AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Milena Busquets (118)


"On peut savoir si quelqu'un aime vraiment les livres à la maniére qu'il a de les regarder, de les ouvrir et de les refermer, de tourner les pages" disais-tu.
Je pensais et parfois j'ajoutais: comme avec les hommes.
Commenter  J’apprécie          210
Une des meilleures manières de découvrir les coins secrets de votre ville, pas ceux qui sont romantiquement secrets, mais ceux qui sont vraiment improbables, c'est de tomber amoureuse d'un homme marié.
Commenter  J’apprécie          160
Je ne sais pour quelle étrange raison, je n'ai jamais pensé que j'aurais un jour quarante ans. A vingt ans, je m'imaginais dix ans plus tard, vivant avec l'amour de ma vie et quelques enfants. Et je me voyais à soixante ans, faisant des tartes aux pommes pour mes petits-enfant, moi qui ne sais même pas faire un œuf au plat, mais j'aurais appris entre-temps. Et à quatre-vingts, en vieille croulante, sifflant du whisky avec mes copines Mais jamais je me suis imaginée âgée de quarante ans, ou même cinquante. Et pourtant, me voilà.
Commenter  J’apprécie          160
A ma connaissance, la seule chose qui ne donne pas la gueule de bois et met entre parenthèse la mort - comme la vie - c'est le sexe. Son effet foudroyant réduit tout en décombres. Mais ça ne dure que quelques instants ou, tout au plus, si vous vous endormez ensuite, quelques heures. Puis les meubles, les vêtements, les souvenirs, les lampes, la panique, la tristesse, tout ce qui avait disparu happé par une tornade pareille à celle du Magicien d'Oz redescend et reprend sa place exacte, dans la chambre, dans la tête, dans le ventre.
Commenter  J’apprécie          130
C'est là-bas, devant l'arbre le plus élancé du lycée, un palmier sec et raide comme une trique qui semblait vouloir repousser le ciel, que l'on faisait aussi les photos de classe annuelles. (..)
Nous y allons donc attifés comme tous les jours.
C'est peut-être pour ça que ces photos renferment souvent une profonde vérité, en elles se devine de manière floue, au milieu de la brume, comme dans une boule de cristal, qui nous sommes et qui nous serons.Si on y fait attention, tout est déjà là : détermination, curiosité, timidité, joie, confiance, crainte.Personne n'échappe à ces images, elles devraient être nos photos d'identité, jusqu'à la fin des temps. (p.12)
Commenter  J’apprécie          110
Nous finirons en étant qui nous sommes, la jeunesse, la beauté ne servent qu’à nous camoufler pendant un certain temps.
Commenter  J’apprécie          110
Je ne sais pas si la vie aurait vraiment du sens s'il n'y avait pas les nuits d'été.
Commenter  J’apprécie          100
Tu m'as aussi fait don de ce rire fou, de la joie de vivre, de l'abandon de soi total, du goût pour les jeux, du mépris pour tout ce qui te semblait rendre la vie petite et irrespirable : la mesquinerie, le manque de loyauté, l'envie, la peur, la stupidité, la cruauté surtout. Don du sens de la justice. De la révolte. De la conscience fulgurante du bonheur au cours de ces instants où vous l'avez entre les mains et avant qu'il ne reprenne son vol.
Commenter  J’apprécie          90
Nous, les acteurs, nous sommes des tarés, nous avons besoin d'être aimés à la folie, qu'on se prosterne devant notre incommensurablement talent.
- Ah! Les auteurs sont pareils! répondais-je.( p.37)
Commenter  J’apprécie          80
Tu sais ce qu'il y a de vraiment dur quand on vieillit ?... C'est de se rendre compte que ce que tu racontes n'intéresse plus personne.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai un hurlement en moi, qui, d'habitude, pendant la journée, me laisse tranquille, mais la nuit, lorsque je m'étends sur un lit et que j'essaie de dormir, il se réveille et commence à rôder.....
Commenter  J’apprécie          80
Nous avons tous trois ou quatre chemins que nous empruntons toujours, pour aller au centre-ville, pour aller au lycée, pour aller à Cadaquès, pour tomber amoureux, pour revenir chez nous. Si nous dessinions sur une carte nos parcours avec un stylo rouge, comme on le fait pour visualiser les veines dans certaines planches anatomiques du corps humain, nous verrions que ce sont presque toujours les mêmes, que nous passons toute notre vie à circuler dans une même main, à aller et venir de l'index au pouce et du pouce à l'index (...)
Il y a bien peu de raisons qui nous font dévier le cours de nos pas, si assurés et décidés. (p. 11)
Commenter  J’apprécie          70
Je ne peux plus ouvrir un livre sans désirer voir ton visage calme et concentré, sans savoir que je ne le verrai plus, et peut-être ce qui est plus grave encore, qu'il ne me verra plus. Je ne serai plus jamais regardée par tes yeux. Lorsque le monde commence à se dépeupler des êtres qui nous aiment, nous nous transformons peu à peu, au rythme des morts, en inconnus. Ma place dans le monde était dans ton regard et cela me paraissait si incontestable, si éternel que je ne me suis jamais inquiétée de vérifier où elle se trouvait. Ce n'est pas mal, j'ai réussi à être une petite fille jusqu'à avoir quarante ans, deux enfants, deux maris, plusieurs liaisons, plusieurs appartements, plusieurs boulots, espérons que je sache négocier la transition à l'âge adulte et que je ne me transforme pas directement en une vieille dame. Ca ne me plait pas d'être orpheline, je ne suis pas faite pour la tristesse. Ou peut-être que si, peut-être suis-je à la mesure exacte du chagrin, peut-être est-il désormais le seul vêtement qui m'aille.
Commenter  J’apprécie          70
Quelques jours plus tard, deux de mes meilleures amies du Lycée français, Beatrix et Marta, sont venues manger chez moi. Ensemble, nous avons voyagé, nous étions tombées amoureuses, nous nous étions soûlées, nous avions assisté au lever du soleil. Et nous nous étions aimées, détestées et critiquées les unes les autres avec passion. Nous avion partagé nos vêtements, nagé dans la même mer, pleuré de rire, pleuré tout court.
Quand nous avions commencé à sortir avec des garçons, nous savions déjà très bien ce qu'est une relation sentimentale longue et compliquée.
Commenter  J’apprécie          60
– Je t’ai déjà parlé de ma théorie comme quoi si certains hommes sont obsédés par la bouffe c’est parce qu’ils ne baisent pas assez ? Et que c’est grâce à eux que survivent tous les restaurants branchés de cette ville ? Tu as remarqué qu’ils sont toujours blindés de couples d’âge mûr ? Les types, dont la montre coûte le prix d’une bagnole, parlent de la recette des croquetas, tandis que les bonnes femmes ont le regard perdu dans le vague, l’air dégoûté et ennuyé, ou alors sont absorbées dans le décompte des calories ?

– Et tu connais ma théorie comme quoi quand tu te fous de moi, c’est que tu as envie de baiser ?

– Non, je n’y avais pas pensé avant. Possible.
Commenter  J’apprécie          50
Parfois, je me raconte l’histoire que tu m’as racontée un jour, assise sur mont lit, pour me consoler de la mort de mon père :
il était une fois, dans un lieu très lointain, peut-être la Chine, un empereur très très puissant, intelligent et bienveillant, qui avait réuni un jours tous les sages du royaume, les philosophes, les mathématiciens, les scientifiques, les poètes, et il leur avait dit : « Je veux une phrase brève, qui puisse servir dans toutes les circonstances possibles, toujours. » Les sages s’étaient retirés et avaient passé des mois et des mois à réfléchir. Enfin, ils étaient revenus et avaient dit à l’empereur: « Nous avons trouvé la phrase, c’est celle-ci : ''ça aussi ça passera'’ ».
Commenter  J’apprécie          50
J’ai essayé, j’essaie, sans trop de succès, de faire de ma tête un temple, mais le corps devrait être toujours un parc d’attractions.
Commenter  J’apprécie          50
Je me dis que rien n'a trop d'importance, qu'en effet la vie est pleines d´imprévus. Mais j'ai la sensation d'avoir avalé un morceau de verre.
Commenter  J’apprécie          50
Je crois que nous avons toujours essayé d'être la version la plus présentable de nous-même face à l'autre.
Commenter  J’apprécie          50
Mon amie Sofía pense qu’avoir une grosse poitrine, c’est un emmerdement, elle dit que les seins devraient être comme les bites, augmenter de taille lorsqu’on les sollicite et se tenir bien tranquilles, avec un volume raisonnable, quand ce n’est pas le cas. Des poitrines rétractiles.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Milena Busquets (487)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
215 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}