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Critiques de Minoru Furuya (67)
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Saltiness, tome 1

C'est le titre qui m'a attirée mais la couverture est assez spéciale avec ce type aux cheveux longs et avec des lunettes dans une posture curieuse. le constat se confirme dans les premières pages où ses réflexions sont assez insolites, on va dire. La diversité fait le monde mais quand même. Notre héros prend l'initiative de partir après une petite discussion anodine. Sur son chemin, il rencontre des types encore plus pau... étranges que lui. Les actions sont... eh bien, encore plus étranges et pas vraiment la sagesse même.

Je n'ai pas aimé les dessins, chacun apparaît plus detestable que l'autre. L'auteur ne veut pas faire aimer ses personnages. Il aimerait qu'on se pose des questions sur eux, ce qu'ils font. Quelle est la finalité de tout ça ? Par curiosité, je lirai le tome 2... mais sceptique...
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Saltiness, tome 3

Aï essaye de faire revenir son frère Takehito et ça ne semble pas simple du tout. Chacun des personnages est un peu spécial, comme dit la jeune auteur au jeune pompiste, ils ont leur propre échelle de valeurs. On assiste à des dialogues toujours aussi particuliers, les sujets sont variés, comme le sexe que Shunbei veut à tout prix faire découvrir à Takehito. J'ai bien aimé le côté philosophique qui ressort plus dans ce tome et cet amour fraternel qu'ont Aï et Takehito et leur façon étrange de le déclarer. Sinon toujours cette impression qu'ils n'arrêtent pas de se gueuler dessus et qu'ils tirent une tronche pas possible (sans compte leur coupe complètement hideuse). Me suis-je habituée aux personnages ? En tout cas, j'attends de voir comment va se terminer ce manga très particulier...
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Saltiness, tome 4

Dernier tome sur Takehiko et ses pairs... Il reste toujours aussi étrange avec ses visions plus que surprenantes ! C'est la jeune auteur qui analyse le mieux le jeune homme et sa sœur, même si elle est plus posée dans ses réflexions.

On sait bien que le jeune homme a bon fond, il veut aider sa sœur mais ses idées sont flippantes. Son visage sérieux contraste avec ses pensées loufoques. On rencontre la mère de Takehiko et Aï et on comprend d'où il peut tenir son excentricité. J'ai toujours du mal avec les dessins, leurs têtes et leurs dégaines étranges mais ça rend bien le côté décalé. Une belle réflexion sur la vie au travers de personnages bien déjantés.
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Saltiness, tome 2

Ce second tome est aussi... particulier que le premier. Je me rappelle aussi ce qui m'a dérangé et que est toujours présent dans ce tome. L'auteur prend un plaisir à faire des gros plans sur un oeil, une bouche en train de se confesser, je ne trouve pas le résultat très heureux... et puis, ils sont souvent en train de crier pour parler, enfin surtout nos trois acolytes... et leurs nouveaux "copains". Un manga assez déjanté avec des dialogues impossibles (où est-il allé chercher tout ça le mangaka ?) et des dessins, des idées de personnages bien originales. Pourquoi je continue alors ? Je ne sais pas trop, envie de comprendre un peu plus cet anti-héros ? A mes frais...
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Himizu, tome 4

Sumida se cherche toujours, le jour et la nuit. Il se classe parmi les médiocres des médiocres. 9a le bloque dans l’idée d’avoir un avenir. Il décroche de tout. Il cherche le vrai méchant avec pour mission de débarrasser la société de ses types dangereux. Il pense que c’est son graal, protéger les autres des individus indésirables, en les exécutant. Mais il ne trouve pas le coupable idéal, en chaque pervers, il y a quelque chose de bon, quelque chose qui justifie le droit de vivre et d’exister. Et puis, il y a la belle Chawaza, amoureuse, qui pourtant, dans sa chair, est blessée. Mais Chawaza, sa lumière gomme son ombre. Elle représente l’espoir, une raison de vivre, l’amour. La vie est une putain d’épreuve, qu’on la traverse heureux ou malheureux, elle n’a qu’une issue. Adolescent, si on pense comme ça, à quoi ça sert de s’abîmer pour se créer un avenir alors que d’avance, on sait que les dés sont pipés ? Sumida se cherche, se trouve pour mieux s’égarer. Il n’a pas de guide, pas de père spirituel, pas de jalons ni aucun repères. Plus il émerge et plus il désir s’enfoncer. Sa vie est une aurore qui à peine levée, atteint déjà la nuit. Entre la lumière du midi et celle de la nuit profonde, il se laisse aveugler par la lumière absolue et les ténèbres totales et ne trouve pas le chemin du milieu, l’équilibre, fait d’ombre et de lumière, celui qui offre le discernement. Avant d’être adulte, le pauvre ne goûte malheureusement qu’à la lie et pas au bon cru. Trouvera-t’il dans l’amour de Chawaza une planche de salut ?...



J’ai décidé de décrocher un peu le côté critique. Un livre lu, une critique écrite, un livre pas lu. Et vu le nombre de j’apprécie, sur Babelio, est-ce que c’est vraiment utile d’écrire ses impressions sur un livre ? En plus, avec ma dyslexie chronique, les corrections automatiques sauvages, je me rends souvent compte que je suis nul comme scribouillard. Mais il y a des auteurs, des œuvres, sans doute celles qui n’ont rien pour devenir populaires, celles qui dérangent, celles qui choquent, celles qui prouvent que l’art ne doit pas être un bellâtre mais un vecteur d’émotions, bref, juste de la provocation à l’état brut, mérite quand même de prendre un peu de temps pour les défendre, les partager en espérant les promouvoir car elles sont un genre de clef avec lequel on ouvre les esprits comme les clefs avec lesquelles on ouvre les boîtes de sardines. C’est toute l’œuvre de Minoru Furuya, le mangaka qui ne crée rien pour être aimé. Mais son œuvre illumine les paumés, brise les tabous, nous fait aimer les ringards, les barakis (nom typiquement belge donné aux paumés et aux médiocres. Il est même décliné en plusieurs niveaux car du simple baraki, il y a encore plus baraki, comme le baraki de kermesse, plus bas le baraki de fond de bus et ensuite, à vous d’imaginer ce qui peut encore être plus avilissant. Baraki, à l’origine, qui vit dans une baraque.) Il dérange, bouscule nos codes, nous extirpe de notre zone de confort et nous montre que nous avons juste la chance de faire partie des privilégiés, même si nous sommes insatisfaits de nos revenus, de notre position sociale. C’est certain, il y a toujours matière à se plaindre, même les plus nantis peuvent toujours se voir insatisfaits de ce qu’ils possèdent. Mais ceux qui ne possèdent rien et qui, par malchance de ne pas être nés au bon endroit, arrivent encore à perdre tout ce qu’ils n’ont pas ? Que reste-t’il comme espoir ? Donc, cette série qui se termine, sans apporter plus d’espoir, nous provoque, nous secoue, nous tord les tripes et moi, j’ai juste adoré et je suis au final très ému. Un chef-d’œuvre et un mangaka que j’ai encore et encore envie de découvrir. Lu en numérique avec, sur KINDLE, une formidable numérisation.



Personnages :



Sumida : lycéen qui se veut intègre. Sans doute le personnage principal. Lycéen renfrogné, il essaye de passer inaperçu pour ne pas subir de contraintes de la part des autres car lui-même évite d’en infliger. Il est livré à lui-même quand se mère l’abandonne en partant avec son compagnon.



Shôzô Yoruno : Lycéen, ami de Sumida. C’est l’opposé de son copain. Il rêve de devenir riche sans trop faire d’effort. Il est un petit escroc, rackette quand il peu et est aussi un habile pickpocket. Malgré cela, il peut avoir un grand cœur.



Chawaza : lycéenne. Elle est amoureuse de Sumida. C’est le genre a avoir un très mauvais caractère. Elle n’est pas spécialement pudique. Elle essaye d’être gentil avec le pauvre Sumida qui vit désormais seul et abandonné.



Akada : lycéen qui rêve de devenir mangaka pour s’enrichir et atteindre la célébrité. C’est le ringard pur jus qui n’a aucun talent et qui est une tête de Turc pour ces camarades.



Kii : Adolescent, dessinateur de talent. Par gentillesse, il donne des cours de dessins à Akada et à Shôzô. donne des cours de dessin.





Takahashi : jeune lycéenne très laide qui rêve de devenir actrice.







Tehuriko Îjima : pickpocket. Il approche Shôzô qu’il trouve très doué. Il lui offre sa copine pour ô-que l’adolescent perde son pucelage et tente de l’entraîner dans un gros coup pour s’enrichir rapidement en faisant un braquage.

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Himizu, tome 1

Sumida est un étudiant désœuvré. Il ne rêve que de passer inaperçu et qu’on lui foute la paix. Sa mère tient un commerce de location de barque et vie chichement. Le compagnon de sa mère le déteste et c’est réciproque. Il est très rigide et veut conserver une ligne de conduite honnête. Son meilleur ami est à l’opposé de lui. Shôzô lui colle aux basques pire qui chewing-gum gum. Il rackette quand il peut et est aussi un habile pickpocket. Il Ernest fainéant et rêve de devenir riche sans effort. Ils rencontre par hasard Akada qui lui, est un ringard qui n’a aucun talent mais qui rêve de s’enrichir en devenant mangaka. Ces dessins sont on ne peu plus nul. Malgré tous les efforts de Sumida de passer inaperçu, il est interpellé par Chawaza, camarade de classe au lycée. Elle est grande, plutôt impudique et déclare à Sumida qu’elle est amoureuse de lui. Elle commence alors à se mêler de sa vie, surtout que la mère de Sumida vient de quitter le foyer et le commerce, laissant l’adolescent livré à lui-même. Pendant ce temps, Shôzô rencontre Takahashi qui veut l’entraîner dans un mauvais coup…



C’est la troisième série de Minoru Furuya que je découvre. Ses thèmes de prédilections sont les marginaux, les désœuvrés , les médiocres, les ringards, les paumés, les antisociaux. Il nous a accoutumé à des chroniques sociales qui cultivent le négativisme. Il nous montre ainsi une face cachée du Japon, où on pourrait aisément croire que tout le monde marche droit et est discipliné. Fidèle à son sujet, il nous offre encore une fois ce genre d’histoire. Cette fois, il s’attaque plutôt aux adolescents. Les personnages de ce livre ont peu d’ambition ou des rêves inaccessibles. Jeunes et déjà désillusionnés, les antihéros de cette histoire tentent de s’occuper comme ils peuvent. L’un en escroquant, en volant, l’autre en tentant de n’être qu’une ombre afin que l’on ne puisse rien exiger de lui, encore u autre qui rêve d’argent facile mais n’a pas le talent pour atteindre ses objectifs. Quand l’un parle d’avenir ou de ses rêves, les autres le cassent et pulvérisent ses illusions. Le dessin, comme d’habitude avec cet auteur, ne cherche pas la beauté. A la limite, certains personnages sont hideux, ce qui reflète le peu de soins qu’ils s’accordent, tant ils manquent de respect pour eux-mêmes et pour les autres. Dans le genre, c’est efficace. Le scénario aussi n’est pas en reste. Chronique sociale déjantée, c’est plutôt réussi. L’auteur dérange, bouscule le lecteur. Dans de ce premier tome, la multitude des personnes prête parfois à confusion. Nous n’avons que des bribes de vies plutôt que de bonnes tranches. Je suppose que le personnage principal est Sumida mais je n’en suis même pas certain. Enfin, j’aime cet auteur au style particulier, tant pour le graphisme que le fond de ces histoires que je trouve profondes et réussies. Je crois que c’est le genre d’auteur qui passe ou casse mais ne fait aucun compromis. En général, ses séries sont courtes, pour celle-ci, j’ignore combien de tomes sont annoncés mais j’adore son humour décalé et l’imperfection des personnages qui se tirent mutuellement vers le bas. Lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Sumida : lycéen qui se veut intègre. Sans doute le personnage principal. Lycéen renfrogné, il essaye de passer inaperçu pour ne pas subir de contraintes de la part des autres car lui-même évite d’en infliger. Il est livré à lui-même quand se mère l’abandonne en partant avec son compagnon.



Shôzô Yoruno : Lycéen, ami de Sumida. C’est l’opposé de son copain. Il rêve de devenir riche sans trop faire d’effort. Il est un petit escroc, rackette quand il peu et est aussi un habile pickpocket. Malgré cela, il peut avoir un grand cœur.



Chawaza : lycéenne. Elle est amoureuse de Sumida. C’est le genre a avoir un très mauvais caractère. Elle n’est pas spécialement pudique. Elle essaye d’être gentil avec le pauvre Sumida qui vit désormais seul et abandonné.



Akada : lycéen qui rêve de devenir mangaka pour s’enrichir et atteindre la célébrité. C’est le ringard pur jus qui n’a aucun talent et qui est une tête de Turc pour ces camarades.



Kii : Adolescent, dessinateur de talent. Par gentillesse, il donne des cours de dessins à Akada et à Shôzô. donne des cours de dessin.





Takahashi : jeune lycéenne très laide qui rêve de devenir actrice.







Tehuriko Îjima : pickpocket. Il approche Shôzô qu’il trouve très doué. Il lui offre sa copine pour ô-que l’adolescent perde son pucelage et tente de l’entraîner dans un gros coup pour s’enrichir rapidement en faisant un braquage.

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Saltiness, tome 2

Takehito continue ses délires et est toujours en quête de son indépendance pour libérer sa sœur de son joug et qu’elle puisse trouver le bonheur, se marier et avoir un enfant. Ses deux acolytes, l’étudiant sans le sous Kawai et le clochard Shunbei lui sont toujours dévoués, comme si notre personnage principal était un gourou qui entraîne dans son sillage ses ouailles. Seule la jeune étudiante Yuri semble résister au charme étrange de Takehito. Seulement, dans son village, lui qui voulait rendre sa sœur heureuse en disparaissant crée l’effet inverse. Sa sœur est folle d’inquiétude pour lui et passe son temps à le rechercher. Dans le village, toutes sortes de rumeurs circulent sur la disparition de notre anti-héros et aussi sur sa famille que les gens du coin trouvaient déjà bizarre. Takehito ne semble avoir aucune notions matérielles ni de l’argent et chaque fois qu’une opportunité de réussir s’offre enfin à lui, il change de direction. Où donc va nous mener la quête d’indépendance de Takehito et ceux qui sont subjugués par lui et tente de le suivre…



Ce deuxième tome confirme la belle surprise que j’ai eu en lisant le premier opus. Ce manga est complètement déjanté et sort des standards habituels. Il nous emmène dans un Japon que je ne soupçonnais même pas possible. Des marginaux, qui revendiquent leur marginalité et l’assument avec force. C’est cynique à souhait, empli d’un humour on ne peu plus déjanté. C’est juste l’histoire d’un wannape-hipster qui part en rond trip en espérant se faire une place dans la société. Le personnage principal est touchant, parfois agaçant, le genre de type qu’on aurait envie de secouer pour qu’enfin, il se réveille. Il tente de s’intégrer dans la réalité et la société tout en restant profondément dans ses délires. Sans violence si ce n’est verbale, sans combat spectaculaire, sans super héros, plutôt avec des paumés, le mangaka arrive à nous plonger dans une histoire fascinante. Le scénario est solide, les dessins sont très bons, bref, nous avons tous les ingrédients, pour peu que l’on accroche avec le personnage principal, Takehito, pour vivre une histoire passionnante. Lu en numérique, comme à mon habitude, avec une très belle numérisation sur KINDLE.





Personnage :







Takehito : personnage déjanté, principal, un branleur de première qui traverse la vie en se foutant de tout et en vivant au crochet de son grand-père et de sa petite sœur. Il se croit « über-cool ».



Aï : la petite sœur de Takehito, enseignante, qui aime son frère à un point de sacrifier une partie de sa vie pour le soutenir.



Shunbei Tanigawa : un clochard perdu, ruiné. Il s’accroche à Takehito. Aux premiers abords, c’est une mauvaise personne, un parasite qui tente de profiter lâchement de la faiblesse des autres. C’est un cave pure souche.



Kawai : étudiant qui trime pour payer ses études. Il est d’extraction très modeste et rêve de réussir pour aider sa mère et sauver sa sœur malade. Il est victime des deux personnages précédents.



Yuri : étudiante dans la même université que Kawai. Elle semble désintéressée et généreuse. Elle veut aider son camarade qui est aux portes de la misère.



Tarô : habitant du village de Aï et Takehito, qui, lui aussi semble égaré. Il a quitté son travail pour reprendre la station de son père dans le village de Takehito. C’est un homme brillant, qui avait fait de hautes études et avait une très bonne situation à Tokyo. Il a tout « plaqué » en admirant la vie de Takehito.



Kenjirô Matsushita : il est un client des hommes à tout faire. Personnage étrange, disproportionné, il se prend pour le mentaliste et pense pouvoir hypnotiser la terre entière. A quarante ans, il se comporte comme un enfant gâté, ce qu’il est par sa fortunée mère.

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Gereksiz - La dimension invisible, tome 1

Tatsumi est patron d'une pâtisserie spécialisée dans les Baumkuchen, pâtisseries allemandes préparées à la broche. Il a une employée, son apprentie à vingt-trois ans. Elle se plaît bien avec le Patron. (C'est comme ça qu'elle l'appelle et d'autres aussi) . Il travaille à la boutique depuis qu'il a seize ans car sa mère décédée, son père l'a forcé à apprendre le métier et à reprendre le commerce familial. Il n'a presque pas d'instruction et va fêter son quarantième anniversaire. Il confie alors à Yûko qu'il est amoureux d'une femme qu'il aperçoit dans un parc. Quand il la montre à Yûko, celle-ci ne la voit pas. Il pense être fou mais pour se rassurer, entre en contact avec la jeune femme. C'est alors que la tête de Mirage (c'est le nom que lui donne Tatsumi) change et devient bizarre. Quand elle touche le Patron, la tête de celui-ci se transforme en une espèce de paire de fesses…



Minoru Furuya m'avais déjà étonné par sa créativité avec la série en quatre tomes « Saltiness ». Il joue à merveille avec la condition humaine et installe ses personnages dans des situations cocasses ou improbables et joue avec une certaine philosophie pour les conduire sur des chemins de traverse. Ici, il nous crée un monde parallèle, invisible pour la majorité des humains. Les personnages ont des têtes difformes et quand elle se détache de leur corps humain, un nouveau corps ridicule mais qui leur permet de se déplacer pousse en dessous. Patron (Tatsumi) tente d'imaginer qu'il est dans un mauvais rêve mais son nouveau corps semble bien réel. Il n'a plus qu'une idée en tête, retrouver son apparence humaine. Mais il n'a aucun paramètre pour le guider. Il y a Mirage, qui a muté depuis vingt-trois ans et ils ont rencontré Sain d'Esprit, qui vient d'un autre endroit. Même la ville s‘est transformée en forêt. A ce stade, nous ignorons dans quel délire le mangaka nous entraîne mais c'est avec plaisir que je le suis. Toutes les pistes sont ouvertes. On peut aisément imaginer que se sont deux neurones qui se rencontre et que leur connexion ouvre les portes d'un nouveau monde, sans doute imaginaire. On peut se demander si ce n'est pas un comas qui fait vivre une aventure délirante à notre héros. On peut aussi y voir une référence au film de Woody Allen : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander » où les personnages sont des spermatozoïdes. Une grosse tête, un corps qui pourrait être la flagelle. Et la rencontre d'un genre masculin et féminin. Ensuite, comme tout le monde le sait, après fécondation, multiplication des cellules et ouverture d'un monde nouveau. Bref, j'aime le délire de ce mangaka et je vais me jeter sur la suite avec beaucoup de curiosité. Lu en numérique en format Kindle avec une très belle numérisation.





Personnages :



Tatsumi Ônishi : artisan pâtissier qui est spécialisé dans les Baumkuchen, pâtisseries allemandes préparées à la broche. Tatsumi est plutôt peu instruit, naïf. Il a été forcé par son père pour reprendre la boutique en accumulant en plus tous les crédits en cours. Son père étant décédé, il a une apprentie. Elle adore le vanner. Il est célibataire et va avoir quarante ans. Il faut dire qu'il ne vit que pour son commerce.



Yûko Kuraushi : vingt-trois ans, elle est l'apprentie de Tatsumi. Elle le surnomme Patron. Elle adore se moquer de lui mais malgré tout, elle ressent un peu de tendresse à son égard.



Mirage : enfin, c'est comme ça que l'appelle Tatsumi car il était le seul à la voir. Elle ressemblait à une belle jeune femme et Tatsumi en était tombé amoureux. Mais, elle était là, sans bouger, au même endroit depuis vingt-trois ans. (Vingt-trois ans comme l'âge de Yûko, l'employée du Patron.



Sain d'Esprit : un autre personnage qui est transformé comme Mirage ou Patron. Il est spécial, crie fort et veut devenir l'ami de Mirage et Patron.

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Saltiness, tome 3

Shunbei est chez Aï, la sœur de Takehito, pour la convaincre, Elle et son grand-père, de récupérer Takehito. Shunbei se montre comme d’habitude grossier, intolérable et pique-assiette. Pendant ce temps, Takehito se ballade quelque part avec le mentaliste, personnage doué du don d’hypnotiser presque tout le monde si ce n’est Takehito. Le mentaliste est un homme laid, gâté par sa mère qui est immensément riche et qui ne sait que faire de sa vie. Aï demande alors à Kawai, accompagné de Shunbei, de retrouver son frère et de lui ramener même s’il faut lui raconter un mensonge. Le mentaliste se sépare de Takehito en promettant qu’il va faire quelque chose de sa vie et Kawai retrouve notre héros endormi et le reconduit chez son grand-père. Sa sœur lui explique que son futur à elle n’a rien à voir avec le futur de son frère et lui demande d’arrêter de causer du soucis aux gens. Elle lui explique que ce n’est pas à lui de décider qu’elle doit rêver de mariage et d’avoir des enfants. Elle lui explique encore qu’elle voudrait que Takehito trouve le bonheur et pourquoi pas avec une femme qui l’aimerait tel qu’il est. Shunbei n’a d’autre idée que de montrer des livres érotiques à notre héros pour l’éveiller au désir des femmes. Là encore, comme à son habitude, Takehito se montre indifférent. C’est alors que Takehito demande à Kawai de lui trouver une femme dont il tombera amoureux. Il lui donne un ultimatum de trois jours pour y arriver. Kawai lui présente une femme un peu perdue qui était de passage à la station service avec des envies de suicide…



Le road trip semble terminé pour Takehito. Ce dernier reste incurablement asocial. Sa sœur le touche mais rien ni fait. Le personnage est fidèle à lui-même et semble imperméable à tous les bons sentiments qu’on lui montre. Shunbei reste fidèle à lui-même aussi et se montre insupportable. Il est l’archétype du mec qu’on aimerait jamais rencontrer. Entre les deux paumés, un fragile équilibre se crée. Sur le plan psychologique, ce manga se montre remarquable. Les personnages, qu’ils soient marginaux ou plutôt normaux possèdent tous de forts caractères. Aucune tendresse dans les dialogues. On peut se demander si Takehito, en faisant de la résistance pour rester lui-même ne s’autodétruit pas. Le scénario est magnifiquement construit. Il vous promène entre agacement et ravissement. Les dessins sont de très belles factures. Chaque fois que le personnage principal fait un pas en avant, il donne l’impression d’en faire deux en arrière. Mais une nouvelle donne et un nouveau travail en fin de ce tome donne de l’espoir de voir les choses évoluer. En attendant, ce manga me plait et je vais poursuivre la série. Lu en format KINDLE sur iPad Pro avec une superbe numérisation.





Personnage :







Takehito : personnage déjanté, principal, un branleur de première qui traverse la vie en se foutant de tout et en vivant au crochet de son grand-père et de sa petite sœur. Il se croit « über-cool ».



Aï : la petite sœur de Takehito, enseignante, qui aime son frère à un point de sacrifier une partie de sa vie pour le soutenir.



Shunbei Tanigawa : un clochard perdu, ruiné. Il s’accroche à Takehito. Aux premiers abords, c’est une mauvaise personne, un parasite qui tente de profiter lâchement de la faiblesse des autres. C’est un cave pure souche.



Kawai : étudiant qui trime pour payer ses études. Il est d’extraction très modeste et rêve de réussir pour aider sa mère et sauver sa sœur malade. Il est victime des deux personnages précédents.



Yuri : étudiante dans la même université que Kawai. Elle semble désintéressée et généreuse. Elle veut aider son camarade qui est aux portes de la misère.



Tarô : habitant du village de Aï et Takehito, qui, lui aussi semble égaré. Il a quitté son travail pour reprendre la station de son père dans le village de Takehito. C’est un homme brillant, qui avait fait de hautes études et avait une très bonne situation à Tokyo. Il a tout « plaqué » en admirant la vie de Takehito.



Kenjirô Matsushita : il est un client des hommes à tout faire. Personnage étrange, disproportionné, il se prend pour le mentaliste et pense pouvoir hypnotiser la terre entière. A quarante ans, il se comporte comme un enfant gâté, ce qu’il est par sa fortunée mère.

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Saltiness, tome 1

Takehito vit aux crochets de son grand-père et de sa soeur qui est plus jeune que lui. Il se prend pour un « über-cool » et un grand penseur. Il n'en fait pas une et se sent heureux comme ça jusqu'à ce que son grand-père l'interpèle et lui dit que s'il ne fait rien de sa vie, il va rendre sa soeur malheureuse pour le restant de ses jours car elle va sacrifier sa vie pour aider son frère à vivre décemment. Il part alors à l'aventure sur les routes. Il n'a jamais travaillé et ne sait probablement rien faire de ses dix doigts. Perdu, il rencontre un autre paumé, Shunbei, qui le suit comme si notre anti-héros était son espérance de survie. Ils piègent alors un pauvre étudiant, qui, victime de leur chantage, se soumet aux deux hommes. Une jeune camarde d'université de Kawai (l'étudiant), Yuri, décide de s'interposer mais les deux hommes s'accrochent dans le logement de leur victime…



Déjanté, je crois que c'est le mot qui qualifie le mieux ce manga qui est une chronique sociale. Intéressant est le deuxième mot qui peut aussi le définir. Le scénario est solide, bien ficelé. Il n'y a pas vraiment d'action mais l'histoire est merveilleusement bien construite. Takehito n'est pas forcément une mauvaise personne mais l'étudiant l'a qualifié de maître à penser et ce dernier prend ce rôle très au sérieux et devient pour ses ouailles de plus en plus convainquant. L'arrivée de la jeune femme va-t-elle changer la donne ? Elle semble la seule à pouvoir résister à Takehito. Mais comme elle arrive en fin d'ouvrage, on ne peut pas encore savoir quel rôle elle va tenir et si elle ne va pas non plus tomber sous l'influence de Takehito. Le graphisme est assez réaliste. L'auteur ne rend pas spécialement ses personnages beaux et séduisants, il nous plonge plutôt dans la vie ordinaire de gens. Ordinaires qui voudraient la rendre extraordinaire. N'est-ce pas notre lot quotidien ? Lu en numérique en format KINDLE avec une très belle numérisation.





Personnage :







Takehito : personnage déjanté, principal, un branleur de première qui traverse la vie en se foutant de tout et en vivant au crochet de son grand-père et de sa petite soeur. Il se croit « über-cool ».



Aï : la petite soeur de Takehito, enseignante, qui aime son frère à un point de sacrifier une partie de sa vie pour le soutenir.



Shunbei Tanigawa : un clochard perdu, ruiné. Il s'accroche à Takehito. Aux premiers abords, c'est une mauvaise personne, un parasite qui tente de profiter lâchement de la faiblesse des autres. C'est un cave pure souche.



Kawai : étudiant qui trime pour payer ses études. Il est d'extraction très modeste et rêve de réussir pour aider sa mère et sauver sa soeur malade. Il est victime des deux personnages précédents.



Yuri : étudiante dans la même université que Kawai. Elle semble désintéressée et généreuse. Elle veut aider son camarade qui est aux portes de la misère.

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Himizu, tome 3

Sumida se remet difficilement d’un acte qu’il a commis. Maintenant, il veux devenir justicier. Mais ce n’est point chose aisée De plus, la misère me sert à la gorge, il meurt de faim et souffre de la solitude. Il trouve un petit boulot en faisant croire qu’il a dix-huit ans. Il rencontre de nouveaux collègues. Il sèche l’école, il n’y va plus du tout. Son amie Chawaza s’accroche. Elle est sans doute amoureuse de lui, même si elle ne lui avoue pas directement. Elle aimerait l’aider et le revoir fréquenter l’école. Elle n’arrive pas à convaincre l’adolescent de se remettre sue les rails. Il passe ses journée à chercher des salées types pour leur faire la peau avec un couteau. Il s’est fixé un objectif, s’en sortir, nettoyer la ville des pervers et des salauds, se nourrir. Il d’est fixé un délai d’un an et s’il échoue, se suicidera avec son couteau, l’arme qu’il voudrait justicière. Il est persuadé que la poisse, la misère, la médiocrité, devenir une ordure, sont des tares génétiques. Désœuvré, il fait ce qu’il peut mais de plus en pus souvent, se replie sur lui-même. Il rencontre un clochard qu’il prend sous son aile. Le bonhomme semble gentil, humaniste et très intelligent. Sumida lui propose de tenir la boutique e ses parents, la location de barque. Le sans-abris accepte bien volontiers et met su cœur à l’ouvrage. Sumida, qui passe ses journée à coincer des sales types, le croit profondément bon. Un jour, la jolie Chawaza vient voir son ami et rencontre le clochard qui tient la boutique. Elle repart déçue de ne pas rencontrer Sumida. Elle revient quelques jours plus tard. Elle perçoit la vrai personnalité du nouveau tenancier. Ce dernier disparaît le lendemain. Sumida se émanée pourquoi, son nouvel ami lui manque mais malheureusement pour Chawaza, elle connaît la vérité sur le pourquoi le clochard a disparu…



Ce mangaka, au style particulier, nous prouve sans cesse que l’art ne cherche pas à être beau. Il ne cherche qu’à être un déclencheur d’émotions, qu’elle soient positives ou négatives. Il aime les désappointés, les laissés pour compte, les paumés, les médiocres, ceux qui sont des victimes de la société qui j’admire que les meilleurs, ceux qui brillent, même si c’est artificiel. Ce manga est n véritable gilet jaune à lui tout seul. Il nous prouve que les faux coupables sont ceux qui revendiquent un peu plus de dignités, de reconnaissances, de vies moins médiocres, de ne plus souffrir d’être l’exploité, le petit qu’on « spotche » (écrase, suivant une expression belge). Il cultive les antihéros, ceux qui en fait, ont la rue pour domicile fixe. Pas par choix mais à cause des circonstances, à cause de leur héritage familial, à cause de la faute à pas de chance. Mis même là, il y a malheureusement un lot de pervers, de sales types, de petits mecs qui veulent trouver des moins bien lotis qu’eux pour à leur tour les écraser. Comme je le dit à chaque fois que je découvre un manga de cet auteur génial, atypique, déjanté, son œuvre ne souffre pas de la concession. Soit on l’aime, soit on la déteste. Mais peu importe l’option, elle se veut dérangeante. Elle met le doigt là où sa fait mal, elle appuie bien fort, sans ménagement. Le résultat est fort. Nous n’avons dans le glauque, l’horreur sans monstre, l’être humain l’étant assez pour en inventer d’autre. C’est une série géniale, vraiment. Elle n’est pas à mettre entre toutes les mains. Non pas qu’elle est explicite ou pornographique mais qu’elle touche tellement au réalisme qu’elle en devient crue. Le langage aussi ne fait pas de concession à la gentillesses. Bref, plus on avance, plus on sombre vers les ténèbres les plus noires Celles que peut engendrer le genre humain. Lu comme à mon habitude, en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Sumida : lycéen qui se veut intègre. Sans doute le personnage principal. Lycéen renfrogné, il essaye de passer inaperçu pour ne pas subir de contraintes de la part des autres car lui-même évite d’en infliger. Il est livré à lui-même quand se mère l’abandonne en partant avec son compagnon.



Shôzô Yoruno : Lycéen, ami de Sumida. C’est l’opposé de son copain. Il rêve de devenir riche sans trop faire d’effort. Il est un petit escroc, rackette quand il peu et est aussi un habile pickpocket. Malgré cela, il peut avoir un grand cœur.



Chawaza : lycéenne. Elle est amoureuse de Sumida. C’est le genre a avoir un très mauvais caractère. Elle n’est pas spécialement pudique. Elle essaye d’être gentil avec le pauvre Sumida qui vit désormais seul et abandonné.



Akada : lycéen qui rêve de devenir mangaka pour s’enrichir et atteindre la célébrité. C’est le ringard pur jus qui n’a aucun talent et qui est une tête de Turc pour ces camarades.



Kii : Adolescent, dessinateur de talent. Par gentillesse, il donne des cours de dessins à Akada et à Shôzô. donne des cours de dessin.





Takahashi : jeune lycéenne très laide qui rêve de devenir actrice.







Tehuriko Îjima : pickpocket. Il approche Shôzô qu’il trouve très doué. Il lui offre sa copine pour ô-que l’adolescent perde son pucelage et tente de l’entraîner dans un gros coup pour s’enrichir rapidement en faisant un braquage.

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Saltiness, tome 4

Takehito. Mais Takehito n’a pas fini ses âneries au point de déranger sa sœur au travail. Il veut toujours son bonheur et force Tarô à faire sa déclaration d’amour à Aï. Tarô aussi à reprit le cours d’une existence rangée. Aï est troublée par la déclaration d’amour de Tarô. Takehito, malgré qu’il reste lui-même, mûri tout de même un peu. Sur les conseils de sas sœur, il cherche aussi l’âme sœur. Il l’a peut-être déjà rencontré en la personne de Mme Tomoko Tonobe, écrivaine célèbre qui habite la région. Il se pose toujours plein de questions existentielles, ce qui l’empêche sans doute d’atteindre le bonheur. Tonobe est de bon conseil. Sa sœur va enfin se marier, elle respire le bonheur. Voir sa sœur heureuse émeut Takehito qui avait fait du bonheur de sa sœur le but ultime de son existence.



Je pense que c’est le dernier épisode de ce manga original. Notre personnage principal est un antihéros. Il est à la fois repoussant et attachant. C’est un oxymore à lui tout seul. A vouloir trop aimer, en tout cas sa sœur, il risque de se faire haïr par elle. Mais, inconsciemment, par ses délires et son comportement insupportable, il arrive à forcer le destin de cette dernière. Les personnages ont tous évolué. Shunbei, qui se montre toujours égoïste, fait un geste formidable en sacrifiant une partie de son rêve pour aider Aï et Takehito, Takehito tente vraiment de devenir quelqu’un même sil garde des séquelles de ses comportements asociaux et Aï sort enfin de sa routine pour changer sa vie. Les dessins sont particuliers. On ne peut dire que les personnages soient beaux. Ils ne sont pas forcément laids non plus, c’est plus leurs attitudes qui ne sont pas très heureuses. C’est jute pour nous montrer l’agacement que peut générer Takehito et ça fonctionne si bien que même nous lecteur, nous sommes touchés par ses comportements insupportables. Mais ce manga, courte série de quatre épisodes, nous donnent une autre image que celle que nous avons du Japon, avec sa société policée, formatée par les traditions et bousculée par le modernisme. C’est un manga qu’on aime ou qu’on déteste, je pense. Il ne laisse pas de compromis entre les deux. Il est vrai que se soit heureux qu’il n’en plus d’épisodes, je me demande Qi je l’aurais supporté d’avantage. Mais dans ce dernier opus, on sent que la conclusion arrive et on ressent beaucoup d’émotions. Au final, Takehito est une bonne personne. Un paumé qui se cherche, qui saigne encore des blessures de son enfance, abandonné par une même nombriliste, égoïste, qui nous prouve, en une apparition, qu’elle est vraiment quelqu’un de mauvais. Il ne cherchait que le bonheur de sa sœur et à trop vouloir bien faire, il détruisait plutôt que de construire. Maintenant que sa sœur a enfin trouvé le bonheur, peut-être que son tour viendra. Ce manga semble nous donner de l’espoir en nous expliquant qu’il n’existe pas d’ornières desquelles nous ne pouvons sortir. Lu en format Kindle sur iPad, comme à mon habitude, avec une très belle numérisation.





Personnages :







Takehito : personnage déjanté, principal, un branleur de première qui traverse la vie en se foutant de tout et en vivant au crochet de son grand-père et de sa petite sœur. Il se croit « über-cool ».



Aï : la petite sœur de Takehito, enseignante, qui aime son frère à un point de sacrifier une partie de sa vie pour le soutenir.



Shunbei Tanigawa : un clochard perdu, ruiné. Il s’accroche à Takehito. Aux premiers abords, c’est une mauvaise personne, un parasite qui tente de profiter lâchement de la faiblesse des autres. C’est un cave pure souche.



Kawai : étudiant qui trime pour payer ses études. Il est d’extraction très modeste et rêve de réussir pour aider sa mère et sauver sa sœur malade. Il est victime des deux personnages précédents.



Yuri : étudiante dans la même université que Kawai. Elle semble désintéressée et généreuse. Elle veut aider son camarade qui est aux portes de la misère.



Tarô : habitant du village de Aï et Takehito, qui, lui aussi semble égaré. Il a quitté son travail pour reprendre la station de son père dans le village de Takehito. C’est un homme brillant, qui avait fait de hautes études et avait une très bonne situation à Tokyo. Il a tout « plaqué » en admirant la vie de Takehito.



Kenjirô Matsushita : il est un client des hommes à tout faire. Personnage étrange, disproportionné, il se prend pour le mentaliste et pense pouvoir hypnotiser la terre entière. A quarante ans, il se comporte comme un enfant gâté, ce qu’il est par sa fortunée mère.



Tomoko Tonobe : jeune femme que Takehito a rencontré en espérant trouver l’âme sœur. Elle fait une brève apparition mais prendra beaucoup d’importance dans la conclusion de la série.

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Gereksiz - La dimension invisible, tome 2

Nous retrouvons Patron, avec sa tête en forme de fessier, accompagné par Mirage et Sain d'Esprit. Ils trouvent une maison dans la forêt, cherchant désespérément à boire et à manger. Là, il font une rencontre étonnante, un être comme eux mais recouvert de poil. Il s'appelle Jumpei. Il leur explique qu'il y a des humains dans la forêt et qu'ils sont dans le vrai monde. Ils étaient trois comme lui qui vivaient avec lui dans la maison dont deux poilus. Mais ils ont été vus par des humains en asseyant de piller de la nourriture et de la bière. Or, quand des êtres comme eux sont vus par des humains, ils ont une espérance de vie de trois jours. En se promenant dans la forêt, Sain d'Esprit rencontre un arbre qui lui explique que ce qui leur arrive est le fait d'être un être insignifiant dans notre société, donc, invisible pour les autres. Il lui prédit aussi la mort prochaine de Jumpei qui a été vu par des humains. Effectivement, Jumpei disparaît mais nos trois personnages sont aperçus par un humain. Se persuadant qu'ils vont mourir dans les trois jours, ils décident de retrouver la boutique de Tatsumi et de profiter avec un festin et de la bière, des derniers instants qui leurs restent. Yûko, l'apprentie du patron, doit faire beaucoup d'effort pour reconnaître que c'est bien lui. Après de bonnes agapes, les trois héros (ou plutôt contre héros) s'endorment, pensant vivre leur dernière nuit. Jumpei apparaît en rêve à Tatsumi, lui annonçant qu'il est une anomalie…



C'est un comte philosophique déjanté. C'est vrai que dans la vie, si on veut rester insignifiant, éviter les responsabilités, les emmerdes, l'invisibilité est un sacré outil. Même s'il risque de vous faire définitivement disparaître aux yeux des autres. Les chemins de l'invisibilité sont nombreux. La couardise, l'irresponsabilité, la médiocrité, le manque d‘engagement, la peur de vivre… et qu'il suffit que quelqu'un, malgré que vous tentiez qu'on ne vous remarque pas vous observe, vous mourez un peu. La médiocrité tue, l'ignorance tue, le mensonge tue, parfois aussi l'ambition. Vivre sans passion, s'ennuyer avec soi-même, s'effacer, c'est rater sa vie. Elle est peut-être là, la morale de ce comte contemporain, visiter avec beaucoup d'imagination de la part de ce mangaka surprenant. Son trait est aussi particulier, ses personnages sont ordinaires, ni beaux ni laids (quoique). Visiblement, il ne cherche pas à nous séduire ni se vendre. C'est un peu comme certaines musiques contemporaines ou certaines chorégraphies modernes. On se dit « c'est ça, l'art aujourd'hui ? » mais si on se laisse emporter, on y découvre de nouvelles émotions. Pas toujours positives mais l'art n'existe pas pour transcender la beauté mais pour nous bousculer, nous déranger, nous interpeller. Et là, Minoru Furuya est passé maître dans l'art de vous déranger tout en vous offrant des sourires. J'adore sa vision des choses et sa façon de la transmettre. Série courte, intense et surprenante. Lu en format Kindle avec une très belle numérisation.





Personnages :



Tatsumi Ônishi : artisan pâtissier qui est spécialisé dans les Baumkuchen, pâtisseries allemandes préparées à la broche. Tatsumi est plutôt peu instruit, naïf. Il a été forcé par son père pour reprendre la boutique en accumulant en plus tous les crédits en cours. Son père étant décédé, il a une apprentie. Elle adore le vanner. Il est célibataire et va avoir quarante ans. Il faut dire qu'il ne vit que pour son commerce.



Yûko Kuraushi : vingt-trois ans, elle est l'apprentie de Tatsumi. Elle le surnomme Patron. Elle adore se moquer de lui mais malgré tout, elle ressent un peu de tendresse à son égard.



Mirage : enfin, c'est comme ça que l'appelle Tatsumi car il était le seul à la voir. Elle ressemblait à une belle jeune femme et Tatsumi en était tombé amoureux. Mais, elle était là, sans bouger, au même endroit depuis vingt-trois ans. (Vingt-trois ans comme l'âge de Yûko, l'employée du Patron.



Sain d'Esprit : dans la vraie vie, Chalcosoma Caucasus. Un autre personnage qui est transformé comme Mirage ou Patron. Ça fait huit ans qu'il est transformé. Il est spécial, crie fort et veut devenir l'ami de Mirage et Patron.



Jumpei : personnage qui a aussi muté mais qui, si les autres ont un corps et une tête lisse, est complètement recouvert de poil. Il sait qu'ils sont dans le vrai monde et que si des humains les voient, ils meurent peu de temps après.

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Himizu, tome 2

Sumida est livré à lui-même. Ses deux mais s’inquiète pour lui Shôzô, le petit voleur à la tire vole pour aider son ami mais Sumida a es principes auxquels il ne veut pas déroger et refuse l’aide financière de son pote car il sait que c’est de l’argent sale. Chawaza tente de rester auprès de Sumida, peut-être qu’elle est amoureuse de lui. Seulement, des Yakuzas viennent menacer le jeune homme car son père leur a emprunté six million de yens et ne les a pas remboursés. Shôzô intervient encore dans la vie de son copain. Le père de Sumida réapparaît car il a besoin d’argent. Le pauvre adolescent l’envoie promener car il ne peut l’aider et qu’il en veut à son père e les avoir abandonné…



Le mangaka nous brosse une société qui serait l’autre côté du miroir. D’Europe, il est difficile d’imaginer que leJapon compte parmi ses habitants des personnes aussi désœuvrées que celles décrite dans cette série. Le graphisme est excellent. Il n’est ni beau ni laid, le trait est convainquant et participe au réalisme de la série. C’est assez glauque et déjà, quand on est adolescent dans une famille normale, on se pose beaucoup de questions sur son devenir. Alors, imaginez quand vous touchez le fond et que chaque décision prise risque d’influencer le reste de vos jours. C’est un véritable drame social que ce manga. Nous ressentons tout le désarroi de notre héros. Le scénario est complexe, convainquant. Il nous plonge dans l’émotion des personnages. C’est noir, c’est glauque. Je ne sais pas encore combien de tomes sont prévus pour cette série mais elle avance pas à pas et semble nous emmener dans le tréfonds de la misère sociale. Comme à son habitude, le mangaka nous livre une œuvre qui n’est pas facile à aborder. Je suis de plus en plus persuadé que cet auteur, soit on aime, soit on le déteste mais il ne nous laisse aucun compromis. Lu en format KIINDLE avec une très belle numérisation.



Personnages :



Sumida : lycéen qui se veut intègre. Sans doute le personnage principal. Lycéen renfrogné, il essaye de passer inaperçu pour ne pas subir de contraintes de la part des autres car lui-même évite d’en infliger. Il est livré à lui-même quand se mère l’abandonne en partant avec son compagnon.



Shôzô Yoruno : Lycéen, ami de Sumida. C’est l’opposé de son copain. Il rêve de devenir riche sans trop faire d’effort. Il est un petit escroc, rackette quand il peu et est aussi un habile pickpocket. Malgré cela, il peut avoir un grand cœur.



Chawaza : lycéenne. Elle est amoureuse de Sumida. C’est le genre a avoir un très mauvais caractère. Elle n’est pas spécialement pudique. Elle essaye d’être gentil avec le pauvre Sumida qui vit désormais seul et abandonné.



Akada : lycéen qui rêve de devenir mangaka pour s’enrichir et atteindre la célébrité. C’est le ringard pur jus qui n’a aucun talent et qui est une tête de Turc pour ces camarades.



Kii : Adolescent, dessinateur de talent. Par gentillesse, il donne des cours de dessins à Akada et à Shôzô. donne des cours de dessin.





Takahashi : jeune lycéenne très laide qui rêve de devenir actrice.







Tehuriko Îjima : pickpocket. Il approche Shôzô qu’il trouve très doué. Il lui offre sa copine pour ô-que l’adolescent perde son pucelage et tente de l’entraîner dans un gros coup pour s’enrichir rapidement en faisant un braquage.

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Saltiness, tome 1

C’est le style de manga que je n’aime absolument pas du tout et je ne me forcerai pas pour dire les choses clairement. Pour autant, le dessin était fort soigné dans un style réaliste avec des décors et des personnages assez détaillés. Cependant, avant lecture, on ne sait pas vraiment sur quoi on peut tomber.



C’est en effet le genre de réflexions assez bidonnes que se pose l’auteur au travers de son anti-héros un flemmard qui ne bougerait pas sous une pluie de crottes de chien. Oui, c’est parfois assez scato. Je n'invente rien!



Pour moi, c’est une lecture totalement inutile voir débile pour y trouver le moindre sens bien que le thème principal soit les égarements de la jeunesse. Parfois, certaines personnes y arrivent quand même en présentant l'auteur comme un génie d'une nouvelle vague branchée. Je souhaite beaucoup de courage aux autres si on se laisse tenter par cette série.
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Gereksiz - La dimension invisible, tome 1

Je crois que je peux maintenant le dire sans prendre des pincettes : je n'aime pas du tout le travail de ce mangaka. J'avais déjà posté Saltiness qui m'avait laissé un goût très amer dans un genre scato d'anthologie. Là, cela continue...



En effet, cette fois-ci on aura droit à un homme se transforme en une créature plutôt difforme qui ressemble à une paire de fesses qui ne tardera pas à sa détacher de son corps. Comme dit, cela vole toujours pas très haut. Il faudra faire profil bas. Une vraie bd pour cul-terreux sans vouloir faire de jeux de mots.



C'est vrai que l'absurde n'est pas ma tasse de thé. Je saurais néanmoins reconnaître le mérite d'un trait graphique plutôt de qualité. Cependant, la loufoquerie et l'exubérance de l'ensemble m'a totalement achevé.
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Saltiness, tome 1

#Restecheztoiavecunmanga. Akata. Proposé comme le manga offert du jour, je me lance dans ce drôle de manga louche avec ce chevelu habillé en Charlie. Je lève rapidement mes doutes car je me dis qu'Akata propose cette semaine tout de même pas mal de choix en shojo et que celui-ci doit être un seinen pour casser avec le reste des histoires à l'eau de rose. Quelques pages ont suffi pour me faire "freezer". J'ai poursuivi avec force et courage et mon cerveau est parti en vrac. C'est un manga vraiment WTF. Quel est le but de ce manga? Les personnages ne sont pas attendrissants, ils sont fous et le héros est le roi des débiles sorti de sa grotte. Quelqu'un va le gifler pour le faire redescendre sur Terre ? Du haut de ses 31 ans, personne n'aurait osé le faire ? Mais qu'a fumé le mangaka pour imaginer une oeuvre pareille ? Pourquoi la maison d'édition japonaise y a cru ? Pourquoi celle en France également ? Qu'ont-ils vu ? Car moi, j'y ai perdu ma santé mentale.
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Saltiness, tome 1

C'est l'histoire d'un mec qui passe ses journées à philosopher et à parasiter les autres. Un être qui m'est complétement antipathique et dont l'histoire n'a pas beaucoup d'intérêt en ce qui me concerne.



"Saltiness" est un manga complètement barré dont je reconnais l'originalité mais pas forcément la pertinence.
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Saltiness, tome 1

Saltiness est ce que je qualifierais de Manga sociétal, à mi chemin entre la chronique de l'otaku japonais et la critique de cette société. Le personnage principal est un marginal, se considérant comme une sorte de sage supérieur s'extrayant de la communauté humaine (et de ses codes) pour pouvoir les penser. La confrontation avec deux autres personnages marginaux va démontrer sa folie et sa perversion, le transformant en une sorte de gourou doté d'un pouvoir de persuasion phénoménal sur les deux autres et les entraînant à faire des actions délirantes et dévalorisantes. Cette immersion dans les relations tordues de deux paumés exploitant un jeune étudiant influençable met le lecteur mal à l'aise en découvrant ce qu'un homme charismatique peut forcer d'autres à faire par le seul langage. Au-delà du ridicule des situations il y a de la violence dans cette relation, qui reflète sans doute pour l'auteur la violence profonde d'une société japonaise qui a codifié la normalité à un niveau sans doute jamais atteint par aucune société moderne. L'éloignement extrême de la société japonaise vis à vis de nos codes européens fait que l'on ne sais jamais exactement ce qui est pointé du doigt ou ce qui n'est qu'une simple illustration de situations balanes (comme l'histoire des petites culottes). Mais il est certain que Minoru Furuya est l'un des représentants de cette jeune génération de mangaka très critiques sur ses aînés et je japon d'aujourd'hui. Il dispose en outre d'une remarquable technique de dessin, très fine et détaillée notamment dans le dessin des personnages. Tout cela fait de Saltiness un manga adulte comme on en voit peu, qui joint une réflexion profonde avec le plaisir de belles planches.
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Saltiness, tome 1

Avec ce titre de la collection WTF d’Akata, je sors des sentiers battus de mes lectures habituelles. J’ai découvert l’auteur Minoru Furuya au détour d’une drôle d’interview dans le magazine Atom qui m’avait mise un peu mal à l’aise et pourtant je sens que ce monsieur a vraiment des choses à raconter.



En effet, dans Saltiness, il nous fait un portrait décapant d’une frange de la société japonaise : ces jeunes sans emploi qui vivent aux crochets de leur famille et qui sont incarnés ici par le héros Takehiko. Celui-ci se croit super cool, sans peur et sans reproche, mais le jour où son grand-père lui fait réaliser qu’il est un frein au bonheur de sa soeur, tout s’écroule. Enfin, ça c’est ce que j’aimerais bien croire, en fait, il reste fidèle à lui-même et choisit juste de déplacer le problème en allant s’imposer ailleurs.



Si le titre soulève des sujets sociétaux sur les jeunes qui m’intéressent : être sans emploi au Japon, les petits boulots des étudiants, l’endoctrinement, etc. , à côté de ça, c’est un titre que je trouve assez foutraque. L’histoire part un peu dans tous les sens en suivant les délires du héros qui a tout du gourou d’une secte, tant il arrive à emporter les autres dans des projets plus fous les uns que les autres. Je n’arrive pas à ressentir la moindre empathie pour les personnages du coup, sauf peut-être le petit étudiant qui se retrouve mêlé à tout ça sans avoir rien demandé. C’est un triste portrait de cette frange des japonais qu’on nous fait.



Et honnêtement à part la curiosité de voir vers quelles folles aventures Takehiko va encore pouvoir les emporter, je ne vois pas trop d’autres raisons de continuer. Ce titre ne me parle pas, c’est dommage. Je salue tout de même son talent de dessinateur avec ses planches aux traits très réalistes.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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