Takehito continue ses délires et est toujours en quête de son indépendance pour libérer sa soeur de son joug et qu'elle puisse trouver le bonheur, se marier et avoir un enfant. Ses deux acolytes, l'étudiant sans le sous Kawai et le clochard Shunbei lui sont toujours dévoués, comme si notre personnage principal était un gourou qui entraîne dans son sillage ses ouailles. Seule la jeune étudiante Yuri semble résister au charme étrange de Takehito. Seulement, dans son village, lui qui voulait rendre sa soeur heureuse en disparaissant crée l'effet inverse. Sa soeur est folle d'inquiétude pour lui et passe son temps à le rechercher. Dans le village, toutes sortes de rumeurs circulent sur la disparition de notre anti-héros et aussi sur sa famille que les gens du coin trouvaient déjà bizarre. Takehito ne semble avoir aucune notions matérielles ni de l'argent et chaque fois qu'une opportunité de réussir s'offre enfin à lui, il change de direction. Où donc va nous mener la quête d'indépendance de Takehito et ceux qui sont subjugués par lui et tente de le suivre…
Ce deuxième tome confirme la belle surprise que j'ai eu en lisant le premier opus. Ce manga est complètement déjanté et sort des standards habituels. Il nous emmène dans un Japon que je ne soupçonnais même pas possible. Des marginaux, qui revendiquent leur marginalité et l'assument avec force. C'est cynique à souhait, empli d'un humour on ne peu plus déjanté. C'est juste l'histoire d'un wannape-hipster qui part en rond trip en espérant se faire une place dans la société. le personnage principal est touchant, parfois agaçant, le genre de type qu'on aurait envie de secouer pour qu'enfin, il se réveille. Il tente de s'intégrer dans la réalité et la société tout en restant profondément dans ses délires. Sans violence si ce n'est verbale, sans combat spectaculaire, sans super héros, plutôt avec des paumés, le mangaka arrive à nous plonger dans une histoire fascinante. le scénario est solide, les dessins sont très bons, bref, nous avons tous les ingrédients, pour peu que l'on accroche avec le personnage principal, Takehito, pour vivre une histoire passionnante. Lu en numérique, comme à mon habitude, avec une très belle numérisation sur KINDLE.
Personnage :
Takehito : personnage déjanté, principal, un branleur de première qui traverse la vie en se foutant de tout et en vivant au crochet de son grand-père et de sa petite soeur. Il se croit « über-cool ».
Aï : la petite soeur de Takehito, enseignante, qui aime son frère à un point de sacrifier une partie de sa vie pour le soutenir.
Shunbei Tanigawa : un clochard perdu, ruiné. Il s'accroche à Takehito. Aux premiers abords, c'est une mauvaise personne, un parasite qui tente de profiter lâchement de la faiblesse des autres. C'est un cave pure souche.
Kawai : étudiant qui trime pour payer ses études. Il est d'extraction très modeste et rêve de réussir pour aider sa mère et sauver sa soeur malade. Il est victime des deux personnages précédents.
Yuri : étudiante dans la même université que Kawai. Elle semble désintéressée et généreuse. Elle veut aider son camarade qui est aux portes de la misère.
Tarô : habitant du village de Aï et Takehito, qui, lui aussi semble égaré. Il a quitté son travail pour reprendre la station de son père dans le village de Takehito. C'est un homme brillant, qui avait fait de hautes études et avait une très bonne situation à Tokyo. Il a tout « plaqué » en admirant la vie de Takehito.
Kenjirô Matsushita : il est un client des hommes à tout faire. Personnage étrange, disproportionné, il se prend pour le mentaliste et pense pouvoir hypnotiser la terre entière. A quarante ans, il se comporte comme un enfant gâté, ce qu'il est par sa fortunée mère.
Commenter  J’apprécie         150
Ce second tome est aussi... particulier que le premier. Je me rappelle aussi ce qui m'a dérangé et que est toujours présent dans ce tome. L'auteur prend un plaisir à faire des gros plans sur un oeil, une bouche en train de se confesser, je ne trouve pas le résultat très heureux... et puis, ils sont souvent en train de crier pour parler, enfin surtout nos trois acolytes... et leurs nouveaux "copains". Un manga assez déjanté avec des dialogues impossibles (où est-il allé chercher tout ça le mangaka ?) et des dessins, des idées de personnages bien originales. Pourquoi je continue alors ? Je ne sais pas trop, envie de comprendre un peu plus cet anti-héros ? A mes frais...
Commenter  J’apprécie         182
Manga sociétal :
A première vue, pas d'intrigue.
Sauf que sous ses airs WTF?! (nom de la collection très bien trouvé) le mangaka nous fait la critique de la société japonaise.
L'histoire ? Takehiko, 31 ans, vit avec sa petite sœur, Ai, et son grand-père.
Sa sœur est professeur. Takehiko, lui, sans emploi, se complait dans sa vie de "jemenfoutiste". Il passe la plupart de son temps à se lancer des défis loufoques, et se réjouit de les accomplir. Il n'est pas peu fier et en parle à qui veut (et à qui ne veut la plupart du temps pas) l'entendre.
C'est une sorte de Big Lebowski en manga.
Son manque de maturité et d'indépendance ne le perturbent pas jusqu'au jour où son grand-père lui donne un électro-choc en lui disant que sa sœur ne pourra pas vivre sa vie en sachant son frère si dépendant de sa famille.
Takehiko décide donc d'aller à Tokyo pour se reprendre en mains et "tirer le monstre" d'après ses propres mots.
Mais que signifient ces mots ?
Une fois arrivé sur place, il se rend compte qu'il va devoir se débrouiller tout seul, sans travail, sans argent, ça se complique.
Il va faire des rencontres de personnes aussi paumées ou fauchées que lui, mais tel un gourou il va réussir à les rallier à sa cause pour se faire en quelque sorte entretenir, tout en les humiliant.
Va-t-il enfin prendre son indépendance ? Va-t-il trouver sa place dans la société ?
"Il se prenait pour un hipster, il n'était qu'un loser." le sous-titre résume parfaitement l'idée que l'on se fait de sa personnalité.
Tome 2/4 :
Takehiko a une révélation soudaine : pour pouvoir gagner de l'argent plus rapidement et être indépendants au plus vite, il leur faut une voiture.
Ils y parviennent grâce à une mission pour le moins peu banale : découvrir qui défèque toutes les nuits sur la voiture d'une famille, dans un garage.
Et voilà, lorsqu'il redevient lucide, Takehiko est relancé malgré lui dans ses délires loufoques.
Il se remémore et raconte à ses deux acolytes une partie de son enfance, avant d'être placés lui et sa sœur chez leur grand-père.
Ils ont dû subir les coups du sort avant d'être recueillis chez lui.
Ce tome est vraiment axé sur les motifs de la personnalité de Takehiko : pourquoi est-il devenu aussi jem'enfoutiste ? Pourquoi est-il si ignorant des banalités de la vie ?
Ensuite, trêve de sentiments, il a une illumination : il ne sera plus homme à toute faire et va vivre en autarcie, grâce à l'autosuffisance alimentaire. faire pousser sa propre nourriture dans la terre.
C'est un trop plein pour Tanigawa, son camarade barbu, qui va tout mettre en œuvre pour retrouver la famille de l'anti-héros qu'il qualifie de "sombre crétin". Il veut se débarrasser de lui une bonne fois pour toute.
Pendant ce temps, Takehiko fait la rencontre d'un homme aussi illuminé que lui dans ses ambitions loufoques, Kenjirô Matsushita.
Takehiko va lui apprendre à dépasser ses peurs.
Ce tome 2 est moins WTF que le premier car on commence à en savoir davantage sur le passé de Takehiko. Des parents absents qui ont engendré une surprotection de sa soeur, les on dit du voisinage à son sujet à cause de son inactivité et de son manque de sociabilisation.
Mais Takehiko ne serait-il pas en train de changer, malgré son attitude nonchalante ?
D'ailleurs, ne fait-il pas progresser les autres personnes qu'il rencontre grâce à ses réflexions ? Il enseigne des choses à Taichi l'étudiant et aussi à Kenjirô : des leçons de vie.
Il ne doit pas y avoir de juste milieu : Saltiness, soit on aime, soit on déteste.
Et avec ce tome, je fais toujours partie de la première catégorie !
Commenter  J’apprécie         30
Bon, on se demande toujours ou l'auteur veut aller tant tout semble partir dans tout les sens, mais l'idée avance et le fait de ramener Aï sur le devant est une très bonne chose !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Ouais, ça veut dire que t’en pinces pour lui, ça ! Et là, c’est Intervilles dans ta culotte, pas vrai ?!
Y a des gens qui sont capables d'abandonner deux gosses de cinq ans et de deux ans et demi sans argent ni rien à manger... pour suivre un homme sur un coup de tête.
Et y a des gens capables de chier sur la voiture des autres... pas la peine d'en faire un fromage.
Dans ce monde, il n'y a pas de gens "bizarres"...
Il y a des personnes bêtes ou malheureuses, mais jamais "bizarres"...
N'utilise pas des termes aussi hâtifs.
- Alors ? Qu'est-ce que ça fait de voir la mer en vrai pour la première fois ?
- C'est énorme... énorme et foncé.
- Quoi ?! A t'écouter, on croirait que tu regardes une grosse bite. T'as aucune sensibilité ou quoi ?! Ton cœur ne frémit jamais d'émotion ?!
J'ai encore appris quelque chose... Les séparations surviennent sans prévenir...
Parce que les préjugés sur les mangas ont la peau dure, cette semaine la librairie Point Virgule vous propose une petite sélection de Seinen (comprenez par là des mangas essentiellement destinés à un public de jeunes adultes). Les cinq séries mentionnées ne sont pas très longues et apportent chacune un éclairage bien particulier sur des faits de société qui nous sont contemporains.
- My Broken MarikoWaka Hirako, Ki-oon, 9,95€
- Bathtub Brothers, Toshifumi Sakurai, série en cours de 4 tomes, Akata, 8,05€
- Pluto, Naoki Urasawa, 8 tomes, Kana, 7,45€
- Saltiness, Minoru Furuya, 4 tomes, Akata, 8,30€
- Old Boy, Nobuaki Minegishi & Garon Tsuchiya, 4 tomes, Naban, 12€
Bande-annonce de My Broken Mariko en intégralité : https://youtu.be/0uJydXabDNw
Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.
+ Lire la suite