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Critiques de Monica Foggia (11)
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Camille Claudel : La création comme espace de..

Les attentes : le démon caché dans toute âme enthousiaste.

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Ce tome contient une approche biographique de la vie de la sculptrice Camille Claudel (1864-1943), également soeur du dramaturge Paul Claudel (1868-1955), et collaboratrice du sculpteur Auguste Rodin (1840-1917). Son édition originale date de 2022 en Italie, et de 2023 en France. Il a été réalisé par Monica Foggia pour le scénario et Martina Marzadori pour les dessins et la mise en couleurs, traduit de l'italien par Jérôme Nicolas. Il comporte cent-dix pages de bandes dessinées. Il se termine avec une postface de cinq pages, rédigée par la scénariste, revenant sur la relation entre la sculptrice et Rodin, sur son internement et la notion d'hystérie à l'époque, sur le fait qu'elle était considérée inadaptée pour exercer un métier réservé aux hommes, et sur l'inspiration de l'écoute de la mer de Claude Debussy pour son écriture. Viennent ensuite une page de remerciements, et une dernière page avec la bibliographie recensant sept ouvrages, le film de Bruno Nuytten dans lequel Isabelle Adjani incarne la sculptrice, et deux sites internet.



Une petite fille de bonne famille. La souffrance de la beauté qui déchire la roche, la met en pièces pour dominer sa forme. En 1876, dans la campagne de Montfavet, devant un rocher appelé géant de Montpreux, Camille Claudel est en train de façonné une petite statue de terre, son petit frère posant devant elle et commençant à fatiguer. Il finit par s'allonger dans l'herbe. Louise-Athanaïse, leur mère, les appelle, exigeant qu'ils viennent ici tout de suite. Elle admoneste sa fille qui devrait avoir honte : les demoiselles de bonne famille ne se salissent pas, et la robe de Camille est maculée de terre. Cette dernière répond que pour créer, il faut se salir, Dieu l'a fait. Montfavet en 1921 : Camille regarde par la fenêtre, elle observe un oiseau donner la becquée à ses oisillons. Une dame l'appelle : un paquet est arrivé pour elle. Il contient de la terre à modeler.



À Villeneuve-sur-Fère en 1878, dans la maison familiale des Claudel, la jeune Camille indique à sa mère qu'elle a une grande envie de faire son portrait, elle ajoute que papa serait content. Après un mouvement de refus, sa mère accepte à condition que sa fille essaye de la mettre en valeur. La fille emmène la mère dans le jardin et cette dernière s'assied dans un fauteuil, sous l'ombre d'un feuillage. Camille se met au dessin en pensant que pour mettre sa mère en valeur, elle a dû déchirer le voile que sa mère avait elle-même tissé. Des grands yeux de sa mère, Camille a saisi la douleur secrète. de son corps, l'esprit de la résignation. de ses mains l'abnégation complète. Camille a toujours pensé que sa mère la détestait parce que sa fille n'avait pas voulu se soumettre comme sa mère l'avait fait. Mais avec le temps, elle a compris qu'au fond sa mère l'enviait parce que Camille n'était pas comme elle. Au temps présent de 1921, Camille se demande où est ce portrait à présent. Il doit être perdu, comme sa mère. Elle se rappelle comme sa mère détestait ses outils d'artiste, elle les aurait volontiers jetés au feu, et sa fille avec.



Les autrices ont choisi d'adopter le point de vue de Camille Claudel (1864-1943) du début jusqu'à la fin, présente dans chaque page. Il s'agit donc d'une histoire de femme, avec son point de vue, l'accès de temps à autre à ses pensées. Dans sa postface, la scénariste explicite son choix de ne pas insister dans ce roman graphique sur la maladie mentale qui affligea Camille : il est dicté par la nécessité de rendre justice à la femme, à la sculptrice, à la personne et à sa grandeur artistique. Elle évoque également le comportement de sa mère à son égard : froide et bigote, ne cessant de la rabaisser, et de tenter de brider sa vocation artistique. Elle indique que son père, à l'inverse, était parfaitement conscient du talent de sa fille aînée : il la soutint jusqu'à la fin de ses jours. le sculpteur Alfred Boucher (1850-1934) a évalué et reconnu son talent. Son frère Paul Claudel (1868-1955) l'a également soutenue. Auguste Rodin l'a encouragée : elle est devenue sa plus proche collaboratrice, sa modèle et sa maîtresse. Elle dû vivre avec son infidélité, la possible appropriation de ses oeuvres par Rodin, un avortement, la réaction d'une société patriarcale contre le mouvement d'émancipation des femmes, en particulier le recours abusif au diagnostic d'hystérie. Pour autant, ces faits sont évoqués comme les autres événements de sa vie, sans que la bande dessinée ne prenne les formes d'un pamphlet féministe ou anti-patriarcat, les autrices se focalisant sur les moments essentiels dans la vie artistique de cette créatrice.



Le lecteur découvre Camille Claudel avant l'adolescence en train de modeler la terre pour sculpter son petit frère. Les cases sont dépourvues de bordure tracée, alignées en bande, quelques-unes biseautées en trapèze. L'absence de bordure introduit une forme de douceur, confortée par la mise en couleurs, comme réalisée au crayon, et estompée. de prime abord, la narration visuelle dégage une impression d'art naïf avec des visages simplifiés, des expressions parfois un peu enfantines, un regard qui s'attache plus à certains éléments de l'environnement qu'à d'autres. Dans le même temps, la composition des pages et la variété des découpages correspondent à une narration adulte, avec une quinzaine d'illustrations en pleine page, trois en double page, des pages où un personnage est représenté à plusieurs reprises dans des positions diverses dans une seule image, des cases avec uniquement un personnage et des accessoires sans arrière-plan, quelques magnifiques paysages ou intérieurs. Par exemple, le très bel effet de la lumière du soleil dans le feuillage à la fenêtre de la chambre de Camille à Montfavet, les motifs abstraits des tapis, une double page consacrée à une vue d'une rue de Paris avec son animation nocturne, les étudiants en train de s'affairer sur leur sculpture dans l'atelier de l'Académie Colarossi, la grande salle d'un théâtre parisien, les falaises de l'ile Wight, un quai en bord de Seine à Paris, une vue en extérieur du bâtiment de l'asile de Montfavet, etc.



À plusieurs reprises, la narration visuelle saisit un moment fugace ou complexe, avec une grande sensibilité. le lecteur ressent pleinement ce qui se joue entre la mère et la fille quand cette dernière demande à la dessiner, par les expressions de visages, les mouvements. Dans la scène suivante quand la mère fait obstacle à la volonté du père d'emmener leur fille à Paris pour qu'elle puisse étudier dans un atelier, le lecteur éprouve l'impression que le jeu des acteurs est forcé : il se dit que l'artiste représente les réactions du père et de la mère comme vues par les yeux d'enfants de Camille, ce qui explique ces émotions plus brutes. Il en a la confirmation en voyant l'entrain avec lequel la demoiselle prépare sa valise, tellement heureuse que son père ait emporté la décision. Lorsqu'elle rencontre Rodin pour la première fois, le lecteur voit qu'elle est devenue une jeune femme, consciente du désir. Plus tard, il peut comparer le comportement de Camille avec Claude Debussy (1862-1918), à son comportement avec Rodin : les deux jeunes gens apparaissent plus insouciants, plus gais, sans le poids de l'âge de Rodin, de vingt-quatre ans l'aîné de Camille. En page cent-onze, la sculptrice se retrouve devant un peloton d'exécution, une métaphore de la condamnation que la société fait peser sur elle, du fait de sa vie émancipée, que ce soit pour l'exercice d'un métier d'homme, ou pour la liberté de sa vie amoureuse.



Du fait du mode narratif, le lecteur éprouve une empathie pleine et entière pour Camille Claudel, voyant sa vie par ses yeux, au travers de ses émotions. Il ressent le besoin de créer, la vocation sans doute possible pour sculpter. Il ressent son élan de bonheur quand elle apprend que son père a pu faire en sorte qu'elle étudie dans un atelier. Il ressent son assurance quand elle répond à Filippo Colarossi (1841-1906) qui estime qu'elle a un style viril, sans rien de mièvre, ni de décoratif, car l'oeuvre qu'il contemple à un style incisif. Elle le reprend devant tous les autres étudiants et étudiantes, en lui enjoignant de ne pas confondre ce qui est masculin avec ce qui est expressif et profond, une femme aussi est capable d'exprimer cela. Il s'enthousiasme avec elle quand elle accueille Jessie Lipscomb (1861-1952). Il apprécie une deuxième fois sa confiance quand elle répond à Auguste Rodin que le style de ce dernier n'est pas celui à elle. Les autrices savent faire vivre Camille Claudel, par ses envies, ses convictions, ses émotions, son travail. Elles évoquent la nature de son talent, sans aller jusqu'à se livrer à une analyse de son apport à la sculpture. Elles dressent le portrait d'un être humain grandissant en faisant avec les caractéristiques de la société de l'époque, ballotée entre sa vocation, ses amours, la manière dont elle est traitée par son amant.



En entamant la biographie d'une artiste, le lecteur ne sait pas toujours qu'elle en sera la nature, plutôt biographique axée sur les moments de vie personnelle, ou avec un accent plus important sur la carrière avec une analyse de l'oeuvre. Ici, les autrices ont choisi la première approche, montrant avant tout un être humain faisant tout son possible pour exercer sa vocation, pour faire aboutir sa vision artistique, tout en composant avec les contraintes imposées par la société. La narration visuelle s'avère formidable par sa douceur, et par sa sensibilité, très adulte même si l'apparence des dessins peut évoquer certains aspects de l'art naïf.
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Camille Claudel : La création comme espace de..

Camille Claudel (1864 - 1943)



* le Géant de Montpreux (1876)

" La souffrance de la beauté qui déchire la roche,

la met en pièces pour dominer sa forme".



Camille, 12 ans, veut, déjà, immortaliser son ami Paul en le sculptant avec de la terre,



En conflit continuel avec sa mère, femme très rigide, elle va cependant la convaincre et la peindre dans le jardin :

- "Maman pour te mettre en valeur,

J'ai dû déchirer le voile que tu avais toi-même tissé ".



S'emplir les mains !



"pour mettre de l'ordre dans les souvenirs,

pour leur donner de la consistance,

pour les faire émerger du chaos informe,

du temps qui s'est enfui,

mes mains vibraient

de vie et de désir". (p.50)



(p.80)

" Ma relation avec Rodin devint un échange d'entente et de passion.

Mes mains s'enfonçaient dans la matière et dans sa chair,

Elles modelaient des surfaces animées et des sursauts de vitalité,

Dans la bataille permanente entre le creux et le relief,

A travers ses lumières et nos ombres à tous deux !".



"En lui c'est moi que je cherchais,

en le perdant , je me perdais !".



- La désapprobation -

"Moi, une femme, je voulais être libre d'aimer , libre de me réaliser ,

les regards s'abattaient sur moi comme un feu Grégeois ."



Trahie par ses nerfs qui cédèrent sous les coups du désenchantement,

trahie par sa famille qui la fit enfermer dans un asile d'aliénés à 45 ans,



Seule !

Mais jamais oubliée ,

Son Art lui rendra justice.



Morte de faim, dans l'asile psychiatrique, en 1943.

(on dira : hystérie féminine).



Cette BD est illustrée par Monica Foggia et Martina Marzadori

dans de jolis tons d'Automne.



Des "bulles" qui se lisent comme un roman, extrêmement facilement.



Cette biographie rend hommage à la femme et à la sculptrice !



Merci à Masse Critique pour ce bel ouvrage qui aura sa place dans ma bibliothèque.
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Niki de Saint Phalle en BD : Shooter la vie

BD scindée en trois chapitres qui retracent la vie et l'oeuvre de

Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle

née en 1930 à Neuilly S/Seine et décédée en Californie à San Diego en 2002.



Se rebelle, dès toute jeune des normes rigides de l'éducation catholique dans le milieu bourgeois où elle vit.



D'un traumatisme subit dans l'enfance et qu'elle avait enfoui, elle va en faire jaillir la lumière au bout de ses doigts.



Comme le phoenix, la petite Niki va renaître de ses cendres , ainsi naîtra l'artiste Niki de Saint-Phalle.



Elle n'aime que les courbes et les rondeurs et son oeuvre tendra vers la féminité pour une grande partie.



Elle va en 1955, à Barcelone, s'inspirer des oeuvres de Gaudi et se lancer dans la sculpture.

Novice , elle va apprendre, faire exploser sa rage et la transformer en art.



Sa "Nana" énorme, sera une vraie cathédrale où défileront de nombreuses foules, Nana qui symbolisera la divinisation de la femme.

La joie de vivre jaillira de cette sculpture au Musée Moderna de Stockholm.



Elle créera des oeuvres pleines de chaleur qui révèleront la primauté de la nature mais également le douceur et le bien-être dans la matrice maternelle.

Nana Maison - Nana Town.



Puis elle sera sollicitée pour créer la fameuse Fontaine des Automates,

16 sculptures mécaniques animées par des jets d'eau (près du Centre Pompidou à Paris) ; restitutions visuelles de l'atmosphère des oeuvres de Stravinsky.



J'ai adoré cette BD qui en trois chapitres fait le tour de la vie personnelle et artistique de cette femme hors du commun, à l'écoute du monde.



" Cet ouvrage lui rend hommage en relatant sa vie personnelle et artistique, en abordant sa peinture et sa sculpture, le Nouveau Réalisme, les symboles archétypique et mythologiques, les performances de l'art public, le féminisme, le glamour, l'antiracisme et les questions sociales. Les choix stylistiques et narratifs de ce roman graphique sont fondés sur la nécessité de révéler la singularité de sa vision esthétique et de son interprétation du monde à travers la genèse d'une partie de son oeuvre et le récit de quelques uns des moments clés de son existence. - Monica Foggia -



Aux Editions Feyrolles - Valeri Quattrochi en est l'illustratrice et la dessinatrice , son style se caractérise par des lignes claires, des à-plats de couleurs, des incursions manga et une aisance naturelle pour les thèmes féminins.



Merci à masse critique de m'avoir permis de découvrir cette artiste dont j'avais entendu parler il y a quelque temps déjà .

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Camille Claudel : La création comme espace de..

Depuis qu'elle est enfant, Camille passe son temps à sculpter. Elle réalise dans la glaise des bustes de Paul, son petit frère.

Hélas, à cette époque, les femmes artistes ne sont guère acceptées. Par chance, Camille est soutenue par son père.

Les deux auteures, Monica Foggia et Martina Marzadori, se sont donné pour tâche de faire découvrir cette rebelle à travers certains épisodes de sa vie. Elles mettent l'accent sur le talent et la créativité de Camille Claudel.Bien évidemment , les relations avec l'entourage sont évoquées : la mère qui ne veut pas d'une excentrique dans la famille, le frère, premier modèle, qui s'exclame : « Je t'aiderai toujours, Camille », mais la fera tout de même interner et la laissera mourir à l'asile, Rodin et leur passion tumultueuse.

Il me semble que les auteures ont préféré s'attarder sur des moments heureux de la vie de Camille et terminer sur une note positive, plutôt que de nous relater la fin affreuse qui l'attendait.

J'ai découvert Camille Claudel en lisant le livre d'Anne Delbée, « Une femme », lors de sa parution en 1983.

Je ne pense pas qu'alors, beaucoup de gens connaissaient cette artiste et n'existaient pas encore les moyens modernes mis à notre disposition pour nous permettre de découvrir ses compositions.

Lorsque nous sommes allés à Paris, au musée Rodin, quelques sculptures de Camille étaient rassemblées dans une salle que beaucoup méprisaient. On laissait entendre que soit elle s'était inspirée du maître, voire l'avait copié, soit qu'il était, lui, en réalité, l'auteur des plus belles pièces.

Depuis, heureusement, on l'a découverte et réhabilitée. J'ai lu plusieurs ouvrages qui lui étaient consacrés, car j'éprouve une grande admiration pour ces femmes qui, bravant les coutumes de leur époque, ont voulu s'imposer et ont lutté pour le faire (George Sand, Sarah Bernhardt, Colette...)

Je pense que Monica Foggia et Martina Marzadori ont réussi à traiter ce sujet sans redites et en trouvant des angles d'attaque originaux.

Ce qui m'a le plus plu, ce sont les dessins de Martina Marzadori qui nous entraînent comme dans une valse (une des plus célèbres réalisations de Camille Claudel), à travers un découpage inhabituel et des planches qui occupent parfois une double page.

Je ne m'y connais pas, mais j'ai l'impression qu'elle utilise des crayons de couleur dont, à certains moments, on distingue les milliers de petits traits.

Plus qu'une simple bande dessinée ou un roman graphique, cet ouvrage est une vraie œuvre d'art et je l'ai adoré.
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Camille Claudel : La création comme espace de..

Ce roman graphique retrace la vie de Camille Claudel, en racontant la femme, la féministe et l'artiste plutôt que la "malade". J'ai beaucoup apprécié ce choix de mettre en avant la sculptrice qui est plus souvent connue pour son long internement psychiatrique...



Le choix des nuances brunes et automnales pour les illustrations ne m'a pas vraiment convaincue : cela rend triste la vie de Camille même pendant ces belles années de créations auprès de son frère Paul et de son amant Auguste Rodin. C'est également dommage que son père, protecteur, n'apparaisse que peu car il a pourtant été le premier à croire en son talent et à l'encourager à suivre sa voie.



Malgré tout, cela reste un bel ouvrage pour découvrir l'artiste.

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Camille Claudel : La création comme espace de..

Une tonalité automnale et doucereuse accompagne le lecteur tout au long du récit.



Un rendu vaporeux emmitonne le dessin granuleux de Martina Marzadori. De gros phylactères sur fond blanc, en forme de volutes enveloppantes ponctuent le récit.

C’est une sorte de dessin pour enfant qu’il nous ait donné de lire. En ressort une impression de pureté, d’innocence mais avant tout de gravité.



La déchéance psychologique et physique de Camille sort du champ du récit. La séquence de vie relatée correspond à sa période créative. Dommage.

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Camille Claudel : La création comme espace de..

Un très joli roman graphique aux dessins vaporeux, à l'effet velours. Les traits des personnages, les couleurs, les sculptures, tout y est magnifié par la talentueuse Martina Marzadori. Les dessins seuls auraient suffit à nous transporter dans l'univers de Camille Claudel.



2 bémols :

• la disproportion des bulles et du texte otent un peu de magie à l'ensemble



• le choux d'un scénario trop court qui donne à l'ensemble un goût d'inachevé, de trop peu...



Le choix de l'auteure de ne pas s'étendre sur la névrose de Claudel n'est pas un problème en soi. On la comprend au travers des dessins. En revanche celui de mettre fn avant la sculptrice, l'artiste née mérite d'être souligné.



Un roman graphique idéal pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir Camille Claude. Qui convient moins aux connaisseurs.



Merci aux Éditions Seuil & à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière masse critique.
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Camille Claudel : La création comme espace de..

Très bel ouvrage, la grande finesse des dessins répond parfaitement à la fluidité des textes pour offrir une nouvelle façon de regarder la vie de cette grande sculptrice. J’ai été un peu surprise que Paul ne soit pas plus présent mais charmée de trouver Debussy.
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Niki de Saint Phalle en BD : Shooter la vie

Connaissez-vous Niki de Saint Phalle ? 👩



Née en 1930 à Neuilly-sur-Seine dans une famille bourgeoise, elle est une célèbre artiste plasticienne franco-américaine. Vous avez pu voir ses sculptures à Paris (fontaine Stravinsky) ou encore ses œuvres dans l'exposition monographique qui lui était consacrée l'année dernière aux @lesabattoirs et surtout vous devez connaître ses "Nanas".



Après cinq pages de textes biographiques, les autrices mettent en scène en trois chapitres et sous forme de bande dessinée la vie de l'artiste. La rébellion face à son milieu, son traumatisme ou encore sa santé mentale sont évoqués. Ce sont surtout sa relation avec Jean Tinguely et ses oeuvres monumentales qui seront présentées.



Le style graphique est très agréable et colle très bien à l'univers ! C'est une belle découverte et un très bon ouvrage introductif à cette artiste.



Pour le bémol, je trouve que lorsqu'on connait déjà l'artiste on en apprend assez peu. J'aurais aimé que le sujet de la place de la femme artiste soit un peu plus creusé. Et j'ai trouvé frustrant que des œuvres soient évoquées mais pas montrées.



Merci Babelio et Eyrolles pour l'envoi !
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Niki de Saint Phalle en BD : Shooter la vie

Monica Foggia et Valeria Quattrocchi nous proposent un roman graphique aux couleurs vives et chatoyantes, à l'image de la plupart des œuvres de Niki de Saint Phalle ; l'ouvrage se découpe en trois grands chapitres, chacun décrivant une période de vie de l'artiste, déclenchant ensuite la réalisation d'une œuvre monumentale.



La carrière de Niki de Saint Phalle est fascinante : après la catharsis de ses Tirs, chaque sculpture, gravure, est une ode à la femme, au corps.

Shooter la vie m'a permis de mieux comprendre la femme derrière les œuvres.

Toutefois, le récit graphique ne va pas beaucoup plus loin que les quatre pages biographiques introductives. De plus, le découpage de sa vie et la mise en scène des interviews télévisées en amorce de chaque partie présentent de manière assez synthétique voire réductrice le parcours artistique de cette femme, la force de ses engagements et les causes qu'elle défend.

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Camille Claudel : La création comme espace de..

J'aime Camille Claudel, je l'aime profondément. Il y a une force en elle incroyable, et une fragilité aussi.

Je l'ai découvert en classe d'art, elle a été mon sujet d'étude de fin d'année, c'est là que je suis tombée amoureuse de son œuvre, mais aussi de cette femme qui s'est battue dans un monde d'hommes pour se faire une place.



Le graphisme de ce roman est particulier, mais plus j'avançais dans l'histoire, plus j'ai aimé, car il reflète à la fois la douceur avec ces traits pastels et la force, le courage de cette sculptrice de génie.



À chaque fois que je vais à Paris, je ne manque jamais d'aller voir ses œuvres au musée d'Orsay 😍



C'est toujours un bonheur de me plonger dans l'histoire de Camille Claudel, et une déchirure aussi.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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