Entrevista a Mónica Gutiérrez Artero: literatura feelgood
– Épouse-moi, lui avait-il dit alors qu'il choquait son verre de chardonnay avec celui de l'éditrice.
– Edward !
– J'ai tous les livres de ton catalogue. C'est ça, l'amour !
– L'amour des livres.
– Épouse-moi pour mes livres.
– Jamais de la vie.
– Épouse-moi pour l'argent.
– Tu n'en as pas.
– Dans ce cas, épouse-moi parce que je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Pas même les livres.
De prime abord, le monde était gris, et ce n'est qu'en apprenant à le regarder qu'on parvenait à en distinguer les couleurs. Elle avait commencé à comprendre que le bonheurs jaillit de sources minuscules et imprévisibles, et se demandait si une librairie pouvait, à elle seule, receler toutes les bonnes choses de la vie.
C’est dans les petites chose du quotidien que tu devrais chercher le bonheur.
Souviens-toi que des pires désastres peuvent naître des choses extraordinaires.
Comme tout bon libraire, son Monde était sa librairie ; son État, la lecture ; sa Constitution, l'index alphabétique des titres et auteurs qu'il avait répertoriés dans sa base de données informatique.
Ce n'était pas chez lui une vocation, mais plutôt une question de survie: il s'entendait mieux avec les livres qu'avec les humains.
Il y a des baisers qui ont le pouvoir de tout figer : l’air, le temps, la pensée. La vie tout entière retient son souffle, de peur de rompre la magie de cette rencontre extraordinaire. Seuls les adultes qui croyaient aux contes de fées quand ils étaient enfants savent que ce genre de baisers existe.
Avoir du courage, c’est ne pas renoncer, aller de l’avant, même si tu es morte de trouille.
En l'espace de quelques heures, deux personnes dotées d'un solide bon sens lui avaient fait remarquer que la vie ne se résumait pas à une réussite professionnelle.
Car c’est une vérité universellement reconnue qu’une histoire d’amour qui en vaut la peine commence par une invitation à prendre le thé.