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Critiques de Monica Hesse (109)
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Un nom sur la liste

Plein d'émotions



Je viens de finir Un nom sur la liste, les yeux encore embués.

Je trouve toujours autant difficile de plonger dans des romans qui traitent de la Seconde Guerre Mondiale mais encore plus indispensable d’en lire - surtout pour nos ados - car nous avons vraiment la mémoire trop courte... Jamais cette guerre ne devrait devenir de simples faits dans des livres d’Histoire...

Ces romans sont tout simplement nécessaires.



La plupart des romans sur cette période traitent de la guerre, de son atrocité et se terminent avec la Libération.

Mais après ? Pour les survivants des camps, que s’est-il passé ?

Ont-ils pu reprendre leur vie là où elle s’était arrêtée avec l’arrivée des nazis ?

La réponse est bien évidemment non.

Les souvenirs bien sûr, le traumatisme, l’antisémitisme qui ne s’est pas éteint avec le Reich mais aussi l’espoir.



Oui, l’espoir.

Celui de Zofia par exemple, cette jeune Polonaise de 18 ans qui a fait la promesse, 3 ans plus tôt, à son jeune frère Abek qu’elle le retrouverait, quand ils ont été séparés à Birkenau.

La guerre est finie, Zofia est prête à tout pour tenir sa promesse, même à faire face à ses terribles souvenirs. Mais peut-on entendre toutes les vérités ?



Ce roman m’a bouleversée. Pourtant il reste assez pudique sur les horreurs vécues dans les camps.

On suit cette toute jeune fille à la recherche de son frère, croisant tant, tellement d’autres survivants dans son cas.

Vivant ou non ? Où sur cet immense continent ? Où aller ? Vers qui se tourner ? À qui peut-on faire confiance ? A-t-on encore le droit de simplement sourire ?



J’ai espéré avec Zofia, j’ai douté, j’ai ri et j’ai pleuré avec elle.

Je l’ai trouvée admirable dans son humanité.

Brisée, meurtrie mais vivante.

En cours de reconstruction et bon sang ! ça force le respect !

Il y a toujours des lumières sur le chemin et c’était beau de se prendre cette leçon en pleine figure.



La plume est simple, elle va droit à l'essentiel, elle dépeint avec tant de réalisme évènements comme sentiments, qu'on y croit terriblement, qu'on vit avec cette jeune fille.



Il y a la guerre oui mais il y a aussi l’amour, l’amitié, la famille, la passion qui fait tenir debout.

Il est plein d’espoir ce livre.



Un roman bouleversant à lire dès 14 ans.
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Un nom sur la liste

La quête pour trouver Abek, c’est également l’occasion pour Zofia de faire le point sur la situation actuelle du pays.



A travers ses yeux, nous découvrons un pays en pleine reconstruction mais également des habitants encore divisés. Ainsi, elle découvrira rapidement que sa voisine est sûrement une collaboratrice ou qu’elle partage les idéaux nazis. Elle découvrira également que les idées ne meurent pas. Pour elle qui a vécu le pire, la tentation est forte de croire que les gens ont appris de leurs erreurs, que l’Homme est devenu bon alors quand la réalité se rappelle à elle, on a mal pour elle. On a peur. On est en colère parce que finalement, elle et nous, réalisons que l’Homme est pourri.



en lire plus sur...
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Un nom sur la liste

Zofia recherche son petit frère seul rescapé possible de sa famille des camps de concentration.



Mais plusieurs mois se sont écoulés depuis sa libération et elle-même a plusieurs fois changé de camp avant qu'il soit libéré par les soldats russes.



À sa sortie de l'hôpital, elle décide de se rendre dans sa ville natale où elle espère retrouver Abek...



Un roman palpitant qui nous fait suivre le périple d'une jeune fille survivante d'un camp. L'héroïne est en proie aux doutes permanents entre ce qu'elle sait et ce qu'elle croit savoir car sa mémoire reste défaillante après les différents traumatismes.



Alors l'autrice du très beau livre "Une fille au manteau bleu" sur la résistance, resserre son regard sur le devenir et la lente reconstruction des acteurs de la guerre.



Il y a à la fois les survivants des camps, les organismes internationaux présents, les civils et les soldats.



Zofia nous invite dans son incroyable périple dans l'espace et dans le temps. Il y a l'hôpital, les différents voyages, le retour en Pologne et l'enquête en Allemagne sans oublier les nombreux retours en arrière.



J'ai beaucoup aimé que l'enquête de l'héroïne se déroule aussi dans sa tête, au sein de sa mémoire. Elle allie recherche d'identité et recherche de la vérité.



C'est donc la question de la résilience qui est principalement au cœur du récit. Aucun des personnages ne semble intact. Et nombreux sont ceux qui attendent ou recherchent un proche.



Mais la quête finale reste de tenter de se retrouver soi-même...



À lire !
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Une fille au manteau bleu

A la bibliothèque numérique de Vendée, j'ai emprunté : Une fille au manteau bleu de Monica Hesse.

Amsterdam, 1943.

Hanneke sillonne les rues de la ville afin de dénicher des marchandises au marché noir.

Un jour, une cliente lui fait une requête particulière, retrouver une jeune fille juive qu'elle hébergeait et qui a disparu.

En recherchant la prénommée Mirjam Roodvet, Hanneke découvre les activités secrètes des réseaux d'entraide aux familles juives et entre à son tour dans la clandestinité.

Une fille au manteau bleu est un roman jeunesse que je conseille à tous, dès 12 ans.

Hanneke est une jeune fille qui fait du marché noir. Elle déniche des marchandises parfois très recherchées (telles que cigarettes, viande..) pour les clients de son patron. Officiellement, elle est à l'accueil d'une entreprise de pompes funèbres et ses parents ignorent ses vraies activités.

Hanneke a perdue son amour, avec qui elle devait se marier et qui s'était engagé dans l'armée. La jeune fille peine à se relever et à faire son deuil.

Alors quand on lui demande de retrouver une jeune fille au manteau bleu, elle se lance corps et âme dans cette recherche, quitte à se mettre en danger..

J'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai trouvé très touchant. Hanneke a des faiblesses, j'ai vibré avec elle. Elle n'hésite pas à se mettre en danger au péril de sa vie.

Les personnages qui gravitent autour d'elles sont aussi très intéressants et certains sont assez fouillés.

Cela a beau être au départ un roman jeunesse, l'autrice ne survole ni ses personnages ni l'histoire.

J'ai apprécié que ça se déroule à Amsterdam pendant la seconde guerre mondiale. C'est très parlant, j'avais parfois l'impression d'être avec Hanneke dans cet Amsterdam des années 40.

Les personnages sont fictifs mais l'autrice a été fidèle au contexte historique, à ce qui s'est déroulé à Amsterdam à cette période comme elle l'explique une fois le roman terminé. On sent qu'il y a un vrai travail de recherche.

Une fille au manteau bleu est un très bon roman jeunesse, qui plaira autant aux adolescents qu'aux adultes.

En tout cas, j'ai été charmé par ma lecture et j'étais bien contente de pouvoir le lire d'une traite pendant mes vacances.

Ma note : cinq étoiles.
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Une fille au manteau bleu

A la base, je n'attendais pas grand-chose de ce livre, parce que le contexte de la guerre, de la résistance et tout ça, c'est mais alors vraiment pas mon truc. J'ai très peu d'exemples de livres sur le sujet qui m'ait vraiment emballée. Mais bon, le livre m'est passé sous la main, et j'avais du temps, alors pourquoi pas.



Et finalement, je ne regrette pas.



J'ai finalement plutôt apprécié le contexte historique, Amsterdam à l'époque de l'occupation, à travers une jeune fille qui cherche à survivre avant tout.



J'ai aimé la narration, pas trop linéaire, avec des retours en arrière, voir comment elle en est arrivée là, et comment elle est devenue aussi cynique.



Et l'histoire, bien qu'assez longue à se mettre réellement en place, permet d'explorer le thème de la guerre et de la résistance à travers une petite enquête pourtant toute simple : où est passée Mirjam, et que s'est-il passé le jour de sa disparition ?



Les différentes histoires s'entremêlent, et petit à petit on découvre. On découvre l'histoire d'Hanneke, on découvre l'histoire de Mirjam, et on entre en plein coeur d'une autre Histoire, avec un grand H, dans toute la noirceur dont est capable l'être humain.



Les pages défilent, et l'auteur arrive à maintenir une tension qui nous donne envie de connaître le fin mot de l'histoire. Difficile de lâcher ce bouquin en cours de route.



Et le final est bien amené, et est efficace.



Si on pourra reprocher quelques lacunes et un manque d'approfondissement sur certaines thématiques, cela reste une lecture extrêmement enrichissante et agréable, une très bonne surprise pour ma part.
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Une fille au manteau bleu

Dans ce livre, vous serez au côté d Hanneke jeune fille de 17 ans qui en 1943 a Amsterdam a perdu toute l insouciance de sa jeunesse. La guerre et l occupation font parti de son quotidien et sur son vélo elle déniche des produits au marché noir. Comment survivre ? Peut-on faire preuve de courage quand on craint de mettre en péril sa famille ? A ces questions s ajoute la disparition troublante de Mirjam une jeune fille juive c'est ainsi qu Hanneke se retrouve impliquée bien au delà de ce qu'elle ne souhaitait au début de ses activités au marché noir.

L intrigue est intéressante, captivante et le décor encore davantage. Ce livre est très instructif et aborde des sujets souvent peu évoqués dans d autres récits de la seconde guerre mondiale. C'est une pépite que je ne peux que conseiller. Très belle découverte pour ma part !
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Une fille au manteau bleu

Comme souvent avec les romans jeunesse, je trouve que ça manque de profondeur. Plein de choses auraient pu être développées et les personnages approfondis. Un chouette récit mais trop en surface donc, pour moi.
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Une fille au manteau bleu

L'histoire se passe à Amsterdam, en 1943. Nous suivons Hanneke, 17 ans, chargée de faire du commerce au marché noir. Un jour, une de ses clientes lui fait une demande particulière qui va changer son quotidien : celle de retrouver une jeune fille juive disparue... Elle s'appelle Mirjam et porte un manteau bleu...

Hanneke va alors faire connaissance avec la résistance et rencontrera plusieurs alliés qui l'aideront à retrouver Mirjam...



J'ai b.e.a.u.c.o.u.p aimé ce livre ! L'intrigue est géniale, bien ficelée, avec une fin à laquelle on ne s'attend pas. J'ai adoré suivre Hanneke durant ce livre ! De plus, elle a une belle évolution au fil de l'histoire :)

Très contente d'avoir lu ce roman ! ^^
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Une fille au manteau bleu

A travers cette histoire, le lecteur découvre l’histoire des Pays-Bas sous l’occupation. En 1943, à Amsterdam, alors qu’Anne Frank, cachée dans un grenier, rédige son fameux Journal, Hanneke travaille dans un magasin de pompes funèbres. Pour faire vivre sa famille, avec la complicité de son employeur, elle fait du marché noir en utilisant les tickets de rationnement trouvés sur les morts. Hanneke est ingénieuse et débrouillarde, elle se joue du danger pour contenter ses clients… Un jour, l’une d’elle, lui demande un service, retrouver Mirjam Roodvelt, une juive de 15 ans qui se cachait chez elle, et qui a disparu. Comme seul indice, Mirjam portait un manteau bleu… Hanneke hésite mais touchée par la détresse de sa cliente, elle décide de se renseigner. Elle va croiser la route d’Ollie, le frère de Bas, son amoureux mort à la guerre quelques mois plus tôt. Ce dernier est engagé dans un mouvement étudiant de résistance et Hanneke découvre avec stupeur la réalité des traitements subis par les juifs à cette époque aux Pays-Bas…

Ce livre, très documenté, est émouvant et captivant, il raconte une histoire profondément humaine où il est question d’amitié et de solidarité durant l’occupation allemande.
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Une fille au manteau bleu

Une magnifique histoire de courage, d'amour et d'amitié en Hollande, pendant la 2ème guerre mondiale. Tous les personnages principaux sont très attachants, luttant de tous leurs moyens contre les nazis. Hanneke, qui travaille en faisant du marché noir, s'est totalement renfermée sur elle-même depuis que son petit ami, Bas, est mort à la guerre. De plus, elle s'est fâchée profondément avec son amie de toujours, Elsbeth . Quand une de ses clientes lui demande de retrouver une jeune fille juive, Hanneke se retrouve un objectif, elle pense qu'en le faisant, cela lui permettra de faire une bonne action, de se repentir de ses fautes. Si au début ses raisons d'aider cette jeune fille sont purement égoïstes, elle va rencontrer des personnes qui accomplissent des actes héroïques et qui vont la convaincre de les aider. Un roman captivant, où tous vont s'entraider pour retrouver la liberté.
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Une fille au manteau bleu

Ce roman permet de retracer l'Histoire de la seconde guerre mondiale aux Pays-Bas à travers l'enquête d'une jeune fille à qui on demande de retrouver la trace d'une jeune juive, Mirjam. Cette dernière qui vivait cachée dans un abri dont la porte était dissimulée derrière une bibliothèque (on ne peut s'empêcher de faire le lien avec Anne Frank) a disparu mystérieusement. L'héroïne de ce livre est au départ une jeune fille qui fait du marché noir et permet ainsi à ses parents de manger. On s'infiltre avec elle dans les réseaux de résistance, on appréhende la peur vécue par ces militants au quotidien, qu'ils soient étudiants, bourgeois, personnes âgées, etc. Les risques qu'ils ont pris ont permis de sauver des milliers de personnes et leurs témoignages (textes et photographies) ont été essentiels. J'ai néanmoins eu du mal à entrer dans le récit et ai été assez peu convaincue par l'intrigue. Je reconnais toutefois que la fin est réussie car on apprend le fin mot de l'histoire. Les personnages et le contexte historique sont bien décrits. Je conseille donc ce roman pour les ados de 13 ans et plus.
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Une fille au manteau bleu

Résumé : Amsterdam, 1943. Hanneke fait du marché noir pour des clients, permettant ainsi à sa famille de mieux vivre. Elle parcourt chaque jour les rues de la ville à vélo, à la recherche de fournisseurs, ou effectuant des livraisons. Un jour, une de ses clientes, Mme Jansen, lui demande de retrouver une jeune fille juive qu’elle a recueillie, et qui a disparu de chez elle. Que va décider Hanneke ?



Mon avis : J’avais déjà entendu parler de ce roman, et quand je l’ai vu à la médiathèque, je l’ai emprunté. J’étais curieuse de connaître l’histoire, avec son titre intrigant.



Hanneke est une jeune fille que la Guerre et l’Occupation ont bien changé. De jeune fille insouciante et amoureuse du beau Bas, elle est devenue beaucoup plus dure et pragmatique, car c’est elle qui permet à sa famille de pouvoir se nourrir dans ces temps difficiles. Son petit ami est mort au combat, et elle s’en sent coupable, et elle fait du marché noir, pour le compte de son patron, lui permettant de pouvoir ramener de la nourriture à la maison.

Mais un jour, sa vie va encore être bouleversée, quand une de ses clientes, Mme Jansen, lui demande de partir à la recherche de Mirja, une jeune fille juive qu’elle hébergeait chez elle, et qui a disparu du jour au lendemain.

Au début, Hanneke ne souhaite pas s’engager dans cette quête, car elle ne veut pas avoir d’ennuis, et a peu d’indices sur Mirja. Mais elle se lance malgré tout à sa recherche, et c’est là qu’elle va découvrir le sort réservé aux Juifs, qu’elle va croiser la route d’Ollie, le grand frère de Bas, et qu’elle va découvrir un réseau de Résistance.



Hanneke va alors devoir choisir entre compromission et courage, et décider de ce qu’elle va faire. Se résigner, continuer comme avant, ou résister, au péril de sa vie ? Pourra-t-elle retrouver Mirja, malgré le peu d’indices qu’elle a et les pistes qui s’embrouillent ? Le seul maigre indice est qu’elle porte un manteau de couleur bleu.



Ce roman emporte son lecteur à une époque trouble, où il ne faut pas se fier aux apparences, et met en avant une jeune fille que les événements ont changé, et qui doit trouver au fond d’elle-même la force de réagir.



Ce roman mêle description de la vie quotidienne à l’époque, et enquête sur le passé de Mirja. La dernière partie est encore plus intéressante, car le lecteur se rend compte, derrière Hanneke, qu’il y a encore beaucoup de mystères à découvrir.



J’ai bien aimé ce roman, nous mettant vraiment dans l’ambiance de l’époque, on tremble à certains moments avec Hanneke, et on est aussi perdu qu’elle. J’ai aussi appris l’existence des photographes qui ont fait œuvre de Résistance, en prenant en photo tout ce qu’ils voyaient, afin de pouvoir constituer plus tard un témoignage.

Un roman fort, qui montre qu’il suffit de peu pour basculer d’un camp à un autre, et que le courage côtoie la lâcheté beaucoup plus près qu’on pourrait le penser.
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Une fille au manteau bleu

Tout d'abord, je tiens à sincèrement à m'excuser auprès des éditions Gallimard pour le retard de cette chronique, que j'aurais dû rédiger et publier il y a maintenant quatre mois... J'ai honte, je suis impardonnable, je le sais bien, mais à cause de ma réorientation scolaire vers la fac, du temps d'adaptation et d'intégration qui en a découlé, ça n'a pas été simple pour moi et c'était difficile d'avoir la tête à faire des chroniques. Me voilà désormais apaisée et je dois vous l'avouer, écrire des critiques littéraires, ça m'a véritablement manquée, comme un manque d'air ! Me voilà prête à respirer à nouveau mon air quotidien et cette première goulée d'air, ce sera le roman Une fille au manteau bleu, que j'avais tant envie de découvrir, et je remercie du fond du cœur les éditions Gallimard pour cet envoi, et encore mille excuses. Vous êtes géniaux. Prêts à découvrir ma chronique de ce roman qui m'a chamboulée au plus haut point ? C'est parti pour que je vous révèle les mystères et les parts d'ombre de ma lecture...



... qui, il faut le reconnaître, ne fut pas simple à mener. Pourquoi donc ? Ma lecture fut semée d'embûches, j'ai même dû faire une pause afin de me vider la tête de tous les problèmes que j'avais il y a encore quelques mois et cela a sûrement dû me brouiller l'esprit et m'empêcher de savourer ce livre à sa juste valeur. Car oui, de la valeur, il en a, je peux vous l'assurer. Il s'agit du premier roman de son écrivain (si mes souvenirs sont bons), Monica Hesse, et je tiens à l'applaudir, elle m'a eue en beauté, je me dois de lui tirer mon chapeau. Il faut que je vous explique plus en détails ce qui s'est passé au juste.



J'ai commencé ma lecture pleine d'espoir, je sentais que ce livre allait me séduire, parce-que moi et les romans d'inspiration historiques, c'est une longue histoire d'amour qui n'est pas prête de se terminer, l'histoire me passionne et c'est un témoignage inestimable de tout ce que l'humanité a dû affronter au cours des siècles. Et la période de la Seconde Guerre mondiale, je ne vous en parle même pas, c'est sûrement l'une des pires au niveau de la cruauté envers d'autres êtres humains ... Vous allez me dire que l'on endure cela depuis toujours et encore aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet de ma chronique. Bref, je savais que ce livre allait remuer en moi des sentiments forts, me bouleverser, m'ouvrir une fois de plus les yeux et m'en faire prendre de la graine.



Après, en voyant sur la couverture "un écho à Anne Frank", j'ai un peu grimacé, je le dis brute de pomme. Parce-que, quand même, comparer un livre au monument qu'est le Journal d'Anne Frank juste parce-que l'histoire se passe aux Pays-Bas, ça fait un peu gros quand même. Et puis, je n'aime pas ces comparaisons qu'ont fait, avec style "le nouveau Hunger Games", "le nouveau Game of Thrones", etc., car chaque oeuvre est unique en son genre, et on n'a pas le droit je pense d'essayer catégoriquement de la "remplacer", et je trouve aussi que ça fait un peu trop marketing, d'essayer de vendre ses copies en les comparant à ce qui a déjà fait carton, afin de bien attirer un certain type de lectorat ... M'enfin bref, je ne suis pas là pour me plaindre, pour juger ou quoi que ce soit, ici, c'est liberté d'expression c'est tout !



Désormais, en ressassant toutes mes pensées sur cette lecture qui fut dure mais fructueuse et marquante, je comprends mieux cette comparaison avec Anne Frank. Non, le lieu de fond que sont les Pays-Bas n'est pas le seul point commun. Dans son histoire, Monica Hesse met en effet en scène des personnages inspirés de personnes réelles, des adolescents qui avaient le même souhait d'Anne : laisser une trace d'eux, quoiqu'il puisse arriver, afin que, des années après, l'on sache ce qui s'était produit, toutes les atrocités commises par les Nazis, qu'on en soit conscients et que l'on pense à eux, toujours dans un recoin de notre esprit, eux qui étaient impuissants, qui ont subi cette guerre et cette cruauté, cette inhumanité, et qui ont fait de leur mieux pour que subsiste quelque chose d'eux, des écrits, des photographies, quitte à risquer leurs vies si les Nazis découvraient l'existence de ces preuves de leur abomination sans nom. Ils se sont aussi battus pour sauver le plus grand nombre, pour épauler les Juifs déportés au mieux, pour leur faire sentir que, non, ils n'étaient pas seuls face à leur destin funeste, que des gens pensaient à eux, souffraient aussi pour eux, et essayaient de les faire sortir de cet enfer.



Ma lecture d'Une fille au manteau bleu m'a tout simplement empoignée le cœur, je reconnais ma défaite. Au départ emplie de préjugés et d'inimitié à l'égard de l'héroïne, Hanneke, que je ne trouvais pas du tout digne d'Anne Frank de prime abord, mon cœur s'est ensuite ouvert à elle, à sa souffrance, à son cœur qui saigne, à ses défauts, à ses regrets et amertumes, mais surtout à son courage sans nom. Pas le courage d'être une héroïne parfaite, altruiste et généreuse, non : le courage de reconnaître ses erreurs, ses faiblesses, et de tout faire pour les amender. C'est sûrement un courage que l'on mésestime et qui mériterait d'être reconnu car nous sommes loin d'être parfaits, je ne vous apprends rien, et ce livre me l'a grandement rappelé (et j'en avais bien besoin par ailleurs).



Nous suivons ainsi les péripéties d'Hanneke à travers Amsterdam. Cette jeune fille, dont la guerre et la perte de son bien-aimé Bas (diminutif de Sébastien) ont assombri son cœur, sillonne la capitale néerlandaise avec son vélo, vivant du marché noir afin de survivre et de mettre sa famille à l'abri du besoin, qui elle ne sait rien de ses actions illégales. De prime abord, vous allez me dire qu'Hanneke est une fille tout à fait bien, qui fait tout ce qu'elle peut afin de préserver sa famille, constituée de son père malade et de sa mère qui ne travaille pas et s'occupe du père. Cela, dès le départ, je l'ai respecté profondément et cela m'a rapproché d'Hanneke, cette importance primordiale de la famille. Mais cela va aussi me la faire regarder d'une manière très critique, car au tout début, elle refuse de partir à la recherche de Mirjam pour ces mêmes raisons, en plus du fait qu'elle ne veut pas avoir de problèmes avec les Nazis, alors qu'elle baigne déjà dans le marché noir jusqu'au cou. Courageuse, mais pas téméraire je me suis dis. Je me trompais totalement.



Hanneke n'est pas égoïste, enfin peut-être un peu, mais elle est humaine, comme tout un chacun, à peine entrée dans l'âge adulte, elle doit porter le poids d'un immense chagrin sur ses épaules, son cœur est fêlé, la guerre l'a brisée, et elle se sent forcément tourmentée et perdue. Alors qu'elle part finalement sur les traces de Mirjam, dont l'enquête prend carrément des dimensions policières haletantes, Hanneke va tout faire pour retrouver un peu d'air dans ce monde oppressé et étouffant, et un semblant d'humanité, car il semblerait que les Nazis aient tout pris à ce peuple démuni : leur force, leur combativité, leur dignité et même ce qui les rend humains et solidaires les uns les autres. Hanneke, en partant dans sa quête qui rouvre des blessures du passé, des pans de souvenirs à la fois nostalgiques du bonheur d'antan et douloureux, va alors à sa manière se soulever contre ces Nazis qu'elle hait de tout son cœur et qui sont en train de détruire sa patrie qu'elle aime et dont elle est fière à un autre degré. Cela devient une vraie guerre contre l'idéologie nazie, contre leurs crimes contre l'humanité, et la révolte morale d'Hanneke est impressionnante.



Au cours de ce chemin semé d'embûches, qui font écho au passé amoureux et heureux d'Hanneke et Bas, mais aussi à leur séparation tragique, et au lien qui unissait Hanneke à sa meilleure amie d'autrefois, Elsbeth, qui s'est brisé, ce roman qui a su s'approprié la noirceur et la gravité de la guerre avec brio, ainsi que toutes les qualités qui font un roman policier, empli de mystère, de suspens et de retournements de situations, la plume de Monica Hesse se montre aussi experte pour faire un éloge à l'amitié et à la beauté de notre humanité, aussi fragile et vulnérable soit-elle. En effet, chaque personnage de ce roman commet des erreurs envers ses proches, les blesse involontairement puis le regrette amèrement, jusqu'à ne plus pouvoir se voir soi-même dans un miroir.



Tous ces moments de fêlures, d'incertitude des personnages, de leur incapacité à se pardonner eux-même, m'ont profondément bouleversée, et cela montre d'autant plus à quel point cette guerre les dépasse, ils sont englués dedans, elle les tue à petit feu, tout autant qu'ils sont : Juifs, autres personnes opprimées (homosexuels, etc.), la jeunesse, les parents,... Malgré cette atmosphère pesante, quasi insoutenable, ils sont loin d'avoir abandonné. Le roman nous dépeint plusieurs actes de résistance à différentes échelles : du marché noir, en passant par cacher des Juifs chez soi, jusqu'à travailler dans l'ancien théâtre qui fait office de sorte de Vel' d'Hiv' pour nous afin de faire sortir des Juifs de là, de les soutenir, de leur apporter une main alliée qui vaut tout l'or du monde...



Ce roman m'a beaucoup émue également de par la solidarité entre tout type de personnage, de n'importe quelle âge ou classe sociale, qui transparaît dans chaque page : Hanneke va avoir des alliés dans sa recherche de Mirjam, des adolescents qui n'ont rien demandé mais qui se sont rassemblés afin d'aider les Juifs, de résister du mieux qu'ils pouvaient, et de garder un témoignage éternel de cette horreur mouvante et vivante qu'ils ont dû traverser sous forme d'écrits, d'enregistrements, de photographies. Des pellicules, de l'encre et du papier qui auraient pu condamner leur jeune vie à une mort certaine. Je me suis permis de juger ces personnages, de traiter Hanneke de sans cœur et d'égoïste, Ollie de trop obtu et qui ne prend pas assez de risques, Judith d'être trop froide, la cliente riche d'Hanneke de bourgeoise superficielle ... Alors qu'en eux, ils ont tous un potentiel de héros, de Justes parmi les nations. Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu, avec leurs faibles moyens, ils se sont montrés gentils et compatissants, malgré l'injustice dont ils ont souffert et leur tristesse et regrets dans leur cœur. Je ne suis pas digne de tels personnages, qui m'ont donné une belle leçon d'humanité, d'amitié, d'amour et de courage. Merci à eux et merci à Monica Hesse.



A vous de découvrir désormais si Hanneke va retrouver Mirjam, quelle histoire tragique se cache derrière cette disparation incongrue, de faire la connaissance de la jeune fille qu'est Mirjam, de ses proches amis, du passé d'Hanneke qui s'entremêle à cette histoire et de la conclusion à couper le souffle que nous offre l'écrivain, dont je serais ravie de lire d'autres romans, qui seront, j'en suis convaincue, de la même qualité littéraire et humaine que celui-là. Son travail de recherche, de reconstitution est juste colossal, je ne peux que l'admirer, et pour un premier roman, Monica Hesse fait sacrément fort, elle a toute mon estime. Je suis bien contente d'avoir donné une seconde chance à ce roman, je l'aurais regretté à tout jamais autrement.



Je n'oublierai jamais cette histoire si puissante, ces merveilleux personnages qui ont su briller par leur force interne, la force de leur amour et de leur amitié, qui leur a permis de briller de mille feux, d'avancer pas à pas et de faire du bien aux opprimés. Ils méritent qu'on se souvienne d'eux à tout jamais, telles les personnes qui les ont véritablement inspirés.



Je conclurai cette chronique, qui je l'espère vous aura donné envie de lire ce roman et de vous enrichir de tout ce qu'il nous apporte en connaissances, en sentiments humains, avec deux citations d'Anne Frank (j'aurais envie de vous citer tout son Journal tant il est magnifique, mais je ne vois pas trop l'intérêt ici... ). La première : « Ne me juge pas mal, mais considère-moi plutôt comme quelqu'un qui de temps en temps a le cœur trop lourd.». Cette citation correspond parfaitement au personnage d'Hanneke, dont le cœur est un lourd fardeau à porter (à l'instar de tous les personnages de l'histoire à une plus large échelle, mais de mon point de vue cela concerne particulièrement Hanneke), mais qui fait malgré tout de son mieux à chaque fois, et je demande pardon à Anne de ne pas avoir suivi son précepte dès le début de ma lecture. La seconde, la voici : « Je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien. Je veux être utile ou agréable aux gens qui vivent autour de moi et qui ne me connaissent pourtant pas, je veux continuer à vivre, même après ma mort ! ».



C'est ce que tous ces gens qui ont sauvé des Juifs, qui les ont aidé jusqu'à la fin, qui ont pris des photographies, qui ont écrit malgré la souffrance que chaque mot leur apportait, malgré la peur d'être incompris, ont fait : vivre après la mort, ne pas avoir vécu en vain. Et je leur en serai éternellement reconnaissante. COUP DE CŒUR ♥
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Une fille au manteau bleu

Ce n'est pas un coup cœur, c'est certain, mais j'ai eu envie de connaître le fin mot de l'histoire. Puis la Seconde Guerre mondiale est une période qui m'intéresse. 



Nous sommes à Amsterdam en 1943, sous l'occupation allemande. les Juifs sont raflés pour être transporté dans des camps de concentration ou d'extermination. Lorsqu'une famille juive disparaît, elle est immédiatement remplacée par une famille de mèche avec les nazis. 



Hanneke est une jeune fille qui fait du marché noir afin de nourrir sa famille qui ne se doute de rien. Mais un beau jour l'une de ses clientes lui demande une chose inattendue, retrouver une jeune fille juive, Mirjam. Dans un premier temps, elle refuse, elle ne veut pas mettre sa famille en danger. Elle va alors se retrouver mêlée à la résistance malgré elle. Elle va se mettre en danger ainsi que tous les justes qu'elle cotoît. Son obsession pour la jeune fille disparue prend des proportions grandissantes tandis que la répression s'accentue. 



Il y a eu un bon nombre de témoignages de Juifs ayant été sauvé ou ayant survécu aux camps, mais cette histoire n'en est pas une. C'est une histoire fictive qui se base tout de même sur des faits réels. Ollie, Judith et ses amis sont inspirés d'un groupe d'étudiants d'Amsterdam, une organisation universitaire spécialisée dans le sauvetage des enfants juifs au camp de Hollandsche Schouwburg. De la même manière les photos de Mina sont inspirées de Lydia Van Nobelen-Riezouw. Elle prenait des photos à partir d'un appartement jouxtant l'arrière cours du Schouwburg. Ça me rappel La guerre de Catherine où l’héroïne prendra elle aussi des photos afin de témoigner après la guerre.



En bref,  j'ai bien aimé ma lecture mais sans plus. Mais la fin m'a surprise, je ne m'y attendais pas ce qui est plutôt positif. J'ai horreur quand le dénouement est prévisible. 
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Une fille au manteau bleu

Une belle promesse mais une vraie déception. Amsterdam comme ville durant la Seconde Guerre Mondiale, on sent la présence d'Anne Franck.

Mais l'histoire a beaucoup d'incohérences et s'attarde sur des choses inutiles alors qu'elle laisse en suspens trop de parties de l'intrigue.
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Une fille au manteau bleu

Une belle découverte pour ce roman. L'histoire de ce livre retrace l'occupation allemande à Amsterdam pendant la seconde guerre mondiale. Une histoire émouvante et une jeune fille plein de courage qui part à la recherche d'une fille inconnue juive avec pour toute indice un manteau bleu. Une fois dedans on a du mal à le lacher tellement il est captivant.
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Une fille au manteau bleu

Hanneke est une jeune amstellodamoise qui travaille dans le marché noir. Une de ses clientes lui fait un jour une requête qui va la partager : Hanneke doit retrouver une fille juive qui a disparu. Hanneke va-t-elle accepter de la retrouver en dépit de tous les risques encourus ?



L’autrice nous plonge dans cette époque tragique qu’est la Seconde Guerre Mondiale par un livre moderne très bien écrit. Une époque qu’elle retranscrit avec tant de précisions qui ne font qu’enrichir ce côté très réaliste et prenant de ce livre. J’ai vraiment été happée par les détails, par la description de ce pays occupé, par la situation des habitants et par les sentiments des personnages.



Des personnages si attachants, par leur amour, par leur dévouement, par leur rébellion, par leur courage… Tant de mots les désignent mais le mot "courage" résume à merveille les actions que les personnages mènent tout au long de ce livre. On devient si proches d’eux, on vit leurs péripéties en oubliant que l’on connaît déjà le dénouement de l’histoire ; la fin de la guerre en 1945. Nous sommes vraiment immergés dans le passé, dans les événements, dans les sentiments.



C’est un livre tellement intéressant qui m’a beaucoup appris. Un livre qui offre une vision différente de celle que nous avons l’habitude d’étudier. Nous passons par mille et une émotion. C’est un capharnaüm de sentiments, tous mêlés les uns aux autres. Il en devient si difficile de différencier le bien du mal. Parce que, comme le dit si bien Monica Hesse, "nous sommes tous à la fois des héros et des salauds".


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Une fille au manteau bleu

Bof. J'ai appris beaucoup de choses du point de vue historique mais alors l'intrigue est plate et tellement prévisible. Je suis très déçue.
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Une fille au manteau bleu

formidable roman sur la résistance à Amsterdam, le courage mêlé d'inconscience d'une poignée de jeune, qui lutte pour leurs idéaux de liberté, sauver leur semblables de cette improbable guerre. J'ai adoré
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Une fille au manteau bleu

Bonjour,

Je m'appelle Mathilde et j'ai 14 ans . La seconde guerre mondiale ma toujours intéressé et j'ai lu ce livre car une de mes amis l'avais lu et au final je l'ai trouver vraiment très sympathique il m'as beaucoup plus et franchement je n'aurais jamais vus qu'il me plaisent. je ne regrette pas de l'avoir lu je recommande fortement, c'est ouvrage est excellent .
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