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Anne Krief (Traducteur)
EAN : 9782092595237
400 pages
Nathan (14/01/2021)
4.25/5   141 notes
Résumé :
Allemagne, 1945. La guerre est finie pour tous. Sauf pour Zofia.

Zofia Lederman, 18 ans, a été brisée par les camps.
Son corps commence à guérir, mais pas son esprit.
Elle n'a qu'une chose en tête : la promesse qu'elle a faite à son petit frère Abek, trois ans auparavant : après la guerre, je te retrouverai.
Dans une Europe en ruines, sa quête la mène à la rencontre d'autres survivants et toujours plus loin dans les tréfonds de sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman jeunesse émouvant qui évoque avec des détails saisissants l'histoire d'une jeune fille Zofia, 18 ans en 1945, ayant vécu le pire dans les camps, avec une promesse chevillée au corps : celle de retrouver son petit frère Abek,——-séparés trois ans plus tôt——brutalement, dans le camp de Birkenau .
Cette quête l'amènera entre L'Allemagne et la Pologne dans des camps de réfugiés où elle rencontrera d'autres personnes rescapées comme elles , à la recherche de réponses et quête de vérité .

Entre trous de mémoire, confusion entre réalité et fiction, inquiétudes , souvenirs douloureux , questions , perte de sommeil , l'héroïne : Zofia, ,extrêmement courageuse ,sa longue errance permettra aux jeunes lecteurs de découvrir les horreurs de la guerre, sous un regard solidaire , humain, vrai , essentiel.
En entrant dans ces lieux épouvantables ( notamment l'idée de « La forêt chantante » , lieu de torture des prisonniers , un petit bois de Buchenwald ) zofia a perdu l'innocence de sa jeunesse et l'insouciance liée à l'enfance .

L'auteure conte une incroyable quête de vérité et d'identité dans le temps et l'espace , le retour en Pologne et différents voyages.
«  Mais souviens - toi de ce que tu m'as dit, la première fois que nous nous sommes parlé ?
Que tu as des trous de mémoire .Que tu ne te souviens pas de tout . Que tu ne sais plus très bien ce qui s'est véritablement passé , et que tu as tendance à confondre la réalité et la fiction » .

En montant dans les trains , traversant des pays entiers elle tente de recoller les morceaux, de se reconstruire après sa déportation.
Comment vivre sereinement après tant d'épreuves, de douleurs physiques et mentales , de souvenirs fantomatiques qui hantent sa mémoire ?
Parviendra t - elle à en venir à bout et affronter ses pires souvenirs ?
Les réponses l'apaiseront - elle ? .
Comment se reconstruire ?
Survivre au mal et à la cruauté , se redonner un avenir pétri d'espoir et de renouveau !
Un des rares ouvrages qui évoque le problème des personnes déplacées après la guerre , ces survivants qui ont pris la peine de raconter leur histoire dont s'est inspirée l'auteure .

Un livre de tristesse et de transmission , pétri d'espoir malgré tout, à la fin réconfortante .
Merci à Déborah , une amie de Babelio, de me l'avoir fait acheter .
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Magnifique roman, une jeune fille cherche a se reconstruire après sa déportation et tente de retrouver son jeune frère. On y découvre la truste réalité de l'après, des souvenirs qui vous échappent dans un pays totalement détruite et désorganisé. Comment vivre quand son monde a été détruit complètement, recommencer sans aucune base . Une fin qui " scotche" . Bravo pour ce deuxième roman au sujet si délicat
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Un roman bouleversant.
Fin de la seconde guerre mondiale, les camps de concentration sont libérés. Parmi les quelques survivants, Zofia une jeune polonaise juive de 18 ans. Fracassée par la déportation, la maltraitance, la perte des siens, la longue marche, le cerveau en miettes. Zofia trouve la force de sortir de l hopital car elle n a qu une idee en tête : retrouver son petit frere Abek qu elle n a pas revu depuis 3 ans à Birkenau. Elle lui a fait la promesse qu ils se reteouveraient à la fin de la guerre. Et c est cette promesse qui va guider ses pas.
Roman tres intéressant car il aborde le devenir des personnes déplacées, la reconstruction apres de tels traumatismes, la quête pour retrouver un proche survivant, l antisémitisme encore bien présent.
Extrêmement bien écrit et tres émouvant.
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Août 1945. Zofia, 18 ans, jeune juive polonaise, est une rescapée des camps de la mort. Après avoir survécu à Birkenau, à l'usine de Neustadt, puis aux marches de la mort qui l'ont entraînée au camp d'internement de GrossRosen, Zofia est enfin libre, libérée par les Russes. Malgré ses traumatismes qui lui causent encore des troubles de la mémoire, elle est enfin autorisée à quitter l'hôpital. Zofia est fragile mais Zofia est déterminée. Elle n'a qu'un seul but : retrouver son petit frère Abeck, le seul membre de sa famille qu'il lui reste. Elle ne l'a pas vu depuis trois ans, depuis leur séparation à Birkenau mais elle en est certaine : il est vivant, quelque part, et elle va le retrouver quitte à parcourir toute l'Allemagne. Elle lui a promis.

« Un nom sur la liste », roman historique de littérature ado, aborde un point souvent négligé dans la littérature de la Shoah : la période qui a juste suivi la fin de la guerre, ces semaines et ces mois durant lesquels les rescapés des camps se sont retrouvés libres mais totalement perdus, ravagés physiquement et mentalement. Pour certains, plus de famille, plus de foyer, plus rien. Pour d'autres, comme Zofia, on peut encore retourner dans sa maison mais l'accueil reste le même que celui durant la guerre : antisémitisme virulent, agressions, pillages… La guerre a pris fin mais pas les préjugés et la haine. Face à cette situation chaotique commence alors à se mettre en place tout un réseau d'aide pour les « personnes déplacées » sous l'égide des Alliés et des organisations humanitaires internationales.
A travers l'histoire de Zofia et sa quête pour retrouver son frère, l'auteure Monica Hesse revient avec émotion et réalisme sur cette période qui a permis à de nombreux rescapés d'entamer un long processus de reconstruction. S'appuyant sur une importante documentation et des témoignages, l'auteure a su mêler des faits et des lieux historiques (le cas des Juifs dans la ville de Sosnowiec, le camp des personnes déplacées de Föhrenwald) à l'histoire personnelle de Zofia. On y découvre le travail administratif de fourmi pour retrouver les personnes disparues, les espoirs et les déceptions, la solidarité, les projets pour partir en Palestine avec le rêve des rescapés de commencer une nouvelle vie sur un nouveau continent. le lent retour aux gestes d'avant, à la joie d'avant, à l'amour d'avant. Et la volonté, toujours, de survivre alors que le monde entier semblait être devenu fou.
Tous les personnages du roman participent à faire vivre ces lieux et cette période, et le personnage de Zofia est extrêmement touchant par le fait qu'il ne cache rien de ses traumatismes. On ne revient pas de l'enfer sans cicatrice. Comme Zofia – souvent perdue dans le dédale de ses souvenirs refoulés – a su coudre l'histoire de sa famille à partir d'un fil, le drame de ses chers disparus se déroule lentement, au gré des souvenirs qu'elle souhaitait oublier. Elle n'en est pas moins déterminée et courageuse dans cette quête de vérité et l'auteure plonge avec aisance le lecteur dans le tourbillon déstabilisant de ses émotions.

Deuil, résilience, solidarité, amour, mémoire des siens, reconstruction, espoir… « Un nom sur la liste » est un livre grave et dense, accessible aux jeunes lecteurs tout en révélant une grande profondeur et une qualité littéraire indéniable.
A lire pour en apprendre plus sur cette terrible époque.
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Je connaissais déjà cette autrice ; J'avais en effet beaucoup aimé 'Une fille au manteau bleu', et quand j'ai vu 'Mon nom sur la liste' à la bibliothèque, je n'ai pas hésité à l'emprunter.

Très sincèrement, j'ai accroché au récit sans problème. J'aime l'écriture de Monica Hesse. Elle sait raconter. Elle sait ajouter certains détails qui provoquent l'émotion. Qui font mal, souvent.
On s'attache à Zofia. Très rapidement. Immédiatement, même. À travers les mots de l'autrice, on perçoit les traumatismes qu'elle a vécu dans cette guerre, ses pertes de mémoire probablement dû à un mécanisme d'auto défense de son cerveau face à ces derniers… Enfin, on « perçoit », je ne sais pas vraiment quel mot employer. Je me sens bien trop illégitime de dire quoi que ce soit. Je ne pourrai jamais comprendre.

Les romans sur la guerre, et particulièrement la Seconde Guerre Mondiale, ne sont jamais faciles à lire. Mais j'adore ce genre de lectures (encore une fois, je ne sais pas si le terme est approprié…). Cette période historique m'intéresse tellement !

Zofia croise des personnages durant sa route, qui n'ont pas forcément une grande importance dans l'histoire mais auxquels je me suis très vite attachée.

Quant à Josef... je ne sais pas pourquoi mais je l'ai aimé très vite. (Et la fin m'a un peu brisée le coeur d'une certaine manière, sur ce point là :/)

Si j'avais du temps pour lire, j'aurais probablement dévoré ce roman. le récit est addictif et j'ai adoré.
J'aime la plume de Monica Hesse. Et certains moments m'ont vraiment anéantie...
Je me rappelle notamment d'un passage. D'un passage où l'émotion m'a envahie et où j'ai cru que j'allais fondre en larmes.
Le pouvoir que peuvent avoir les livres. C'est indescriptible.
Je serai à jamais reconnaissante d'être tombée dans une famille qui aime autant lire et qui m'a donné ce goût à la lecture. C'est ce que je me suis dit en lisant ce roman.

J'ai fini ce livre à 2h du mat', l'émotion me comprimant la poitrine.
Les derniers chapitres.
La note de l'autrice.
Sincèrement, j'ai du mal à trouver les mots.
Je sais juste que ce roman a réussi à me bouleverser.
Deux coups de coeur d'affilé, wow. Ça m'arrive rarement. (Sur deux livres bien difficiles à lire… mais que j'ai adoré.)

Je ne trouve pas de mots pour décrire ce que je ressens. Comme souvent lorsque je lis des romans sur la guerre, en fait. (Dans le cas présent, c'est dans une période d'après guerre, pour être plus précise. Pourtant c'est tout aussi prenant. Bouleversant. Terrible.)

J'espère sincèrement avoir l'occasion de lire d'autres oeuvres de Monica Hesse !
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critiques presse (1)
Ricochet
06 mai 2021
La joie et la force de vie affleurent par instants, mais l’autrice donne parfaitement à ressentir les profonds stigmates que devra longtemps affronter l’est européen.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne sais pas comment répondre à ta question. Parce qu’en réalité je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai vu Abek. J’ai essayé pourtant. J’ai vraiment essayé. C’est comme si mon cerveau me l’interdisait. Je me souviens d’au revoir, mais je ne suis pas certaine que ce soient les bons. En rêve, je revois toutes sortes d’au revoir. Je n’arrête pas d’en inventer de nouveaux. Il y a un blocage, un grand mur derrière lequel ce souvenir doit se trouver.
- Qu’est-ce qui te fait croire qu’il existe un blocage ? Dans ta mémoire, qu’est-ce qui te fait croire que ça existe ?
Je déglutis. Mes mains se remettent à trembler.
- Lorsque nous sommes arrivés au camp, les cheminées étaient droit devant nous. La mort était là, devant nous. Tu comprends ? J’ai vu un soldat arracher un bébé des bras de sa mère et l’écraser contre un camion parce qu’il n’arrêtait pas de pleurer. Il est devenu tout mou et chiffonné tel un petit bout de dentelle. Je crois que je ne peux pas me rappeler avoir dit au revoir à Abek parce que je ne supporte pas de me rappeler ce jour. Je ne supporte pas de me rappeler la moindre seconde de ce jour.
Commenter  J’apprécie          80
«  J’ai l’impression d’avoir une centaine d’années de plus qu’elles toutes. Ces quatre - là n’ont rien à voir avec nous, les Néantes.
Rien à voir avec cette façon si lasse, apathique, désabusée, que nous avions , de nous mouvoir, de nous asseoir et de parler..
C’est pour cela que nous étions encore hospitalisées , trois mois après la fin de la guerre.
Parce que nous avions du mal à garder le fil du temps...que nous riions et pleurions à des moments inopportuns ... » ...
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«  Nous n’avons pas d’adresses à échanger. Nous n’avons rien du tout. Nous ne pesons plus rien, nous avons survécu de rien pendant des années .

Nos esprits ne sont plus rien .Et ça , c’est le pire des riens, la raison pour laquelle ils nous ont gardées enfermées.
Parce que nos cerveaux sont cotonneux , embrouillés » ...
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«  Je suis encore sous le choc.
Peut - être n’ont - ils pas tous hébergé la Gestapo , mais certains ont pu nous dénoncer, révéler nos cachettes contre de l’argent ou des avantages .
Ou planter des svastikas dans leurs pots de fleurs . Certains ont pu être étonnés de notre retour parce qu’ils espéraient ne plus JAMAIS NOUS REVOIR » ...
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J’ai écrit ce roman, le troisième ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale, parce que, après cinq années à réunir des informations sur cette terrible période, je me suis rendu compte que la plupart des ouvrages et des documentaires s’arrêtaient tous au même moment : à la fin de la guerre. Ils s’arrêtaient avec la libération d’un camp de concentration, la débandade d’une unité militaire, la liesse dans les rues... Il y en avait nettement moins sur ce qui s’est passé durant les semaines et les mois d’après-guerre, alors qu’un continent entier avait à se remettre des souffrances qu’il avait endurées et des atrocités qu’il avait commises.
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