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Citations de Monique Dollin du Fresnel (27)


Son ami M. Packe, excellent montagnard lui aussi, se sert toujours, non du baromètre, mais d'un petit thermomètre (à mercure !) qui lui donne avec une grande précision le point d'ébullition de l'eau dans une bouilloire à esprit-de-vin qu'il emporte avec lui. Par un calcul fort simple, il en déduit la hauteur du lieu.
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Russell discernait déjà : "Le sort du monde se décidera sur le Pacifique, entre la Russie et l'Amérique"". Quant à l'immensité de l'empire russe, il eut cette remarque : "Il semble qu'un empire aussi colossal doive, ou crouler sous son propre poids, ou étouffer un jour tous les autres, et faire dévier l'axe moral du monde." Prédiction étonnante pour s'être aussi bien réalisée au siècle suivant!
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... le suicide état considéré comme un acte épouvantable qui entraînait honte et déshonneur pour la famille. Le corps devait être traîné dans les rues puis pendu par les pieds avant d'être jeté à la voirie et enterré en dehors du cimetière. Très vite, on s'aperçut de nombreuses incohérences dans les diverses dépositions, et Jean Calas fut considéré comme suspect. On enterra Marc Antoine avec toutes les pompes de l'église catholique, dans l'église Saint-Jacques. Jean Calas fut déclaré coupable du meurtre de son fils par les capitouls qui avaient mené l'enquête...

452 - [p. 355]
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En fin d'après-midi, n'y tenant plus, il monta au sommet [...] Là-haut quel bonheur! A six heures du soir il vécut intensément le coucher du soleil , assis sur des pierres encore toutes chaudes, fumant un cigare en grillant aux derniers feux du jour finissant. La nature était au diapason de son cœur nostalgique. cette lutte entre la lumière et la nuit lui paraissait bien proche de la fin d'une belle vie dont les derniers éclats ont la mélancolie du crépuscule.
Mais le froid commençait à s'installer, aussi, quarante minutes après, tous les trois redescendirent par des glissades immenses et arrivèrent à Bellevue. Après le repas, fasciné par la lune qui planait en silence sur un monde assoupi, il se promena encore alentour jusqu'à minuit.
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Le temps pressait et Riquet voulait aller vite. Il avait fixé la rémunération de la journée de travail à 20 sols, c'est-à-dire une livre, ce que Tallon, le contrôleur du canal nommé par les intendants, jugeait trop élevé. Devant les critiques, en particulier celles de l'évêque de Castres, il dut baisser à 12 puis à 10 sols. On l'accusa de concussion et de "casser le marcher" de la main-d'oeuvre au détriment des propriétaires terriens qui avaient besoin d'ouvriers saisonniers et de brassiers pour les récoltes et les vendanges. Il n'en avait cure. Dans sa clairvoyance, Riquet voulait fidéliser une main-d'oeuvre fluctuante mais indispensable à la bonne marche du chantier à venir en proposant de bons salaires.

430 - [p. 143-144]
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En effet, Pierre-Paul Riquet est mon aïeul, et, il y a neuf générations, il vivait dans son cher Languedoc, entre Béziers, Castres, Mirepoix, Revel, Toulouse, et Bonrepos. Pour avoir habité la ville rose plusieurs années et m'être souvent laissée aller à me promener le long du canal, j'ai eu envie de remonter le temps, à la rencontre de ce plus que grand-père à la personnalité fascinante et singulière.

423 - [p. 8] Avertissement au lecteur
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Il arrivait parfois qu'une gouttière s'oubliât dans le cou d'un invité ou que le sommeil fût contrarié par quelques bestioles, mais il était de bon goût de ne pas s'en apercevoir, et, tout en s'essuyant ou en se grattant discrètement, de vanter la surprenant étanchéité des parois et le confortable asiatique de la couche. Qui, du reste, parmi nous, les favorisés, n'affirmerait que ces nuits furent les meilleures de sa vie.

(Henri Brulle, à propos des grottes que Russel fit creuser près du sommet du Vignemale pour y séjourner et y recevoir ses amis)
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Le 26 janvier 1667, Pierre Paul de Riquet émancipa Jean Mathias, c'est-à-dire qu'il le mit « hors de sa puissance paternelle ». Pourquoi cette émancipation ? Parce qu'il savait qu'il se lançait dans une entreprise coûteuse qui pouvait s'avérer incontrôlable financièrement, et qu'en donnant des biens à son fils, celui-ci ne pouvait être saisi pour régler les dettes éventuelles de son père. Riquet était un homme avisé et il considérait que son fils était à même de gérer directement ses propres biens.

434 - [p. 163]
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En 1661, Pierre Paul Riquet avait 52 ans, et compte tenu de l'espérance de vie de l'époque, c'était un homme âgé. Au début du règne de Louis XIV, sur 100 enfants qui naissaient, 25 mouraient avant l'âge de un an, 25 autres entre un an et 25 ans, 25 jusqu'à 45 ans. Sur le quart restant, à peine une dizaine atteignant l'âge de 60 ans. Après 50 ans, on ne faisait guère de projets pour soi, mais plutôt pour ses enfants et petits-enfants.

429 - [p. 100-101]
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"Une grande vérité doit vivement frapper dans ses voyages tout être qui pense et réfléchit: c'est qu'il y a bien moins de différence entre les hommes qu'on ne l'imagine ; l'homme est son cœur, quelle que soit sa physionomie, sont toujours les mêmes ; l'intelligence fait de tous les hommes une famille ; elle seule les distingue de tout le reste de la création, à ce point que s'il n'y avait entre le dernier d'entre nous et le plus intelligent des animaux que la distance qui sépare un grain de sable des espaces interplanétaires, nous ne serions plus les rois du monde." (Russel)
Cette réflexion est étonnante et très moderne de la part d'un représentant des nations européennes les plus ethnocentristes, en ces années de conquêtes coloniales effrénées.
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.. le 1er septembre 1715, le roi Louis XIV, mourut à Versailles. La disparition du vieux monarque donna lieu à des scènes de liesse dans tout le royaume. Les guerres qu'il avait menées et les impôts pour les financer avaient rendu le peuple exsangue. Lorsque le cortège funèbre amena depuis Versailles à la nécropole de Saint-Denis la dépouille royale pour y être ensevelie, nombre de badauds et de spectateurs qui se trouvaient sur le passage maudire la mémoire de ce roi et dansèrent de joie d'en être libérés.

451 - [p. 343]
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Parce que le roi Louis XIII avait eu une maladie qui lui avait fait perdre ses cheveux, la perruque était apparue vers 1633. Depuis, elle n'avait cessé de prendre de l'ampleur malgré la réticence de Louis XIV à en porter alors qu'il avait de très beaux cheveux. Mais, grâce à Georges Binet, garçon de la chambre du roi et perruquier, un nouveau style avait été instauré, au point que certaines perruques extravagantes pouvaient donner à son propriétaire "une drôle de binette."

449 - [p. 298]
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Lorsque ses activités de magistrat le lui permettaient (Thomas de Scorbiac) avait repris un vieux projet de son grand père Guichard de Scorbiac relayé par son père Samuel, consistant à ouvrir une liaison navigable entre les deux mers. En 1662, il avait envoyé au chevalier de Clerville ainsi qu'à Balthazar de La Vrillière, secrétaire d'Etat en charge des affaires de la R.P.R. (Religion Prétendument Réformée), un mémoire intitulé "La jonction des deux mers Océane et Méditerranée par les rivières d'Aude et Garonne et autres plusieurs fois proposées. Son idée était de relier le Sor et le Fresquel par un canal et de l'appuyer sur la ligne de partage des eaux qu'il situait à Graissens, à côté de Saint-Félix. En somme cette proposition avait beaucoup de similitudes avec le premier projet que Riquet avait envoyé à Colbert en novembre 1662.

439 - [p. 199]
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un homme tomba à l'eau et ne reparût plus, probablement devenu la proie d'un alligator que Russel avait observé quelques instants auparavant à la clarté de la lune. Malgré l'hostilité apparente de la nature, il était heureux de se trouver sur ce bateau, descendant vers un air plus pur et plus chaud, chargé des parfums des magnolias et des champs de coton de la Louisiane.
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Le Tribunal révolutionnaire avait prévu d'autres charrettes (...) dans lesquelles devaient figurer deux forts jolies femmes : Joséphine de Beauharnais et Thérèse Cabarrus. Le conventionnel Tallien, très épris de cette dernière, monta à la tribune de l'Assemblée le 9 thermidor, et prononça la destitution de Robespierre. Les exactions s'arrêtèrent aussitôt, la Terreur et sa surenchère de violence et de sang était terminée...

454 - [p. 374]
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L'affaire de la Brinvilliers eut un retentissement gigantesque dans le royaume. Comme elle avait été soumise à la question, elle révéla sa liaison avec le trésorier des Etats du Languedoc en précisant même : " S'il dégoutte sur moi, il pleuvra sur Pennautier." Elle fut décapitée puis brûlée en place de Grève, le 17 juillet 1676... (...)
Le trésorier des Etats du Languedoc était emprisonné à la Conciergerie depuis le 15 juin et se démenait comme un beau diable pour éviter les mêmes désagréments. (...) ...la veuve de son prédécesseur, Madame Hanivel de Saint -Laurens, l'accusait d'avoir empoisonné son mari en 1669, afin de pouvoir le remplacer comme receveur général du clergé de France. Pendant les mois qui suivirent, et parce qu'il avait constitué un réseau d'hommes d'Eglise influents, il réussit à démontrer son innocence grâce à leur intervention, et il fut libéré le 27 juillet 1677, retournant bien vite à son château de Pennautier, près de Carcassonne, en attendant des jours meilleurs.

445 - [p. 292-293]
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Dans le premier cercle des collaborateurs se trouvaient bien sûr le fontainier Pierre Campmas, le maître maçon Isaac Roux, mais également un nouveau venu, François Andreossy. (...) Il avait fait partie de la commission nommée en novembre 1664 par les Etats du Languedoc qui devait étudier la viabilité et les coûts de réalisation du futur canal. Désigné comme "expert géomètre", il devint rapidement l'homme de confiance de Riquet, qui s'appuya sur lui, notamment pour les ouvrages d'art du chantier. Andreossy était issu d'une famille originaire de Lucques, en Toscane, et, à l'occasion d'un voyage en Italie, en 1660, il s'était intéressé aux canaux et aux ouvrages hydrauliques du nord de la péninsule.

440 - [p. 181]
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... la ville de Revel perdait le contrôle de l'eau du Sor (qui alimente la ville par un canal) et du Landot, mais encore celle-ci allait alimenter un canal qui ferait la richesse de la ville rivale de Castelnaudary. Riquet essaya bien de limiter les inconvénients de l'alimentation de son canal en faisant construire à Revel un petit port, Port-Louis, à partir duquel partait vers le bassin de Naurouze et le canal des Deux-Mers, la rigole de la plaine qu'il avait élargie et rendue navigable. Ses rapports avec les habitants de la région de Revel demeurèrent tendus, et, lors des travaux de construction du bassin de Saint-Ferréol, il eut même à affronter une révolte des ouvriers.

437 - [p. 185]
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(Pierre Paul Riquet) souhaitait plutôt être réhabilité dans sa noblesse, état, disait-il, qui avait disparu aux deux générations précédentes, celle de son grand-père Nicolas et de son père Guillaume, forcés de travailler pour des raisons économiques, l'un comme drapier et l'autre comme notaire et procureur, activités considérés comme dérogeantes.

433 - [p. 157]
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... le 24 mars 1618, les consuls (de Béziers) reçurent un dénommé Bernard Arribat, appuyé fortement par le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc, porteur d'un projet visant à " entreprendre de faire faire un canal depuis Toulouse jusques à Narbonne pour par ce moyen rendre commerçable la mer du Levant avec celle du Ponant, ..."
(...) Bernard Arribat habitant Béziers, avait repris à son compte, et après d'autres, le projet de Charlemagne de relier l'Atlantique à la Méditerranée.

425 - [p. 27-28]
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