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Critiques de Muriel Cerf (37)
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L'antivoyage

J'aurais dû lire ce livre, il y a des années, lorsque je commençais à voyager. Cette lecture arrive un peu tard pour moi. Ma découverte de l'Asie ne s'est pas du tout faite de cette manière. Ce fut beaucoup plus calme et posé. Et d'une manière générale, ce livre semble assez daté. L'époque des années 70 où tout le monde, et pas seulement les hippies, partait à la découverte de ce continent à la recherche de soi-même. C'est un récit de voyage mais aussi d'initiation, comme tous les voyages. L'auteure a 20 ans et comme elle le dit elle même c'est pour fuir sa famille, son quotidien qu'elle part à l'autre bout du monde. Normal.

Le rythme est vif, les phrases tombent comme des couperets pour décrire une réalité déconcertante pour l'occidental. Je pense qu'à l'époque, c'était assez novateur pour les récits de voyages. Mais le revers est que tout s'enchaîne trop vite pour moi. Je ne m'y retrouve pas et j'ai du mal à suivre Muriel Cerf dans ses pérégrinations et ses découvertes. Je suis passé à côté.
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La Femme au chat

Cora Baxter vit en banlieue avec son mari et son chat.

Vie à l'opposé de son passé.

Mais la voilà qui se prend de désamour pour William Monnet, son mari.

Elle fait part de ses réflexions à son chat adoré.

J'ai souvenir d'avoir lu Muriel Cerf il y a longtemps et même si je ne m'en souviens plus très bien, me reste un sentiment d'intérêt.

Ce roman semble être en partie autobiographique, je ne sais pas dans quelle mesure, dans la profession d'écrivain c'est sûr.

Il est écrit en longues phrases alambiquées qu'il faut parfois lire plusieurs fois pour les comprendre.

Il se dégage de ce texte une impression de partage affectif, d'intellectualisation des sentiments, de sensibilité, de finesse, d'intelligence.

Muriel Cerf a de grandes exigences d'écriture et réussit parfaitement à les mettre en œuvre.
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L'antivoyage

Un petit bout de femme-enfant part au bout du monde avec l'inséparable copine et des rêves rimbaldiens plein la tête. A l'arrivée du charter, l'Asie, ses merveilles et ses maléfices, son humanité grouillante et la mort au coin de la rue, ses parfums enivrants et sa merde, sa misère et sa splendeur. Les rencontres aussi, les passions et les nécessaires séparations.

Tout cela décrit , inventé ou magnifié par une écriture étincelante, gorgée de jeunesse et de désir, ciselée et précise, échevelée et baroque. Ombres et lumière, choc des cultures entre princes, occidentaux décadents et cette post lycéenne nourrie de littérature et assoiffée d'ailleurs, à la sensibilité indéniable, absorbant les effluves et les miasmes de l'orient par tous les pores et restituant au lecteur éberlué les clés des religions, mythologies et civilisations de ce continent asiatique qui semble avoir été fabriqué uniquement pour la belle Muriel (et ses lecteurs captivés).

Un trésor de ma bibliothèque, lu et relu au fil des années. Comme Cendrars, avec son style propre de parigote lettrée, l'auteur nous fait vivre un kaléidoscope de visions et de sensations.Muriel Cerf est décédée, touchée par la maladie après avoir échappé à tant de pièges lors de ses voyages de jeunesse; elle laisse entre autres ce livre flamboyant qui n'a pas fini de faire voyager les âmes aventureuses ,mais casanières..
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L'antivoyage

Un titre qui claque comme un étendard au vent, comme un manifeste pour une jeunesse qui ne veut pas tricher, qui veut ressentir jusqu'au plus profond d'elle-même ce que signifie changer de vie, abandonner le confort des cités occidentales pour rencontrer l'insolite, le danger et le renversement des valeurs. Ce titre a sûrement contribué au succès du livre de Muriel Cerf et c'est tant mieux. Là où un Nicolas Bouvier ("L'usage du monde") transportait sur la route de l'Orient sa sagesse philosophique teintée de mélancolie, Muriel Cerf déboule, elle, avec une énergie toute juvénile, avec une gourmandise échevelée, une soif de toutes sortes de conquêtes, spirituelles et charnelles tout à la fois. Sans aucun plan préconçu, elle s'offre à l'aventure et aux rencontres, elle embrasse le monde jusqu'à l'enivrement et parfois jusqu'à l'épuisement.



Cette débauche d'énergie, ce foisonnement rimbaldien nous est transmis comme par effraction grâce à une langue sauvage, vibrante, magnifique. Comment a-t-elle pu garder assez de souffle pour nous transmettre tout cela ?, se demande-t-on en refermant le livre. Ce fut pour moi un rare privilège que d'avoir pu accompagner Muriel Cerf dans ce superbe "antivoyage", où les mots s'accordent si bien aux sensations.
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L'antivoyage

Quand j'ai découvert Muriel cerf à l'époque,,je peux dire que j'ai été eblouie autant par son physique que par son écriture,je n'ai jamais retrouvé une telle intensité ....j'ai lu plusieurs de ses ouvrages ; moi je trouvais que c'était une merveille de romancière...la vie a passé avec ses occupations..j'ai moins lu et l'ai perdue de vue...je le regrette à présent que je suis revenue à la lecture et c'est sur une critique de Babelio que j'ai découvert qu'elle avait quitté la vie....son "Antivoyage" et les autres ont toujours fait partie de mon carton de livres dans tous mes déménagements ....je me demande pourquoi elle a été si peu connue,sans doute est elle arrivée trop tôt dans le système de réseau de clientélisme ...
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La Femme au chat

Roman étrange, bien trop savant et élitiste pour moi. Un livre bien écrit certes, mais bien trop intellectuel. Mon premier contact avec cet écrivain. Je ne renouvellerai pas l'expérience, cette lecture ne m'ayant rien apporté et l'émotion étant absente.
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L'antivoyage

Après avoir moi-même humé les vents népalais sur les rives du lac de Pokhara, je peux attester que seule Muriel Cerf a su effacer l’espace et le temps où l’on retrouve intacte l’odeur de patchouli prisonnière des étoles chamarrées aux cous des filles.

Les phrases de ce récit sont tellement ciselées et percutantes qu’elles pourraient être toutes alignées comme des citations par les « babeliotes » avides de faire partager leur douces bien qu’acerbes mélopées, qu’il serait plus simple de recopier le livre entier !

Les phrases coulent telles du Bach, leurs petites musiques enchantent comme l’eau claire des torrents himalayens. Le texte lui, oscille entre Jimmy Hendrix et Janis Joplin, les rifs verbaux tempétueux répondent aux solos de termes rocailleux bourrés de hasch.

Etrange mélange des « Chemins de Katmandou » de Barjavel et de « L’herbe bleue » de Béatrice Sparks. Mais, qui suis-je pour faire une critique sur un bouquin plébiscité par Monsieur Malraux et « culte » dès sa sortie ?

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L'antivoyage

Quel style éblouissant pour une femme aussi jeune, chaque ligne est un pur chef d'oeuvre, c'est brillant, poétique, puissant. Un tourbillon qui nous emporte de Paris jusqu'à Singapour, Bombay, Népal, Sikkim, Calcutta pour finir par Bangkok, Penang et Singapour.

On est au niveau d'un autre voyage en même temps, tant de talent, par moments, c'est presque trop.
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Ogres et autres contes



Il s'agit d'une voix, d'une narratrice presque trop talentueuse..

De plusieurs voix. Tour à tour, j'ai été charmée, admirative, dégoûtée aussi

Chacune de ces nouvelles crie la maîtrise de l'auteure ; l'œil à tout dirait-on, même dans ce qui voudrait se donner l'air fulgurant ou insouciant

L'admiration pour Proust est évidente, l'influence l'est moins..

Autrement, c'est à la lisière de la démystification opérée par Elfriede Jelinek ; à la lisière, mais dans la forêt

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L'antivoyage

Ce qui frappe avant tout dans ce livre, c'est le style. Un style soigné, imagé, érudit mais au parler franc et jeune. Il y a chez la narratrice une envie de toujours aller voir ailleurs, de chercher quelque chose sans savoir quoi qui mène le lecteur dans une attente permanente des événements. Les descriptions des lieux et des situations sont magnifiques. J'ai personnellement eu plus de mal à entrer en empathie avec la narratrice car je n'aurais certainement pas pris autant de risques qu'elle. Mais je n'aurais certainement pas écrit un aussi bon roman non plus. A découvrir.
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Ils ont tué Vénus Ladouceur

Les relations ambigües d'un fils à sa mère.

Voilà ce que j'ai compris de ce livre.

J'ai lu les 50 premières pages avec application, m'y reprenant à plusieurs fois pour lire certaines phrases.

J'ai survolé les 50 pages suivantes

et finalement.........., j'ai abandonné.

Et pourtant, l'écriture est remarquable, tant au niveau du vocabulaire que de la syntaxe, que du style.

Mais Muriel Cerf n'est pas simple à lire.

Peut-être trop de recherche, trop d'intellectualisme, trop de complexité.......

En tout cas j'ai manqué de persévérance pour celui-ci.
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Une passion

Livre lu il y a très longtemps, et perdu. Il m'en reste le souvenir effaré d'une écriture flamboyante entièrement vouée à décrire l'aube d'une passion et sa déchéance mortifère. Comment le désir porté à l'incandescence devient fusion, destruction, puis dans un sursaut de volonté, rejet .Comment la passion devient aliénation, emprise sur l'autre, séquestration, comment Eros s'intrique dans Thanatos. Comment une certaine sorte d'amour entraîne la mort de l'autre et finalement la mort de l'amour. Belle du Seigneur, vu et probablement vécu, par une femme. Une étoile reste noire, pour la mélancolie.
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L'antivoyage

Muriel Cerf a une très belle écriture. On a réellement l'impression de voyager à ses côtés. Pour moi, elle n'a pas la reconnaissance qu'elle mérite. Pourtant son écriture est raffinée, poétique, ça change de tous les auteurs qui écrivent à la chaîne (Nothomb etc..). Muriel Cerf a vraiment un don !
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L'antivoyage

Je n'avais pas lu de livre de Muriel Cerf ! J'avais en mémoire son beau visage de jeune fille...L'Antivoyage vaut non par le parcours de l'auteure dans des pays très recherchés dans les années soixante-dix par les hippies mais par la beauté inventive, à la fois raffinée et concrète, de l'écriture. Tous les sens sont sollicités et c'est vrai, il y a un éblouissement. Quel regard et quelle aptitude à tout capter ! Je ne peux pas dire que j'ai été totalement conquise mais je suis admirative de cette façon de jouer avec la langue française. Il faut avoir un talent profond et une grande originalité d'esprit pour écrire ainsi !
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Le diable vert

Le diable vert est la suite et le pendant de l'Antivoyage, MurielCerf poursuivant son périple jusqu'en Indonésie.

Voyageuse déjà aguerrie, elle commence à ressentir et à vivre la désillusion de l'ailleurs. Sur les plages de cocotiers, l'occident bétonne l'orient. La "déesse Chiasse, reine de l'Asie" referme ses crocs sur son ventre et trop d'hommes qui ont l'âge de son père ou du grand frère qu'elle n'a pas eu, veulent l' amarrer à leur vie ou la renvoyer à la sienne.

Et il y a les morts de la route, ceux que la drogue a saisis et finalement stoppés.

Muriel Cerf va elle jusquau terme de son voyage: le retour. Mais elle prolongera son expérience et son parcours initiatique à travers sa production littéraire, jusqu'à sa mort. Un livre de voyage romancé, doublé, de façon arachnéenne, d' une sorte de méditation, jamais énoncée mais bien présente, sur les élans et folies de la jeunesse, la vie, la mort, et les mille et une figures humaines croisées lors de tout voyage.
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L'antivoyage

Un livre culte explosant d'images magnifiques sur l'Asie. Du lyrisme, bien entendu, du dépaysement, certainement. Un beau tour de force où la langue est belle et joyeuse !
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Une pâle beauté

Lu? Pas sûr. Il est possible que j'aie décroché, lassée de l'auto-célébration de Muriel à travers ses personnages féminins.A vérifier.. Mais à lui seul le titre, gnan gnan et prétentieux, me rebute. J'avais pourtant tellement aimé Muriel Cerf..
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Une passion

je l'ai lu il y a déjà une bonne vingtaine d'années. J'ai beaucoup aimé cette lecture. L'aimerais-je encore aujourd'hui? Mais les extraits que j'y trouve me paraissent toujours aussi magnifiques.
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Une passion

J'avais commencé ce livre, il y a longtemps, c'était au tout début du XXIème siècle, ce furent 200 pages de jouissance comme un gâteau sucré qu'on mange goulument, même pas trop vite mais comme la crème déborde de partout, il finit par vous écoeurer et je crois que j'ai vomi vers la page 203, alors je n'ai plus jamais réussi à l'ouvrir, je me disais un jour, comme on mange un marshmallow avec le café, ou une barbe à papa de temps en temps à la fête foraine dans les senteurs éthérées de son enfance révolue, je le lirai par morceau comme un missel à la beauté du langage dans une religion primitive que seules quelques anges susurrent encore lorsque les Élohim leur laissent une seconde de répit cosmique, je le lirai par morceau - disais-je prolixe et affable - et je mettrai deux ans mais je le finirai, j'irai jusqu'au bout de cette histoire et puis j'enchainerai deux ans de plus avec Belle du Seigneur d'Albert Cohen, je comparerai les deux, je décortiquerai leurs phrases comme on dépèce un cadavre pour comprendre ce que leur chair contient de mystère et de mécanisme lubrifié, je trouverai la formule de leur musique volubile, je collectionnerai quelques clefs du français pour inventer de nouvelles modalités, je créerai le détonal, le terdécaphonisme, une langue pure que même Tolkien et Borges n'auraient jamais osé les concevoir... et je ne l'ai jamais fait.



< La suite sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/une-pass..
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L'antivoyage

C'est le thème qui m'a attiré en premier: un long périple en Asie, et qui plus est une autobiographie! Les pérégrinations de Muriel Cerf, de Paris à Bangkok en passant par Calcutta et le Népal, m'ont envoûtée et faite voyager à plus d'un titre. Son style est éblouissant, dynamique, poétique. Un chef d’œuvre.
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Chez Muriel Cerf

Dans le journal Le Monde du 31 octobre 1975, Muriel Cerf déclarait à propos de son premier ouvrage (paru en 1974 au Mercure de France) apprécié de toute une génération, décrié par d'autres : Je ne répondais pas à une mode. Je me suis sentie propulsée en Asie sans motivation particulière, sinon celle d'une nécessité biologique.

La voyageuse du soir
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L'antivoyage
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