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Citations de Nancy A. Collins (31)


Le musicien porta ses mains à son cou, essayant d’endiguer le sang qui s’en échappait à chaque battement de son cœur. Il en jaillit un peu sur Rossiter, qui se lécha les doigts avec une gourmandise de chat. Une odeur saline et cuivrée se répandit dans l’air comme une brume rouge.
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Elle a commencé à danser dans tous les sens en criant comme un hibou. Puis elle s’est mise à rire et à se vanter d’avoir mangé des tas de bébés. Ça vous fichait les jetons. Après ça, elle a hurlé et sauté en plein dans le feu du rituel en battant des bras comme si elle se noyait. Elle appelait au secours en hurlant, alors un des adeptes a essayé de la tirer des flammes. Mais au lieu de la laisser sortir de là, elle lui a mordu un doigt et l’a avalé.
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Tout le monde se tracasse pour la guerre nucléaire. L'Armaggeddon ? mais ce n'est rien ! Tout sera fini en une seconde. Mais quand une liaison tourne mal, on n'en finit plus de souffrir.
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– Faut que t’arrêtes de considérer les humains que comme autre chose que ce qu’ils sont. Sinon, tu vas mourir de faim. C’est rien d’autre que de la viande, après tout…
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En guise de réponse, Skinner vomit un reste de viande crue, pas encore digérée. Cheater repoussa le tas avec sa chaussure, mais se pencha pour en retirer un doigt humain. Il l’étudia un moment, l’étudia soigneusement et le fourra dans sa poche.
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Quand il rentra dans sa chambre, Kramer était de nouveau en train de se taquiner l’asperge.
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''Les enfants commencent par aimer leurs parents.
Au bout d'un certain temps, ils les jugent. Ils leur pardonnent rarement,
sinon jamais.''
Oscar Wilde
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Point zéro...
Sonia n'avait pas très bien su ce qui se passerait quand la surcharge serait purgée mais jamais elle ne serait attendue à cela.
Caherine Wheele écartait les deux bras devant elle, comme un enfant imitant Frankenstein. Une substance verdâtre suintait de sa bouche, de ses narines, de ses yeux et du bout de ses doigts, vaguement luminescente et visqueuse.
Sonia reconnu l'ectoplasme mais en quantité sans précédent dans les annales du paranormal.
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Le blues de la Résurrection
''Cette année j'ai dormi et je me suis réveillé dans la douleur.
J'ai presque souhaité ne plus jamais me réveiller.''
Lord Tennyson, In Memorian
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Des miroirs en losange tombaient de son arcade sourcilière, se réunissaient sur ses pommettes et cachaient ses yeux. Ses cheveux se tordaient comme des serpents. Des nuages noirs montaient de sa tête et se répandaient, comme de l'encre dans un verre d'eau.
Elle ouvrait la bouche en laissant sa mâchoire inférieure tomber d'une manière effrayante, comme un serpent gobant un oeuf. Ses dents étaient bien trop longues et trop pointue pour meubler une bouche humaine. Claude entendait arriver le train. Les coups de sifflet évoquaient les cris d'une femme.
Et il se réveillait.
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''Des millions de créatures spirituelles arpentent la terre.
Invisibles, et quand nous veillons,
et quand nous dormons.''
Milton, Le Paradis Perdu
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Tu me ramènes tes histoires de cul à la maison comme un chat qui rapporte un rat à moitié bouffé. Tu y vois peut-être une preuve d'affection, mais ça ne fait que me soulever l'estomac.
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La voix de l'infirmière, [...] avait à présent des intonations maternelles :
— allez, retourne te coucher.
— Non ! Je vais pas me coucher à trois mètres d'une morte ! Je veux sortir de cette salle !
Lucinda s'est dégagée violemment de l'emprise de l'infirmière Cottonham et s'est enfuie vers la grande porte qui menait au salon d'attente, près des ascenseurs.
— Seigneur ! a grogné l'infirmière Cottonham entre ses dents. Quand les gens comprendront-ils que ce n'est pas des morts dont il faut avoir peur !


(Dans la nouvelle "Charité")
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NOUVELLE : RAYMOND

INTRODUCTION :

La nouvelle Raymond a réellement existé. J'étais au collège avec lui. Il avait subi une opération au cerveau, et avait été rétrogradé - jeté, devrais-je dire - en quatrième, tout simplement parce qu'on ne savait pas quoi faire de lui. Dans mon souvenir, je reverrai toujours Raymond debout dans une flaque de pisse devant les toilettes de l'école, essayant de deviner quelle était la porte des garçons. Ça ne s'invente pas, ces choses-là, vous savez.
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NOUVELLE : L'HOMME À DEUX TÊTES

L'étranger avait deux têtes. L'une se trouvait où les têtes sont censées se trouver, normalement. Et ce n'était pas n'importe quelle tête ! C'était la plus belle gueule que Louise ait jamais vue de ce côté-ci de l'écran de télé. Ses cheveux mi-longs, légèrement bouclés, avaient la couleur des blés d'hiver. Ils encadraient un visage qui n'aurait pu mieux trouver sa place que sur les posters qui tapissent les chambres de jeunes filles : un nez droit, une mâchoire carrée, un menton fort et glabre, des pommettes hautes et des yeux auprès desquels ceux de Paul Newman paraîtraient vulgaires.
La seconde tête était perchée sur l'épaule gauche de l'étranger, comme un perroquet, en appui sur le menton. Elle n'était pas difforme, ni même disgracieuse - simplement quelconque. Mais le fait de se retrouver si directement en concurrence avec l'incarnation de la perfection au masculin la rendait... repoussante. Ses cheveux étaient bruns, ses yeux étaient marron. Le contraste était saisissant - l'ombre et la lumière côte à côte, la pesanteur et la disgrâce.
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NOUVELLE : UN SI BEAU BÉBÉ

Le micheton était un type entre deux âges, ventripotent et laid, avec plus de poils sur les jambes que sur le crâne. A peine entré, il se débarrassa de sa veste et déboutonna sa braguette.
- Allez au boulot. Mets-toi à quatre pattes sur le lit, avec le cul bien en l'air.
Au moins, il ne perdait pas de temps à faire semblant d'avoir envie de discuter un peu avec elle. Chéri grimpa sur le lit et retroussa sa jupe de skaï sur ses hanches, puis se pencha et se cambra. Le client s'approcha derrière elle, cracha dans sa main et lui humecta copieusement l'anus avec sa salive. Elle ferma les yeux lorsqu'il la pénétra.
- T'aimes ça par-derrière, hein ? grogna-t-il.
Il tendit un bras autour d'elle pour aller lui empoigner un sein à pleine main, à travers son Wonderbra. Comme elle ne répondait pas, il serra encore plus fort et lui donna un violent coup de boutoir dans le cul.
- T'es sourde ou quoi ? Je t'ai demandé si tu aimais ça par-derrière, sale pute !
- ou... oui.
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NOUVELLE : APHRA

J'ai levé les yeux juste à temps pour apercevoir un chat de gouttière efflanqué et pouilleux se faufiler sur le toit du garage. Il avait des yeux sauvages, jaune-vert. Vaguement troublé, je me suis remis à fouiller dans les dernière possessions de feu Mr. Drayden.
Elle était dans une veille boîte de bois, enveloppée dans du papier de soie jaune, comme les décorations de Noël en verre fin que ma mère rapportait d'Allemagne quand j'étais petit.
J'ai su tout de suite que c'était une femme. Aucun doute là-dessus. J'ai tendu une main tremblante vers elle et j'ai caressé l'ivoire lisse et doux de son crâne du bout des doigts. Deux grandes orbites vides semblaient me fixer et m'offraient en même temps une vue splendide de l'intérieur de sa boîte crânienne .
Hormis la fracture qui avait probablement permis d'ôter le cerveau, la tête était en parfait état.

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NOUVELLE : LE NÉCROPHILE

J'ai de nouveau tourné mon attention vers le cadavre de Mouli. Quand il a ouvert les yeux, j'ai voulu hurler, mais je n'ai pas pu produire le moindre son. Il a fait un violent effort pour s'asseoir sur le lino, en rentrant quelques-uns de ses boyaux gluants dans la plaie béante qui lui ouvrait le ventre. Ses yeux bleu saphir ressemblaient à présent à de grosses perles sombres. Il bougeait lentement, difficilement. Mais lorsqu'il m'a vue, il a souri.
Il est parvenu à se mettre sur pied et s'est avancé vers moi avec la démarche d'un vieux poivrot arthritique. Épouvantée, j'ai reculé d'un pas. Mais il a continué à s'approcher, sans paraître se soucier des intestins qui pendaient de son ventre ouvert. Ça n'avait rien à voir avec les films : il n'y avait pas de musique, la lumière était complètement nulle, et ça SENTAIT le sang, la bile et d'autre choses encore beaucoup plus répugnantes. Je me suis enfuie.
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NOUVELLE : UN AMANT D'ENFER

Bizarrement, Feral semblait ne pas avoir de seins, ni de nombril. Bien plus détendu que maintenant, Feral lui sourit et se releva calmement. Sa peau nue semblait briller dans la demi-obscurité de la chambre, aussi pâle et translucide qu'une opale. Son pénis et ses testicules étaient pour le moins impressionnants et sous le regard émerveillé de Sina, il se mit à bander comme un cheval. Ce fut presque suffisant pour lui faire oublier que Feral, à partir du bassin, était un serpent. Ou quelque chose qui y ressemblait.
Il mesurait au moins cinq mètres de long, de ses oreilles pointues au bout de sa queue, ses jambes s'unissant en un long membre unique aussi épais que son tronc. Une sorte de sirène mâle, se dit Sina. À l'image de la moitié supérieure de son corps - la moitié humaine - sa moitié reptile était blanche comme du lait. Sina ne put s'empêcher de penser à ces serpents albinos et aveugles qui vivent dans des grottes, sur lesquels elle avait vu un documentaire à la télé quelques mois plus tôt.
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NOUVELLE : DE 22 HEURES À L'AUBE

Il ouvrit la porte de la cuisine, prêt à affronter la terrible odeur de pisse de chat qui ne manquerait pas de l'assaillir dès qu'il franchirait le seuil.
- Comment vont mes petits minous ? demanda-t-il d'une voix de fausset (... Ça boume ?
Les chats cachèrent peureusement en aplatissant les oreilles lorsque
Mavri leur versa des croquettes. Sa meilleure reproductrice, une noble écaille-de-tortue aux yeux immenses, vert et jaune, le fixait avec méfiance en allaitant sa dernière portée. Mavri assista au reps des chatons, presque attendri, puis choisit un gros tigré pour son déjeuné.
Lorsqu'il l'attrapa pour le sortir de sa cage, le malheureux élu poussa des hurlements d'effroi et planta ses griffes acérées dans ses avant-bras nus.
Mavri cassa net le coup de la pauvre bête, comme un morceau de bois sec, et se mit à boire à même la gorge qui palpitait encore. Après avoir complètement vidé le chat, il ouvrit la trappe de l'incinérateur et y jeta son corps flasque, comme un parquet de gâteaux vide.
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