Nastasia Rugani

Les autres lecteurs ont bien résumé le roman. Pour ma part je le trouve déconcertant, Beaucoup de points ne sont pas expliqués. Le départ du Père, le passé de Jessup Smith le prof d'anglais Je me suis senti piégé comme Phénix et Sacha.

Je ne lis normalement jamais de livre traitant de la violence (que ce soit sur les enfants ou sur les adultes) mais j'ai prit ce livre car il avait, je trouve, un très jolie titre : Tous les héros s'appellent Phénix.

Ce livre parle d'un sujet grave, on ressent bien la souffrance de Phénix mais pas au point de nous dégoûter et de rendre l'histoire difficile à continuer. L'auteur a fait le bon choix de ne pas mettre trop de détails sur les coups portés à cette jeune fille.

Les personnages sont attachants, que se soit les principaux (Phénix et Sacha) ou les secondaires (Merlin, Ivane et Prudence). le personnages de M.Smith est plutôt bien « formé » (adorable puis détestable).

J'adore la relation Phénix – Sacha extrêmement fusionnelle, elles sont protectrices l'une envers l'autre et je trouve ça mignon. J'aime bien aussi celle entre Phénix et Merlin, elle est forte et belle. J'aime particulièrement la fin, quand ils se parlent au bord de l'eau et que Merlin traduit à Phénix la phrase qu'ils leur avait dit, à elle et à Sacha quelques jours avant : « jeg tror jeg elsker deg ».

La fin me paraît un peu « irréel » mais n'en reste pas moins très émouvante et magnifique.

En conclusion, je vous recommande vivement de lire cette histoire touchante.

L'histoire poignante de 2 sœurs qui croient avoir trouvé le remplaçant idéal à un père absent mais qui vont déchanter de plus en plus. Un beau roman dont on devine la fin (petit défaut...) très facilement MAIS dans lequel on ressent beaucoup d'émotions. Ce livre reçoit 4 ou 5* sur 5 là où j'ai regardé et ça ne m'étonne pas. En plus, il est rempli d'allusions culturelles (cinéma, littérature, théâtre et peinture). Je ne le conseillerai qu'à des personnes qui aiment les (ou voudraient découvrir des) histoires sur ce thème : la maltraitance. L'amour entre L'héroïne et sa sœur est également très touchant tout comme la vie et la sensibilité de Merlin.
Lien : http://www.de-lire.be/

Comment un banal problème de vélo peut-il marquer la vie de deux sœurs inséparables, Phénix et Sacha ? C’est très simple : un si gentil professeur qui arrive à la rescousse et propose de les raccompagner chez elles. Un si gentil professeur qui va prendre plus d’importance dans leur vie, jusqu’à fricoter avec leur mère, si seule et perdue depuis le départ de son mari. Un si gentil professeur qui va peu à peu montrer la noirceur de son âme et dévoiler son comportement violent et destructeur.

C’est un roman très fort qui prend à la gorge tant le sujet est dur. Les mots de Nastasia Rugani disent fort bien la douleur, la détresse et en même temps l’immobilisme contraint. On ne peut être indifférent face à ce que fait subir celui que Phénix, la grande sœur et narratrice de l’histoire, appelle « l’autre », mais on s’interroge aussi sur ceux qui sont censés être parents et protéger leurs enfants, qui paraissent bien peu matures et tellement égocentriques, ne sachant pas se montrer à la hauteur. Mais lisez plutôt.

Tout comme les héroïnes du roman, le lecteur va doucement basculer de la lumière vers l'ombre. Un récit qui évoque la manipulation psychologique et la violence physique dont seront victimes deux soeurs. Dans ce texte les adultes seront souvent mis à mal, mais c'est sans compter sur les liens tissés au fil du temps, porteurs d'espérance.

Une belle plume, un récit prenant, une fin peut-être un peu rapide.

Avant qu'Erika ne s'en aille, j'ai l'intuition qu'une petite partie d'elle- même aimerait faire plus ou dire quelque chose. Elle se mord le pouce nerveusement, ce qui signifie qu'elle cherche ses mots. Cependant elle ne s'attendrit pas et ne nous embrasse pas. Elle claque la portière et démarre.

Nous regardons la voiture s'enfoncer dans les bois jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un point coloré parmi d'autres à la lisière du lac.



Nous sommes à nouveau seules avec Smith -le parâtre-, qui ne mérite plus le titre de beau-père ni celui de monsieur.



pp. 122-123

Phénix et sa sœur, Sacha vivent seules avec Erika, leur mère. Leur père a disparu un matin, ne laissant aucun indice sur sa destination. Erika a démissionné de son rôle de mère et se jette à corps perdu dans le travail, laissant ses filles à l’abandon.

Jusqu’au jour où, par chance, le charismatique professeur d’anglais de Phénix croise leur route et décide de les aider. Erika est subjuguée, Sacha aussi. Commence alors une nouvelle vie.

Mais M. Smith est trop merveilleux pour être honnête, très vite les filles découvrent qu’il manque de personnalité et ne dispose d’aucun objet de valeur sentimentale. « L’homme sans souvenirs n’a aucun avenir. » leur a souvent dit leur père. C’est alors que la vie de Phénix tourne au cauchemar. Jessup Smith, l’adorable professeur d’anglais se transforme en beau-père strict et violent. On la menace de l’envoyer en pension. Sans Sacha. On l’amputerait, ce serait pareil. Mais l’Autre est manipulateur et a conquis l’entourage de Phénix, plus particulièrement sa mère qui se met d’accord avec la moindre de ses propositions concernant l’avenir de sa fille.

Phénix saura-t-elle dépasser ses peurs et appeler au secours avant qu’il ne soit trop tard ?