Citations de Nathalie Saint-Cricq (27)
Là où il y a de l'art, là où il y a du talent, il n'y a ni vieillesse, ni solitude, ni maladies et même la mort n'est plus que la moitié d'elle-même.
Mais il était choquant et triste, estimait Désirez, d'être choisi pour le symbole que l'on incarnait plus que pour l'héroïsme et le courage dont , on avait fait preuve,en combattant si loin de chez soi. Il en conclut bien innocemment,que la politique avait ses zones d'ombre parfois sans grande noblesse.
Quelques phrases qui m'ont marquée :
"La fatalité des origines n’existe pas."
"Sapere aude : Ose savoir"
Phrase du Général de Gaulle : "Le Français est un cheval qui, au lieu de sauter l’obstacle, essaie chaque fois de passer à côté. S’il ne trouve pas un jockey pour le forcer à aller droit sur la haie, hop, il l’évite. On peut toujours l’attendre dans les tribunes, il ne fait pas le parcours."
Aujourd'hui, comme longtemps par la suite, on ne parle pas des Juifs. Une indécence. Comme s'ils avaient simplement subi, et non pas, eux aussi, combattu.
Certes, elle ronflait, mais moins que lui. Il n’était finalement ni honteux ni confus d’être une espèce de chat opportuniste. Raymonde estimait de son côté que Chabouc avait les avantages d’un mari sans en avoir les multiples inconvénients.
"Je suis un pessimiste qui se forge son optimisme chaque jour", déclarait-il fréquemment, mais il avait en ce jour, conclu avec tristesse "la vie est faite de bonheurs approximatifs et de malheurs certains".
(...) il se récitait à haute voix Victor Hugo. (...)
"Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi, ô Seigneur, a quitté ma couche pour la vôtre. Et nous sommes encore tout liés l'un à l'autre, elle à demi vivante et moi mort à demi."
Il est à bout de force, il le sent, il le sait. Il est seul. Trop de morts, trop de douleurs. Mais il va devoir se relever, encore une fois, pour l'épreuve finale. Ce sera son ultime effort, son dernier combat. Il ne l'a pas vu venir, mais il va devoir repartir au front. Un mal pour un bien, peut-être. "Le souffle des grands jours a magiquement ranimé la vieille flamme toujours brûlante des émotions d'autrefois." Il a quatre-vingt-huit ans, on l'attaque, il va être au rendez-vous. Il revit.
Comme ses deux amies du marché lui demandaient pourquoi il les surnommait Ma perle et Mon diamant, il avait répondu, hilare, "car une perle, ça s'enfile, un diamant ça se monte".
—Monsieur le président, j'ai perdu 12 kilos comme vous me l'aviez prescrit!
—Vous avez dû mal chercher, mon cher ami, réplique-t-il aussi sec.
Les débrouillards sans scrupules s'en sortiraient une fois de plus. Ils n'avaient pour la plupart rien fait de mal, ils n'avaient juste rien fait.
"Les curés, c'est pour l'absolu, moi je suis pour le relatif. Chacun son domaine."
p. 104 Je crois savoir ce qu'est la vie (...) elle est à la fois longue et courte. Ce que je sais savoir, c'est qu'il ne faut pas la laisser filer, par inadvertance, voir par flemmardise.
- En France, nous n'avons pas le droit de voter, en Amérique, vous avez défendu le droit de vote des Noirs, et c'était justifié. Qui sommes-nous donc, nous les femmes, des sous-citoyens, des êtres de seconde classe ?
Il a fait sa mauvaise tête, et de surcroît il affiche un méchant éclair dans l'oeil. Il m'attendait au tournant, avait anticipé. Hors de question de me laisser impressionner. J'enchaîne.
- Vous avez pourtant côtoyé et soutenu des féministes.
En France, nous étions calmes, eux, les Allemands, préparaient la guerre. Les socialistes ne désiraient pas voir la réalité, ils voulaient rêver. C'est d'ailleurs bien souvent ce qui les caractérise, et ce que je leur ai toujours reproché. Moi, je les dérangeais.
Il est souvent théâtral, toujours excessif mais, au moins, je ne m'ennuie jamais avec lui. Il est plein de contradictions, souvent ombrageux, mais il me donne l'envie de me lever le matin. Voilà bien longtemps que cela ne m'arrivait plus.
Lorsque le Général arrive au pouvoir en 1944, il sait que sans symbole ni cérémonial, sans rite ni apparat, le souvenir et la mémoire se dissolvent vite. S’il veut rebâtir la nation, il se doit d’offrir aux Français un miroir qui leur renvoie une image gratifiante d’eux-mêmes. Il veut les rendre fiers de ce qu’ils ont fait, surtout quand ils ne l’ont pas fait…
Pour Georges, l'amour était une chose passagère quand l'amitié, elle, était sacrée.
p. 87 Et si je ris de toute chose, ici-bas, c'est afin de n'en pas pleurer.
Lord Byron, Don Juan
p. 15 il faut d'abord savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut ensuite avoir l'énergie de le faire.
G. Clémenceau