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Citations de Nathan Hill (180)


- Nous sommes plus fanatiques que jamais dans le domaine de la politique, plus extrêmes que jamais dans le domaine de la religion, plus rigides que jamais dans nos raisonnements, de moins en moins capable de compassion. Nous ne voyons plus le monde que sous un angle totalitaire et inflexible.
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De temps en temps, il se prenait à imaginer que sa vie était une histoire dont vous êtes le héros, et que le dénouement heureux n'était qu'une question de décisions judicieuses. De cette manière, le monde autour de lui, mouvant et imprévisible, lui semblait plus structuré, moins terrifiant.
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"(...)
- Je m'inquiète pour toi.
- Ne t'en fais pas.
- Je m'inquiète que tu ailles à Chicago, dit-elle, finissant par arrêter de tourner autour du pot. C'est juste que... c'est tellement loin. Et tellement grand. Et il y a tous ces, tu sais, ces "éléments urbains"."
Ce qui veut dire, dans sa bouche, ces nègres.
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Faye avait raison : jamais Samuel n'avait vu un adulte [l'avocat]avec d'aussi petits pieds.
"Merveilleux ! dit-il [l'avocat]. Tout se déroule à merveille." Comment parvenait-il à tenir debout avec ses épaules gigantesques et ses pieds minuscules ? On aurait dit une pyramide à l'envers.
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Se voir avec lucidité, c'est l'affaire de toute une vie.
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"Il y a quelques années, dit Sebastian, un sit-in avec une dizaine de personnes te valait un entrefilet en page six. Mais aujourd'hui, il y a eu tellement de manifestations, la donne a changé. Chaque nouvelle manifestation rend la suivante plus banale. C'est le grand défaut du journalisme : plus la fréquence d'un événement est importante, moins l'événement est important. Il faut que nous suivions la même trajectoire que la Bourse - une croissance nourrie et permanente."
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Il y avait quelque chose de romantique dans les graffitis. En particulier quand ils se trouvaient dans des endroits dangereux. Il y avait quelque chose de romantique dans la démarche de se mettre en danger pour écrire. .............
................ Bien sûr, ce n’est pas comme si les graffeurs écrivaient quoi que ce soit d’important. Rien que leur propre nom, encore et encore, de plus en plus gros, de plus en plus fort, de plus en plus coloré. D’ailleurs, quand on y pense, c’était la même stratégie marketing que les chaînes de fast-food tapissant le pays entier d’affiches publicitaires. De l’autopromotion. Du bruit qui s’ajoute au bruit. Ils n’étaient pas mus par le besoin irrépressible de faire passer un message. Ils promouvaient leur marque. Et prenaient tous ces risques, se compromettaient dans cette clandestinité uniquement pour mieux recracher l’esthétique dominante. Déprimant. Même la subversion était subvertie.
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Je ne crois pas que je puisse accepter l'idée qu'un jeu ait plus d'importance que la vraie vie.
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Il était bien plus facile de reprocher à ses étudiants de n’être pas très inspirés que de faire de ses cours une véritable source d’inspiration.
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Quand on échoue jamais dans rien, c'est qu'on ne fait jamais rien qu'on pourrait rater. Jamais rien de risqué (p285)
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Elle [...] songea qu'elle devrait éprouver de la fierté. Qu'elle devrait être fière qu'il fût un enfant si réfléchi, si gentil. Mais sa gentillesse avait un prix : il était sensible. La larme si facile. Fragile à un point absurde. Aussi résistant que la peau d'un raisin. Ce qui la poussait à se montrer dure parfois avec lui. Parce qu'elle n'aimait pas la façon dont il traversait la vie en ayant l'air de craindre les coups. Parce qu'elle n'aimait pas la façon dont il lui renvoyait en miroir ses propres failles.
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Avec ses centaines de magasins, de stands, le centre commercial semblait promettre une chose simple : ici, vous pouviez trouver tout ce dont vous aviez besoin. […]
Le trop-plein était là pour se substituer à votre imagination. Arrêtez de songer à ce que vous désirez, le centre commercial a déjà réalisé tous vos rêves.
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Avant, Samuel annotait leurs copies - au stylo rouge, même. Il leur enseignait les subtilités de langage, la différence et les usages de "ceci" et "cela", "quand" et "lorsque", "car" et "parce que". Toutes ces choses. Jusqu'au jour où, alors qu'il faisait le plein à la station-service la plus proche du campus, en levant la tête vers l'enseigne lumineuse - qui annonçait : Le pl1 en - de 2, c facil! - il s'était figé et avait pensé : À quoi bon?
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Car en ne voyant les gens que comme des ennemis, des obstacles ou des pièges, on ne baisse jamais les armes ni devant les autres ni devant soi. Alors qu’en choisissant de voir les autres comme des énigmes, de se voir soi comme une énigme, on s’expose à un émerveillement constant : en creusant, en regardant au-delà des apparences, on trouve toujours quelque chose de familier.
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« Tout le monde aime les prodiges, dit sa mère, elle aussi debout, applaudissant. Les prodiges nous permettent d’échapper à l’ordinaire de nos vies. Nous pouvons nous dire que si nous n’avons rien d’exceptionnel, c’est de naissance, et c’est la meilleure des excuses.
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Le même scénario se répétait chaque fois. Les enfants victimes du Nix commençaient toujours par éprouver de la peur. Puis qu'ils avaient de la chance. Puis un sentiment de propriété. Puis de l'orgueil. Et enfin de la terreur. Ils éperonnaient le cheval tant qu'ils pouvaient, se retrouvaient accrochés à son cou, au grand galop. Vivant le plus beau jour de leur vie. Ils ne s'étaient jamais sentis aussi importants, ils n'avaient jamais ressenti un plaisir si intense.
Et c'est à ce moment-là seulement - au pinacle de la vitesse et de la joie, au moment où ils avaient le plus l'impression de contrôler le cheval, de le posséder, au moment où ils se sentaient les plus forts, les plus vaniteux, les plus arrogants et les plus fiers - que le cheval quittait brutalement la route qui menait à la ville et galopait vers les falaises qui surplombaient la mer. Il courait à fond de train droit vers le vide vertigineux et les flots déchaînés dessous. Les enfants hurlaient alors, tiraient de toutes leurs forces sur la crinière du cheval, gemissaient, mais rien n'y faisait. Le cheval sautait de la falaise et tombait. Jusque dans la chute, les enfants se cramponnaient encore à son cou, on les retrouvait écrasés sur les rochers ou noyés dans les eaux glacées.
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Elle appartenait à cette catégorie de gens qui vivent au contact de la nature et se fichent de leur apparence, totalement indifférents aux cosmétiques, aux soins divers, ce n’était pas de l’apathie, plutôt une sorte de transcendance. 
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Si facile de partir. Qu'est-ce qui retenait les gens dans leur orbite quotidienne? Rien, comprenait-il à présent, pour la première fois. Il n'y avait rien qui empêche qui que ce soit de décider, un jour, de disparaître.
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Tu n’écris jamais sur ce sujet [sur ta mère], bien sûr. Tu évites soigneusement toute forme d’introspection. Il y a des choses que tu préfères ignorer. Un magma d’angoisse et d’apitoiement tapi au tréfonds de ton âme, que tu t’emploies à étouffer au maximum en faisant comme s’il n’existait pas. Quand tu écris, ce n’est jamais sur toi.
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C'est cela l'amour, pense Faye maintenant. Nous aimons les gens parce qu'ils nous aiment. C'est du narcissisme. Mieux vaut être parfaitement clair sur ce sujet et ne pas laisser des abstractions comme le destin ou le sort semer la confusion.
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