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Critiques de Neal Shusterman (1365)
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La faucheuse, tome 1

Après avoir lu la quadrilogie Les Fragmentés où la question de l'immortalité via le commerce des organes était abordée, Neal Shusterman pousse ici les limites avec cette nouvelle série : La Faucheuse.





Dans un futur lointain, la Terre est devenue une planète tranquille et ou il fait bon vivre. Plus de famine, de misère, de chômage, de guerre, de gouvernement, de religion et par-dessus tout, plus de maladie, de vieillesse (avec la possibilité de rajeunir en passant le « cap ») et plus de mort. Tout cela grâce au Thunderhead, une intelligence artificielle dirigeant tout via un réseau en cloud où la connaissance accumulée a élaboré cette société idyllique. La population terrestre a donc atteint l'immortalité, mais justement, comme partout, il y a un revers à tout. La mort n'existant plus le Thunderhead a donc décidé de se substituer à la nature pour équilibrer un peu la démographie en créant la Communauté des Faucheurs. Ces êtres ont le droit et le devoir de tuer un certain nombre de personnes par an et par faucheurs.

Dans ce contexte, Maître Farraday, un faucheur expérimenté décide de prendre deux apprentis afin de leur enseigner le métier : Cytra et Rowan. Une amitié amoureuse naît rapidement entre ces deux-là… Malheureusement, pour eux, Maître Farraday n'est pas apprécié par une partie de la communauté des Faucheurs qui sombre dans la corruption (désir de suppression des quotas de personnes à tuer, désir d'enrichissement, de pouvoir…) et ses deux apprentis vont se retrouver au milieu de tout cela avec la perspective de tuer l'autre…





Neal Shusterman semble faire une fixation sur la mort avec cette nouvelle série. Après les Fragmentés où les hommes cherchaient à atteindre l'immortalité via la greffe d'organe, voici une société où la mort n'existe plus. Ce premier tome est plutôt bon avec une histoire passionnante et accrocheuse. L'auteur nous donne ici une vision d'une société parfaite qui justement petit à petit sombre dans la décadence : les faucheurs commencent à prendre plaisir de tuer et se sentent supérieur à la population, les hommes n'ont plus aucune notion du passé puisque leur vie est ad vitam aeternam prolongée et dépendante entièrement des faucheurs. Même le choix de vivre ou de mourir n'appartient plus à l'homme puisque le suicide entraîne automatiquement une résurrection.





Une société qui semble parfaite et qui pourtant semble rongée de l'intérieur. La mort est perçue comme un amusement sans conséquence ; le comportement des faucheurs dévie de son rôle premier (régulateur de la population) pour sombrer dans des massacres et une soif de pouvoir. Ce livre démontre parfaitement que l'homme est un danger pour lui-même.





Un roman astucieusement bien pensé puisque le livre se termine d'une manière ouverte donnant donc le choix au lecteur soit de poursuivre la série, soit d'arrêter là l'aventure.





Une nouvelle série prometteuse que je déconseille cependant aux très jeunes adolescents. En effet, de nombreuses scènes de massacres avec Maître Goddard et ses sbires pourraient choquer.
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La faucheuse, tome 1

Je vous présente un ouvrage qui a complètement changé mes habitudes de lecture.

La couverture m'avait attirée lors de mon achat.



Un monde du futur.

Des humains devenus immortels grâce aux nanites.

Mais une population grandissante qu'il faut, toutefois, réguler.

Ces régulateurs, ces faucheurs, ne doivent y prendre aucun plaisir, il ne s'agit pas de meurtre.

Mais tant que cette tâche dépendra de l'homme, le risque existera.



J'ai pris beaucoup de plaisir avec cette lecture. À ma connaissance, il existe deux suites que je vais m'empresser d'acheter (d'occasion car les brochés 💸💸💸)



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La faucheuse, tome 1

Imagine.



Lorsque j'étais enfant, j'assommais mon entourage avec ce jeu. Ça s'appelait « Imagine ». J'inventais un postulat imaginaire et il s'agissait de jouer la situation. « Imagine, on est les derniers êtres vivants sur Terre ! » « Imagine, on est invisibles ! » « Imagine, on est des stars internationales ! »



Et bien là, j'ai joué à « Imagine » et j'ai trouvé en Neal Shusterman mon maître.



Imaginez. Un monde ou la mort n'existe plus. Un monde où si par malheur, on vient à succomber, on est « soigné » en quelques jours et nous revoilà de l'autre côté du tunnel. On ne meurt plus.



Sur le papier, ça paraît idyllique. Pourtant, dans la réalité, de nombreuses questions vont se poser …



Alors forcément, c'est compliqué. Si personne ne meurt jamais, la Terre risque le surpeuplement.



Heureusement, il y a les Faucheurs. Leur métier : donner la mort justement, de façon définitive. Vêtus de grandes robes aux couleurs chatoyantes, ces envoyés de la mort oeuvrent, chacun avec leur propre idée du métier. Ils « glanent » car c'est comme ça qu'on dit, au hasard. Ou pas.



Dans ce premier tome, deux apprentis vont s'affronter pour devenir un de ces derniers messagers. Ils s'appellent Citra et Rowan. Et je ne suis pas prêt de les oublier !



Premier tome d'une saga qui m'est apparue comme fascinante, La Faucheuse m'a offert des heures de lecture passionnantes, à la manière d'un Harry Potter ou d'un Hunger Games. Efficace, terrible et impossible à lâcher.



Un univers cohérent, des personnages principaux et secondaires auxquels on s'attache follement. J'ai été fasciné par l'imagination justement. Lorsque tout est créé dans la tête d'un écrivain de grand talent ! La littérature jeunesse rescelle de véritables pages turners, de belles pépites.



L'auteur offre une description et des réflexions passionnantes dans une histoire sacrément bien construite. Je vais rapidement enchaîner le deuxième tome car je veux absolument retrouver cet univers !

Imagine. Tout est possible !




Lien : https://labibliothequedejuju..
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Dry

Soyez-en convaincus, vous ne regarderez plus jamais votre verre d'eau de la même manière après avoir lu Dry !

Votre vision du monde sera bouleversée, et en premier lieu celle de vos actes du quotidien, ceux qui nous paraissaient insignifiants jusque là. A tord. Se laver, remplir une casserole d'eau, donner de l'eau au chien....



Je sortais doucement de l'excellente saga La faucheuse de Neal Shustermann quand un nouvel opus est apparu dans mon champs de vision. Ma chance était à l'ordre du jour ; merci donc pour la sélection de mon humble personne à l'occasion de la dernière masse critique Babelio. Je suis ravie.



Cette fois, Neal Shustermann a écrit avec son fils, qui est également scénariste. Cette littérature dite " young adult " me convient parfaitement puisque c'est une écriture efficace qui questionne et secoue nos pensées à travers ses "jeunes" personnages emplis de vie, d'espoir et tellement lucides.



Dans cette histoire qui se développe en parallèle au monde des adultes, on peut lire la dénonciation des hypocrisies ordinaires et de l'hostilité primaire installée dans de nombreux mouvements toujours plus individualistes les uns que les autres.



Alyssa, notre jeune héroïne voit sa Californie natale se craqueler dans tous les sens du terme lorsque l'eau ne coule plus nulle part. Quand les autorités décident enfin à agir, leurs fenêtres d'action se sont déjà refermées depuis longtemps. L'agriculture intensive a utilisé 80 % de l'eau, les piscines individuelles et jolis jardins ont été arrosés à foison quand d'autres décisions auraient dû être envisagées depuis des lustres.

Gagner du temps sur l'irréparable... c'est tout ce qui a été fait.



" Comment bouleverser nos croyances au risque de les anéantir ? " se demande notre futée Alyssa, lorsque la sécheresse, silencieuse comme un cancer, met à jour trois types de personnalités, les moutons, les loups et les gardiens du troupeau.



Toute la Californie du Sud se métamorphose en " armée de zombies assoiffés " qu'un groupe hétéroclite de jeunes gens tente de fuir. Dry se révèle terriblement efficace sans être un " page Turner ", car il laisse le temps à chaque personnage de s'exprimer tout à tour, et de donner sa vision des faits et surtout ses ressentis à l'occasion de ce road movie dénonciateur.



Notre jeune héroïne ne veut pas, malgré les vicissitudes rencontrées et sa rancoeur des institutions américaines, renoncer à son humanité. Et on la suit avec délice.



Je vais maintenant me préparer un thé, et l'apprécier mille fois plus qu'avant.

Grâce à l'efficacité livresque de Dry.




Lien : http://justelire.fr/dry-de-n..
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La faucheuse, tome 1

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, je vais vous parler d’un roman vieil ado* intitulé La Faucheuse et signé Neal Shusterman.



-Elle est ringarde, cette couv’ !



-Oui, la typo du titre est un peu lourde, le jeu sur les couleurs peu subtil… et puis finalement, elle n’est pas si mal. Elle résume bien le roman. L’illustration expose en effet des symboles très connus : la capuche, la faux, le rouge comme le sang, les caractères massifs, sans fioritures, lourds comme la tâche de la mort donnent un côté à la fois pesant et m’as-tu-vu à l’ensemble… et pourtant, elle contient une petite subtilité : le deuxième visage. Elle illustre très bien le roman sur de nombreux points.



-Hein ? Où ça, un deuxième visage ?



-Je te laisse chercher, pendant ce temps, je résume.



Or donc, dans le futur, nous avons vaincu la vieillesse et toutes les maladies. Les ressources, la vie en général sont gérés par le Thunderhead, le descendant d’Internet, entité informatique bienveillante. Hélas, qui dit immortalité dit également problème de régulation de population : les Faucheurs sont donc créés pour remplacer la mort mise au chômage. Citra et Rowan, deux adolescents, vont suivre le dur apprentissage du métier.



-Nan mais, il n’y a qu’un seul visage, Déidamie.



-Cherche mieux.



Le roman alterne les points de vue des différents personnages, non seulement ceux des apprentis, mais aussi ceux des Faucheurs : l’exercice est réalisé de façon efficace. Ils possèdent tous leur propre voix. Hélas, je déplore ici ou là quelques clichés déplaisants et je n’ai guère apprécié la cohabitation Rowan/Citra.







-Et si je prenais le livre à l’envers ?



-Ah peut-être, essaie.



La profondeur de l’intrigue que je mentionne plus haut est contrebalancée par un style simple et sobre (mais pourquoi diable les « moins de » et « plus de » ne sont jamais élidés ? la langue française honnit les hiatus). Point d’envolées lyriques : de l’efficacité avant tout.



Cette sobriété ne m’a pas gênée, elle fonctionne bien, cependant, attention au revers du double tranchant : certains dialogues ne reflètent pas à mon sens les caractères des personnages. Toutefois, ces ratés restent peu nombreux au regard de l’œuvre.



-A l’envers, je ne vois rien !



-Reprends-le à l’endroit, alors.



Il m’a semblé quelque peu étrange que, dans ce monde où la douleur n’existe plus, les Faucheurs soient libres de l’infliger à leur guise. Cela ne me paraît guère cohérent avec le développement de l’humanité tel qu’il est décrit dans le texte.



Hormis ces réserves, il reste une histoire palpitante, pleine de suspense et de drames, ainsi que de Terribles Secrets, l’un de mes ingrédients préférés. Les personnages de Maître Farraday et de Dame Curie possèdent une riche vie intérieure et m’ont fascinée tout le long de la lecture. Et le journal de Rowan forme un bel exercice de littérature ! Je me suis bien amusée à le lire entre les lignes.



Le tout forme donc un ensemble à la fois riche d’émotions et de réflexions ; l’histoire pose d’intéressantes questions sur la mort et la façon dont nous menons nos vies : quel sens ont-elles si elles ne s’achèvent pas ? Comment assumer la fonction de Faucheur ? Est-il juste de se substituer à la mort ?



-Nan. Rien à faire, j’trouve pas.



-Là.



-Hun?... Ah mais... mais oui !



-Et vous, voyez-vous le deuxième visage ? Si oui, ne dites pas où il se trouve pour ne pas spoiler ceux qui veulent chercher. »



*Jeune adulte.
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La faucheuse, tome 3 : Le glas

28 novembre 2019 dernier, c'était LA sortie littéraire que j'attendais : le 3ème tome de LA FAUCHEUSE de Neal Shustersman.

Comment suis-je tombée dans cette dystopie originale qui imagine pour notre plus grand plaisir une société de la post-mortalité, où les humains, grâce aux progrès de la médecine, ne sont plus voués à mourir et peuvent même rajeunir à l’envie ?



C'est une bonne copine qui m'a mis le tome 1 dans la main droite (je m'en souviens très bien 😉) avec les yeux pétillants. Notre âge est pourtant très éloigné de celui des YOUNG ADULTS, cibles de ce genre de livres.

Cette lecture n'en fut que meilleure.



Quelles sont les questions que soulève cette trilogie ?

1. Que serions-nous en tant qu’individus et en tant qu’espèce si nous devenions immortels ?

2. De quelle manière gérer les problèmes de population et de ressources naturelles ?

3. Comment décider qui doit vivre et mourir ?



Je donne quelques pistes pour les hésitants.

Ces décisions relèveront d'êtres sélectionnés, très formés, des personnages censés être ultra moraux, les plus éthiques, les plus sages que la TERRE ait conçu : des FAUCHEURS / EUSES.



Mais bien sûr, quand vous avez du pouvoir, beaucoup de pouvoir, la corruption n'est jamais loin, d'autant plus quand l'EGO est titillé à l'excès.

Jeux de pouvoir, manigances et perversions s'immisceront au fil des 3 tomes, avec une crise majeure à régler, ainsi qu'une intrigue à résoudre.

En sus, dans cette trilogie, la société est régie par un super-nuage, sorte de génie informatique qui résout TOUT, absolument TOUT, ou presque , le Thunderhead.



J'ai ADORÉ le premier tome, apprécié le second, dévoré ce troisième.

Autour de moi, tous ceux à qui j’ai mis le tome 1 dans les mains ont été saisis de la même frénésie de lecture pour cette histoire ensorcelante à recommander de 14 à 120 ans.
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Le déclencheur

Que nous en ayons conscience ou non, les clivages sociaux, raciaux ou de genre sculptent nos vies. Si vous étiez né.e de l'autre côté de l'une de ces barrières, votre existence aurait toutes les chances d'avoir pris un cours radicalement différent, même si vous étiez la même personne par ailleurs. Difficile à vérifier, me direz-vous ! C'est là tout l'objet de l'expérience de pensée imaginée par Neal Shusterman qui confirme sa créativité et son talent pour cet exercice.



Ash, 17 ans, est un garçon gentil et sociable, plein de bonnes intentions même s'il ne comprend pas toujours les arguments de son meilleur ami sur les obstacles rencontrés par les personnes racisées. Une collision lors d'un match de football fait basculer l'adolescent dans une, puis des réalités alternatives qui lui font expérimenter certaines transformations par rapport au monde qu'il a toujours connu. Rien de fondamental à première vue, mais les répercussions pourraient prendre une ampleur inattendue, révélant ce que c'est d'être confronté au racisme, au sexisme ou à l'homophobie… Que se passe-t-il ? Qui sont ces skateurs qui naviguent aisément d'une réalité à l'autre ? Ash parviendra-t-il à reprendre le contrôle de la situation ?



La rencontre de la physique quantique et de la philosophie détonne. Ce que vit Ash est vraiment intrigant et fait de ce roman une lecture addictive. L'adolescent grandit et comprend énormément de choses en expérimentant des vies alternatives. Cela nourrit des réflexions passionnantes nourries sur les déterminismes, l'inné et l'acquis, les difficultés des privilégiés à prendre conscience du vécu des autres, l'identité, les repères auxquels s'accrocher lorsqu'on est déboussolé.



Neal Shusterman donne à son narrateur un ton implacable, une langue parfois crue. S'ils sont assortis à un propos ultra-engagé, j'ai tiqué sur certaines tournures qui sonnent bizarrement (j'en ai noté deux exemples sur mon blog accessible via le lien ci-dessous). Peut-être le slang américain n'est-il pas évident à traduire. Comme j'ai lu les épreuves non-corrigées, il est aussi possible que des révisions aient été apportées ultérieurement.



Un roman initiatique particulièrement original et stimulant. Pas étonnant que Netflix l'air repéré pour une adaptation à l'écran !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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La faucheuse, tome 1

Imaginez : un futur dans lequel des progrès scientifiques permettraient non seulement de se passer de gouvernement (l’intelligence artificielle du Thunderhead surpasse désormais largement les capacités humaines), mais aussi de vaincre la mort. À l’ère de la post-mortalité, les humains n’ont donc à craindre ni la pauvreté, ni la faim, ni la guerre, ni le trépas. Pas mal ! Mais un tel monde peut-il être utopique ? Si vous réfléchissez cinq minutes, vous identifierez facilement l’écueil le plus évident : les humains ne cassant plus leur pipe, ils sont de plus en plus nombreux. Pour contenir la population, une caste de « faucheurs » est chargée d’exécuter des personnes choisies au hasard. Attention, n’allez pas y voir un meurtre : on préfère d’ailleurs parler de « glanage » pour désigner cet acte nécessaire et vertueux, voire sacré. Engagés comme apprentis-faucheurs, Citra et Rowan savent que le parcours sera semé d’embûches : les deux adolescents se débattent avec des dilemmes et des épreuves terribles – et surtout, ils comprennent rapidement que le système des faucheurs est loin d’être parfait…



Ce livre a été un coup de cœur pour mon fils aîné qui n’a fait qu’une bouchée de ses 580 pages et l’a même choisi ce mois-ci comme lecture à présenter devant sa classe. Comme lui, je me suis laissée emporter par cette intrigue efficace enchaînant sans aucun temps mort rebondissements et révélations. La tension vient à la fois de l’évolution du duo de protagonistes et de la découverte d’un univers fascinant et travaillé, plein de mystères et de surprises. Pour ma part (c’est sans doute mon point de vue particulier de chercheuse en science politique), j’ai été intéressée par la façon dont le roman évoque la corruption et la difficulté de concevoir des institutions et des règles du jeu qui prémunissent efficacement contre les dérives.



C’est avant tout l’expérience de pensée au fondement du roman qui fait son originalité. On prend conscience en lisant ces pages de tout ce que l’immortalité viendrait bouleverser : l’éducation serait beaucoup moins cruciale puisque chacun aurait une infinité de temps pour accumuler connaissances et expérience ; les arbres généalogiques seraient entremêlés, parents et grands-parents pouvant paraître plus jeunes que leurs descendants ; l’art et la littérature, qui ne seraient plus nourris de préoccupations existentielles, pourraient devenir fades ; les religions finiraient peut-être pas devenir obsolètes. Et fondamentalement, quel peut être le sens de la vie si elle n’a pas de fin ? Ces questions sont explorées avec intelligence, notamment en entrecoupant les chapitres avec des extraits de journaux de faucheurs nous laissant entrevoir leurs ressentis et leurs dilemmes.



Ainsi, ce roman entre utopie et dystopie est plus profond que la plume assez « droit au but » et le côté manichéen de certains personnages ne pourraient le faire penser. Un premier tome divertissant et stimulant sur un sujet inattendu, nous lirons la suite !



Conclusion en musique avec un extrait de la chanson "Oncle Archibald" de Georges Brassens :

« Oncle Archibald, coquin de sort!

Fit, de Sa Majesté la Mort

La rencontre, la rencontre

Telle une femme de petite vertu

Elle arpentait le trottoir du

Cimetière

Aguichant les hommes en troussant

Un peu plus haut qu'il n'est décent

Son suaire, son suaire »
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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La faucheuse, tome 1

S’il y a bien une chose que j’ai appris à détester avec le temps, c’est de succomber à l’achat d’un livre car il est ultra-populaire voire même encensé sur les réseaux sociaux ! Avec cet ouvrage, c’est précisément ce qui s’est passé… Même avant sa sortie, bookstagram était en ébullition ! C’est sûrement pour ça que ça fait si longtemps qu’il trône dans mes étagères de livres à lire, je n’avais pas envie de « faire comme tout le monde » en le lisant !



En refermant ce roman, il y a un mot qui résonne dans ma tête, opposition. En effet, je trouve que le terme est parfaitement adapté pour résumer cette histoire. Pendant cinq cent pages, l’auteur nous entraine dans une course folle opposant le bien et le mal, la sagesse et la folie, la douceur et la barbarie et enfin bien entendu la mort et la vie. C’est anxiogène et hyper palpitant ! J’ai passé ma lecture en apnée, j’ai tourné les pages avec frénésie car je voulais absolument savoir ce que l’auteur nous réservait !



Pourtant, pendant les premières pages, j’ai eu du mal à accrocher et je me demandais comment l’auteur allait dérouler son histoire et surtout quelle était cette histoire… Mais un peu de patience a suffi pour m’embarquer dans un long périple d’apprenti-faucheur !



C’est une histoire qui fait – un peu – froid dans le dos car elle met en lumière un problème dont nous commençons à devoir nous soucier, celui de la surpopulation. Ici, la mort s’empare des gens de façon équitable, il y a des quotas par ethnie à respecter pour que le monde puisse continuer de tourner… L’univers créé par l’auteur est criant de réalisme, entre manigances et corruption, on est plongé dans un monde où petit à petit s’installe le chaos et le non-respect des règles !



Par moment, l’histoire est glauque et l’auteur ne cherche pas à faire de happy end ou même à ménager ses lecteurs. La mort rôde partout et ça se ressent jusque dans les pages du roman !



Vous l’aurez compris, c’est un carton plein au niveau de l’histoire et de l’univers, mais qu’en est-il pour les personnages ? Eh bien là aussi, nous sommes servis ! Nous côtoyons des sacrés personnages, du monstre sanguinaire en passant par l’ami qui adore se jeter dans le vide et s’écraser comme une crêpe pour avoir une petite dose d’adrénaline, j’ai adoré ! J’ai eu un gros coup de cœur pour Maître Faraday, sa sagesse, son calme, tout ce que j’aime !



Bref, c’est un immense coup de cœur !!! Je n’ai qu’une envie : me procurer les deux autres tomes ! On me dit dans l’oreillette que tu ne connais pas cette série ? Mon dieu mais sur quelle planète vis-tu ??? Fonce, tu ne seras pas déçu !!!!
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La faucheuse, tome 1

Vraiment intriguée par cette histoire de faucheuse.



Le moindre que l'on puisse dire c'est qu'elle est très originale.



Dystopie d'un genre nouveau. Ici pas de peuple en souffrance, ni de fin de monde, de lutte pour survivre. Rien de tout cela. Bien au contraire.



Midmamérique. Milieu du III ème millénaire. Il fait bon y vivre... longtemps voir éternellement. La maladie a été éradiquée. Les ressources partagées. Plus de violence ni de corruption. Plus de souci. Le thunderhead intelligence artificielle, gère tout.

Vous pouvez même rajeunir en passant le cap. Si vous avez un accident on vous ressuscite dans un centre. Un petit bobo? Vos nanites s'en occupent. Pareil. Plus de régime. Votre corps gère tout.



Si l'on ne meurt plus, se pose alors la question du surpeuplement. Là , c'est le job des faucheurs. Des professionnels qui sont chargés de glaner (tuer) un certain nombre de personnes.

On va suivre le parcours de Citra et de Rowan deux jeunes gens devenus apprentis faucheurs auprès de maître Farraday.



Une histoire vraiment intéressante. Se posent beaucoup de questions d'éthique car la frontière entre faucheur et tueur n'est pas large.



Je n'ai pas eu le coup de coeur car j'ai trouvé quelques longueurs et un manque de rythme. Par contre, j'ai vraiment aimé les questions d'éthique et la fin était superbe et m'a donné envie de découvrir la suite.



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Les fragmentés, tome 1 : Les fragmentés

Effacer son enfant parce qu'il ne vous convient ? Possible très facilement dans le terrible monde imaginé par l'auteur. Trois enfants en fuite se retrouvent, chacun pour des raisons différentes à devoir partir, se cacher, en espérant atteindre ses dix ans avant d'être arrêté et de voir son corps découpé et réutilisé...



Un roman fort qui évoque le pouvoir des parents et de la société sur les enfants mais aussi le rapport de chacun à la mort...
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La faucheuse, tome 2 : Thunderhead

Cela fait plusieurs semaines que j'ai terminé ce livre (je suis en retard sur toutes mes critiques Babelio, rien ne va plus xD *soupir*), mais me voilà enfin pour rédiger cette critique.



Je n'ai pas l'impression de m'être grandement améliorée pour rédiger des avis constructifs, mais je vais quand même pouvoir au moins vous exprimer tout mon enthousiasme vis-à-vis de cette saga ! En effet, je pense que vous avez vu ma note, mais j'ai adoré ce deuxième tome :)



Après un tome 1 que j'avais trouvé addictif, cette suite est pour moi tout autant à la hauteur. Les retournements de situation sont incroyables et le récit n'a pas perdu en qualité. Peut-être le début a t-il été un poil long à se mettre en place, mais j'ai malgré tout pris plaisir à lire ce roman du début à la fin. Le dernier tiers de ce tome fut particulièrement addictif, c'était incroyable !!



J'aime toujours autant cet univers et les deux protagonistes. Je me suis de plus en plus attachée à Citra (qui a beau s'appeler Anastasia maintenant, pour moi elle restera toujours Citra ^^'), qui s'affirme à présent en tant que faucheuse et qui a trouvé une méthode bien à elle pour glaner. Personnellement, elle a gagné tout mon respect, et même si j'apprécie aussi beaucoup Rowan, j'ai une préférence pour Citra. Sa personnalité vive, réfléchie et affirmée me plait énormément.



Je voulais aussi mentionner le travail de l'auteur fait avec le Thunderhead, qui est réellement incroyable. J'ai adoré lire son point de vue à chaque fin de chapitre. Pour moi, c'est un personnage à part entière qui apporte un côté extrêmement intéressant à l'histoire.



Bref, j'ai adoré cette suite !

J'ai juste un petit détail à signaler, qui est purement personnel mais que j'avais quand même envie d'aborder : j'avoue que la fin avec le moment de l'espèce d'attaque de requins, j'étais complètement incrédule. Ils nous parlent de requins de récif -qui sont parfaitement inoffensifs à la base-, puis d'un coup un requin tigre qui jaillit ? xD Après il est dit qu'ils ont des "nanites reprogrammés" dont certes ça explique mieux ce passage qui est sinon tout sauf réaliste ! Je sais que ça parait futile, que de toute façon on est dans de la pure fiction, j'en suis consciente, mais ça a vraiment de l'importance pour moi (qui suis plongeuse et qui défend vivement la cause des ces animaux) et j'ai trouvé cet extrait plus ridicule qu'effrayant... Pardon pour les Grands Faucheurs ! T-T



Mais bon sinon, j'ai été happée par l'histoire et cette fin, mon dieu ! Mon envie de lire la suite est à son apogée, malheureusement je vais devoir attendre trois mois avant de pouvoir l'acheter... *tristesse* (j'attends la sortie du tome 3 en poche...). Ça me frustre énormément je dois dire ! En tout cas, j'espère que le dernier tome sera tout aussi génial, j'ai hâte de le découvrir !
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La faucheuse, tome 1

Je connaissais cette trilogie de nom depuis vraiment longtemps et elle m'intriguait depuis un bon bout de temps. J'en avais entendu beaucoup de bien et j'ai finalement sauté la pas en achetant le premier tome. Je ne savais même pas de quoi cela allait parler, je me fiais simplement aux avis positifs que j'avais entendu...



Et wow ! Quelle belle découverte ! :) j'ai adoré !!



Imaginez un monde futuriste où la mortalité n'existe plus. Où vous aurez beau avoir n'importe quel accident, vous serez ressuscités en quelques jours seulement... Où la seule façon de mourir définitivement est d'être "glané" par un.e faucheur.se...

Ces derniers sont chargés de tuer (pardon, de "glaner") des personnes, selon des règles très strictes. Ce sont des personnes craintes qui n'ont pas le choix et qui maintiennent une population stable dans le monde.

À travers cette nouvelle société, nous suivons alors deux adolescents : Citra et Rowan, embarqués malgré eux dans l'univers des faucheur.ses et devenant eux-mêmes des apprentis...



J'ai directement accroché au récit. Le style d'écriture est fluide, agréable et extrêmement abordable. J'ai de suite adoré le scénario ! Je l'ai trouvé particulièrement intéressant.

L'histoire est addictive, les personnages sont attachants. Sans rire, je pense pouvoir dire sans hésitation que ce tome 1 fut un beau coup de coeur !!



J'ai extrêmement hâte de lire la suite :)
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Dry

Enfin ma critique est en cours...



Certains l'attendaient. Pourquoi ? Tout simplement car ce livre a été lu pour la Grande Lecture Commune dans le groupe "Les Serdaigle" avec pleins de participants (leurs critiques en lien).

Je tiens donc à les remercier d'avoir participé et j'espère que vous avez bien aimé cette LC. :-)



Bon, passons au livre.



Commençons par le commencement :

Dans Dry, c'est la pénurie totale. Le gouvernement de Californie a rompu l'arrivée d'eau dans la ville.



On se trouve avec Alyssa, une jeune fille de 17 ans qui se retrouve sans eau.

Plus d'eau signifie plus de vie. Première réaction : la panique totale. Les gens font faire leurs réserves.



Vient ensuite Kelton, un ado qui se croit surdoué (il l'est quand même un peu, mais pas au point où il le prétend). Ce Kelton a un père un peu étrange qui a mis des pièges dans son jardin (une chose qui m'a choqué :-D). Son père, bizarre, a par contre fait des réserves d'eau avant les autres (il croit à un cataclysme futur, un peu bête ce mec).



Forcément, il faut toujours un petit côté romantisme dans les livres. Ici, Alyssa n'aime pas Kelton et le trouve même prétentieux. Kelton lui, est amoureux d'Alyssa.



Vient le moment où les parents d'Alyssa, à sec d'eau, font partir pour ne jamais revenir. Alyssa est donc obligée d'aller mendier son eau chez ce Kelton.





Tel que je décris le roman, vous vous dîtes sûrement que cette histoire est tranquille, sans action, banale, ennuyante, ... tout ce que vous voulez, mais justement, je ne vous ai raconté que le début du livre. Le reste est beaucoup plus dense d'actions et j'ai donc beaucoup apprécié ce roman.



Je ne connaissais pas cet auteur. On m'a apprit qu'il avait écrit La Faucheuse (tout à coup, je me souvenais de lui :-D). Je n'ai pas lu La Faucheuse mais j'ai bien envie de le lire ( même si j'enchaîne livre sur livre, je trouverai bien le moment dans 1 ou 2 ans :-D).



Par contre, certains détails mal tournés ont été signalés par mes compagnons de lecture.

Le chien d'Alyssa



Ensuite, le fait qu'Alyssa et Kelton accepte directement que



A part tout ça, j'ai donc beaucoup apprécié cette lecture et je vous assure que maintenant, je ne regarderai plus jamais un verre d'eau de la même façon qu'avant. (réponse à la critique d' @anlixelle)



Pour conclure cette critique, je tenais vraiment à dire merci à tous ceux qui ont suivi la LC, qu'ils aient beaucoup participé ou pas, merci merci !



Bonnes lectures et 146 critiques !



P.S. : les critiques de mes compagnons sont en lien. Lisez les, elles sont supers !

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Dry

Un roman d'anticipation qui met mal à l'aise le lecteur dés les premières lignes. J'ai eu la sensation d'avoir soif tout au long de ma lecture.

C'est la sécheresse en Californie. La population a t'elle anticiper ce drame écologique? A t'elle compris les enjeux? Combien de temps peut-on survivre sans boire une goute d'eau?

La panique commence à se sentir le jour où les robinets ne fournissent plus d'eau. Dans un quartier paisible où tout le monde se connait, les esprits s'échauffent. La population est au désespoir. Et pour survivre un jour de plus, ils sont prêts à tout. Alyssa et son frère Garrett et leur voisin Kelton vont devoir compter sur eux-mêmes et vont faire des choix pour se trouver un refuge. Le duo père/fils nous offre un roman choc, coup de poing, déstabilisant. Jusqu'où sommes nous prêt à faire pour obtenir un verre d'eau? Où prêt à demander pour offrir un verre d'eau?

Un chaos total, des scènes d'horreur où l'être humain est montré dans sa plus sombre profondeur. Une cruauté humaine sans nom qu'on ne pourra à aucun moment juger car on est pas à leur place. Peut-on juger toutes ces familles? Non….

Une roman d'anticipation mais tout à fait plausible qui peut changer le comportement du lecteur face à l'eau. Je recommande fortement.



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La faucheuse, tome 1

C'est le thème de ce livre qui m'a attirée. J'ai trouvé que l'idée était novatrice mais j'avais un peu peur du traitement qui allait en être fait, surtout dans un livre "jeunesse".

Le monde créé par l'auteur est original. Avec cette pensée universelle qui voit tout, mais qui ne peut pas intervenir dans le clan des faucheurs. Ces fameux faucheurs qui sont là pour remplacer la mort qui a été éradiquée de façon définitive.

Finalement, c'est un livre qui soulève de nombreuses questions lorsqu'il aborde l'éthique des faucheurs. Les personnages sont très manichéens mais finalement, cela ne m'a pas trop dérangée.

Bref, vous l'aurez compris, je me suis laissée emporter par cette lecture. Je me suis attachée à notre couple de héros et j'avoue que j'ai très envie de savoir la suite car la fin est à la fois satisfaisante et amère. Eh oui, c'est possible !
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Dry

Juin, Californie du Sud. Sécheresse, chaleur, manque d'eau. Depuis plusieurs semaines, Alyssa et sa famille doivent faire face à une "crise de l'eau" et aux restrictions d'usage. Mais la situation s'aggrave et après l'interdiction d'arroser les pelouses ou de remplir les piscines, c'est l'eau qui ne coule plus au robinet. C'est le "Tap-out", c'est la soif qui commence à devenir obsédante. S'approvisionner en eau devient l'objectif de chacun. Mais quand l'eau manque partout, quand le gouvernement semble inefficace à trouver des solutions, c'est le chacun pour soi. En quelques jours, Alyssa et son frère Garret vont basculer dans une ambiance de fin du monde où survivre va devenir un combat de tous les jours.



Roman d'anticipation, "Dry" offre une vision glaçante de ce qui pourrait très probablement arriver un jour : le manque d'eau. Les retombées catastrophiques du réchauffement climatique sont ici illustrées par l'histoire d'Alyssa, son frère Garret et leurs compagnons de fortune, des adolescents aux vies et aux trajectoires différentes - du néosurvivaliste au gosse de riche en passant par la délinquante - qui vont se retrouver réunis malgré eux pour faire face à l'adversité. Outre les aspects environnementaux et les tentatives de résolution de problème mis en place par les politiques, "Dry" dresse un tableau sans fard de ce que l'homme peut devenir lorsque son monde habituel vole en éclat et qu'il se retrouve seul pour survivre. L'expression "L'homme est un loup pour l'homme" prend alors toute sa signification lorsque certains sont prêts au pire pour sauver leur vie. Certains se révèlent des opportunistes qui profitent de la situation et d'autres révèlent leur côté le plus sombre, alors que toutes les barrières de la légalité disparaissent. Heureusement, des personnages offrent également un bel exemple d'altruisme et d'organisation. L'humanité n'est pas perdue !



Les chapitres qui alternent le point de vue de chaque protagoniste sont entrecoupés d' "arrêts sur image" qui présentent un personnage hors-cadre dans cette situation apocalyptique. L'angoisse monte crescendo dans un décor de fin du monde, les personnages offrent des personnalités totalement différentes les unes des autres, donnant lieu à des relations tendues ou touchantes. L'action est au rendez-vous et jusq'au bout, le lecteur retient son haleine. Petit bémol : un tantinet trop long.



Roman de littérature ado, "Dry" présente tous les bons ingrédients de ce genre littéraire, avec ce truc en plus : ce n'est pas de la science-fiction, c'est une réflexion sur ce qui pourrait se passer un jour, demain...



Sélection Prix des Incorruptibles 2020-2021, niveau lycée.









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La faucheuse, tome 1

Un titre qui donne des frissons, une couverture qui te donne envie de te foutre sous le lit et une intrigue où la mort n’a rien de terrible…



Tout est beau… Dans ce futur, agréable où le monde… Enfin la terre… A enfin trouvé un équilibre… Plus rien de mauvais ne subsiste : le chômage, la famine, les guerres, les religions, la politique, les gouvernements ont disparu, les maladies éradiquées et chaque personne peut être régénérée à l'infini… La vieillesse, ne fait plus partie du tableau, puisque rajeunir est devenu une formalité… A fortiori, la mort également… Sauf, qu’il faut bien un minimum d’équilibre ?



La mort, c’est la vie… La vie, c’est la mort… Vous voyez le truc, si la mort n’existe plus, comment la vie peut perdurer ?



Bref, pour trouver la parade et maintenir l’équilibre, le Thunderhead, grâce à qui cette sérénité existe, a donc décidé de se prendre les choses en main pour équilibrer, la population, en créant la Communauté des Faucheurs.



Ces Faucheurs tuent, sous forme de quotas, un certain nombre de personnes. Ils ont le droit de vie et de mort… Et autant dire que ces Faucheurs, sont craints… Détestés… Mais admirés…



Le Thunderhead, une intelligence artificielle, a conçu cette société idyllique et dirige tout via le réseau en cloud…



Waouhhh, c’est franchement badass le truc ! L’idée, l’univers, conçu par l’auteur, tout est tellement réaliste que c’est saisissant bluffant.



Dans ce premier tome, l’univers se met en place, le lecteur y est immergé, et cela, de manière très visuelle. Maître Farraday, un faucheur dont l’expérience n’est plus à faire, décide de prendre deux apprentis, Cytra et Rowan, pour leur apprendre le boulot.



Ces deux-là vont se retrouver au milieu d’un sombre conflit entre faucheurs corrompus, dont le seul désir est de tuer, mais surtout s’enrichir… Et avoir le pouvoir…



Le Thunderhead, malgré toutes les améliorations, ne peut changer la nature humaine…



Un premier tome avec une intrigue passionnante, une vision d’une société idéalisée, mais malgré tout cet idéal, l’être humain reste fidèle à lui-même et ne cherche qu’à détruire. La corruption fait rage et ronge de l’intérieur… Certains Faucheurs restent fidèles aux premiers precepts : tuer avec respect et surtout tuer pour réguler la population.



L’Homme est un loup pour l’Homme… Le danger ne vient que de nous-même….



Une dystopie qui n’a rien d’ordinaire, qui nous plonge dans un univers futuriste, mais tellement proche du notre, que l’on n’est pas dépaysé et surtout, c’est ce qui rend l’intrigue plausible. La mort est abordée avec recul et sans donner froid dans le dos, puisque l’approche est différente.



Une lecture sans temps mort, en même temps pour la mort, ce serait un comble… On est pris dans l’intrigue, sans pouvoir lâcher le bouquin. Une construction narrative digne d’un bon scénario tellement les descriptions sont visuelles et les personnages bien campés. C’est tellement bon, qu’on en redemande.



Le final s’appréhende de deux manières et laisse la possibilité au lecteur, soit de poursuivre l’aventure avec nos amis les faucheurs, Citra et Rowan ou s’arrêter là.



Parution : 16 février 2017 - Editeur : Robert Laffont – Collection : R - Prix papier : 18,90€ - Prix Numérique : 12,99€ - Pages : 504 - Genre : Science-fiction - Dystopie - Littérature jeunesse


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Les fragmentés, tome 1 : Les fragmentés

Voici une très bon roman dystopique. Une histoire incroyable , cruelle, ou les parents n'étant pas satisfaits de leurs enfants de 13 à 18 ans peuvent décider de les faire "fragmenter", c'est à dire que tout en les gardant "vivants", chacun de leurs organes sont vendus.



Le déroulement de ce roman est passionnant, il est narré du point de vue des protagonistes de l'histoire, mais aussi de certaines personnes de passage ou n'ayant que peu d'importance dans les événements.



Je ne dirai pas que j'ai lu rapidement ce livre, mais cela s'explique juste par le fait que le temps m'a manqué. Car rien n'est à reprocher à cette histoire, plus qu'accrocheuse et intelligemment écrite.

Ce roman s'adresse aussi bien aux ados qu'aux adultes, car le sujet n'est pas traité de façon enfantine ou puérile.



Une lecture que je conseille à tous.




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La faucheuse, tome 2 : Thunderhead

Olalala ! Pourquoi est-ce que j’ai laissé aussi longtemps ce roman dans ma PAL ?! Je me suis totalement régalée avec cette suite qui réussit à devenir mon premier coup de cœur de l’année 2019 ! Je ne souhaitais jamais lâcher ce petit pavé et je me suis vue en parler à plusieurs personnes de mon entourage qui étaient curieuses de comprendre mon enthousiasme. Cet ouvrage a su me divertir, approfondir les protagonistes, en proposer des nouveaux, mettre en avant d’anciens personnages, proposer des réflexions sur ce monde fictif comme sur le nôtre et me surprendre à plusieurs reprises ! … Et quel final renversant ! Wow ! Je ne m’y attendais pas du tout ! Estomaquée, j’ai eu envie de me jeter sur la suite qui n’est, hélas, pas encore publiée… L’attente sera longue !



Ce roman reprend les faits un mois après le premier opus. Le début est volontairement calme afin que le lecteur retrouve ses marques, découvre ce qu’il est arrivé à Rowan et à Citra / Dame Anastasia et fasse la rencontre de nouveaux personnages comme Munira (qui travaille à la Grande Bibliothèque et dont les recherches vont s’avérer être de précieuses informations) et Greyson / Sycarius (qui va s’avérer devenir un personnage majeur). Comme les personnages sont assez nombreux et que les sujets sont variés, je ne me suis pas ennuyée un seul instant… Néanmoins, je pense que certains lecteurs trouveront le début très lent à se mettre en place et ressentiront des longueurs jusqu’à la moitié de l’ouvrage… Car c’est vraiment à partir de ce moment que les choses commencent à bouger : lorsque Citra et son mentor découvrent qu’on veut les voir mortes… Dès lors, des stratégies, des complots, des attentats ainsi qu’une enquête vont se mettre en place. Cela rend la lecture addictive ! Les narrations multiples vont se croiser peu à peu jusqu’à rejoindre la trame principale de façon explosive ! Pour ma part, les récits où la tension et l’action montent de façon crescendo ne me dérangent pas tant que c’est justifié (et ce fut le cas ici). J’ai donc apprécié ma lecture du début jusqu’à la fin.



Mon attachement envers le tandem principal est toujours bien présent. J’ai aimé la façon dont Neal Shusterman a fait évoluer ce duo, notamment Citra qui va adopter une méthode de glanage bien à elle et qui va s’avérer très humaine par rapport à celles que l’on a vu dans le premier tome. À plusieurs reprises, elle va montrer qu’elle est vive d’esprit et qu’elle sait aussi bien agir dans l’ombre que monter une stratégie renversante sur le devant de la scène ! Elle sait très bien se défendre toute seule malgré son jeune âge. Rowan tenait également un concept qui me plaisait. Devenu justicier de l’ombre, le jeune homme s’était auto-proclamé justicier puisqu’il traquait les faucheurs corrompus. J’aurais souhaité qu’on le voie davantage sous sa nouvelle personnalité portant le nom de « Lucifer » hélas, les choses se sont rapidement compliquées pour lui… Du côté des maîtres faucheurs, je n’ai pas été déçue. Quelles que soient les différentes facettes de leur personnalité, ils m’intéressent toujours autant. On notera également les nombreux clins d’œil et références culturelles grâce à leur nom. Enfin, le retour de certains personnages est aussi gros qu’inattendu toutefois, cela ne m’a pas dérangée, car le rôle qu’ils ont joué m’a captivée…



Ce second tome va mettre en lumière Greyson / Sycarius, un nouveau personnage. Il s’agit d’un humain qui est loin d’être comme les autres, puisqu’il a un certain lien avec le Thunderhead, l’intelligence artificielle qui dirige le monde. Ce qu’il va traverser m’a beaucoup plu, notamment avec « les malpropres » (les racailles/rebus de la société). J’ai également aimé les passages liés au Thunderhead qui va toujours prendre la parole entre deux chapitres. Témoin de presque tout, il explique alors son fonctionnement, sa personnalité, sa vision des choses, ses décisions et ses lois. L’auteur peaufine vraiment son univers et aborde de nombreuses thématiques comme la Mort, l’intelligence artificielle, la responsabilité, la religion, le libre-arbitre, la politique, la justice, la technologie, etc. On fait souvent des petites références à notre monde qui n’a pas vraiment basculé dans l’oubli, ce qui est très intéressant. J’ai d’ailleurs bien ri lorsque Citra tord le bras d’un toniste. Ce dernier est obligé de se faire un plâtre, ce qui est considéré comme de la magie vaudoue, car la majorité des citoyens n’ont plus besoin de guérir comme autrefois. Le parallèle avec notre quotidien et ce futur fictif m’a donc convaincue.



J’avais peur d’être déçue et de trouver la trame scénaristique trop linaire comme certains lecteurs cependant, ce ne fut pas le cas. Ainsi, bien qu’ils soient différents, j’ai aimé les deux tomes. Il me tarde de pouvoir lire la suite !
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