Nicholas Giguère

Je sais que je le mentionne souvent, mais que voulez-vous… j’adore lire des recueils de nouvelles. Cela me permet de découvrir de nouvelles plumes ou bien de redécouvrir mes auteurs favoris sous un angle différent.



Le sujet peut paraître bien sombre en regardant le titre de ce recueil. Ce n’est jamais aisé de parler de la mort. Et cela est d’autant plus difficile en ce temps de pandémie. Certains redouteront de lire ces nouvelles, mais je tiens à préciser que je n’ai aucunement senti de lourdeur au cours de cette lecture. Voici deux nouvelles qui ont retenu mon attention :



Tourlou! de Rosalie Roy-Boucher

J’ai découvert la plume de cette auteure en lisant le recueil D’autres mondes. Cette fois-ci, l’auteure a réussi à me sourire en créant deux protagonistes attachants. Mademoiselle Désilets doit aider Raynald Tremblay. Effectivement, ce dernier voudrait que ses funérailles sortent de l’ordinaire. Plus d’une fois, je me suis retrouvée à sourire en lisant cette nouvelle. La fin est tout simplement parfaite et le tout est abordé avec délicatesse malgré les brins d’humour qui parsèment le texte.



S’en tenir au texte de David Goudreault

Depuis le temps où l’on parle de cet auteur, il était plus que temps que je découvre sa plume. Et ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais! C’est la deuxième nouvelle du recueil et je dois avouer que j’ai ressenti quelques frissons face à la violence que j’y ai retrouvée. Il est vrai qu’il m’en faut peu car je suis une grande froussarde, mais en lisant ces quelques pages, je me suis demandée jusqu’où l’auteur pouvait aller en écrivant un roman. Cette nouvelle est très sombre et le héros est vraiment machiavélique. Chose certaine, ma curiosité est piquée. Il va falloir que je découvre les romans de cet auteur.



J’ai vraiment apprécié ce petit recueil. Certaines nouvelles sont touchantes, alors que d’autres m’ont fait sourire. Il y en a vraiment pour tous les goûts. J’y ai fait de bien belles découvertes.


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Le commentaire de Martine :



Quatorze écrits qui sont vivants, qui nous relatent des événements reliés à des sentiments, à des émotions, à des rencontres, à des besoins, à des souvenirs, à des moments remplis d’imagination que les auteurs partagent avec le lecteur.

Un recueil qui s’imprègne dans la peau, qui démontre différentes façons de démystifier et de manipuler la peau. On y retrouve des poèmes, de courts textes, des nouvelles qui se démarquent par des récits réalistes, oniriques et imaginatifs. C'est une belle lecture, l’ensemble des écrits est bien rythmé et maintenu du début jusqu’à la fin.
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Magnétique, ce macrocosme artistique est d'une force inouïe.

Nicholas Giguère compose une partition littéraire. Puissamment virile, aux complaintes rudes ou sensibles. Les poèmes sont à grappiller à l'instar d'une grappe de raisin au goût sucré ou acide.

La vigne telle une corde de guitare, se tend et enclenche la magnificence.

David Bowie est le fil rouge des fragments « Freak out in a Moonage Daydream. »

On pourrait aussi propulser cette littérature presque rebelle, émotive et lucide dans notre monde si chahuté, si désespéré par les diktats politiques et intransigeants. « The times tky Are.a- Tellin »

« Le futur retiendra/ce qu'il voudra bien retenir de nous/le progrès n'est pas libre de contraintes/les mégabits volent au loin/le souper refroidit sur la table/les salaires augmentent/durant un an ou deux, les enfants apprennent à conduire/ et tout le reste/puis la guerre éclate/nous ne sommes pas seuls/nous sommes des millions/nous sommes les rois/de rien…où il est impossible de connaître/les gens de personne/le peuple de quelqu'un. »

Pas à pas, composer des poèmes, garde-fous, murailles et étoiles. Les élans de David Bowie, Jojo Savard, Denis Diderot, conjugaisons aux notes spéculatives, certifiées. Nicholas Giguère chef d'orchestre engagé,

« Élus par les étoiles/nous avons balayé la chambre/rangé les taies d'oreiller…/nous sommes des êtres merveilleux/enchaînés les uns aux autres/pour la vie/nous ne chantons plus sur les sujets de notre choix/la terre continue de tourner/témoin de notre chute. »

Les textes d'êtres grandioses jusqu'aux scènes musicales. Ici, c'est la théâtralisation des paroles réenchantées. Va pour la musique, cette grâce perpétuelle !

Quand bien même « je ne suis pas un prophète/ni un homme de l'âge de pierre…Je vous invite/chers marins/à vous affronter dans la salle de bal.../vous volez grâce à vos ailes qui aboient. »

Ces fragments sont des myriades d'oiseaux noirs. Nuit éternelle, le rideau rouge baissé dans la collecte des chants rudes, résolument sociétaux. Tous présents, l'hommage absolument contemporain, sans fioritures.

David Bowie est Nicholas Giguère, et vice versa dans cette envolée mémorielle et profondément poétique.

Poèmes de Ziggy Stardurst, d'Aladdin Sane, d'Halloween Jack & du Thin White Duke.

Publié par les majeures éditions le Quartanier éditeur.

Le commentaire de Martine :

Quelle joie de retrouver la plume de Nicholas Giguère, un auteur qui réussit toujours à me toucher avec ses écrits. Nicholas aime les mots et on le ressent, avec une intelligence et un humour qui lui est propre, ses petites annonces sont touchantes, drôles, dramatiques, tristes et inspirantes.

Nicholas Giguère a un regard honnête en nous présentant des petites annonces qui peuvent brusquer certains lecteurs, mais je conseille de lire un écrit de Nicholas Giguère afin de juger la beauté de sa plume.

À consommer tranquillement, à lire et à relire.
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J’ai lu d’une traite ce petit roman écrit en vers qui est peut-être un peu autobiographique?



L’écriture sans ponctuation est claire et accrocheuse. On dérape dans le cercle vicieux du narrateur qui survit grâce à un soupçon d’espoir.



Rapidement, on ressent la grande solitude de notre narrateur qui se veut être aimé par quelqu’un et être ce quelqu’un dans les yeux d’un autre.



Alternant entre des petits rires de nez et des pincements de cœur, je ne suis pas restée indifférente à ce livre.



J’ai l’impression que certaines phrases puissantes vont rester dans ma tête très longtemps.
Lien : https://youtu.be/1qQeAlrjiHk

Rageuse confession d’un jeune gay renvoyant son hypocrisie au visage d’une société qui ne tolère l’homosexualité que si elle imite le conformisme d’une certaine vie hétéro.
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