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Critiques de Nicolas Duplessier (111)
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Storia 2020

Encore une initiative louable et utile que ce recueil de nouvelles dont les droits sont reversés à l'association Ela pour les enfants malades ( atteints de leucodystrophie) .



Dix sept auteurs de thrillers se sont essayés, avec plus ou moins de bonheur, à l'exercice suivant: revisiter les contes. Ceux-ci, dans leur forme originale, sont déjà souvent cruels et dérangeants: inceste dans Peau d'âne, cannibalisme dans le petit Poucet, crimes et abandons d'enfants, bref que du bien effrayant et malsain! Eh bien, certaines de ces nouvelles font dans la surenchère...



Mention particulière , à ce propos, pour " Dur à cuire" de Victor Guilbert, s'inspirant du bonhomme de pain d'épice, on plonge dans le gore... La première" La fille aux allumettes" est tout aussi poignante que le conte. Certaines ne m'ont pas tellement plu , par exemple celle de Jérôme Loubry, auteur que j'apprécie pourtant . D'autres ont un côté étrange envoûtant comme " L'arbre de glace" de Mo Malo. Et Nicolas Beuglet nous amuse bien avec " Sangdrillon"...



Mais qu'importe mon ressenti très inégal, d'une histoire à l'autre, ce qui compte avant tout, c'est la démarche accomplie à travers ce livre. En tout cas, cela m'a donné envie de lire un essai qui m'attend depuis longtemps" Psychanalyse des contes de fées " de Bruno Bettelheim...
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Storia 2020

Un recueil de nouvelles au profit de l'association ELA (Association européenne contre les leucodystrophies). 17 auteurs de thrillers ont détourné des contes populaires pour en faire des nouvelles noires. Comme toujours dans ce genre d'exercice, il y a du bon, et même du très bon, et quelques déceptions ; Globalement, le résultat est ici plutôt satisfaisant.



Mais c'est d'abord l'intention des auteurs, et le geste d'achat solidaire qui comptent. On ne peut donc jamais être totalement déçu !



- J'ai beaucoup aimé : Dur à cuire, de Victor Guilbert ; Le joyeux Noël d'Otto, de Thomas Enger ; Paradise, lost and found, de Christophe Dubourg

- J'ai bien aimé : La fille aux allumettes, de Roy Braverman & Ian Manook ; Nico le petit saint, de Damien Eleonori ; Blanche et les sept assassins, de Jérôme Loubry ; Au bois dormant, de Armelle Carbonel ; Once upon a time... in L.A., de Nicolas Duplessier ; Rouge, de Ivan Zinberg ; Les trois petits porcs, de Ludovic Miserole ; Le "Barbe-Bleue", de Vincent Hauuy ; Le tout petit Pousset, de Jacques Expert ;

- J'ai moins aimé : La peau que j'habite, de Johana Gustawsson ; L'arbre de glace, de Mo Malo ; Sangdrillon, de Nicolas Beuglet ; Boucle d'Aur, de Loraine Letournel Laloue.



Un livre à acheter sans hésitation.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Storia 2020



Je m’étais procuré ce recueil de nouvelles, ainsi que le suivant "Storia 2022", par sympathie pour la bonne œuvre pour laquelle leurs auteurs de ces nouvelles se sont engagés, venir en aide aux personnes frappées par la leucodystrophie, cette maladie génétique neurodégénérative terrible, sans vraiment me rendre compte de la qualité des textes que l’Association Européenne contre les Leucodystrophies, ELA, avait ainsi réussi à rassembler.



Disons-le d’emblée : les nouvelles sont tout à fait à la hauteur de l’idéal poursuivi. Ce sont autant de variantes originales de nos contes d’enfants, "il était une fois...".



Ce premier "Storia" comporte 17 nouvelles d’auteurs réputés, comme Ian Manook et le Norvégien Thomas Enger, et d’autres moins célèbres et connus et compte 410 pages, avec en annexe une brève biographie des auteurs participants et une courte note explicative sur les missions de l’ELA et ses réalisations, notamment au niveau de la recherche médicale.



Apprécier une nouvelle est bien entendu essentiellement une histoire de goût personnel et, si l’ensemble des nouvelles est de qualité remarquable, cela n’empêche naturellement pas qu’on aime l’une plus que l’autre des 17 proposées.



La nouvelle qui m’a touchée le plus est celle de Roy Braverman et Ian Manook "La fille aux allumettes". Une histoire certes particulièrement triste, mais racontée avec une telle empathie et talent que l’on réalise qu’il s’agit d’une perle littéraire rare.



Une nouvelle étonnante est celle de Nicolas Beuglet "Sangdrillon" , une interprétation alternative de la comptine merveilleuse de Cendrillon.



L’auteur norvégien, Thomas Enger, nous surprend avec l’histoire d’un vieux protecteur de forêt et le vol catastrophique d’un sapin de Noël.



Damien Eleonori, qui selon le fondateur d’ELA, Guy Alba, a joué un rôle majeur dans la réalisation de "Storia", rend un hommage à l’amitié sincère entre gosses dans "Nico le petit saint".



Jérôme Loubry a situé sa nouvelle, qui forme une variante dramatique de "Blanche Neige", à Amsterdam. Tandis que Victor Guilbert nous offre une version étrange du "Petit Bonhomme de pain d’épices" et Armelle Carbonel une version personnelle de "La Belle au bois dormant".



Je ne vais pas résumer d’autres variantes de contes populaires, tels "Le Vilain Petit Canard", par Christophe Dubourg, "La Belle et la Bête " par Alice Morgane et "Barbe Bleue" par Vincent Hauuy, ..., mais juste signaler que la nouvelle d’Ivan Zinberg "Rouge" d’après "Le Petit Chaperon rouge" est bizarrement inspirée par une affaire réelle, celle du monstre de Montmartre, Thierry Paulin (1963-1989), qui entre 1984 et 1987 a tué 21 vieilles dames.



Ce recueil m’a tellement plu que j’ai hâte de commencer la suite "Storia 2022".

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Été pourri à Melun-Plage

Tu ne connais pas Nicolas Duplessier ? Pas de panique, normal , Été pourri à Melun-Plage étant son premier roman, contrairement, même si tu n'y as jamais mis tes petits petons, tu connais Melun, pas franchement une ville qui te vend du rêve (comme tant d'autres ). Déjà, tout est dans le titre , Melun-Plage, cynique ! Pas suffisant pour l'auteur, il l'affuble d'un été pourri, avec un titre pareil tu sais direct dans quoi tu mets les pieds...



Florian vivotant, Florian survivant dans une pseudo relation amoureuse, dans une profession de merde qui lui permet juste d'exister socialement, et surtout parce qu'il faut bien bouffer et boire, parce qu'il écluse le Florian, il écluse pour oublier, oublier le fait d'être un minable con, un minable con souffrant, mais un minable avec un grand M. Florian adepte de la baise tarifée, comme si le fait de payer aller lui faire revivre le grand frisson qu'était Roxane son ex-grand amour .Comme le chantait si bien Johnny ( woouh c'te référence ), Noir c'est Noir il n'y a plus d'espoir, sauf quand l'amour de votre vie refait surface. L'espoir cette tragédie, l'amour cette tragédie, Roxane, cette garce qui mène Florian par le bout du nez, de la bite, un seul coup de fil de sa part et hop Florian renaît, respire, rêve, mais tout n'est que chimère... sauf la grosse merde bien noire qui l'attend !



Histoire pas des plus originales et pourtant j'y ai pris du plaisir à la lire, rapidement, ce côté je dézingue mes congénères parce qu'ils le valent bien me fait un bien fou, une écriture incisive, concise, un humour populaire, graveleux à l'image de notre très cher siècle, de courts chapitres , n'en fallait pas plus pour que la mayonnaise prenne. En plus l'auteur t'apprend humblement qu'il a eu pour conseil le Grand Paul Colize, franchement, ça ne te donne pas envie ??



Un auteur a suivre, ce que je vais faire...
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Storia 2022



Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.

Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.



Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.

Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.

Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.



Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.

C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.

Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.

Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.

Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.



L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?

"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"

Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.

Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.



Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.

D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !

Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?

Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.



Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.

Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.

Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.

Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?



Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.

C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?

Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.

Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.



Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.

Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.

-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !

Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.

Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.

Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."

Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.



Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.

Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.

Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.

Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.



Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.

L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.

Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.

"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )

"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )

Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.

Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.

Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.



Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.

Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.

Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.

Avouez qu'il y a pire comme reproche.



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Storia 2020

J’ai une affection particulière pour les nouvelles. Alors quand un aussi joli plateau d’écrivain du thriller et du roman noir est réuni, ça ne peut que donner envie !



Les voilà rassemblés autour de la thématique de la réécriture de contes.



Et les droits sont reversés à l’association ELA qui lutte pour les enfants atteints de leucodystrophies.



Allez, je vous donne mon top 3, sans hésiter : Mo Malo pour son histoire originale et profonde / Ian Manook aka Roy Braverman pour son récit touchant, à l’image de sa très belle fin / Nicolas Beuglet pour m’avoir fait rire comme rarement dans mes lectures.



Et vous ?


Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Storia 2022

Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'œil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d’enfants et d’adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d’une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Storia 2020

Il y en a pour tous les goûts, tout en restant dans le noir, bien serré évidemment ! Dix sept auteurs de thrillers détournent contes de fées, légendes et mythes de notre enfance au profit de l’association ELA qui accompagne et soutient les enfants atteints de leucodystrophie.

Chacun nous livre sa petite histoire pour nous faire frémir, et surtout retrouver le mystère des contes d’antan même si la plupart sont revisités en version moderne. J’ai trouvé ce recueil très divertissant, tantôt effrayant, tantôt émouvant, parfois drôle. J’ai découvert la plupart des auteurs (excepté trois que j’avais déjà lu), tous m’ont donné envie de découvrir plus encore leur plume, même si je n’ai pas apprécié de façon équivalente chacune de ces nouvelles.



Noël approche, le recueil colle tout à fait au thème! Alors, faites vous plaisir, faites plaisir à quelqu’un que vous aimez, c’est de plus l’occasion de faire une très belle action et ça ne transmet pas de virus, hormis la thriller-mania : ce petit livre trouvera bien sa place sous le sapin !!


Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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On n'enterre jamais le passé

Nicolas Duplessier n’a pas enterré son passé. Celui des films d’action des années 80 et 90, celui du rock aux grosses guitares qui accompagnait cette période. Des éléments forgeant son ADN et qu’on retrouve tout au long de son deuxième roman. Ça me parle. Même avec nos 10 ans d’écart, nous avons des références communes.



Ce roman est le pendant littéraire d’une série B mainstream, d’un virevoltant épisode de série. Ce n’est pas le scénario qui prime, il sert à accumuler scènes d’actions et bons mots.



Dès la première page, il m’a mis dans sa poche, le lascar. Il y donne le rythme au sens propre, musicalement parlant, sans jamais baisser le tempo, tout en variant la mesure.



Lukas, enquêteur pour les assurances, se retrouve embringué dans une aventure rocambolesque. 250 pages de pétarades, de courses poursuites qu’il tente de maîtriser avec son humour dédramatisant et sa coolitude (qui cache pourtant des failles).



Clairement ce qui fait la différence dans ce roman noir, mais humain, ce sont les personnages et l’écriture de l’auteur. Cet ex-flic, un peu dépassé par les événements mais qui ne lâche rien, est aussi amusant qu’attendrissant.



Et Duplessier a su trouver le bon ton. Celui qui donne du peps à l’histoire, celui qui fait qu’on a l’impression de suivre une comédie américaine (sauf que ça se passe près de Fontainebleau et de Melun). Le coté franchouillard avec des scènes dignes des films amerloques, ça donne un mix bien ludique.



Son écriture est cinématographique, visuelle. Et la tonalité n’est pas prise de tête, plutôt celle qui donne envie de battre la mesure du pied. Entre les bonnes répliques, les vannes à deux balles clairement assumées et les scènes remuantes, vous avez dans les mains un roman frais (même si le héros ne l’est pas très souvent).



Avec « On n’enterre jamais le passé », Nicolas Duplessier n’a d’autre objectif que de distraire. Et franchement il le fait avec une vraie faculté à trouver les bonnes répliques, celles qui feront sourire. Remuant et divertissant, ça fait du bien entre deux romans qui vous plombent le moral.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Storia 2020

Un bon moment de lectures en compagnie de ces nouvelles qui nt pour but de faire de la réécriture de contes, je l'ai lu par tanche de 100 pages de mon côté afin de ne pas ressentir de lassitude et de continuer d'autres lectures en parallèle.



Cet achat permets également de faire une bonne action pour l'association ELA tout comme le précédent opus PHOBIA, comme chaque ouvrage de ce type certaines nouvelles nous plaisent plus ou moins mais je dis avouer ici que j'ai bien aimé la plupart des récits.



J'ai aimé être dépayse avec la nouvelle de Mo Malo ou j'y ai trouvé un petit côté de la Nuit des temps de Barjavel, j'ai aimé celle de Johana Gustawson qui parle de chaussures, celle de Lorraine Leturnel Laloue qui nous revisite le conte de Boucle d'Or et les Trois Ours.



Cela m'a permis de découvrir certains auteurs également comme Thomas Enger, Nicolas Duplessier, Damien Eleonori, Christophe Dubourg, Ivan Zinberg et Alice Morgane.



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Storia 2020

Ce recueil de nouvelles a été commercialisé au profit de l'association ELA (pour accompagner et soutenir les enfants atteints de leucodystrophie.

Le thème est de détourner des contes de fées, légendes ou mythes et les nouvelles ont été écrites par des auteurs de thrillers.

Un recueil de nouvelles est toujours pour moi l'occasion de lire des textes inédits d'auteurs que j'apprécie déjà et d'en découvrir parfois de nouveaux. Presque tous les sujets sont connus de tous, comme d'habitude ils ont été traités avec plus ou moins de réussite.

À découvrir.
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Été pourri à Melun-Plage

Genre : Roman noir policier



Commentaire :

L'histoire se déroule à Melun et ses alentours. C'est le premier livre de l'auteur originaire et ayant habiter à Melun. L'auteur s'inspire de lieux réels dans son livre :

- Les villes et les rues de Seine-et-Marne (77).

- Le garage de jour qui se transforme le soir.



Avis :

Superbe !! Je sais que les livres ne se mangent pas mais je l'ai dévoré en 48 heures. L'auteur a su me faire rentrer dans l'histoire dès le début. Le ton est familier voire vulgaire parfois, le héros est à la limite de l'anti-héros mais il devient attachant, démontre de la répartie drôle et a des valeurs. Ce roman noir est prenant avec de l'humour en y mélangeant du suspense, j'allais de découvertes en découvertes et lorsque je pensais que le héros avait un peu de répit, l'histoire repartait en toute fluidité.

Je recommande ***

Bravo à l'auteur pour ce premier roman. Pour l'anecdote, j'ai rencontré l'auteur lors du salon du livre à Paris 7 en janvier 2018, ce fut un bon moment d'échanges. La coutume fut que mon livre est dédicacé.
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Été pourri à Melun-Plage

Nicolas Duplessier nous offre un premier roman fort sympathique ! Été pourri à Melun plage est un bouquin qui se lit avec facilité et plaisir.



Florian est un looser, il vit avec Marion, une femme qu'il n'aime pas ou mal et son job ne lui plait pas. Ses journées se ressemblent toutes. Même son petit détour chez la pute du bois d'à côté est dans ses habitudes. Bref, il n'est pas heureux, rien n'a de sens et rien n'a de valeur à ses yeux.

Malgré mon job de misère, je suis installé dans une routine presque confortable qui me rassure sur la stabilité des choses. Une vie sans but et sans rêves. Comme beaucoup, j'ai perdu la capacité de rêver.

Lorsque Roxane réapparaît dans sa vie, il a le sentiment que tout peut changer. Malheureusement, elle disparaît mystérieusement.

Lui pourtant insignifiant va se lancer à sa recherche et se mettre en danger.



Je me suis demandée lors de ma lecture si un garçon tel que Florian, d'une carrure proche d'une planche à pain, se mettrait en danger comme il le fait dans ce roman . Et puis par amour, par volonté de faire quelques choses de sa vie, pour avoir une conscience, je me suis dit que oui ! C'était fort probable. Une fois cette question réglée, je me suis donc remise entièrement à l'auteur pour me faire vivre des aventures un poil rocambolesque mais qui pourrait être tout à fait réelle !



Et je dois dire que notre personnage se retrouve embarqué dans une sacré histoire !



L'auteur n'a pas sa langue dans sa poche ! Une plume plutôt imagée et incisive si vous voyez ce que je veux dire ! Mais j'avoue, je me suis marrée 😉

- Si t'as quelque chose à dire, parle à ma bite, elle a de grandes oreilles !

- Rigole ! Pour un type originaire de Francfort, je m'attendais à une plus grosse saucisse.

Des chapitres courts , un rythme endiablé. Un sacré mariage qui enfante un roman qui vous amusera. Une sorte de petit gâteau coupe faim ! A insérer entre deux lectures éreintantes ! Attention aux kilos cependant car il contient de l'action, de l'humour et un brin d'amour si vous savez le trouver ! Il parait que des images valent tous les mots , j'ai un doute là dessus mais les deux ensembles pourquoi pas !
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Été pourri à Melun-Plage

Chronique de flingueuse : La Kronik d’Eppy Fanny pour Collectif Polar

C’est l’histoire de Florian, Flo, un looser de banlieue. Une vie terne, entre son job dans un entrepôt de déstockage, son RDV hebdo avec une pute et sa vie en caravane auprès d’une femme qui n’est pas celle à laquelle il rêve.

Le cadre du roman, Melun et ses environs. Pour ceux qui comme moi connaissent, le gris vient à l’esprit, de ses rues, sa prison, ses quartiers en déshérences, ensembles des années 70 qui ont si mal vieillis. Une pensée particulière pour Plein Ciel où déjà il y a 35 ans je cherchais le ciel. Puis ses zones commerciales à perte de vue comme dans tant d’autres villes de banlieue.

Florian va vivre des retrouvailles tant attendues, suivie d’une disparition qui va le conduire à mener l’enquête. Mais le costume est trop grand pour lui d’autant que la police l’a dans le collimateur. Un looser on vous dit, qui met le doigt et les deux pieds, là où il ne faut pas.

Des rencontres, pas toujours bonnes, des dangers (nombreux) et des idées pas toujours claires noyées dans l’alcool.

Une histoire sombre, un final qui laisse sur le cul !

Ne soyez pas choqué par mon langage en phase avec celui de l’auteur. Le style est vif, mordant, imagé. Des références nombreuses, musicales, télévisuelles…

Une écriture avec des envolées d’une poésie intense. Un pur bonheur :

Extrait page 99

« Je bois du café à m’en déchausser les dents et faire de la tachycardie. Mon rencard se pointe enfin. Un grand type maigrichon, la tronche comparable à une merguez fossilisée avec un beau costard et une belle paire de pompes. Dans le genre bourgeois paumé, coincé dans une vie de daube. »

Vous comprendrez que j’ai adoré.

Mon conseil : filez chez le libraire le plus proche et régalez-vous car dans le gris de Melun les émotions sont bien présentes.



Merci pour la mienne Nicolas
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Storia 2020

Storia est un recueil de nouvelles inédites de 17 auteurs de thrillers qui se sont engagés pour l'association Ela.

Ils ont revisité les contes de fées, légendes ou mythes de notre enfance.

Souvent dans ce style de recueil, on accroche sur une ou deux nouvelles et le reste est bien moyen mais là j'avoue que toutes sont vraiment prenantes et certaines m'ont même scotchées ! C'est sans nul doute à la qualité des auteurs, certains inconnus pour moi d'ailleurs.

Je recommande car en plus de faire une bonne action, vous passerez un bon moment de lecture !

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Storia 2020

Il était une fois un recueil de nouvelles revisitant les contes populaires façon thriller, au profit de l'association ELA.

Si la cause est louable, les récits, eux sont effroyables, terrifiants, d'un humour décapant et originaux.

Je dois dire que certaines m'ont particulièrement et agréablement surprise.

Ma préférée : "Dur à cuire" de Victor Guilbert. Une chasse à l'homme haletante et bien glauque.

Je pense que tout le monde peut trouver son bonheur dans ces différents récits. Et puis cela m'a permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas.

Ça se lit facilement, assez rapidement. Bref, un bon moment de lecture !
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Été pourri à Melun-Plage

Melun, la ville où je suis né!!!

Alors quand j’ai découvert l’ouvrage de Nicolas Duplessier, et qu’il m’a présenté son livre lors d’un salon, je n’ai eu d’autre choix que de l’acheter.

Car évidemment, chaque lieux décrit dans son roman à une réelle dimension pour moi, pas besoin de les imaginer, ce sont de vrais images qui défilent dans ma tête, donc, rien que pour ça, c’est génial.

Pour ce qui est de l’histoire, l’auteur réussi à faire mener une enquête à son héros, ou anti-héros plutôt, un Gros loser qui squatte au camping de Melun, ( idéal pour les vacances en familles, vraiment si vous ne connaissez pas, c’est le spot à voir) à la  façon « policière » pour retrouver une ex, qui a mystérieusement disparue.

Opération difficile, car contrairement à un Sharko, un Mehrlicht ou un Servaz, Florian, notre personnage principal, ne dispose d’aucune aide, d’aucun fichier, pas de recherche ADN, pas d’équipe d’intervention !!!!

Et pourtant, au péril de sa vie, car il va « morfler », il va, a sa manière, démêler cette histoire et résoudre l’énigme.

Un bon roman, avec du rythme et de l’humour qui s’adresse toutefois à un public plutôt masculin
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Storia 2020

Dans le cadre du challenge de Bapho, je me suis offert ce livre et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil avec Pauline.



Il a tout pour plaire ! Tout d'abord l'action dont les droits sont exclusivement réservés à l'association ELA, puis le sujet qui propose des réécritures de contes. J'ai été un peu triste de ne pas lire la réécriture de mon conte préféré La petite sirène mais les nouvelles proposées m'ont parfaitement distraite.



Des dix-sept auteurs, je n'en avais lu que quatre avant de me lancer dans Storia dont Nicolas Beuglet, Jacques Expert, Jérôme Loubry et Johana Gustawsson.



Dans l'ensemble, les réécritures m'ont plu. Je pense que comme dans tout recueil, certaines m'ont plu davantage que d'autres. Parmi mes préférées, je compte celle de Nicolas Beuglet avec Sangrillon, j'y ai bien reconnu sa plume et son désir d'éveiller les consciences, j'ai aimé l'humour un peu décalé et le fond sanglant.



Ensuite, j'ai beaucoup aimé Les trois petits porcs où on retrouve les éléments du conte original mais modernisé avec une histoire de vengeance qui m'a forcément attirée.



La troisième qui m'a beaucoup plu est Once upon a time... in L.A., la réécriture de Pinocchio qui m'a rappelé les épisodes des séries policières que j'affectionne.



D'autres nouvelles m'ont plu sans pour autant me convaincre totalement.



Et quelques unes ne m'ont pas convaincue du tout. D'autres m'ont fait rire, d'autres m'ont laissée perplexe. Mais elles m'ont toutes transportée. Pour chacune d'entre elles, j'ai cherché les éléments des contes originaux, les liens, les différences. Je retiendrai la chute de Dur à cuire, assurément je ne m'y attendais absolument pas.



En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture et pour la bonne action autant que pour le plaisir, je recommande ce recueil !
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Storia 2020

La missive de Fanny

Dans ce roman de nouvelles, autour des contes revisités, Storia,17 auteurs se sont mobilisés au profit de l’association ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) sous la gouverne de Damien Eleonori. Elle regroupe des familles qui se mobilisent pour vaincre ces maladies génétiques qui affectent la myéline (la gaine des nerfs) du système nerveux et qui engendrent des situations de handicap très lourd. Chaque semaine en France, trois à six enfants naissent atteints de ces terribles maladies. Tous les droits seront reversés pour accompagner et soutenir les enfants.



J’ai adoré les contes pour enfant lorsque j’étais petite et tout particulièrement ceux de Charles Perrault. D’ailleurs, cela peut encore m’arriver d’en relire un toujours avec un grand bonheur. J’ai déjà lu un livre de contes revisités il y a quelques temps et je n’ai pas aimé du tout. Mais il ne fallait pas que je reste sur une déception et surtout pour cette cause. Storia étant une super bonne action pour ces enfants, je me suis laissée tenter et je ne l’ai pas regretté, bien au contraire.



Je suis assez fan de nouvelles en général. J’aime en lire une, découvrir un auteur ou une autre facette d’un écrivain que je connais déjà. J’aime poser le livre une fois la nouvelle finie et le reprendre pour entrer dans un autre univers ultérieurement. En fait, c’est ça pour moi un livre de nouvelles : plusieurs petits mondes dans un seul roman. Et cela prend tout son sens dans Storia.



Dans Storia, vous découvrirez que Blanche-Neige est loin d’être aussi blanche et que le Prince loin d’être aussi charmant.

Vous vous demanderez si le Petit Poucet est toujours bienveillant avec ses frères.

Vous vivrez le cauchemar de Boucle d’or.

Vous apprendrez aussi ce qui arrive aux petits garçons qui se promènent là où il ne faut pas et que le pain d’épice peut avoir un goût bien différent surtout au barbecue.

Vous serez avertis que le fait de vouloir tout savoir peut vous amener à perdre la tête et même le corps parfois.

Vous comprendrez également pourquoi la Belle au bois dormant ne se réveillera sans doute jamais et que de choisir son propre sapin dans la forêt, conforme à l’esprit de Noël, n’est pas une si bonne idée…

Vous serez informés que Cendrillon peut s’écrire Sangdrillon et que les contes n’existent pas du tout dans les grandes villes.

Est-ce que le Petit Chaperon Rouge est-il toujours aussi courageux ?

Est-ce que les 3 petits cochons sont-ils toujours adorables ou se sont-ils transformés en loup ?

En tout cas, Barbe-bleue a su très bien s’adapter à notre monde actuel ; attention au Darknet, vous risqueriez de le croiser…

Est-ce que le paradis ressemble plus à l’enfer ou à un monde perdu ? Seul Le vilain petit canard saura vous répondre.

Vous verrez aussi que la Belle est devenue bien laide car elle s’est changée en Bête



Personnellement, j’ai eu un gros coup de coeur pour l’histoire de la petite fille aux allumettes de Roy Braverman & Ian Manook qui a troqué ses allumettes contre un téléphone portable. Cette histoire est vraiment bien transposée à notre époque.



Au final, je dis un très grand bravo aux auteurs pour cette action et un grand merci pour ce bon moment. C’est très amusant de voir comme ils se sont fait plaisir en détournant ces histoires enfantines et c’est vraiment super bien fait. Il ne faut pas oublier que certains contes dans le passé ont déjà été détournés, il y a longtemps, notamment par les frères Grimm.



Je pense que vous l’avez bien compris, j’ai vraiment beaucoup aimé.

Un indispensable pour ces fêtes de fin d’année, un indispensable pour soutenir la cause d’ELA.

Alors, allez-vous faire plaisir ou vous faire plaisir en mettant Storia au pied du sapin de Noël ?
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Storia 2020

Bienvenue dans le monde merveilleux des contes! Si vous voulez des princesses, des princes, des chansons, des bons sentiments et des petits oiseaux qui chantent....passez votre chemin!



Dans cet ouvrage de nouvelles, écrites par de multiples auteurs, l'horreur côtoie le sang et la terreur! Les chutes des nouvelles sont top pour certaines et plus décevantes pour d'autres!

Mais dans l'ensemble, j'ai vraiment passé un bon moment et jai6pu découvrir des plumes que je ne connaissais pas.



Les recueils de nouvelles pour participer à différentes causes sont de plus en plus nombreux et je trouve cette initiative vraiment sympa.
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