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Critiques de Nicolas Houguet (20)
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L'albatros

Je voulais lire ce livre à sa sortie.



Et puis, non, en fait, j'avais envie de prendre mon temps. de ne pas me précipiter.



Je me souviens de la première fois que j'ai entendu Nicolas Houguet évoquer son texte, lors d'une présentation littéraire. En quelques mots, il m'avait mis les larmes aux yeux. Tant ce qui émanait de lui à ce moment là tenait un peu de la grâce. de la pudeur. de la vérité. Celle que parfois j'ai un peu de mal à trouver dans ce genre d'événements.



Je me suis vite repris, mais le trouble est resté.



J'ai attendu mon heure et j'ai profité d'une dédicace de l'auteur pour lui acheter son livre. Car c'est un ouvrage que je tenais à me faire dédicacer. Ne serait ce que pour l'émotion ressentie avant même d'oser le lire.



Hier soir, je l'ai ouvert, enfin. Et j'ai retrouvé cette émotion. Tellement.



Le récit se déroule le mardi 20 octobre 2015 lors du concert de Patti Smith à l'Olympia. Tout le reste n'est que littérature. Et belle littérature. le concert se déroule et Nicolas se raconte. Patty chante et Nicolas nous enchante.

Autobiographie originale, auto-fiction, peu m'importe. J'ai lu, j'étais là, j'écoutais Nicolas parler de sa belle voix. de sa plume vraie. Parler de ces nuances qui font les êtres. Parler du handicap comme si ce n'était pas un gros mot. Parler de vous, de nous. Universel et tellement personnel.



Je l'ai écouté, suspendu à sa plume, parler de son amour des livres. de ceux qui ont croisé sa route. On entrevoit des visages. Rimbaud, Cindy Crawford, un frère, Jim Morrisson ou une grand-mère. Et évidemment Patti Smith, grande prêtresse de l'imaginaire de Nicolas Houguet. Qui désordonne, tout au long de la lecture, une vie d'homme, un homme en quête d'asolu.



Un livre comme une confidence. Un livre comme une élégance. Un livre comme on « bloque » quelques instants devant le monde qui s'étend sous nos yeux. Un livre qui m'a parlé tout du long.



L'ALBATROS est en belle place dans ma bibliothèque. Et dans mes souvenirs.



Merci Nicolas.


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L'albatros

J’ai été envoutée par la beauté de ce texte. Nicolas Houguet nous entraîne le temps d’un concert dans ses souvenirs au plus profond de l’intime, aux côtés d’une femme qu’il a aimé mais qui n’est plus avec lui.

Nicolas a trouvé une place pour son fauteuil d’infirme au-dessus de la table de mixage. Elle, il sait quelle est là, quelque part dans la salle et entre eux Patty Smith, sa voix unique.

Au fil des morceaux, Nicolas se souvient Chaque morceau interprété est une porte ouverte sur sa vie. Il pensait assister à un concert, il se retrouve à composer l’album de sa vie. Patti et lui se répondent. Se confondent. Dansent ensemble.

« L’albatros » fait partie de ces textes que l’on peine à quitter une fois la dernière page tournée.

C’est beau, c’est bouleversant, c’est la vie.



Merci à NetGalley et aux Editions Stock qui m’ont permis de faire cette belle découverte. #Lalbatros #NetGalleyFrance

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L'albatros

On a beau râler contre les réseaux sociaux et les charger de tous les maux, il faut quand même reconnaitre qu'ils contribuent aux rencontres. Grâce aux mots. Car si les habitudes de lecture changent, les mots restent les vecteurs les plus importants de mise en relation. Comme ces communautés qui se créent autour des livres, des émotions que l'on partage en premier lieu avec des mots. Nicolas Houguet est un de ces acteurs singuliers de la blogosphère littéraire, rempli de mots, ceux des autres, tous ces auteurs dont il se fait le promoteur exalté, jamais dans la demi-mesure. Quand il aime, ce n'est pas à moité. Nous partageons certaines émotions, certains coups de cœur. Nous nous croisons parfois en librairie ou lors d'événements liés aux livres. Nous ne nous connaissons pas vraiment. Éprouver parfois des émotions semblables au détour d'une phrase sublime, ressentir la même tendresse pour une auteure et son regard si attentionné, tout ceci ne constitue pas pour autant une relation intime.



Alors, avoir entre les mains l'exemplaire de son livre, accompagné d'un petit mot délicat et personnalisé a d'abord provoqué chez moi une sorte de frayeur. Je me sentais dans une position un peu bancale. Ni membre de son cercle d'intimes que je vois évoluer autour de lui sur les réseaux et dans la vie. Ni lectrice lambda non plus, du fait de nos fréquentations des mêmes cercles. Et puis, il me faut l'avouer, je suis nulle en musique. Patti Smith, j'ai longtemps cru qu'elle était la femme de John McEnroe avant de comprendre qu'il s'agissait d'une parfaite homonymie. Alors un livre dont les chapitres suivent l'ordre des chansons d'un concert de la grande Patti... Bref, je n'étais pas très rassurée même si je me raccrochais au fait que je lisais ses chroniques littéraires avec beaucoup de plaisir alors, il n'y avait pas de raison...



Dans ce livre, il est beaucoup question de mots. Ceux qui font grandir, découvrir le monde, inspirent. Ceux qui nourrissent l'imaginaire d'un petit garçon qui comprend très tôt qu'avec son corps empêché, l'esprit devra forcément prendre le relai. Le temps d'un concert, au fil des chansons dont il connait les paroles et les histoires aussi parfaitement que l’œuvre de Baudelaire, Nicolas nous invite dans son monde chargé de poésie, nourri de passion littéraire et d'admiration pour les drôles de héros fracassés que sont les artistes et les écrivains. Une vie dont il n'occulte pas la face sombre, faite de souffrance, de colère parfois. D'où la violence qui émane par moment de ce texte, due à l'extrême sincérité avec laquelle il explore cette face sombre. Pour mieux se délecter de la lumière dont il s'évertue à la recouvrir. Ses sources de lumière sont nombreuses. Une famille qui se charge de repousser les barrières, des auteurs dont les mots éclairent le chemin. Cette communauté qui rassemble les amoureux du beau, de l'art et des mots. Et puis l'amour. Sans lequel ce livre n'existerait peut-être pas.



Dans L'Albatros, il est question de mort, et surtout de vie. Les émotions sont augmentées, par une sorte d'urgence, et tempérées, par une sincérité lucide. Ça pulse, au rythme des basses et des battements de cœur. Ça part un peu dans tous les sens, dans une sauvagerie semblable à celle de la "sorcière" qui s'agite sur scène. C'est bien. Pourquoi ordonner, ranger, affadir ? Cette rage est précieuse. Elle dérange, certes. Elle renvoie parfois celui qui la découvre au fil des pages à ses propres errances. Elle est surtout une magnifique pulsion de vie.
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L'albatros

J’aurais pu rencontrer Nicolas à un concert.



J’aurais aperçu son sourire et ses yeux briller dans la foule.



J’aurais saisi l’instant de grâce qu’il vivait, seul dans la syncope des lumières.







Mais la musique viendra plus tard, un fil rouge à nos romans jumeaux, enfantés du même sang et au même moment.



Car ce sont d’abord les mots qui m’ont menée à lui.



Il écrivait des chroniques littéraires pour se dévoiler petit à petit, j’ai commencé comme ça aussi.







Le chemin vers la découverte de soi est parfois long et l’étincelle ne prévient pas.



« C’était l’anniversaire de Rimbaud », cette soirée du 20 octobre où le poète en lui a pris son envol.



Patti Smith n’imaginait pas la renaissance qu’elle allait provoquer.



En une dizaine de chansons, l’Albatros s’était déployé.



À quoi ça sert de marcher quand les mots nous font voler ?







Ce soir de concert, installé au-dessus la table de mixage,



Il laisse son esprit vagabonder vers de tendres souvenirs :



L’enfance et le premier amour, y-a-t-il besoin d’autre chose pour vivre ?







Son grand amour est là, un peu plus bas.



Il n’est pas nécessaire de la voir pour la deviner, la ressentir.



Les rendez-vous à distance sont tellement plus romantiques que les têtes à tête.







Car c’est le moment de faire la paix,



Avec ce corps qui n’a jamais voulu écouter,



Avec la marginalité qu’il a appris à sublimer



Avec cette femme qui n’est plus la sienne.







Un minuscule bébé né trop tôt pour marcher mais pas pour aimer.



Des parents dont l’amour fou m’a bouleversée.



Je pleure à ce passage où son père lui fait découvrir le cheval, le ski, le vélo,



et Nicolas oubliait la corde, la rampe, et les bras forts qui le soutenaient;



Nicolas ressentait le vent, le vide, l’ivresse de la vitesse.







Ce soir, c’est le moment de ressentir, de ne plus forcer le sourire.



D’être charmant uniquement avec soi-même.



De libérer les mouvements désordonnés, de les laisser s’exprimer.







De cet amour avec elle,



Il en garde le souvenir magistral du dépassement et de l’éblouissement.



Il était comme tous les autres amoureux du monde. Il volait, évidemment.



Il en a oublié ses maux, ses limites, il a pris des trains et effacé les frontières.



« Elle a été le mur du son qu’il n’a pu franchir. »









Seul pour une fois, Nicolas expérimente la transcendance,



La possible communion de son âme et de son corps à travers la musique.



Comme ce jour avec l’Indienne, cette femme qui sans un mot a mis ses mains sur ses douleurs.



Nicolas recherche le chant des sirènes et les prières des sorcières.



Il s’agrippe à leurs longs cheveux gris et se hisse vers la vie.



Nicolas s’est perdu dans l’addiction des sensations.



Dans la communion des mots il a trouvé ses réponses.





Que l’Albatros continue son envol, bravo, infiniment.

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L'albatros

Il y a des textes qui vous touchent dans leur plus simple appareil. Leurs auteurs se mettent à nu pour vous, et si certains tombent alors dans le nombrilisme, ce n’est en rien le cas ici. Le temps d’un concert de Patti Smith, Nicolas Houguet revient avec pudeur sur de nombreux instants qui ont marqué sa vie. C’est délicat, tendre et mélancolique à la fois.



L’Albatros de Nicolas Houguet, c’est le récit d’un envol majestueux par un homme simple et amoureux. Pour les amoureux de Patti Smith, mais pas que, parce que toutes les plus belles histoires d’amour (même contrariées) ont quelque chose d’universel.
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L'albatros

Ils se sont aimés. Ils se sont donné rendez-vous lors d'un concert de Patti Smith. Elle sera dans la fosse, lui, bien sûr, fauteuil roulant oblige, placé bien plus haut.

Commence alors , entremêlé aux sensations que procure au narrateur la performance de l'artiste, un récit mêlant passé et présent. L'occasion de revisiter, de manière à la fois pudique et intense ,une existence marquée par un corps parfois incontrôlable, souvent rétif.

C'est ce rapport au corps et ce récit éclaté, plein d'une belle vigueur, cette voix vibrante que j'ai appréciés dans ce texte d'un auteur que je découvrais. A lire, même si on n'est pas spécialement fan de Patti Smith.
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L'albatros

Une écriture de toute beauté mais un récit tellement personnel que je ne me suis pas sentie à l'aise.

L'impression d'être en train de lire le journal intime d'un étranger sans y être autorisée.

L'auteur se livre totalement et je me suis retrouvée en situation de voyeurisme.

Sensation étrange que je pense n'avoir jamais ressentie.

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L'albatros

Mardi 20 octobre 2015, « c’était l’anniversaire de Rimbaud. » Alors que Patti Smith enflamme l’Olympia, Nicolas fait rouler son fauteuil au-dessus de la table de mixage. Dans la foule, il le sait, son dernier amour est là. Ses souvenirs s’envolent sur la voix de la chanteuse. Le temps d’un concert, Nicolas nous entraîne dans un voyage intense, intime. Son livre est un don de soi, une confession. On sentirait presque son cœur palpiter à travers les pages, la plume tressaillir, la voix sourire, vibrer, chanter. L’Albatros est un livre magique ; il force le temps à suspendre son vol. Le temps s’arrête : il n’y a qu’un homme avec ses mots, ses mots à nus, remplis de grâce et de douceur.

Il revoit son enfance, ses douleurs, ses joies, ses premières amours, mais aussi ses parents, son corps, la littérature, la musique. Les anonymes de l’Olympia s’effacent peu à peu. On y devine E., sa mère dans une bouleversante déclaration d’amour, son père, « un modèle de droiture, d’intégrité et d’honnêteté », son frère comme un double, sa grand-mère. Et puis Jim Morrison, Baudelaire, Cindy Crawford. On le devine enfant, né prématurément, ouvrant son premier livre, assis sur un banc dans la cour de l’école. Et puis vivant ses rêves malgré ce corps qui ne veut pas obéir : en voyage, à cheval, au ski. Nicolas pose les mots sur son handicap. Sans tabou, il nous parle de ses douleurs, ses doutes, sa bataille, et finalement son bonheur. Le corps, « un objet mystérieux et compliqué pour moi. Les corps qui font l’amour juste pour le plaisir, ceux qui dansent pour chasser, le temps d’une chanson, tout le poids de l’existence. Le corps qui n’est qu’objet de jouissance, qui ne se surveille pas. Celui que longtemps on ne ressent pas, jusqu’à la stupeur des grandes vieillesses quand, peu à peu, il nous trahit. Alors seulement, les yeux s’agrandissent et les voix geignent. »

Le corps. Ses passages les plus beaux, et en même temps les plus terribles. On y croise des colères violentes, des blessures à vif, des doutes en sursis. Et juste après, l’arc en ciel. Le rire face à l’existence. Les bonheurs du quotidien. La force, toujours. Dans une formidable leçon de vie, il nous apprend à prendre la vie à bras le corps et à sauter les obstacles, quoi qu’il arrive. Un livre intime et pourtant universel.

(...)

On referme le livre, et on verse une dernière larme.

D’abord parce que le livre est fini.

Ensuite parce qu’on s’aperçoit que c’est beau, la vie.

Cette fois, pas besoin de crayon pour dessiner un Merci.
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L'albatros



Un peu sur l'auteur : Nicolas Houguet né à Auxerre en 1978 , il est chroniqueur littéraire et écrivain. Handicapé moteur, c'est par livres ou films interposés qu'il a appris à aimer le monde. Après avoir obtenu sa maîtrise de lettres modernes avec un mémoire consacré à Baudelaire, il a publié son premier livre "L’Amérique que j’aime" (2004) chez l’Harmattan. Il a alors réalisé que la culture ne se bornait pas à un domaine particulier. Il a choisi d’écrire des poèmes, des critiques, des nouvelles. S'intéresser autant à Ellroy qu'à Baudelaire, à Quentin Tarantino qu'à Ingmar Bergman, à Beethoven qu'à David Bowie. Il a continué d'explorer des destins, entre ceux qui agissent et ceux qui n'agissent pas (dans son recueil de nouvelles "La salade et le cassoulet", paru aux éditions le Manuscrit en 2007) ou en évoquant des personnages qui osent remettre leur vie en question ("Redemption songs et autres nouvelles", chez le Manuscrit en 2010). Il écrit également régulièrement des articles à propos de musiciens, de concerts, de cinéma et de culture sur son blog, "L’Albatros", très suivi, qui lui vaut de nombreuses invitations







"Mardi 20 octobre 2015. À l’Olympia, la foule se presse pour aller écouter Patti Smith. Nicolas emprunte une coursive, fait rouler son fauteuil jusqu’à l’ascenseur et s’installe au milieu des gradins, au-dessus de la table de mixage – « absurdement placé, comme toujours ». C’est la première fois qu’il se rend seul à un concert. Dans la fosse, invisible, se trouve celle qu’il a aimée et qui est partie.

Soudain, Patti Smith entre en scène. Elle a soixante-huit ans, la puissance des sorcières, le regard sauvage. Gloria ! Sa voix est un ciel dans lequel Nicolas s’élance les yeux fermés. Il y retrouve l’enfance, les peines et les joies, les chers disparus, les histoires d’amour, les rêves d’un corps empêché. Il y retrouve tous les poètes, les chanteurs et les écrivains qui lui ont donné une place dans le monde. Il s’y retrouve lui. Autobiographie musicale, poétique et anticonformiste." Résumé Éditeur



La première partie me paraissait prometteuse : les chansons du concert de Patti Smith servent de fil rouge. Et à chaque chapitre il détaille les paroles, la gestuelle de Patti Smith, sa façon de "faire de la magie", d'être chaman, tout ça revient sans arrêt. Son histoire d'amour terminée avec E., Baudelaire, sans arrêt, son enfance.. puis de nouveau une chanson de Patti Smith...



La première partie, ça allait, malgré le fait que je ne connaisse pas Patti Smith (à part Before the Night(, sa vie, son oeuvre) et donc je perds beaucoup des intentions du livre. Mais à force de changements de sujet avec Patti Smith omniprésente, j'ai commencé vers la moitié du lire à sérieusement m'ennuyer..



J'ai abandonné.



L'albatros - Nicolas Houguet, ed Stock, mars 2019, 227 pages, 17,50€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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L'albatros

Un récit de vie au rythme de la musique. Une vie décomposée par et avec la mélodie. Un style poétique mais malheureusement aussi, un peu académique et ennuyeux, teinté d’un mysticisme qui ne m’atteint pas, ne me touche pas. On y découvre un homme cultivé et intéressant qui rend un très bel hommage à une grande artiste. Une parenthèse introspective qui nous fait papillonner entre musique et lecture, entre songe et réalité. Une vie abîmée, une chute douloureuse mais une lente construction vers l’acceptation et les possibles, malgré tous ces empêchements.

Un récit qui pourrait facilement emplir un livre de citations et se picorer doucement. Des sujets qui m’intéressent mais il manque l’engouement, tel l’albatros je n’ai pas réussi à m’envoler.



Quelques propositions autour de cette lecture :

Une revue : Dans le numéro 7 d’America on peut y découvrir un sublime entretien avec Patti Smith.

Un livre : Just Kids de Patti Smith, un bijou !

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L'albatros

L'Albatros de Nicolas Houguet

Éditions Stock

Parution le 13/03/2019



L'Albatros m'a déposée sur un nuage duquel je vais avoir beaucoup de mal à descendre. Je ne suis pas prête d'oublier ce fabuleux et intense voyage, sur les ailes de ce bel oiseau, constituées de la plume démentielle de Nicolas Houguet.

"Je me souviens de tout ce que je n'ai pas vécu et dont je portais déjà l'espérance et le deuil."



Comment trouver les mots à poser sur ce que je viens de vivre à travers ces lignes ? J'aimerais disposer d'une batterie, comme celle qui accompagne probablement Patti Smith... pour faire du bruit, un tel vacarme autour de ton livre Nicolas, pour qu'encore plus de lecteurs lectrices découvrent cette bombe.

"J'ai toujours eu un pied dans deux réalités. Celle de ma vie, largement chiante, contraignante, avec des péripéties qui ne m'intéressent que rarement, des contingences qui me font enrager. Et puis l'autre. Celle des poèmes que j'enchaînais. Des bouquins que je dévorais pour me fondre en eux, me projeter. Pour me découvrir par les mots de ceux qui me ressemblaient vraiment."



Comment veux-tu que je le raconte ? Cela m'est impossible ! Depuis le peu de temps que nous nous connaissons, j'ai toujours été en admiration devant ta force. Comprendre enfin ce qui t'anime... ce que tu traverses... ce que tu endures... qui tu es (un petit peu)... celle que tu as tant aimé...

"Avoir le cœur qui explose et oublier que je suis en fauteuil roulant dans ses yeux."



Cette lecture a été aussi émouvante, touchante, bouleversante que musicale. Sans cesse, Patti Smith a fredonné à mon oreille ses chansons mais celle qui m'a accompagnée tout du long reste "Because the night". Cette musique dans ma tête, inutile d'avoir un casque... tes mots ont divinement joué ses notes... J'y étais à ce concert. Tu m'y as embarquée et comme ce fut bon !

"Pourtant je ne lisais pas. Je n'aimais pas ça. Les livres ressemblaient à des tombeaux. A des choses impressionnantes et un peu hostiles."

"Se souvenir des livres qui nous ont inspirés, qui nous ont grandis, qui nous ont même parfois tirés de la léthargie et de la détresse des grands chagrins. Se souvenir des pages que l'on tournait d'une main molle et exsangue. Des mirages littéraire qui nous ont ranimés comme des sortie de coma. Nous ont empêchés d'enjamber le parapet au-dessus d'un fleuve rendu noir et moiré par une nuit sans étoiles."



La puissance de ton écriture, l'empreinte de ta plume, le choix de tes mots, ont provoqué un séisme suivi d'un tsunami à l'intérieur de moi.

Tu m'as mise KO dès le premier round... Des sourires se sont dessinés sur mon visage. Des moues ont surgi, des larmes ont jailli, je n'ai rien contrôlé !

"Je découvrais la douleur intrinsèque de mon infirmité, lucidité que je m'étais débrouillé pour ajourner depuis plus de 30 ans."



"J'ai la conviction profonde qu'aucun bonheur ne vaut s'il n'est pas partagé. Rien ne peut naître de bon de la solitude."



"L'écriture raconte une fuite et comble une absence. Parce que la nuit appartient à ceux qui s'aiment. Pas à ceux qui se l'écrivent."



Je vais me répéter mais je dis toujours que les livres sèment des graines en nous qui finissent toujours par germer... Et ton Albatros, cette graine, il l'avait dans son bec, qu'elle a quitté pour rejoindre ma forêt intérieure.



"Because the night belongs to lovers

Because the night belongs to lust

Because the night belongs to lovers

Because the night belongs to us"



https://littelecture.wordpress.com/2019/07/06/lalbatros-de-nicolas-houguet/
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L'albatros

Nicolas Houguet insuffle à son écriture une magie céleste et pose les accords d’une mélodie sincère



Ma première rencontre avec Patti Smith remonte à 2014. Il y avait alors une rétrospective au Grand Palais dédiée à Robert Mapplethorpe. A l’époque, je travaillais pour Arts Magazine et devais rendre un article pour l’édition du mois suivant. Je connaissais les deux artistes de nom sans jamais m’y être vraiment intéressée. Je me rappelle encore de ces clichés noir et blanc d’une puissance incroyable, de cette petite pièce interdite au moins de 18 ans avec des photos de Robert plus « indécentes » qui me fascinaient. Et parmi les portraits exposés, celui d’une jeune femme androgyne à la Birkin d’un naturel fougueux séduisant, d’une grâce inconsciente. Et à quelques pas de là, son reflet avec quelques rides supplémentaires, sa chevelure troquant le noir corbeau de sa jeunesse pour un blanc argenté …



Une véritable apparition répondant à quelques questions de journalistes présents pour l’inauguration. Je me souviens être resté saisie par cette beauté si pure, si honnête, si déstabilisante. Sa seule présence ne mentait pas. Je n’ai pu m’empêcher de la suivre du regard, de l’observer telle une œuvre d’art. J’étais chamboulée et ai ressenti une faim insatiable, une boulimie, une envie de lire, de voir, d’écouter cette artiste et d’en saisir l’insaisissable. J’ai acheté Just Kids dans la foulée, l’ai dévoré l’après-midi même. Il est devenu mon livre de chevet, ma Bible, ma plus belle citation, la projection d’une âme emprisonnée dans un passé que j’aurais aimé explorer. Patti Smith est alors devenue une révélation, ma révélation.



Quand un concert fait naître les évocations du passé



J’ai lu tous ses écrits sans exception mais jamais rien à son sujet écrit par un tiers, un regard extérieur porté sur Patti Smith. Je partage la vie d’un afficionado de Bob Dylan. Benjamin suit les tournées de Zimmerman depuis quelques années déjà. Nous nous sommes retrouvés autour de ces deux figures des années 70 qui persistent encore aujourd’hui à nous bercer de leurs textes criants. Il y a quelques semaines il a bien entendu acheté le numéro de Rolling Stone avec le Bob de 75 en couverture annonçant un papier autour de la sortie du film-documentaire de Scorsese la « Rolling Thunder Revue » et du bootleg des lives et enregistrements inédits de la même année. Et dans ce magazine, se trouvait une interview de Nicolas Houguet interrogé sur la parution de son autobiographie musicale L’Albatros (Editions Stock) du même nom que son blog. C’est Benjamin qui m’a donc appris l’existence de ce livre avec comme point de départ du récit le concert de Patti Smith à l’Olympia le mardi 20 octobre 2015.



Dans cette autobiographie musicale, Nicolas Houguet nous confie une déception amoureuse avec une certaine E. Tout commence avec cette belle rencontre passionnelle, artistique et musicale. Tous deux se retrouvent autour d’un attrait commun pour Patti Smith notamment. Pour l’auteur et E. se retrouver lors de ce concert symbolique – année anniversaire de la sortie d' »Horses » et naissance d’Arthur Rimbaud, « son amant secret »- signerait définitivement la fin de leur histoire. Lui est assis près de la régie. Elle est dans la fosse. Il la sent sans la voir. Et avant de trop focaliser sur cette présence déstabilisante, il décide de lâcher prise et de se laisser porter par cette « séance de spiritisme ».



Vous est-il déjà arrivé de lire un ouvrage qui semble s’adresser à vous ? Qui vous touche tellement au cœur que vous auriez pu ou auriez aimé écrire ces mots ? C’est exactement ce que j’ai ressenti en lisant L’Albatros. Je me suis instantanément retrouvée à Rome, en mai 2017, à L’Auditorium Parco della Musica. Mon premier concert de Patti Smith. Une rencontre en live la plus intense de ma vie. Un lâcher prise total. J’ai eu le souffle coupé, des larmes de joie à n’en plus finir, une délivrance du corps et de l’esprit. Plus personne n’existait autour de moi. J’étais face à Patti Smith. Cette prêtresse désinvolte, élégante, délicate, insoumise et spirituelle. Assister à cette messe, c’est entré dans une transe incontrôlable qui vous prend aux tripes. Une séance de méditation doublée d’un jeûne. Votre âme n’a besoin de rien. Toute sa nourriture se trouve sur scène. Sortir d’un concert de Patti, c’est y penser et en parler des jours, des semaines, des mois après. La digestion est lente et succulente.



Nicolas Houguet confie l’intime et le sensible



Nicolas Houguet évoque tout cela. C’est un homme face à l’éternité. L’éternité des paroles qu’il connait si bien et qu’il capte chanson après chanson. Il ne cherche pas à les décortiquer, à analyser chaque mot. Non. Il les saisit d’un point de vue très personnel, comme les composantes d’un rêve en couleurs, les nuances d’un passé cousu dans ses tripes. Il les prend une par une, telles qu’elles apparaissent sur la setlist de ce 20 octobre. Il laisse divaguer son esprit vers des souvenirs enfouis, des évocations, des apartés pensives, son enfance, son frère, ses parents, la maison de ses grands-parents, son handicap, son adolescence quand il découvre le rock et le titre « Gloria ». « Dans cette chanson, il y a ma naissance, la vraie. Dans la voix de Patti Smith, j’ai cessé de me fuir. J’ai retrouvé l’urgence et le présent. Celui qui donne du souffle. Celui qu’on sent passer ».



Nicolas Houguet se révèle, sort de sa carapace pour nous offrir l’intime et le sensible, nous offrir sa passion pour la musique, nous offrir sa volonté, celle d’aller au delà de son handicap pour franchir l’inaccessible. Il ne s’agit pas ici pour l’auteur de prendre une chanson et d’y trouver une chronologie liée à son histoire personnelle. Imaginez plutôt un journal intime chargé de réminiscences aléatoires qu’il aurait sculpté dans sa mémoire afin d’en accorder tous les détails.



Grâce à lui, j’ai la sensation d’avoir découvert Patti pour la seconde fois, d’avoir retrouvé toutes mes premières fois avec ses livres, ses chansons, ses apparitions, ses mains effectuant des volutes délicates remplissant le vide autour d’elle. L’auteur parle de lui à travers les chansons de l’artiste, mais il parle également d’elle à travers lui-même. Il écrit sur les fantômes qui entourent Patti Smith et qui renaissent de leurs cendres quand elles chantent. Elle les invoquent : Fred Sonic Smith, Arthur Rimbaud, Robert Mapplethorpe, Allen Ginsberg, William Burroughs, Jack Kerouac – « l’un des rares bouquins que j’aie lu plusieurs fois » en parlant de Sur la route. Elle chante pour les morts et les vivants, elle est leur réincarnation et se plait à les rencontrer dans les cimetières aux pierres abandonnées.



L’auteur rend un hommage. Un hommage poétique à Patti Smith. Son écriture l’est et nous fait voyager dans une bulle à la fois légère et puissante, une bulle comme une délivrance avec sa beauté et ses imperfections. J’ai été à la fois émue et surprise. Volontairement, je n’avais pas lu l’interview de Nicolas Houguet avant la lecture et ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Le cadeau n’en fut que plus intense. L’Albatros est un véritable coup de cœur. L’auteur insuffle à son écriture une magie céleste et pose les accords d’une mélodie sincère.



Et dans mes nuits les plus pures, je rêve encore « de longues marches dans le désert » avec Patti et Nicolas …
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L'albatros

Il suffit parfois d'un concert pour que tout bascule, pour qu'au gré des chansons, les souvenirs ressurgissent, que votre vie défile sous vos yeux et qu'enfin, quelque chose lâche. C'était le 20 octobre 2015, c’était à l’Olympia et c’était Elle… Elle c'est Patti Smith, cette immense rockeuse poétesse qui sans le savoir, en jouant chaque titre de son premier album Horses a permis à Nicolas Houguet de se confronter à ce qu'il avait de plus cher. Son enfance, sa famille, ses joies, ses peines, ses amours, mais également les deuils et les silences qu'il n'avait pas eu la force de briser ni de surmonter. Submergé par l'émotion, libéré de tous ses liens, c'est à ce concert que Nicolas Houguet a retrouvé cette insouciance qui l'a concentré sur l'essentiel. Grâce à la voix de Patti Smith et contrairement à l'Albatros de Beaudelaire, Nicolas a pris son envol. Avec ses ailes de géant, il a regagné ses cieux. De cette bouleversante expérience, il a décidé de mettre en musique ses maux/mots, ses émotions. C'est ainsi qu'est né L'Albatros.



L'Albatros est un récit intime mais Ô combien intense. Il est des ces précieuses confessions que l'on reçoit et dont on se sent gratifié. Oui, ce livre est un cadeau. C'est une grâce qui étreint les cœurs et les corps meurtris. Bercé par les notes de musique et les titres de Patti Smith, L'Albatros nous immerge dans un bain de mélancolie, dans les affres de la douleur et des blessures, mais c'est nourri du suc de la vie, ce précieux liquide qui nous revigore tant que l'on en ressort. Voilà, L'Albatros est une ode à la vie, tout simplement. Une ode à la vie servie par la plume magistrale de Nicolas Houguet et tellement sonore. L'émotion effleure les mots, les titres de Patti Smith la révèle. Le Rock et les mots, un savoureux mélange.



Un conseil, laissez-vous gagner par la magie.


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L'albatros

La vie insensée et l’introspection universelle extraites avec fougue et ferveur d’un concert historique de Patti Smith en 2015. Brûlant d’intelligence, de poésie et de talent.



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L'albatros

Comme il est agréable de se laisser porter sur les ailes de cet oiseau-là, de se laisser emporter, toucher, bousculer par ses mots et ses souvenirs, de se laisser guider et accompagner par son enthousiasme et sa passion. Nicolas Houguet, en inconditionnel de Patti Smith-la chanteuse, bien sûr, mais aussi la femme et l’icône-, nous invite à partager avec lui son concert à l’Olympia, le 20 octobre 2015, jour de l’anniversaire de Rimbaud, son autre superstar, son autre ami de cœur, l’autre revers de sa médaille intime. Dans la ferveur de cette transe collective, il laisse remonter, au gré des titres qui défilent, des sensations, des émotions, des pans entiers de sa mémoire. Et c’est là que le miracle opère…transcendé par la puissance de l’Artiste, ceux qu’il évoque comme celui qu’il devient, Nicolas Houguet déploie ses ailes de géant qui, si elles l’empêchent de marcher, nous touchent d’une plume vibrante et légère. La monture qui le porte et l’entrave à la fois ne pèse pas sur ses lignes dans lesquelles, s’il évoque cette « différence »-là, on est bien plus tenté de glaner les nombreuses « ressemblances » qui nous unissent.
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L'albatros

Un récit intimiste où l’auteur se remémore son enfance, son adolescence lors d’un concert mythique de Patti Smith, son icone et retrouve les frissons d’une époque révolue.

Le titre m’a immédiatement emballée car j’ai toujours été touchée par ce poème de Beaudelaire, l’albatros que «exilé au sol, que ses ailes de géant empêchent de marcher ».

Ce concert est aussi l’occasion pour l’auteur de se rapprocher – sans la voir – d’E, son dernier amour présente aussi dans la salle ; un amour dont il avait conscience qu’il était éphémère, un amour dont il se souvient, qu’il a vécu ; ce concert est ce qu’il reste d’eux deux, qui s’étaient rencontrés autour de Just Kids car E avait vouait une grande passion à Patti Smith.

J’ai aimé la liesse du concert, la communion entre la chanteuse et son public, l’hommage de l’auteur à ses parents, la reconnaissance et l’amour qu’il leur voue.

J’ai vibré sur les notes de Patti Smith, les vers de Rimbaud, certains passages m’ont touchée.

Et pourtant, j’avoue que, si les premières pages m’ont enchantée, ce voyage (trop) introspectif a fini par m’ennuyer, j’ai assisté à un concert grandiose sans ressentir de liesse.

Une lecture mitigée en ce qui me concerne, pourtant prometteuse mais qui ne m’a pas accrochée jusqu’à la fin.

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L'albatros

L’albatros où comment un homme déploie ses ailes de géant qui ne l’empêcheront pas d’avancer. Il y a du chamanisme dans ce premier livre de Nicolas Houguet: les noeuds de sa vie s’enflamment sous le souffle de Patti Smith. La cérémonie débute par un concert à l’Olympia. La sauvage poétesse entre en scène et les souvenirs crépitent. Les pertes, les deuils, les sourires de l’enfance, le feu de l’amour, les flammes de la rupture... La vie de Nicolas s’ébroue au rythme des chants de la prêtresse.. les mots d’auteurs et surtout de poètes s’y convient, ils y tourbillonnent en écho. Et nous , lecteur, nous vibrons au creux de cette ronde de derviche, où l’auteur sublime sa peine.
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L'albatros

L’Albatros



Toutes celles et ceux qui sont venu.es à la soirée de lancement ont eu l’occasion de constater l’effet que fait Nicolas.

Ce mélange de beauté, de profondeur, de passion et d’humour. Cette intimité qui se crée et oblige à se révéler.



J’ai longtemps retardé cette écriture.

Je crois qu’avant tout c’est parce que Nicolas est un ami cher et que j’éprouve toujours beaucoup de pudeur à exprimer mes sentiments. Or, il n’est pas possible de parler de ce livre sans se sentir à nu.

La première fois que j’ai rencontré ce drôle d’oiseau, c’était à une dédicace. Celle de Gilles Marchand pour Une bouche sans personne. La copine avec qui j’étais venue était surtout intéressée par le bar où le vin coulait en telle profusion qu’elle était carrément partie chercher une bouteille « pour nous 2 » et que je ne l’ai quasiment pas revue de la soirée !



L’albatros et moi, on faisait la queue comme deux nigauds, se souriant de manière un peu niaise comme pour s’excuser d’attendre.

J’ai fini par lancer une vanne débile comme j’en ai le secret. C’est un peu mon rempart, si les gens rient, c’est souvent bon signe.

Il a éclaté de rire !

On a commencé à papoter à bâtons rompus, comme deux vieilles âmes qui se reconnaissent.

On a attrapé nos dédicaces et décidé de prolonger un peu la soirée, n’osant se poser trop de questions, réservés et rieurs à la fois, 2 punks timides !

J’avais une soirée d’anniversaire à laquelle j’étais très en retard et devais traîner ma copine sérieusement entamée par le vin généreux de la soirée, on a échangé nos comptes Facebook et je suis partie.

Dans les jours qui ont suivi, la communication rendue paradoxalement plus facile par la distance, nous avons continué cette conversation qui depuis ne s’est jamais vraiment arrêtée.



Nous avons un jour échangé nos manuscrits et j’ai reçu ce qui s’appelait alors « Concert Patti Smith V2 », je me demande encore bien pourquoi le titre a été changé depuis !

La matière brute demandait juste à devenir le diamant Albatros et c’est ce qui s’est passé cet hiver avec sa sortie.

Il suffirait de dire que le livre est un diamant, un trésor.

Il suffirait de dire qu’il est de Nicolas.

Mais ce serait dommage de s’en tenir à cela.

Car il est infiniment plus.

Ode à toute la beauté du monde.

La beauté des mots, écrits ou chantés.

La beauté de la musique, qui nous transperce et nous soumet.

La beauté de l’amour et du partage, le regard touchant à l’âme de chacune et chacun.

Son écriture me fait penser à Robert Goolrick « Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s’enflamme avec une puissance qu’elle ne retrouvera jamais. L’incandescence originelle. En 1980, j’ai été l’allumette et je me suis embrasé pour n’être plus qu’une flamme aveuglante »

Je ne résiste d’ailleurs pas à la tentation de partager la version originale :

« When you strike a match, it burns brighter in the first nanosecond than it will ever burn again. That first incandescence. That instantaneous and brilliant flash. The year was 1980, and I was the match, and that was the year I struck into blinding flame. »

C’est l’effet que fait l’Albatros, une allumette incandescente de 227 pages, remerciements inclus...

Outre cette intensité, son livre regorge d’humour. Il faut être d’une grande intelligence pour rire de tout, en particulier de soi-même.

L’humour est aussi l’arme ultime des grands timides.

Nicolas est donc un grand timide très intelligent.

Il a donné naissance à de véritables odes à l’amour d’une femme, de la musique, des mots, filial, fraternel, rarement j’ai lu déclarations d’amour aussi pudiques et fortes à la fois. De celles qui vous tirent les larmes des yeux. De celles aussi qui vous font penser que la vie se doit d’être honorée et vécue pleinement.

Merci Nicolas de nous le rappeler à chaque ligne de l’Albatros.
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L'albatros

Je suis tombée par hasard sur ce roman, L'Albatros, dans une librairie, au hasard d'une promenade dans le quartier latin. J'ai lu les premières pages : histoire d'amour, musique, Patti Smith, rock'n roll attitude dans un écrin littéraire, le style très poétique. J'ai été touchée par sa façon de raconter l'amour à travers la musique, les morceaux qui défilent, la vie au ralenti, l'émotion sur le fil.

Il s'agit d'un premier roman publié chez Stock.

Bravo !
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L'albatros

Dès la première page, l'Albatros prend son envol, nous touche profondément d'un battement d'ailes,dans l'envergure de sa plume soyeuse. Une sublime écriture poétique intimiste qui se dévoile lors d'un concert de Patti Smith où la bande -son envoûte le flash-back autobiographique et la fin d'une histoire d'amour avec E qui se veut éternelle. Une ode intense à la vie et à l'art qui transcende tout. Nicolas Houguet signe un premier roman si bouleversant, et si émouvant. A lire
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