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Citations de Nicolas Hulot (141)


Nicolas Hulot
Dans cette société du théâtre des apparences, le paraître prime sur l'être. Chacun le sait, mais tout le monde y cède. La débauche de communication masque l'ignorance, l'incompétence ou le manque de pouvoir. On donne l'illusion de traiter des choses. Mais la désillusion est totale, et le discrédit des politiques s'accroît.
(L'An I de l''ère écologique et dialogue avec Nicolas Hulot)
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À vous, les jeunes, je voudrais donner à méditer ces mots du dalaï-lama : " si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer le monde, alors faites l'expérience de dormir avec un moustique et vous verrez qui empêche l'autre de dormir."
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Nicolas Hulot
Nicolas Hulot – Cette année j'ai perdu Paul-Emile Victor. Intellectuellement, spirituellement et affectivement, il a énormément compté. Ses lettres, ses coups de fil me manquent tous les jours. C'était un grand esprit. Il était mon grand-père, mon père et mon frère. Je suis parti au pôle Nord avec lui, il venait dormir chez moi lorsqu'il venait en France... Paul-Emile a dit, avant de disparaître : « Je laisse deux fils spirituels. Jean-Louis Étienne et Nicolas Hulot. » J'avoue en être fier. Je n'avais pas pleuré depuis longtemps lorsqu'un journaliste de France Info m'a réveillé chez moi, à deux heures du matin, pour me demander ce que je pensais de la mort de Paul-Emile Victor. Mais il ne faut pas vivre dans le culte des morts. On pleure et on passe à autre chose. Le passé, on le porte ne soi, l'avenir est trop aléatoire pour miser dessus, seul compte l'instant présent.

2481 - Le nouveau LUI (n° 3 - 12/1995) [p. 18]
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Nous devons apprendre à retrouver notre place au coeur de la nature, nous qui avons trop longtemps cru en occuper le centre. Et si nous éprouvons le désir de nous distinguer de l'animalité et revendiquons une souveraineté quelconque, que ce soit en ne limitant pas nos efforts à la seule protection de la vie humaine mais en l'étendant à l'ensemble du vivant. Tous ensemble, exerçons enfin sur cette Terre, non pas une domination aveugle, mais une vigilance globale.
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La destruction des forêts prend de telles proportions que, chaque année, une surface équivalente à celle de la Californie est rayée de la carte. La biomasse des océans, c'est-à-dire la quantité de matière vivante, a été divisée par dix en un siècle, tandis que les moyens technologiques de pêche ont été multipliés par autant, agggravant ainsi le mécanisme de surexploitation des bandes côtières. Quant à l'agriculture, sous la pression de la déforestation et des méthodes intensives de production, elle transforme un hectare en désert à toutes les quatre secondes.
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Nous avons pu filmer des ours blancs, ces plus grands carnassiers terrestres, errant à bout de souffle sur la glace de l'inlandsis. L'été trop long avait usé leurs ultimes forces, et ils attendaient que le froid revienne pour que la mer se forme en banquise et qu'ils puissent enfin remonter vers le nord à la recherche de nourriture sous la température qui leur convient, -30 degrés. Faim oblige, nous les avons vu perdre leurs dernières forces en se risquant sur une banquise encore fragile qui craquait sous leurs pas et les obligeait à une progression difficile, entre nage et marche, où ils achevaient de s'épuiser. Malgré les efforts des femelles pour protéger leur progéniture, les mâles n'ont d'autre issue que de dévorer les petits des autres pour survivre. Ainsi, en quelques années, ces seigneurs de la glace ont perdu des repères vieux de 300 000 ans.
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Produire toujours plus, quitte à appauvrir la terre, à polluer les nappes, à répandre dans l'atmosphère des matières toxiques, ce n'est pas le métier que les paysans ont choisi.
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Les marées noires représentent moins de 3% des pollutions par hydrocarbures, lesquelles viennent pour 75% des terres, via les fleuves ! Autre remarque: si surprenant que cela puisse paraître, le pétrole n'est pas, et de beaucoup, le polluant le plus dangereux. Les bactéries qui peuplent les océans en raffolent et le boulottent à qui mieux mieux.
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La leçon est dure à admettre pour notre amour-propre; elle n'en est pas moins implacable: les phénomènes sont beaucoup plus liés les uns aux autres que nous le croyons. Chaque fois que l'homme modifie un système naturel, il déstabilise des équilibres ancestraux et, croyant contribuer au confort de ses contemporains, il joue pour les générations futures le rôle d'un dangereux apprenti sorcier.
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Pour une seule calorie alimentaire qui aboutira dans notre assiette, dix calories industrielles ont été consommées. Trois pour les engrais et l'amortissement du matériel agricole, liées directement à la production; mais aussi sept calories industrielles pour le transport, la conservation, l'emballage la promotion du produit, et autres tâches annexes. L'absurde est bel et bien à nos portes.
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L'équation du progrès raisonnable pourrait tenir en une formule: en toute chose, savoir opérer la distinction entre fatalité et fatalisme. D'une part un ensemble de nécessités existe: nous devons nous nourrir, nous déplacer, nous chauffer, nous éclairer, etc. Appelons cet ensemble fatalité. En son nom, il faut payer un tribut à la nature puisque, du moins dans l'état actuel des choses, nous n'avons pas trouvé d'autres solutions.
Mais à côté de cette fatalité existe le fatalisme. Il consiste à ne pas chercher d'alternatives pour économiser, gérer mieux, faire moins de dégâts et entraîner moins de gâchis. Cette attitude foncièrement conservatrice peut se résumer en deux ou trois formules simples. Par exemple: nous avons toujours fait ainsi, inutile de chercher à faire autrement. Ou bien: travailler sur d'autres solutions serait trop coûteux.
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L'image des politiques gagnerait, selon moi, à être débarassée de ce sectarisme selon lequel une proposition est forcément bonne quand elle vient de son propre camp mais mauvaise dès qu'elle émane du camp opposé.
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Je me battrai toujours contre les affections sélectives, parce qu'il faut aller jusqu'au bout de ses idées; respecter l'araignée et pas seulement le papillon; la guêpe et non la seule abeille; les poulets que rien n'oblige à souffrir dans des hangars sordides; les bêtes que l'on mène à l'abattoir dans des camions surchauffés; les requins qui nous font- à tort- peur, et pas seulement les dauphins qui nous amusent. Le respect du vivant se nourrit aux mêmes racines que le respect de son prochain.
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Moi, je ne demande pas qu'on parle d'environnement tous les jours, mais bien qu'on agisse.
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Nicolas Hulot
La liberté, c'est la loi qu'on se fixe à soi-même. L'absence de limite, ce n'est pas la liberté, c'est une crise d'ébriété.
Dans "Le Soir" du 20 juin 2019
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Vous, les Occidentaux, vous avez l'heure. Mais vous n'avez jamais le temps.
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Petit problème en forme d'épreuve du certificat d'études primaires: sachant qu'il faut cinq kilos de poissons pour obtenir un kilo de farines, et qu'il faut cinq kilos de farines pour engraisser un saumon moyen, quelle quantité de poissons faut-il pêcher pour nourrir un saumon moyen ? Réponse: vingt-cinq kilos.
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Vivre au sein du monde sauvage, dormir sous la tente n'importe où, ça crée une vision des choses; une perception plus juste des risques encourus, de la fragilité humaine, mais aussi une force en soi qu'aucun enjeu social ne pourra ébranler durablement. Cette intensité folle que j'ai vécue pendant quelques minutes dans l'Okavango, à quelques centimètres d'un lion, je ne l'oublierai jamais. Pas plus que je n'oublierai le froid ou la chaleur terribles que j'ai endurés dans d'autres lieux, la saleté, la poussière, le manque de sommeil. D'où la colère qui parfois s'empare de moi.
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Syndrome du Titanic: c'était le plus beau paquebot du monde, le fleuron de la technique, l'oeuvre parfaite en laquelle se conjugaient beauté, confort et sécurité. Au point qu'on l'avait qualifié, avant même sa mise à l'eau, d'insubmersible. Ses fameuses cloisons étanches, merveilles de l'architecture navale la plus avancée, empêcheraient l'eau d'envahir l'ensemble de la coque si par malheur une brèche devait survenir- mais vraiment par malheur, car nul ne devait douter que toutes les précautions avaient été prises. Cela ne l'a pas empêché d'heurter un iceberg et de sombrer en quelques heures.
Ainsi notre société se précipite-t-elle vers la catastrophe. Les cloisons étanches entre l'économique et l'écologique, la consommation et le gâchis ? Qu'un accroc un peu plus dir que les autres survienne, et elles voleront en éclats.
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Notre monde n'a pas été préparé pour renoncer à l'exploitation d'une matière précieuse qu'il suffit d'extraire. Ce n'est pas dans notre culture. Pourtant, le renoncement est un indice de liberté. Renoncer, c'est choisir. Voilà un principe essentiel. Serons-nous capables de franchir le cap de renoncer à ce qui nous est nocif et de développer ce qui nous est nécessaire ?
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