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Critiques de Nicolas Richard (18)
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Par instants, le sol penche bizarrement

Nicolas Richard, traducteur d'auteurs anglais et nord-américains, nous offre dans ce livre un concentré des difficultés qu'il a rencontrées durant son travail. Pour chaque anecdote, il nous propose le texte en anglais, les différentes traductions envisageables et les conditions / personnes / recherches effectuées pour arriver au résultat. Car, pour ceux qui en doutent désormais, bien que des systèmes de traduction en ligne existent et se perfectionnent, traducteur est bien une profession, en particulier lorsque vous vous ‘attaquez' à des auteurs tels que Brautigan ou Pynchon.



L'auteur nous montre l'étendue de son savoir et toute la gamme des auteurs auxquels il s'est frottté dans cette compilation qui permet également de découvrir des auteurs encore méconnus en France. Je me demande quel est le public visé par cet ouvrage. Des inconditionnels de la langue anglaise. Des curieux. Des apprentis traducteurs. Des insomniaques.



Ne me retrouvant dans aucune des catégories citées, avec également le sentiment désagréable que l'auteur en rajoutait pour se faire mousser, j'ai fini par refermer le livre à la page 99.





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Par instants, le sol penche bizarrement

Vous en avez rêvé ? Nicolas Richard l’a fait ! Nous emmener dans les coulisses de son travail : traducteur ! avec le livre Par instants, le sol penche bizarrement, carnets d’un traducteur. Sans traducteur, combien de magnifiques livres n’aurais-je jamais lu faute de maîtriser correctement la langue ? Sans bon traducteur, je serais aussi passée à côté de certains.



« En 30 ans, j’ai traduit 120 livres et constaté que chaque traduction avait sa propre histoire, son contexte particulier, son cortège d’anecdotes.



Sa mission, nous explique Nicolas Richard, en introduction, au delà de nous montrer les coulisses de son métier est de nous donner envie de lire les livres qu’il évoque et qu’il a traduits. Et on peut dire qu’il y a du beau monde dans son carnet de traducteur : Richard Brautigan, James Crumley, Harry Crews, Truman Capote, Quentin Tarentino, Woody Allen, Patty Smith….et bien d’autres !



Ce que je préfère dans la traduction c’est la relecture : voir le texte qui a commencé à naître en français, le considérer comme une pâte encore malléable en phrase de solidification.



Ce plaisir là on le sent très vite, lorsque le traducteur nous propose des versions différentes d’une phrase à traduire, n’hésitant pas à être critique sur ce qu’il a proposé dans le passé. La traduction idéale, parfaite n’existe pas sous entend Nicolas Richard.



La traduction est bien entendu bien plus qu’une correspondance entre mots en langue originale et mots français. Il faut se couler dans le rythme de l’auteur, dans son univers, dans son époque parfois, épouser sa folie, sa logique (ou son maque de logique), trouver le bon ton pour faire entendre par exemple l’accent des texans blancs et pauvres dans un des romans de Joe R. Landscale.



Comment traduire une onomatopée, un certain niveau de langue, des gaélismes, des jeux de mots ? Que faut-il conserver ? Chaque traduction a son lot de surprises.



Traduire c’est apprendre



On imagine un travail très solitaire mais le travail de traducteur contient aussi des histoires de rencontres, avec les auteurs (qu’il interroge quand il en a la possibilité), avec les éditeurs, avec les personnes que Nicolas Richard sollicite selon tel ou tel sujet (des passionnés de pêche à la mouche pour un roman qui parle de pêche pour être sûr que le texte final ne fera pas tiqué un spécialiste, un spécialiste du béton pour le très beau roman de Mike Mc Cormack, D’or et de lumière car le personnage principal est ingénieur de formateur et emploie dans certains passages un vocabulaire très technique).



Dans un chapitre consacré à Nick Hornby et à son roman Vous descendez ?, Nicolas Richard montre combien le traducteur doit aussi comprendre la psychologie de chacun des personnages, comprendre le regard de l’écrivain sur ces derniers pour pouvoir le transmettre sans que le texte perde en puissance.



Bref si ce qui touche au travail d’écriture vous intéresse, Carnets d’un traducteur est passionnant !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La chanteuse aux trois maris

L'auteur nous propulse en plein cœur des années 20 et croise le destin de deux femmes, Emma, chanteuse de music-hall, qui laisse derrière elle trois époux décédés dans des circonstances suspectes et Marie, qui a confié sa fille Jeanne à ses beaux-parents pour aller exercer la médecine en Amérique du Sud.

Emma et Marie ont en commun un homme, Jean, parti travailler pour une société cotonnière en Afrique.

Jeanne est maintenant âgée, elle a décidé d'y voir clair dans les parcours insolites de celles et ceux qui ont côtoyé sa mère et sa belle-mère la chanteuse et tente d'élucider les circonstances des décès des 3 époux.



Et nous voilà embarqués de Toulouse à Buenos Aires, en passant par le Niger, sur fond d'illusionnisme, de morphine et d'amours contrariées, les pistes et les hasards sont troublants.



Ce roman largement inspiré de l'histoire familiale de l'auteur alterne passé et présent. Bien qu'il se laisse lire, il n'est néanmoins pas exceptionnel. Il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour que je puisse vraiment apprécier cette lecture. Dommage !
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La chanteuse aux trois maris

Une enquête généalogique échevelée, dans la tendresse et le soupçon, sous le signe d’une femme libre et résolument hors normes. Un tour de force facétieux et curieusement poétique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/04/11/note-de-lecture-la-chanteuse-aux-trois-maris-nicolas-richard/



Octogénaire « ayant toute sa tête », Jeanne, exposée au risque de l’ennui dans sa maison de retraite, malgré les séries policières dont elle fait ses délices, se laisse convaincre, par sa jeune demi-sœur – qui va aller s’installer en Afrique, si essentielle directement et indirectement dans leurs vies respectives -, de conduire cinq dernières minutes d’enquête. Car dans leur passé que les feuilletonistes de jadis auraient volontiers qualifié de rocambolesque, il y a Emma. Emma, l’artiste de cabaret devenue femme puissante, à la force du poignet et de la voix – et peut-être du décès, dans des circonstances toujours potentiellement suspectes, de ses trois époux successifs : le premier fatalement tombé de dix mètres de haut sur les voies parisiennes de la gare de l’Est, le deuxième et le troisième de manières que je m’en voudrais de vous divulguer à ce stade. Dans une ère du soupçon qui n’a jamais fini de dire son nom, loin de là, dans une époque contemporaine toujours plus friande de complots alambiqués que de rasoirs d’Ockham, il vaudrait peut-être mieux in fine en avoir le cœur net : Jeanne se plonge dans les archives familiales, dans les récits qui furent transmis et dans ses propres souvenirs pour élucider le mystère putatif de la chanteuse aux trois maris.



De la capitale française à l’Afrique coloniale (et un jour peut-être post-coloniale), des arrières de la première guerre mondiale aux paquebots transatlantiques, des mirages uruguayens aux tangos argentins, sous le signe des prestidigitateurs, des banquiers aux industriels, des morphinomanes aux drogués récréatifs, un étonnant roman du premier vingtième siècle prend forme sous la plume méticuleuse de la vieille dame investigatrice.



Paru en janvier 2024, « La chanteuse aux trois maris » partage d’abord en apparence avec le « Cow-boy » de Jean-Michel Espitallier, également publié chez Inculte, la tentative d’élucidation d’une figure familiale nimbée de mystère : une note discrète de l’auteur Nicolas Richard (judicieusement relevée par Teddy Lonjean dans sa belle chronique pour Un dernier livre avant la fin du monde, à lire ici), nous avertit que « le plus étonnant dans ces destinées, c’est qu’elles sont en partie véridiques : elles appartiennent à l’histoire familiale de l’auteur », et diffuse ainsi une discrète émotion tout au long de ce roman échevelé devenu ainsi en une phrase si proche du récit potentiellement intime.



« La Dissipation », précédent roman de Nicolas Richard, était sous-titré roman d’espionnage. Autour de la figure invisible de l’immense écrivain P., il tissait une toile faussement diaphane, mais en réalité extrêmement serrée, des implications le plus souvent non dites de la notion même d’enquête. Par bien des aspects, « La chanteuse aux trois maris » pousse cette investigation plusieurs crans plus loin, tout en choisissant des angles bien distincts et un sublime générateur de brouillard artificiel pour dissimuler le méta-récit qui irrigue ce roman-feuilleton échevelé et magnifique comme un perdant de Leonard Cohen. Les monstrueux traducteurs sont souvent de monstrueux lecteurs : le « Cannibale lecteur » de Claro comme le « Par instants, le sol penche bizarrement » de Nicolas Richard, justement, en témoignent : comme on le ressent à la lecture d’essais aussi intenses que le « Mythes, emblèmes, traces » de Carlo Ginzburg ou le « Énigmes et complots : une enquête à propos d’enquêtes » de Luc Boltanski, l’écriture souveraine est fréquemment indicielle. Thomas Pynchon (qui a peut-être en effet quelque chose à voir – qui sait ? – avec le P. de « La dissipation ») a poussé la démonstration du phénomène à son paroxysme (tout particulièrement dans « V » et dans « L’arc-en-ciel de la gravité », bien sûr).



C’est ici que le choix de Jeanne comme narratrice et diariste de cette enquête généalogique tient justement du coup de génie littéraire – permettant en retour le tour de force de cette narration foisonnante pourtant maîtrisée de bout en bout : son écriture méticuleuse et patiente pour rendre compte des péripéties les plus extraordinaires et des rebondissements les plus improbables joue pleinement son rôle de réhabilitation de la coïncidence face à la tentation permanente du storytelling complotiste (facile à identifier sous ses aspects les plus tonitruants, mais souvent plus subtil qu’il n’y paraît – comme nous le rappelle Wu Ming 1 dans son « Q comme Qomplot », dont on vous parlera prochainement sur ce blog). L’assiette se fracasse bien sous l’effet de la balle tirée par l’assistante tandis que le magicien, pourtant situé sur la trajectoire fatale, ne meurt pas : le récit est illusion qui nous rappelle aux tours et aux détours du réel, et « La chanteuse aux trois maris » en constitue une fabuleuse et poétique démonstration.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Andy Warhol : Ten Lizes

Non pas une Liz, mais Dix Liz. Liz Taylor, Superstar a fasciné Andy Warhol, le roi du Pop Art. Un joli album jeunesse pour découvrir l'art et cet artiste Andy Warhol.
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Par instants, le sol penche bizarrement

Les carnets d’un traducteur éclectique en diable : une ode à l’art étrange du changement de langue, et à la littérature tous azimuts, tout simplement.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/10/04/note-de-lecture-par-instants-le-sol-penche-bizarrement-nicolas-richard/



La double proposition formulée en introduction par Nicolas Richard, traducteur de plus d’une centaine de textes littéraires de l’anglais (de tous horizons) vers le français ces vingt dernières années, et romancier (« Les soniques » en 2009 avec Kid Loco et « La dissipation », à propos d’un certain Thomas P., en 2018), est plus que largement réussie dans ce « Par instants, le sol penche bizarrement » (au sous-titre bien plus explicite : « Carnets d’un traducteur ») publié chez Robert Laffont en septembre 2021.



D’abord, il ne s’agit pas bien entendu de gloser doctement sur la signification même du « traduire », mais bien, humblement (en n’hésitant pas, le cas échéant, à revenir sur certaines erreurs de jeunesse, voire sur des choix discutables mais plus récents, qui ne seraient sans doute plus les mêmes à présent – car, comme dans la lecture et dans l’écriture, il y a bien toujours dans la traduction un échouer mieux qui rôde), à raconter ce qui se passe en de multiples occurrences, face à des textes différents, lorsque se posent sur la table de travail les arbitrages obligatoires, instinctifs ou mûrement pensés, entre le sens et le rythme, entre la langue « personnelle » d’une autrice et l’intelligibilité pour la lectrice française imaginée, entre la fidélité d’une référence et la pertinence d’un contexte culturel distinct. Discrètement, et dans un sourire souvent fort perceptible, Nicolas Richard raconte les échecs et les succès provisoires, les trouvailles et les impasses, les faute de mieux et les percées quasiment conceptuelles qui peuvent jalonner un tel chemin au long cours. On retrouvera aussi ici certaines des préoccupations, certains des doutes, certains des choix à assumer aussi, qui hantaient le Claro des carnets de traduction de « Jérusalem« , ou de ses parcours faussement vagabonds de « Plonger les mains dans l’acide« et de « Cannibale lecteur« .



Ensuite, c’est la part de rencontre, physique, émotionnelle et littéraire que l’on trouve au cœur d’une bonne part de l’entreprise de traduction, que le commerce y soit avec des morts ou avec des vivants, avec des autrices, des auteurs, ou les membres d’un formidable réseau informel d’expertes et d’experts en lexiques et en idiomes, qui nous est brillamment offerte en partage. Ainsi, la lectrice et le lecteur se régalera au fil des 450 pages de l’ouvrage en compagnie de Richard Brautigan, de Keith Abbott, de Harry Crews, de Jim Dodge, de William Kotzwinkle, d’Adam Thirlwell, de Valeria Luiselli, de Paul Beatty, de Richard Powers ou de Nick Cave, autrices et auteurs présents par ailleurs sur ce blog, pour n’en citer que 12 parmi les 73 de l’ouvrage, en incluant les mentions spéciales aux monumentaux Russell Hoban (avec l’invention du parlénigm pour « Enig Marcheur ») et Thomas Pynchon (avec « Vice caché » et « Fonds perdus »).



Nous savions au moins depuis son passage amical en « libraire d’un soir » à la librairie Charybde en mai 2013 (à propos de livres qu’il n’avait PAS traduits, et à écouter ici) à quel point Nicolas Richard donne envie de lire les autrices et les auteurs dont il parle : « Par instants, le sol penche bizarrement » en offre aussi une magistrale démonstration. Et nous aurons le grand plaisir de l’accueillir pour une discussion et dédicace dans notre repaire de Ground Control (81 rue du Charolais 75012 Paris) ce mercredi 6 octobre à partir de 19 h 30. Venez nombreuses et nombreux, ça en vaut vraiment la peine !
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La dissipation

Autopsie d'un mythe ou the writing did the talking. Sous ses allures de roman, de collages de témoignages aux curieuses résonances, La dissipation livre un portrait saisissant de Thomas Pynchon à travers tous ceux qui, follement, en poursuivent l'absence. Dans une prose somptueuse, par son subtile pastiche, Nicolas Richard explore la contamination paranoïde entre le roman et la vie de son auteur et ses romans.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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La dissipation

Enquête à propos d’enquêtes : de quoi la traque publique d’un privé éventuellement joueur est-elle le nom ?



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/01/09/note-de-lecture-la-dissipation-roman-despionnage-nicolas-richard/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Confessions d'un autre monde, tome 1

Ce titre a traîné trop longtemps, à tort dans ma PAL. J'ai toujours un peu de mal à me lancer sur les livres de plus de 500 pages (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi). J'ai donc profité du challenge "briquette" pour lui faire sa fête !!



Vous remarquerez sans doute, que ce n'est pas un genre qui fleurit beaucoup sur mon compte, mais j'aime, à l'occasion, lire ce genre quand il est bien écrit. Et c'est tout à fait le cas ici. Nous voici sur le premier tome, ou plutôt la première année sur huit années prévues. Aldarik a l'occasion d'avoir une deuxième chance, dans un autre monde. Un monde empreint de magie dans lequel il va adopter Amandine.



La plus grande de partie du récit est Aldarik qui raconte à Amandine ce qui est arrivé, ses choix... Amandine aura aussi des temps de "parole", donnant sa vision de choses. Ce livre est une invitation au voyage, une découverte de ce rôle de père avec ses erreurs, ses apprentissages du rôle. L'écriture est totalement immersive. Je me sentais voyager aux côtés des deux protagonistes. J'ai tremblé, vibré, en même temps qu'eux. Ce premier tome est très prometteur pour la suite. Il nous fait découvrir un nouvel univers bien différent de notre propre univers.



Je ne voudrais pas trop en dire pour ne pas trop en dévoiler. Mais si vous avez besoin d'être complètement emporté dans une lecture, si le fantastique est un genre que vous affectionnez, n'hésitez pas un instant et découvrez ces Confessions d'un autre monde....



A noter, de magnifiques illustrations sont présentes pendant la lecture 😍.
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Confessions d'un autre monde, tome 1

Dans ce premier tome d'une saga qui en comptera 8, nous suivons les aventures d'Aldarik et Amandine. Aldarik est un homme qui se voit offrir une seconde chance de vivre dans un monde totalement différent du sien avec deux missions : prendre soin d'une jeune fille et avec cette dernière, il lui faudra accomplir une autre mission. Cette chance lui est offerte par une fée qui veillera au bon déroulement des missions. En se réveillant dans cet autre monde, Aldarik trouve la jeune Amandine, seule survivante d'un massacre et va commencer à prendre soin d'elle en l'adoptant. Ils s'installent d'abord dans un chouette village (Yonato) ou la vie leur est agréable, cependant ils ne tarderont pas à devoir déménager à la suite de certains évènements. Nous suivrons leur voyage jusqu'à Kotorina ainsi que leur installation sur place. La encore, la vie ne sera pas de tout repos pour eux. Quelle est la mission attribuée à nos protagonistes ? Parviendront-ils à l'accomplir ? Aldarik parviendra-t-il à s'adapter à ce nouveau monde qui semble bien différent du sien ? Je vous invite à plonger dans les pages de ce roman pour le découvrir.



Cette lecture est vraiment différente de ce que j'ai l'habitude de lire, tant dans le style d'écriture que dans le contenu. Cependant, ce fût une lecture très plaisante et une agréable découverte. On y voyage avec nos protagonistes au gré de leurs déplacements dans ce nouveau monde qui nous est inconnu. La plume de l'auteur est fluide et agréable à lire.



Ce roman se présente majoritairement du point de vue d'Aldarik avec l'un ou l'autre bref passages du point de vue d'Amandine. Les passages d'Aldarik s'adressent à Amandine en lui expliquant leur vies, pourquoi il a fait telle chose d'une certaine manière, un genre de journal qu'Aldarik remettrait à sa fille adoptive quand elle aura grandit je pense. Les passages d'Amandine sont des endroits ou Aldarik a laissé des blancs afin qu'elle complète ses ressentis.



Leur histoire est dure car dans ce monde il leur faut travailler beaucoup pour gagner bien peu d'argent et une fois dans la grande ville, ils ne sont à l’abri de rien. Il a également quelques scènes assez violentes dans ce roman, mais elles ne sont pas trop longues. Cependant ce qui ressort le plus est l'amour d'un père pour son enfant car Aldarik ferait tout pour Amandine.



Cela nous donne une histoire avec des personnages attachants et devant énormément s’adapter à ce que la vie lance en travers de leur chemin.



Il y a également quelques touches de magie qui sont plaisantes à retrouver dans cette histoire. Mais je ne vous en dit pas trop la dessus pour ne pas gâcher la surprise.



Il y a également quelques belles illustrations dans le romans qui nous permettent de mieux visualiser certains personnages. J’ai particulièrement apprécié celle ou nous voyons Sam et Amandine (mais qui est Sam me direz-vous, la réponse est dans le roman).
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La dissipation

Tirer le fil d’une vie volontairement vécu à l’abri des sunlight ou l’entortiller autour d’un(e) lecteur/lectrice, l’égarer dans un labyrinthe sans issu ? Le projet de l’auteur n’est pas clair. Mais sacrément bien ficelé.



Les personnages multiples sont autant de manières de brouiller la piste d’une biographie que l’on sait dès le départ impossible.



Admirateur au bord de la démence, étudiante maligne préparant son doctorat, face au traducteur peu tenté de se laisser berner, fan plus ou moins fétichistes, voisins, amis, anciennes amantes, tous ont quelque chose à dire sur P .



L’histoire personnelle de cet auteur insaisissable croise la « grande histoire », même dissimulée, des conspirations, des groupes contestataires des années 70, de la guerre froide, de l’usage des drogues à des fins de contrôle de la population ou de sapement de l’adversaire, et fait du roman de Nicolas Richard, comme son sous-titre l’indique, un vrai roman d’espionnage.



Et P ? Comme une ombre en pleine lumière, jouant ici et là un rôle hypothétique dont personne ne sait rien, mais que chacun phantasme.



J’ai lu ici et là que P. serait en partie Thomas Pynchon (dont Nicolas Richard est le traducteur), auteur américain culte, ayant lui même choisi de ne pas s’exposer. Il est question aussi de la disparition de Georges Perec, dont il est fait mention dans le livre.



Pour des analyses plus pointues que je ne saurais le faire, je vous invite à lire la chronique de Charybde2 sur son blog (blog à suivre absolument de toute façon), il est bien plus expert que moi.



Pour ma part, j’ai aimé me laisser berner par cette enquête fiction, qui en dit long sur l’incapacité à accepter le vide, sous prétexte de transparence.



Chacun(e) aura sans doute sa propre lecture de ce livre.



Et il n’es pas nécessaire d’être un spécialiste de Pynchon (ce qui est loin d’être mon cas) pour se laisser feinter par cette dissipation.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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La chanteuse aux trois maris

Nicolas Richard entrelace les vies et les morts dans un puzzle romanesque qui nous entraîne de France en Argentine en passant par le Mali, entre 1914 et 1926.
Lien : https://www.la-croix.com/cul..
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La chanteuse aux trois maris

« La chanteuse aux trois maris », c’est Emma ou Lucie de Maille, son nom de scène. Celle qui va connaitre des amours rapides aux morts suspicieuses. C’est son histoire, ou plutôt une enquête familiale dans laquelle on plonge dès les premières pages. Une enquête narrée par Jeanne, en 2000, alors âgée de 84 ans, amatrice de Colombo et de séries policières.



« Puisque tu es tout le temps à regarder tes séries policières, m’a dit ma sœur, rouvre donc le dossier ! »



Le dossier tient dans une valise bleue. Jeanne mène l’enquête dans ses souvenirs et raconte l’histoire de la chanteuse glamour qu’elle admire. D’abord, il y a Marcel, le propriétaire d’un cabaret qui va propulser la jeune fille sur scène comme diseuse extraordinaire. L’homme est charmant, les amoureux se marient en 1914 avant qu’il chute du pont La Fayette non loin de la gare de l’Est. Premier mariage, premier mort. La belle Emma hérite de la richesse et continue ses spectacles à Alger où elle rencontre le Calvar, un industriel puissant, auteur du brevet du réducteur de vitesse de la vis sans fin. Nouveau mariage, c’est le deuxième pour les amants, et nouvelle mort. Le Calvar est tué de plusieurs coups de couteau. Le troisième homme se nomme Jean Lacroix, il est docteur, immobilisé au début de la guerre, et c’est surtout le père de la narratrice, Jeanne. Une première rencontre aux Noctambules, cabaret à Toulouse, mais c’est au Niger qu’Emma et Jean vont se retrouver, se marier. Peu de temps après, Jean est englouti, happé dans le Lac Horo. On parle de la vengeance d’un sorcier. Mais c’est surtout le troisième mort pour autant de mariage.



De 1914 à 1926, les intrigues se multiplient dans des allures de théâtre populaire avec des acteurs et actrices haut en couleur. Les personnages se croisent et se décroisent dans des périples de Toulouse à Montevideo en passant par Dakar. Jeanne mène l’enquête familiale à l’aube de sa vie, se remémorant l’absence de ses parents qui « ont opté pour la fuite plutôt que de se donner la peine d’élever leur enfant. » Pendant que le père médecin en couple avec Sira, travaille au sein d’une compagnie de culture cotonnière tout en étant complice des sévices sur les employés, la mère installe son cabinet de psychiatrie à Buenos Aires.



Les voyages spatio-temporels s’enchainent, on est sous l’emprise de l’intrigue comme le meilleur ami de Jean accro à la drogue. Il est question d’un tour de magie d’un illusionniste Italien qui tourne mal, de vengeance et de jalousie, d’un frère attachant à la réplique magnifique quand on lui demande ce qu’il fait dans la vie. « Je lis des bouquins, je sniffe, je fume, je foire des projets glorieux. ». Jusqu’au bout les rebondissements tiennent en haleine dans ce roman ficelé de main de maitre. Jubilatoire et addictif, avec une écriture jouissive, ce roman nous emmène dans les légendes familiales de l’auteur. Car Jeanne est la grand-mère de Nicolas Richard, elle qui voue une admiration sans faille à Emma tout en s’interrogeant sur sa probable culpabilité, elle qui est élevée par ses grands-parents, elle qui rencontre sa demi-sœur en Afrique, elle qui nous conte l’histoire de « La chanteuse aux trois maris » avec brio et empathie.


Lien : https://www.instagram.com/sh..
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Confessions d'un autre monde, tome 1

Titre: Confessions d’un autre monde

Auteur: @confessionsautremonde

Note: 5/5



***



• Je souhaite remercier @confessionsautremonde qui m’a envoyé ce livre que je trouve vraiment très joli! N’hésitez pas à passer voir son profil et le soutenir. J’ai adoré ma lecture et je vous recommande son travail sans hésiter 🥰



• Il faut savoir que ce livre est rédigé comme une lettre et qu’elle est adressée à Amandine, la jeune orpheline dont le personnage principal va s’occuper. Nous suivons donc principalement le point de vu d’Aldarick qui est un humain de notre époque qui a été ramené à la vie et qui se retrouve dans un autre monde à une autre période, avec une mission particulière. Il doit s’occuper d’Amandine et la protéger coûte que coûte, même au prix de sa propre vie s’il le faut. Le fait d’être projeté dans un monde qui n’est pas le sien lui pose quelques difficultés car par exemple les saisons ne portent pas le même nom et la mentalité est très différente de notre monde.



• Nous allons suivre leur quotidien sachant qu’Amandine possède une grande magie et que, forcément, des gens la traquent et veulent s’en emparer. Aldarick prend son rôle très à coeur et ne veut que la protection et le bonheur d’Amandine donc ils vont vivre plusieurs retournements de situations ou ils doivent fuir ou se cacher pour leur sécurité.



• J’ai adoré leur relation, je la trouve si belle et si pure. Amandine est adorable, la gentillesse incarnée et j’ai eu moi aussi envie qu’elle aille bien, que rien ne lui arrive. Il y a quelques loupés dans la relation puisqu’Aldarick découvre le rôle de père et ce n’est pas toujours facile.. 🥲 Mais il fait tout ce qu’il peut pour la protéger, n’hésitant pas à se sacrifier pour la faire passer avant et c’est vraiment beau.



• Je recommande en tous points ce roman! Un peu de magie, des personnages attachants, des rebondissements, une écriture belle et fluide.. Qu’attendez-vous de + pour vous le procurer ? 🤍

En plus, le livre est magnifique ! 🥰



• Encore un grand merci à @confessionsautremonde j’ai hâte de découvrir la suite 😉 surtout avec cette fin pleine d’action qui me laisse avec plein de questions !



Toutes mes chroniques sont disponibles sur mon bookstagram: @emi_lit_deslivres 🫶
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Confessions d'un autre monde, tome 1

Tout d'abord je tiens à préciser que j'ai eu un réel coup de cœur pour ce livre qui est juste magnifique les illustrations sont splendides tout comme l'histoire.

Avec une habilité déconcertante l'auteur nous plonge directement dans les aventures de "l'humain " et son orpheline deux personnages très attachants qu'on apprend à connaître au fur et à mesure du roman.

Les descriptions sont précises ce qui nous permet de rentrer directement dans ce monde fantastique rempli d'énigme.

La plume fluide et poétique de l'auteur rend la lecture addictive.

Si vous êtes friands des livres fantastiques avec des énigmes, de la magie et de la poésie ce livre est fait pour vous.
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Confessions d'un autre monde, tome 1

Premier tome d’une saga qui va compter en tout 8 volumes. Aldarik obtient une chance incroyable, et peut revivre dans un autre monde que celui qu’il a pu connaître. Il y rencontre Amandine, cette petite fille qui au seuil de la mort devient sa fille. Instinctivement ils s’apprivoisent et l’amour entre eux devient presque inné. En route pour le voyage qu’ils entament ensembles. Les circonstances de leur rencontre, les voyages, les épopées, les rencontres, rien ne sera jamais de tout repos pour eux. C’est Aldarik le narrateur principal du récit. Parfois le point de vue d’Amandine se présente mais… C’est une histoire difficile. Ils doivent lutter au quotidien. Mais ils sont ensembles. Aldarik fait corps avec ce rôle de père qu’il découvre lorsqu’il arrive dans ce nouveau monde. Et il donnerait tout pour Amandine. Cette petite fille. On aimerait prendre sa main également. Être quelque peu Aladarik pour l’accompagner dans les aléas de la vie. Et puis, soyez vigilants, car la magie rôde. Par petites touches.

Ce premier volume, correspond à la première année. Il faut prendre tout en compte pour interagir avec l’univers. Les illustrations qui représentent Amandine sont magnifiques. Cela permet de l’imaginer, de voir ses réactions et presque même d’entendre sa voix. Je vous invite à plonger dans cet univers qui, j’en suis sûre, ne finira pas de nous réserver des surprises.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La dissipation

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La dissipation

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