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Citations de Nicole Dennis-Benn (90)


Elle se voit comme un poisson que mademoiselle Ruby frotte avec du sel et du vinaigre avant de le frire. Ses yeux se posent sur le plafond. Si elle pouvait lever le bras, Thandi y dessinerait les images que projette son esprit.
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Normalement, les Américains sont bavards, crédules. Exagérément tourmentés par le remords, ils ne lui donnent pas autant de difficultés car leurs bonnes manières les obligent à se montrer bienveillants. Mais ce couple-là ne doit pas appartenir à la même espèce. Peut-être vient-il d’ailleurs, tout compte fait. Pourtant seuls les touristes américains sont accoutrés comme s’ils partaient en safari, surtout les hommes avec leurs brodequins, leur pantalon de treillis et leur appareil photo semblable à des jumelles.
« J’ai des bouffées de chalè, et cette canicule n’arrange rien », se lamente Delores, alors que la femme s’approche des paniers tressés.
Cette phrase fait réagir la touriste – elle esquisse un sourire qui semble indiquer qu’elle la comprend et confirmer l’existence d’une condition féminine universelle. La voilà enfin qui tripote ses billets étrangers, comme si elle rechignait à s’en séparer.
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C’est cette nudité-là qui fait frissonner Margot sous le regard de la femme. Elle éprouve l’envie irrépressible de le lui confier. Mais pas ici. Pas maintenant. Aucune parole n’est échangée. Pas un mot n’est nécessaire. Verdene Moore la fait entrer chez elle.
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Le parfum des bougainvillées qui poussent le long de la barrière lui fait l’effet d’une douce étreinte. L’obscurité devient une aimable complice. Et pourtant, une appréhension familière la saisit par surprise : Peut-on me voir ? Margot regarde par-dessus l’épaule et calcule la distance qu’il lui faudrait parcourir pour rentrer chez elle.
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Au début, Margot se méprisait de laisser cet homme la toucher, mais également d’avoir la prétention de croire qu’elle avait le choix. Le bénéfice qu’elle tirait (et tire toujours) de ces relations sexuelles était bien supérieur à celui qu’elle aurait engrangé en récurant les sols. Margot ne voulait pas passer à côté de cette occasion. Tout ce qu’elle avait toujours souhaité, c’était d’entrer en contact avec d’autres mondes, avec tous ceux qui pourraient la sortir de sa misère, lui offrir une chance d’échapper à Delores et à ce qu’elle lui avait fait.
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Son but est de partir le plus loin possible d’ici. Peut-être en Amérique, en Angleterre, quelque part où elle pourra se réinventer. Devenir une nouvelle personne, une femme désinhibée ; quelque part où elle pourra satisfaire les désirs auxquels elle résiste depuis si longtemps.
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Elle a le potentiel qu’il faut pour devenir quelqu’un. Margot doit faire en sorte qu’elle ne le gâche pas.
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Ces enfants sont issus de mères différentes, deux femmes qui ont également grandi avec Margot. Deux femmes qu’elle ne fréquente plus en raison de leur étroitesse d’esprit et de leur promptitude à juger autrui. Comme elle se prend pour une madame depuis qu’elle travaille à l’hôtel ! Mais regardez-la : trente ans et pas de mari ni de marmailles. Elle doit être toute sèche, sa chouchoune. Même pas capable de descendre de son trône pour coucher comme y faut. Madame est trop bien pou ça.
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Elle se rend dans la salle de pause des employés pour se refaire une beauté, vaporiser du parfum entre ses seins et se poudrer le visage, avant de rejoindre le client dans sa chambre d’un pas nonchalant. Puis elle se déshabille devant l’homme dont le principal objectif est généralement d’assouvir une profonde curiosité qu’il n’a jamais eu le cran de satisfaire auprès des femmes de son pays. Celle qu’il éprouve pour les seins d’une Noire, par exemple. Nombre de ses clients veulent connaître leur forme ; savoir si leurs mamelons sont ou non de la même couleur que le goudron des trottoirs européens ou américains qu’écrasent les talons de leurs chaussures en cuir ; ou si les mamelons noirs ont le parfum riche de la terre mouillée par une forte averse.
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Les demandes lui parviennent par téléphone, non sur le ton de la conversation, mais dans un langage codé qu’elle est la seule à connaître, au cas où quelqu’un l’écouterait sur la ligne. « Akée2 » signifie que le client veut goûter à ses parties intimes. Les hommes étrangers adorent ça. « Banane », qu’il s’attend à une fellation. « Sundae », qu’il a l’intention de s’adonner à des jeux pervers, lors desquels tout est permis. Ces hommes savent évidemment à qui ils s’adressent puisque Margot s’est arrangée pour leur lancer un clin d’œil le jour de leur arrivée. Flattés, ils engagent aussitôt la conversation.
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