Au cours de années soixante, Nicole Gérard, épouse d'un médecin de province renommé, perd la garde de son fils après leur divorce.
Femme battue, trompée, elle, qui avait eu le courage de quitter le domicile conjugal après de multiples humiliations, abat de sang froid son ancien mari dans un restaurant.
Condamnée à dix ans de réclusion, Nicole Gérard a été libérée en 1970.
Elle livre un témoignage bouleversant dans son unique roman autobiographique "Sept ans de pénitence" (1972).
- Comment se passent les journées, ici ?
- Vous verrez bien. D'abord à 6 heures et quart, la frangine ouvre les portes, on se débarbouille, on fait nos lits et on va à l'atelier. Après, on s'emmerde ... toute la journée. Le soir on remonte et on se couche. C'est tous les jours pareil.
Tout est parti du fait que j’ai tué un homme…
Un jour j’ai chargé un fusil. J’ai traversé une rue un fusil sous le bras ; je suis rentrée dans un restaurant où je savais que se trouvait cet homme. Il avait terminé son repas et lisait un journal en buvant son café. Il était là-bas, au fond de la salle. J’ai tiré deux fois…
Mais le pire n’est pas l’acte.