Une femme poussée à bout, tue son compagnon : celui-ci veut la séparer de son fils. Elle ne résiste pas et attend la police, consciente de son acte. Elle sera condamnée à dix ans de réclusion, en fera sept. Tout de suite les médias s'emparent de cette affaire, l'actualité du moment est plutôt mince. Dans ce drame passionnel ils l'accusent d'être une tigresse. Soutenue par de nombreuses femmes lors de son procès, elle ne se laisse pas aller. Mais la farce est jouée d'avance, une seule femme parmi les jurés et huit hommes.
Un regard sur les prisons de femmes ou l'humiliation, les brimades sont permanentes. Un livre plein de dignité que je me plais à lire et relire très régulièrement
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Un témoignage très émouvant, une de ces lectures qui laisse une trace....
(note de lecture sur l'Agora en 2008)
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- Comment se passent les journées, ici ?
- Vous verrez bien. D'abord à 6 heures et quart, la frangine ouvre les portes, on se débarbouille, on fait nos lits et on va à l'atelier. Après, on s'emmerde ... toute la journée. Le soir on remonte et on se couche. C'est tous les jours pareil.
Tout est parti du fait que j’ai tué un homme…
Un jour j’ai chargé un fusil. J’ai traversé une rue un fusil sous le bras ; je suis rentrée dans un restaurant où je savais que se trouvait cet homme. Il avait terminé son repas et lisait un journal en buvant son café. Il était là-bas, au fond de la salle. J’ai tiré deux fois…
Mais le pire n’est pas l’acte.
Qui déchoit physiquement déchoit moralement.