Nicole-Lise Bernheim

J'étais abonnée à Nouvelles Nouvelles et j'ai eu quelques échanges passionnants avec Claude Pujade-Renaud dans le cadre de mes cours de Lettres et de l'écriture de nouvelles. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour cet auteur qui a été aussi prof de danse.
Lien : https://marie.raso12@gmail.com

C'est peut être un style qui peut amuser, faire rire même... mais je ne fais visiblement pas partie de la cible de lectrices visées... J'ai trouvé bof les personnages & n'ai pas su apprécier les diverses références....Bref... Je n'ai pas du tout aimé.

Je ne sais plus comment j'ai entendu parlé de ce livre mais la présentation m'a tentée et il était disponible à la librairie @la.friche donc aussitôt repéré aussitôt lu ! Dans ce "grand roman de Féminisme-fiction" selon la quatrième de couverture, les autrices imaginent l'assassinat de B. de Savoir, théoricienne féministe à succès et nous replonge dans les années fastes du MLF. Elles déjouent la langue en la féminisant et en ponctuant le texte de références ironiques (certaines plus obscures que d'autres).

Grand moment de rigolade ! Les détournement d'expressions ou autres jeux de langages sont savoureux. Un exemple entre cent, page 129 : "Elle insinua que Renée, dans sa situation de quasi-justiciable devait se rendre dard-dard (ou clito-clito comme on dit rageusement dans le Mouvement) à l'invitation courtoise ...". Edité en 78, ce livre nous rappelle les heures plus ou moins glorieuses du féminisme de choc : le mouvement Hisse et Ho, Marcelle Halibi, et Que Fourbir ? (et où ?), le célèbre philosophe Foulcan, etc. sans oublier la célébrissime Brigitte de Savoir, il n'y a pas à dire ce fut une grande époque !

Dans Saisons Japonaises l'auteur raconte ses multiples séjours à Koyasan (Mont Koya haut lieu de spiritualité bouddhiste). C'est une succession de plus ou moins petits chapitres qui pour beaucoup décrivent ou racontent le fonctionnement des temples et fait le portrait de ceux qui y travaillent. C'est instructif pour ceux qu'intéressent les temples bouddhistes...



On y croise aussi une famille, les Imai, qui fabrique du tofu et qui se prend d'amitié avec l'auteur. On rencontre également d'autres personnages, mais pour autant je me suis senti assez étranger à ce qui était raconté.

D'une part parce que ce qui est écrit relève d'un carnet de notes personnelles et que cela ne m'a pas toujours beaucoup intéressé ; d'autre part je ne me suis pas senti très en phase avec la personnalité de l'auteur, pour apprécier de partager ces saisons...

Voici un livre qui aurait pu être écrit via un blog… 205 entrées au fil de la plume, des zwihitsu nous explique l’auteuse, Nicole-Lise Bernheim. L’histoire est la lente intégration d’une jeune française dans une ville, celle de Koyasan, enfin, plus exactement dans l’univers d’une famille japonaise…



Suite ici :

http://www.urbanbike.com/index.php/site/saisons-japonaises-nicole-lise-bernheim/

Le lien filial qui uni Nicole-Lise Bernheim et la famille Imai au mont Kôya est le premier sujet de ce livre. Au delà, c'est la petite société fermée du Kôya-san qui est présentée, fermée géographiquement mais ouverte et accueillante avec tous ceux qui font l'ascension des 800 mètres d'altitude .... en train et en funiculaire quand même aujourd'hui .

Choc, en recherchant quelques éléments biographiques sur l'auteur, je découvre qu'elle est décédée en 2003