Citations de Nine Gorman (1489)
- Je m’y prends comme un kakapo avec Sybille, ajouté-je après un moment.
- Un quoi ? tique Ash, un sourcil plus haut que l’autre.
- Un kakapo, c’est un perroquet de Nouvelle-Zélande, précisé-je.
- OK. Je sens que je vais le regretter mais… c’est quoi, le rapport avec Sybille ?
- Cet oiseau est tellement pas doué pour séduire les femelles que ça provoque sa propre extinction. Il en reste à peine une centaine dans le monde à cause de son incompétence. Et en plus il ne sait même pas voler. C’est sûr, j’étais un kakapo dans une autre vie.
Même dans la nuit noire, les étoiles brillent de mille feux
La vie serait ennuyeuse si elle ne devait pas nous consumer, Ash.
Ils dessinaient une histoire, seulement je ne savais pas la lire.
Pretending that we live doesn’t make us alive.
Faire semblant de vivre ne nous rend pas vivants.
- Pleurer, c’est aussi s’exprimer, tu sais.
- Tu sais, mon père m’a mis à la porte quand j’avais seize ans. Et pourquoi ? Parce que je ne correspondais pas à ce qu’il attendait de moi. Et il n’a pas été le dernier à me faire comprendre que mon existence même était intolérable. Il paraît que je suis un homme, alors je ne peux pas porter de vernis, je ne dois aimer que les femmes, je dois être un dur… Est-ce que ça m’est déjà arrivé, de me dire que ce serait plus simple d’être comme on aimerait que je sois pour avoir la paix ? Bien sûr. Mais récemment, j’ai vu ce que ça faisait, de passer sa vie à jouer un rôle. Ça te détruit. Ça te détruit sans que tu t’en rendes compte.
Il tourne la tête dans ma direction et, là, nos regards s’accrochent. Il me sourit - un pâle sourire, comme le point du jour après une nuit trop longue. C’est à ce moment-là que je sais. Ça ne sert à rien de résister. Je suis attiré vers lui, inexorablement - une lune à la dérive prise dans l’orbite d’une étoile massive.
Ne pas s’inquiéter de ce que les autres pensent, c’est quelque chose que j’ai appris avec Kenna. Elle ne s’excuse jamais d’être elle-même.
- Tu connais la citation de Nietzsche qui dit qu’il faut porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante ?
- Non, marmonné-je.
- Je ne suis pas sûr de tout bien saisir mais, en tout cas, ça me fait penser à toi. T’es peut-être un chaos, Finn, mais plus sombre est le chaos, plus belle sera l’étoile.
- Hmm…
Je ne suis plus vraiment là, et je perçois à peine ses derniers mots :
- Tu brilles encore, Finn. Tu n’en as juste pas conscience.
Elle était la raison de tout. Ma raison de vivre.
Maintenant, je ne sais plus comment continuer. Sans étoile, sans repère, sans volonté pour avancer comme je le faisais sous l’impulsion de l’amour que je ressentais pour elle.
- Finn ?
- Oui, maman ?
- Est-ce que tu peux me promettre une chose ?
- Bien sûr. Tout ce que tu veux.
- Ne laisse pas la noirceur du monde t'engloutir. Fais confiance aux gens, aime-les. Certains te décevront, mais d'autres seront de belles surprises.
Je me laisse bercer par ses paroles et je me force à les accepter.
- Il faut parfois traverser de mauvais moments pour apprécier les meilleurs à leur juste valeur. Les étoiles n'ont pas besoin de la nuit pour briller, mais toi, tu en as besoin pour les voir. Tu comprends, mon cœur ?
...on a une image très négative des trous noirs, mais personne ne sait ce qu'il y a vraiment à l'intérieur... [...] Il faut porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante...
Tu brilles encore, Finn, t'en as juste pas conscience... [...] mais moi, je suis éteint. [...] Je suis désolé, Finn, tellement déso...
Face à l'infini, je sais que mon existence n'est qu'une poussière vite balayée.
Page 23.
- Le futur ? J'ai peur que le soleil ne se lève plus jamais sur ma vie. Si je suis le ciel, alors je suis un ciel nocturne...
- Même dans la nuit noire, les étoiles brillent de mille feux.
Et à cet instant, elles brillent dans son regard, les étoiles, des étincelles d'or qui illuminent ses larmes.
Je n'ai pas vaincu mes démons, je n'ai pas réussi à les faire taire, mais j'apprends à leur parler. Peu importe le temps que ça prendra. J'ai peur d'échouer, mais je suis enfin prêt à essayer.
Je croyais connaître ses baisers, mais j'étais loin de me souvenir de l'effet qu'ils avaient sur moi. On ne ressent l'absence de quelqu'un que lorsqu'on l'a perdu, mais retrouver cette personne est encore pire. Sky, je maudis chaque seconde passée loin de toi. Et dans cette haine du temps qu'on a passé séparés, je ressens comme une urgence.
Tout dérape.
- Tant qu'il y a des deux joueurs consentants, il y a toujours une nouvelle partie à jouer.
Tu n'est pas mon point de départ; tu incarnes la destination que je n'attendais
plus. Ce ne sera plus un from, mais un for. Car je suis entrain de tomber
amoureux de toi, Sky Powell.
- Ash, tes blessures, je les aime. Mais toi, peux-tu aimer les miennes ?
- Je les aimes déjà, Sky.
Et dans sa bouche, cela sonne encore plus fort qu'un "je t'aime"