Nora Roberts

Elle se trouvait en Afrique, sur un continent qu'elle avait découvert par les livres. Le Sahara était au sud. L'Atlantique n'était qu'à quelques kilomètres, mais vu de ce côté-ci du monde, il semblait être un océan différent. Même les étoiles semblaient différentes.

— Il y a eu une époque où tu te contentais de mes charmes.

— Tes charmes seraient suffisants pour n'importe quelle armée.

Vous voulez savoir quel genre d'émotion vous pouvez susciter chez un homme ? reprit-il. Sentir ce que sont de vraies émotions ? Et pas des sentiments de pacotille écrits sur les pages d'un scénario ?

Jusqu'alors, sa devise avait toujours été « vivre et laisser vivre ». Si une femme, même une femme avec laquelle il avait une relation, décidait de s'intéresser à un autre homme, c'était son droit le plus strict. Pas d'attaches, pas de souffrance, pas de complications. Ces principes lui avaient permis de vivre plutôt agréablement pendant des années.

Tous les acteurs étaient des enfants, et que tous les enfants aimaient jouer. Si on ne jouait pas comme il fallait, on était forcé de devenir adulte et de chercher un vrai travail.

N'importe quel homme intelligent se tenait à distance d'une femme aussi dangereuse. Il avait toujours compté sur son intelligence. Elle l'avait sortie de bien des mauvais pas dans sa vie. C'était ainsi que l'on survivait. Malheureusement, il avait toujours eu du mal à ne pas céder aux tentations. C'était ainsi que l'on vivait.

Le désir. Il suffisait de l'assouvir pour qu'il se dissipe.

Quand une fille est aussi belle que Chantel, elle se retrouve rapidement entourée d'un essaim de soupirants.

La seule chose qui est stupide, c'est de tourner autour du pot, sans aborder les véritables problèmes.

Beaucoup de couples voient leurs sentiments s'émousser avec le temps, surtout s'ils ont plusieurs enfants, des crédits sur le dos et de nombreuses années de mariage derrière eux.

Et parce que, bien souvent, si l'on gratte un peu le vernis, ces gens se révèlent beaucoup plus profonds qu'ils ne le laissent paraître. Et c'est ce côté caché de leur personnalité qui m'intéresse.

C'est ça la vie ! ... Ce sont des femmes qui portent leur bébé sur leur hanche, des jeunes filles qui se prélassent sur des plages, des enfants qui pataugent dans de petites piscines en plastique au fond d'un jardin.

—        Comme un boxeur sur le ring, qui, même entre deux tours, ne parvient pas à se détendre.
—        C'est parce que la vie n'est qu'un match sans fin et que j'ai dû apprendre à me protéger. Au moindre signe de relâchement, tu es en danger.

Surtout ne pas parler d'envie, ce n'était pas suffisant, elle le lui avait déjà signifié, mais de besoin, oui, du besoin qu'il avait d'elle. C'était plus fort, plus profond que le désir.

S'éveiller tous les matins auprès d'un homme dangereusement séduisant et observer son corps musclé sans avoir le droit de le toucher était pour elle une véritable torture. Et la promiscuité ne lui facilitait pas les choses.

C'est beaucoup plus simple et moins stressant de vivre au jour le jour.

Aimer n'a rien à voir avec l'alchimie qui peut naître entre deux êtres.

...leur horloge biologique n'était pas réglée sur le même rythme. La jeune femme comprenait parfaitement que l'on puisse s'extasier sur la magie d'un soleil levant, elle n'en préférait pas moins les splendeurs d'un couchant.

L'amour, le mariage étaient des sujets qu'elle abordait rarement. Pour s'être brûlé les ailes une fois, elle savait que, lorsqu'un fantasme prenait corps, il ne tardait pas à se ternir, puis à s'évanouir. Elle ne croyait plus à la pérennité des relations amoureuses.

Etre aimée est passionnant, mais épuisant. Les histoires d'amour ne sont qu'un éternel recommencement. Elles naissent, meurent, mais on attend toujours la prochaine, le cœur battant, en espérant que cette fois sera la bonne.