Nous leur reconnaissons à présent une sensibilité, des formes d’intelligence, voire des « visions du monde », qui méritent d’être découvertes et respectées. Cela nous donne des devoirs envers eux, à commencer par le premier, qui nous impose de ne plus les faire souffrir inutilement. Cela nous oblige aussi – puisque je suis vétérinaire – à tout faire pour les soigner.
Dans la tradition bouddhiste, dans laquelle j'ai grandi, on enseigne que tous les êtres humains partagent un même malaise: l'insatisfaction. Tout le monde est insatistait, personne ne sait se contenter de ce qu'il a. Pour le Bouddha, c'est le problème fondamental de toute l'humanité. A l'origine de notre mal-être, dit le Bouddha, il y a le désir, l'avidité, l'envie d'avoir ou d'être toujours plus. Quand nous croyons contrôler notre vie, cest le désir qui nous contrôle. C'est ainsi, selon le bouddhisme, que nous passons de vie en vie. Mais, réincarnation ou pas, comment mettre fin à ce cycle infernal ?
Les hippopotames s’organisent en crèches pour veiller sur les petits en l’absence de la mère. Les lionnes en font autant. Ce système de la « crèche » est fréquent chez beaucoup d’animaux sauvages.