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3.53/5 (sur 60 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Olaf Candau est un ancien compétiteur de ski alpin, ski de fond et VTT. Voyageur, cordiste, il est actuellement alpiniste et constructeur de maison. Père d'une fille, Namou, et maître d'une chatte un peu collante : Pétiole-Ras-Le-Bol, il vit en Savoie, dans le massif des Bauges.

Source : http://www.editionsguerin.com/
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Soirée rencontre avec Olaf Candau autour de son livre : "Rupture" PROGRAMME ? Rencontre, lecture, débat, dédicace et verre de l?amitié en présence de l?auteur.


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
L'odeur de chaque résineux est une tempête olfactive toujours différente. Le pin sent le miel, la vanille, tandis que les deux autres variétés de sapin sentent la frangipane, l'amande, voire la pomme. Je ne peux m'empêcher de tous les observer, compter leurs cernes, les sentir, les toucher, caresser leur galbe, les respirer. Toucher et sentir sont des modes d'appréhension aussi forts que voir et entendre.
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Un bruit me fait sursauter. Toute la montagne se met soudain à trembler. Je me retourne : un pan entier du glacier s'est effondré, précisément là où je viens de passer... Etrangement, cela ne m'affecte pas outre mesure. La mort en montagne ne m'a d'ailleurs jamais inquiété, je redoute plutôt la maladie, ou pire, de mourir d'ennui sur un canapé.
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De vagabond, je passe à voyageur. La transition dans ce sens là est heureusement facile. On ne cherche pas à se fondre dans la nature pour se faire oublier mais on l'observe avec tout le détachement du consommateur et on amasse. Le vagabond voit la nature de l'intérieur, il ne cherche pas à juger du beau, du laid, il en fait partie. S'il voit le beau, c'est que son humeur est bonne. Le laid ne le rebute pas. La condition du vagabond tient de celle de l'animal. Il erre pour se nourrir, pour trouver refuge, pour aller voir plus loin, pour aller à la rencontre des autres ou demeurer seul. Et, comme l'animal, il erre pour être et demeurer libre.
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Le matin, les premiers pas sont difficiles. Il faut de la volonté pour chauffer les muscles et remettre de l'ordre dans l'esprit. Pour contrecarrer cet état je force systématiquement le pas, il me semble que la douceur n'arrivera à rien. Quelqu'un m'avait dit " Dans certains cas, c'est bien dommage, mais il n'y a que la violence pour faire la différence." Je m'élance donc le matin d'un pas rapide. Les jambes sont raides, les idées confuses, et seule la vitesse peut délier tout ça. La démarche est "carrée", sans aucune fluidité, tous les rouages sont grippés. Doucement, le pas s'assouplit, les chevilles déroulent la semelle de la sandale au lieu de la claquer, le mouvement des jambes s'arrondit, les mollets dérouillés amortissent puis relancent le pas devenu silencieux. Et mon rythme, bizarrement, ralentit. En général, je ralentis même exagérément avant de trouver enfin mon rythme. A ce moment là, la foulée est régulière, les bras se balancent naturellement dans une gestuelle ininterrompue ressemblant à la mécanique parfaite du pendule de Foucault et de son mouvement perpétuel. Pour cela, j'ai abandonné le bâton : son bruit irrégulier sur le sol m'agaçait. Quand la machine est immergée dans son bain d'huile, un sentiment de bien-être, ou en tout cas de mieux-être, me vient. Ces premières étapes passées, j'arrive dans la matinée sans m'en rendre compte, à un stade où le poids de mon corps disparaît ; je ne m'entends plus marcher et je me sens m'intégrer doucement au paysage. Je deviens le vent s'il me souffle au visage ou l'eau de la rivière si elle coule à côté. Je deviens léger, quasiment absent, je ne suis plus un être humain mais quelque chose de naturel, un élément de mon environnement. C'est un état apaisant qui peut devenir grisant. Bizarrement, il faut passer par ce cheminement pour qu'ensuite mes idées commencent à se ranger. J'accède à un état d'éveil qui me surprend moi-même, je suis en mesure de me concentrer en profondeur sur les idées qui se présentent. Les paysages, à ce moment là, disparaissent, le temps ne pèse plus, le mouvement de la marche, lui, devient automatique. Ensuite-sûrement envahi par les endorphines-, je souhaiterais ne plus m'arrêter, ne plus quitter cette dynamique qui semble d'ailleurs générer plus d'énergie qu'elle en demande : je me sens de mieux en mieux et mon intellect est plus productif que jamais ! Le mouvement répétitif de la marche m'amène, c'est sûr, à une certaine clairvoyance. Une idée s'avance, elle est prise dans l'engrenage de la réflexion, toutes sortes de perspectives ou d'extensions lui sont présentées, et puis subitement une réponse, la réponse adéquate, tombe, une sorte de révélation : " Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? "
Si, au tout début, la marche, la fuite constituait pour moi un refuge, l'immobilité m'exposait à l'inverse au pire. M'arrêter, c'était la gangrène. Les nuits étaient les moments les plus durs à gérer. Je marchais donc, je marchais et ne m'arrêtais que lorsque je ne pouvais plus avancer, à cause de la nuit tant redoutée, de la fatigue ou des douleurs aux pieds. Dans mon conflit avec moi-même, j'ai été poussé d'instinct à la marche. Peut-être, ma foi, le meilleur antidote.
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L'intérieur de la roulotte est étonnamment spacieux et fonctionnel.
- Il y a tout ici, lui dis-je
-Bien sûr. Aller à l'essentiel, mon gars ! Tout le reste n'est que des épines de rosiers auxquelles tu restes accroché toute ta vie.
Il nous invite à nous asseoir puis reprend.
- Franchement, dépenser son temps et son énergie pour s'enfermer entre quatre murs et tous les jours s'appliquer à remplir l'intérieur... Il n'y a que l'homme pour amasser des merdes, chercher à s'en mettre plein les bras.
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La solitude, c'est une vie intérieure.
La solitude en société est souvent pénible alors que dans un lieu isolé, elle engendre une vie plus intense. Elle est enrichissante si on la choisit, mais pénible si on la subit.
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On s'adapte plus facilement à la société qu'à l'isolement! L'homme est décidément un animal de compagnie...
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"Alors, par quoi ça commence?" est la question qu'on se pose généralement en ouvrant un livre.
(...)
"Alors, par quoi ça commence?" est la question qu'on se pose en arrivant devant une face dans laquelle on prévoit d'ouvrir une voie.
(p.5)
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Le quotidien est parfois plus dur pour celui qui reste.
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- Tu connais un Français vraiment connu ?
- Ben... Oui, j'en connais pas mal... Jacques Chirac ?
- C'est qui ça ? Non, un mec vraiment connu.
J'élimine donc toutes les possibilités qui n'ont pas lieu d'être connues du trappeur, ainsi que Brigitte Bardot, et pense à quelqu'un :
- Nicolas Vanier ?
Tout à coup, Mike bondit et frappe le tableau de bord du poing.
- YEEEEES ! NI-CO-LAS VA-NIER !
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