Olivia Jones

Elle apprend à ses enfants qu'il ne faut jamais monter en voiture avec des inconnus. Mais lui, elle le connaît, elle ne risque rien.

Mais pour l'heure, Monique a fini par identifier le pourquoi de ses insomnies et de son malaise intérieur, cela s'appelle le doute, celui qui ronge et ne vous laisse pas une minute en paix.

De l’amour véritable, je ne connaissais donc en réalité que l’amour filial, et c’est pourquoi je ne compris pas immédiatement le tsunami qui s’empara de moi au moment où je posai les yeux sur cette incroyable beauté rousse. Je sais juste que mon cœur se mit à battre un peu plus fort et je me suis demandé l’espace d’une seconde, si le destin n’était pas en train de m’envoyer ce truc merveilleux que j’attendais depuis si longtemps. Je n’avais rien vu venir, je n’avais pas compris les signes que m’adressaient mes chers nuages.

J’ai adoré ce thriller psychologique d’Olivia Jones ou l’amour et la haine se côtoie dans un décor de rêve . L’écriture est fluide et le suspens intact jusq’a la dernière page . Un vrai page Turner à lire jusq’a la dernière goutte . Un thriller sombre comme une malédiction inéluctable . À recommander d’urgence .. 5 étoiles

Parfois, Christian lui tenait compagnie dans le placard. Sa mère ou son père, elle ne sait plus très bien, quand ils en avaient assez d’entendre hurler le petit, lui ordonnait de s’en occuper. Parfois encore, elle avait le droit de lui donner un biberon. Mais c’était rare. Et le biberon était toujours soit froid, soit bouillant. Elle prenait l’enfant sur ses genoux et le serrait contre elle, pour le réchauffer, pour se réchauffer aussi le corps et l’âme. C’était des moments merveilleux. Christian était tellement beau, tellement mignon. Mais il pleurait sans cesse. Il avait toujours faim ou froid, ou sa couche était souillée.

Où que l’on aille dans le monde, on emmène avec soi ses cauchemars et ses interrogations.

Elle apprend à ses enfants qu'il ne faut jamais monter en voiture avec des inconnus. Mais lui, elle le connaît, elle ne risque rien.

Paola Atkinson, jeune veuve d’un romancier américain réputé, revient en France après de longues années d’absence, et trouve refuge dans un chalet isolé, en plein cœur du Jura français. Elle espère y trouver la paix. Mais bien au contraire, c’est le chaos du monde qu’elle va rencontrer, au travers de rencontres passionnées, pleines de mystère et de drame. Trois femmes dominent ce roman-passion, Paola elle-même, puis Karen et Faustine, cette dernière portée disparue depuis dix ans. Trois femmes face à leur destin, face à leurs contradictions, leurs erreurs, leurs amours tourmentées. Les figures masculines sont incarnées par Quentin, Mathieu et Nicolas, eux-mêmes rongés par leur passé. Un final dramatique viendra clore cette histoire hors du commun, au léger goût de fantastique.
Je te suivrai dans la forêt profonde, un roman d’amour et de mort…

La Reine des Océans régnait sur un monde de beauté, mais sa beauté surpassait encore ce que mes yeux d’humain ordinaire découvraient en ce moment même.
Il m’apparut bien normal que la souveraine fût encore cent fois plus belle que son royaume. Mais que moi, Jean Dupont, homme simple, fût autorisé à pénétrer les mystères de ce monde féerique dépassait mon entendement.
Je laissai de côté les questions, toute angoisse envolée, et de toute mon âme, avec toute la force de mon amour, j’attendis en confiance, flottant comme dans un songe très doux et je vis…

Cette mer qu’ont chantée les poètes du monde entier, celle qui sait si bien, quand elle le veut, faire plaisir aux petits enfants, aux amoureux friands de bains de minuit, aux peintres avides de la fixer sur une toile, comme pour l’emprisonner, cette rebelle, cette mer semblable, oui, si semblable à une femme, capricieuse et câline, douce ou vengeresse, violente, passionnée, langoureuse ou sensuelle, ou, comme en ce moment même, cruelle, méchante, impitoyable.

Il n’y a pas que le froid qui fait souffrir les matelots, et les Norvégiens ont l’habitude des rudes climats ; le plus difficile, c’est bel et bien d’oublier l’odeur du guano, ce fret bien peu appétissant.
Pourtant, il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre et continuer la route en rêvant quand c’est possible, à Tvedestrand, Risor, Arendal ou encore Kragero, au beau pays de Norvège qui prie pour ceux de ses enfants qui sont en mer.

Aujourd’hui, j’ai décidé d’écrire mon histoire. Il ne s’agit pas de mes mémoires, ce n’est pas un journal non plus, non, juste quelque chose d’extravagant, de fabuleux — il n’y a pas de termes suffisamment puissants dans notre langue —, pour expliquer ce qui m’est arrivé, et que j’ai envie, besoin plutôt, de confier au papier.

C’est drôle qu’elle ne pense presque jamais à elle. Elle devrait pourtant s’en souvenir, à cinq ans, presque six, on a des souvenirs. Ce n’est pas comme si elle avait l’âge de Christian. À l’évocation de son petit frère mort, elle a toujours envie de pleurer.

Pour résumer, tous ces gens sont charmants, mais Guillaume et Estelle jouent dans une autre catégorie, et ils le savent et ils en jouent. Estelle, non contente d’être belle, est une vraie diablesse. Elle croise ses longues jambes bronzées parfaites, sans souci pour ce que dévoile sa jupe ultra-courte, et Guillaume pose sur ce petit monde un regard blasé. Ce qui la surprend est la distance qu’il garde envers sa sublime épouse. Ils sont peut-être magnifiques, mais ils ont des problèmes.

Il suffit d’un meneur et la folie s’empare du peuple.

On ne sait pas ce dont est capable une femme trahie

Estelle est une femme secrète, je ne sais rien de ses pensées intimes. Je me plais toujours à penser que nous sommes proches mais si je me trompais ? Il y a tant de non-dits entre nous, mais la faute à qui ?

Quand elle rit, ce qui est rare, elle pourrait presque être jolie. Je me demande toujours ce qui l’a rendue si hargneuse. Elle aussi faisait partie de notre bande et Thomas, mon cousin, est tombé amoureux. Je n’ai jamais compris ce qui l’attirait chez cette fille toujours de mauvaise humeur, aux yeux perpétuellement cernés, comme si elle passait ses nuits à élaborer des mauvais coups. Petite fille, elle était plutôt mignonne, avec ses boucles rousses et ses grands yeux verts, mais son caractère s’est définitivement gâté à l’adolescence. Peut-être à cause de cette mystérieuse maladie qui l’a éloignée de l’école pendant six longs mois. Personne n’a jamais su de quoi elle souffrait exactement, mais quand elle est revenue, ce n’était plus la même fille. Des bruits ont couru. On a supposé qu’elle était tombée enceinte et partie accoucher au loin en abandonnant son supposé gamin.

Je crois être le seul de notre bande, du temps de notre adolescence, à avoir remarqué son ego démesuré,  sa faculté à faire plier chacun et chacune au moindre de ses désirs. Mais toujours avec ce sourire désarmant qui faisait tout pardonner. Son charme puissant agissait même sur les garçons. Il connaissait mon attirance pour Estelle, je lui avais même confié, dans un moment de faiblesse, à quel point j’étais fou de cette fille. Quelques semaines plus tard, je m’étais rendu compte qu’il faisait tout pour la mettre dans son lit. J’étais furieux et désemparé et je lui avais fait une scène déraisonnable, me couvrant de ridicule.

Estelle est parfaite, vous savez quoi ? Je suis amoureux d’elle depuis des années, depuis l’adolescence en fait, mais je suis trop timoré pour exprimer mes sentiments, et il en est encore moins question depuis qu’elle a épousé Guillaume, il y a cinq ans de cela. Le jour le plus sombre de ma vie.