Citations de Olivia Jones (51)
Un avant-goût de Paradis. Je suis si bien, que j’en oublierais presque mes soucis du moment. J’espère vaguement que cet instant dure éternellement, tout en reconnaissant l’inanité de ce désir. Qui n’a jamais rêvé d’arrêter la marche inexorable du temps ? Je laisse tomber mon livre dans l’herbe, plus somnolent que jamais, et cesse de lutter contre le sommeil.
Les enfants seront contents, la plage, quelques sucreries suffisent à leur bonheur. Ils ne se posent pas de question, eux !
J’ai besoin de m’interroger et pour cela, j’ai vraiment besoin d’être seule.
Il faut toujours exploiter les faiblesses des autres et rester aux aguets, attentif.
Liz se donne en toute simplicité, sans fausse pudeur, avec confiance.
J’ai peur de ce que je pourrais trouver, j’ai encore plus peur de ce que je ne trouverai probablement pas.
Il semble que jamais le soleil ne brille le lundi ou s’il brille, ce n’est pas pour moi.
J’étais vraiment un monstre, je ne méritais pas de vivre.
La tentation de l’absolution, une quête forcément impossible.
Elle imaginait qu’une femme aussi belle que Mathilde attirerait comme un aimant une foule de gens autour d’elle. Au contraire, sa grande beauté l’a isolée semble-t-il. Il ne faut décidément jamais se fier aux apparences.
Elle vécut de ses charmes sans trop penser à l’avenir, mais quand elle aperçut les toutes premières rides sur son visage, elle commença à envisager un changement de carrière. Quand elle était petite, elle rêvait d’avoir sa propre boutique, et ce rêve est revenu la titiller ces deux dernières années. Après avoir longuement réfléchi, elle s’est dit que reprendre ses aiguilles ne serait pas une mauvaise idée. Elle s’émerveille toujours de voir ce que l’on peut réaliser avec comme base, une maille à l’endroit, une maille à l’envers. Même si elle sait pertinemment que ce n’est pas aussi simple.
Liz est différente, elle est forte, elle a surmonté une épreuve épouvantable. Elle est gaie et malicieuse. Elle a un métier qui la passionne, elle s’intéresse à ce qu’il fait. Et elle lui a dit qu’elle l’aimait.
Les femmes agressées sont toutes les deux des femmes infidèles. Ce type n’a peut-être aucun lien avec les victimes, il veut juste venger les cocus, sans doute parce qu’il l’a été lui-même.
La peinture est comme une thérapie pour moi. Je vais beaucoup mieux depuis que j’ai recommencé à peindre. Juste après l’attentat, je me suis arrêtée de travailler et je n’avais pas touché un pinceau depuis deux ans. C’est grâce à vous que je m’y suis remise.
Vous savez, au début, on se débat, on crie, on supplie, et puis au bout d’un moment, quand on comprend qu’on ne peut rien faire, parce qu’il est beaucoup plus fort que vous, on ferme les yeux et on attend. On attend juste que ça s’arrête. L’esprit s’évade, on se dit que ce qui arrive n’est pas réel, et que c’est une autre qui subit tout ça. Le fait de se déconnecter aide un peu à supporter l’horreur. Mais comme je le disais avant, on attend surtout que ça s’arrête, parce que fatalement, à un moment donné, on sait que ça s’arrêtera.
Son père, d’une manière ou d’une autre, cherchera un moyen de se venger. Il a osé lui tenir tête, et il sait pourtant que son père déteste ça, mais il n’a pas pu s’en empêcher. Il sait qu’il doit s’attendre à un retour de bâton, et devra se montrer méfiant dans les semaines à venir. La vengeance est un plat qui se mange froid, et son père est coutumier du fait.
Il faut qu’il se débarrasse d’elle au plus vite, avant de commettre l’irréparable. L’envie de tuer est revenue, ça le terrifie, mais uniquement parce qu’il a peur de se faire prendre. On ne peut pas commettre un meurtre sans aucune préparation, et il est loin d’être prêt. Non, il va se débarrasser de la petite conne comme il l’a fait avec les deux autres, et ensuite et bien ensuite… Hum, il va se remettre en chasse. Comme vingt ans auparavant. A cette pensée, l’excitation s’empare de lui
La bibliothèque de Raymond est variée. Des romans, des traités de criminologie, des biographies, quelques beaux livres d’art, et pas mal de thrillers. Ce genre l’amuse, il est souvent scotché par l’inventivité des auteurs. Souvent de grands malades d’après lui ! Le commandant est un homme secret, qui se livre rarement. Depuis son divorce, c’est aussi un solitaire. L’échec de son mariage l’a profondément marqué. Il est un homme de principes, et l’engagement fait partie de ses valeurs. Mais la situation était devenue intenable. Désemparé par l’insatisfaction perpétuelle de son épouse, il n’a pas vu d’autres solutions que de mettre fin à leur union, pourtant contre ses convictions. Il est parti les mains vides, lui laissant tous leurs biens, et n’emportant avec lui que sa chère bibliothèque, et le souvenir des insultes proférées à son encontre. Il s’est résigné à ne jamais avoir d’enfants, avec comme perspective d’avenir, la réussite dans sa profession et une liberté chèrement retrouvée.
La pharmacienne est une personnalité en vue dans cette ville. Il ne l’aurait jamais imaginée aussi sensuelle, dans sa blouse blanche et ses petites lunettes cerclées d’or. La belle cachait bien son jeu.