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EAN : 978B07DCQNZJ5
243 pages
(28/05/2018)
4.38/5   13 notes
Résumé :
21 décembre 1911, à 12 h 45, un navire norvégien, le Carl Bech, fait naufrage sur les côtes de Bretagne, avec seize marins à bord, lors d'une effroyable tempête. 70 ans après, jour pour jour, le 21 décembre 1981, à 12 h 45, Lucy, 12 ans, se tue lors d'un accident de vélo, dans un petit village du Jura. Quel rapport entre ces deux événements?? Apparemment aucun, à part la date et l'heure, similaires à la minute près.Jean, le père de Lucy, pleure inlassablement la mor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Même si l'histoire ne commence pas par il était une fois, Olivia Jones nous propose un conte fantastique moderne avec La tête dans les nuages.
Le merveilleux tient une grande place au milieu de ces pages.
Jean, notre héros est soumis à tout un panel d'épreuves qu'il va devoir affronter. Et en même temps, tout ce à quoi il va devoir faire face ne le mènera pas vers un ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, mais lui procurera le destin formidable qu'il était persuadé de devoir rencontrer.
Tout démarre au sein d'une famille triste et morose, endeuillée par un drame. Tous sont touchés, presque éteints, jusqu'à ce qu'une personne haute en couleur entre dans leur vie.
Cette histoire nous parle de relations humaines, de confiance, de respect, d'attirance, de souvenirs, de promesses.
Les forces et les faiblesses des protagonistes sont mises en avant. Elle nous parle de peurs, de joies, d'espoir, de chagrin, de culpabilité. Tout ce qui fait de nous des êtres humains.

le ton peut se montrer tantôt ironique, plein de sarcasme, ou burlesque, faire preuve d'humour noir, puis devenir tendre, triste ou empreint de joie, de gravité.
Deux époques, deux familles vont se télescoper même si pendant une bonne partie du récit aucun lien évident ne semble les relier si ce n'est un moment précis de l'année. C'est bien tenu comme indice pour comprendre ce qui se joue.

Notre homme devient-il fou ? La question se pose franchement, d'autant que d'autres personnes sont enclines à le croire et cautionnent son délire.
C'est toute la force du conte, même si l'homme sait que ce qu'il vit n'a rien de rationnel, il ne peut s'empêcher d'y croire et de vouloir comprendre, aller jusqu'au bout du chemin, au mépris de toute logique, bercé par son propre espoir et la sensation de n'avoir rien à perdre.

Une quantité d'événements du plus étrange au plus improbable vont se produire. Par moment, j'ai l'impression que tout est décousu. Des événements se produisent en apparence sans liens. Jean a des pensées qui tournent en boucle, qui l'obsèdent. Ce ne sont parfois que des mots, des noms de proches ou d'inconnus. Mais c'est finalement tout ce capharnaüm qui le pousse à agir.
Notre homme qui croyait son coeur mort et son existence terminée, sans intérêt, reprend peu à peu goût à la vie. Il commence à sentir de nouveau des battements dans sa poitrine, mais à la poursuite de quoi ? Un rêve, une chimère, un miracle ?
Toutes les pensées sans queue ni tête qui lui traversent l'esprit à tour de rôle dans une ronde sans fin finissent par former un tout.

Une créature magnifique le guide et fait en sorte que tout ce qui doit se produire arrive en son temps. du coup, les informations nous sont distillées au compte-gouttes et le mystère ne se dissipe qu'à la fin.
Tout prend sens, enfin si j'ose dire, car il ne faut pas oublier que je vous parle d'un conte fantastique. Donc, tout prend sens dans ce contexte qui lance au passage un clin d'oeil à Andersen.

J'ai tourné les pages avec la conscience que tout n'était que chimère, que c'était une belle histoire. Mais en même temps, je suis habitée par l'envie de croire que c'est possible, le regard perdu dans les nuages à me dire pourquoi pas. Il faut être un peu rêveur pour vouloir croire aux contes.

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Je voulais tout d'abord préciser que le résumé ne reflète pas toute la profondeur du récit. Il y a une sorte de décalage, c'est surprenant et totalement addictif une fois que l'on entre dans l'histoire.

Le prologue est vraiment intrigant. On se pose plein de questions. Quel a pu être le cheminement de cet homme pour en arriver là, dans cet état d'esprit ? C'est ce que l'auteur, Olivia Jones va tenter de nous faire découvrir en nous embarquant dans une histoire tragique et douloureuse, un peu déjantée sur les bords, mais toujours ancrée dans la réalité car il est tout de même question de la disparition d'une petite fille et du naufrage d'un navire.


Dès le début le ton est donné, humour noir, sarcasmes et coups du sort. Entre les bizarreries qui tendent à rendre folle la famille Dupont avec l'épisode des crabes, ce gentil Tobby et la présence de cette fameuse Marie-Louise, je me suis franchement amusée, je n'avais jamais autant ri toute seule devant un livre.
Puis le récit prend un tournant différent, la note de folie a laissé la place à quelque chose de plus fort, de plus tragique. Certains passages deviennent oppressants, faisant battre notre coeur à vive allure. Les émotions se bousculent , toutes plus intenses les unes que les autres. La tension arrive à son paroxysme quand nous assistons, impuissants, au naufrage du Carl Bech. L'auteur a d'ailleurs dédié ce livre à ses marins qui ont péri en mer, ce détail du livre étant un fait bien réel.

J'apprécie beaucoup ce genre de livre qu'il est impossible de classer dans une seule petite case. La Tête dans les Nuages est un récit original, autant dans le fond que dans la forme. L'histoire attire tout de suite notre curiosité et le style est percutant, par moment émouvant et quelques instants plus tard complètement ahurissant. J'ai beaucoup ri mais j'ai également versé quelques larmes.

Même si sur le coup les quelques pages d'introduction ne m'ont pas séduite autant que je l'espérais, elles nous invitent à découvrir une intrigue palpitante. En un clin d'oeil on se retrouve projeté dans une douce folie. L'histoire est captivante, il devient très difficile de refermer ce livre. On passe par toutes les émotions, c'est original et bien écrit. La plume d'Olivia Jones est unique et la lecture de ce livre a été une très belle expérience, je me suis régalée.

Je ne peux que vous le conseiller, je n'en reviens toujours pas d'avoir été transportée si loin juste avec des mots. C'est sans conteste une petite pépite bien cachée sous une couverture symbolique aux allures enfantines.



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Je remercie l'auteur Olivia Jones de m'avoir permis de lire son roman que j'ai trouvé merveilleux.
En effet, j'avais une petite panne de lecture, il me fallait changer de genre et je suis donc tombée sur l'appel aux chroniqueurs d'Olivia Jones pour son dernier roman La tête dans les nuages. Je l'ai donc sollicité et Olivia a gentiment accepté.
Il est tombé à point nommé ce petit roman 😀
Je me suis donc laissé emporté dans ce roman plein d'émotions, de merveilleux, d'humour, un conte en somme et je dois dire que j'ai retrouvé très vite mon âme d'enfant et pour ça , je tiens à remercier l'auteur.

Ce roman a été écrit avec intelligence, l'auteur a brodé son conte autour d'un fait réel le naufrage du Carl Bech afin de rendre hommage aux marins courageux qui y ont laissé la vie. Ainsi elle crée habilement un lien entre l'histoire de ce naufrage de 1911 en prenant un membre de l'équipage et la vie basique de Jean Dupont soixante dix ans après.
J'ai adoré l'humour sarcastique du personnage narrateur Jean surtout quand il s'adresse aux lecteurs c'est assez comique et original comme procédé.

Depuis l'accident mortel de sa petite Lucy, il y a cinq ans, Jean Dupont, grand rêveur depuis toujours, s'est enfermé dans une vie qu'il trouve banale, sans saveur, sans ambition dans un village du Jura. Il est tellement ravagé par le chagrin qu'il n'espère plus rien de la vie, pour lui elle est fichue.
Parallèlement, le même jour de l'accident, à la même heure, mais en 1911 , en Bretagne a lieu le naufrage du Carl Bech: navire norvégien qui se retrouve pris au piège dans une tempête sur les cotes de bretonnes.
Ne se remettant toujours pas de la mort de sa fille, Jean la voit souvent en rêve accompagnée d'un jeune homme blond vêtu d'habits d'un autre temps. Qui est ce jeune hommes? Que vient il faire dans les rêves/cauchemars de Jean?
Un jour, Marie-Louise, une jeune femme éblouissante aux cheveux de feu , très mystérieuse et charismatique entre dans la vie de Jean et de sa famille. Va-t-elle réussir a redonné espoir à cette famille et notamment à Jean?

J'ai trouvé intéressant la façon dont l'auteur a abordé le thème de la vie après la perte d'un enfant dans ce conte, à travers le personnage de Jean qui croit avoir tout perdu même la raison , qui ne croit plus en l'avenir et qui pourtant est vivant. Elle réussie à démontrer avec ingéniosité et quelques manifestations extraordinaires la véracité du proverbe tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir 😀
L'espoir est un sentiment qu'il ne faut absolument pas perdre car c'est lui qui nous porte et nous fait avancer dans la vie et évite de nous faire sombrer dans les mauvais moments.
Ce sentiment est valable dans ce roman, non seulement pour Jean mais aussi pour les membres de l'équipage du Carl Bech qui ont continués à espérer tout en sachant que leur fin était proche.

On sent l'amour que l'auteur a pour la Bretagne quand elle nous décrit Quiberon cette presqu'île, ses plages, la mer, le naufrage et surtout la façon dont elle met en scène ce personnage féerique issu du patrimoine légendaire de la Bretagne.

Avec ce livre magique, j'ai découvert un auteur, un style , une plume qui m'a plongé dans une aventure merveilleuse dont je suis remontée à la surface qu'à la dernière page.
Un livre…un conte qui fait du bien. A lire sans hésitation 😀


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La vieille dame racontait.
Dans ses yeux azur pétillants de malice, l'on pouvait deviner les nombreux voyages qu'elle avait faits, les paysages sauvages qu'elle avait admirés, les légendes qu'elle avait entendues, les personnes étranges qu'elle avait rencontrées, les animaux exotiques qu'elle avait tendrement caressés, les tempêtes qu'elle avait traversées. C'était une routarde, une voyageuse des temps d'avant.
La vieille dame racontait.
Cet univers qu'elle partageait si bien de ses mots était chargé de légendes, d'odyssées, de mystères, de fées, de déesses, de revenants, de magie et de quêtes aussi lointaines qu'incertaines.
La « Mary Céleste » était son navire. Elle tutoyait les goguelins, ils étaient ses amis, lui soufflant souvent de belles tragédies marines qu'elle brodait.
La vieille dame racontait… Et moi, je l'écoutais.
J'avais cinq ans, dix ans, quinze ans, qu'importe ! Jusqu'à son départ sans ailes, pour un paradis qu'elle émerveille aujourd'hui, j'en suis convaincu, de ses récits, la vieille dame raconta pour moi.
Cette vieille dame était ma grand-mère. Elle était bien plus qu'une conteuse, elle était une faiseuse de légendes envoûtantes, affectueuses et même, de temps à autre, horrifiques.
Parfois, je posais la naïve question : « Ma Mone, elles sont vraies tes histoires ? » Elle prenait alors un air mystérieux, puis avec un sourire de connivence frisant cette ironie qui la caractérisait, elle répondait :
« Si tu veux demeurer un enfant toute ta vie, Il est une chose à ne jamais oublier, il suffit de croire aux légendes pour qu'elles deviennent vraies ».
J'ai grandi et même vieilli, mais avec « La tête dans les nuages », avec les mots de son auteure Olivia Jones, l'enfant barbu que je suis à retrouver les longs et tendres moments de complicités que je passais avec « Ma Mone »
C'est vrai, je suis féru de vieux gréements, gourmand de légendes maritimes, une partie de mon sang d'origine bretonne me rappelle constamment à l'océan… Je ne suis donc pas objectif lorsque je prétends qu'avec ce bouquin, j'ai quitté les pages de ma liseuse pour voyager au gré des marées bretonnes et des créatures merveilleuses qu'elles abritent.
J'ai retrouvé ma si chère "Ma Mone"
C'est doux, mystérieux, parfois triste, parfois naïf ou tendrement maladroit… Comme un rêve d'enfant poursuivant sans relâche les nuits d'un adulte.
Jean, le héros malgré lui, croit en la légende de sa vie, grâce à cette belle ouverture d'esprit il aura l'exceptionnelle opportunité de la vivre… Sans doute que lui aussi, dans ses songes, il a entendu les si extravagantes, mais passionnantes chimères que ma grand-mère pourchassait sans cesse.
Nous avons besoin d'auteures comme Olivia, nous avons besoin de faiseuses de rêves fantasmés comme « Ma Mone » pour que nous, simples enfants au corps d'adulte, puissions encore nous égarer dans un monde qu'il est si bon et important de rêver.
Lien : http://mesbouquins.jeanbjout..
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Ben oui, les adultes aussi peuvent continuer à rêver !
Jean Dupont a une jolie famille, un beau métier, une jolie maison mais aussi un grand vide.
Une jolie femme va venir bouleverser cette petite vie calme. Toute la famille va sembler reprendre vie autour de l'arrivée de cette hôte irréelle.
Nous découvrons au fur et à mesure de son récit, deux jolies histoires parallèles, que l'on suit avec son chien particulier, avec des informations distillées au compte-goutte, où l'on cherche à comprendre ce qui lie les marins de ce navire à cette petite fille.
Le style est léger, frais, parfois plus triste, si bien écrit que l'on se laisse entraîner par la quête de Jean. Va-t-il retrouver sa petite fille perdue ? Reviendra-t-il de cette folle aventure ?

A recommander à ceux qui aiment les fées, le monde intérieur et les quêtes folles.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
De l’amour véritable, je ne connaissais donc en réalité que l’amour filial, et c’est pourquoi je ne compris pas immédiatement le tsunami qui s’empara de moi au moment où je posai les yeux sur cette incroyable beauté rousse. Je sais juste que mon cœur se mit à battre un peu plus fort et je me suis demandé l’espace d’une seconde, si le destin n’était pas en train de m’envoyer ce truc merveilleux que j’attendais depuis si longtemps. Je n’avais rien vu venir, je n’avais pas compris les signes que m’adressaient mes chers nuages.
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La Reine des Océans régnait sur un monde de beauté, mais sa beauté surpassait encore ce que mes yeux d’humain ordinaire découvraient en ce moment même.
Il m’apparut bien normal que la souveraine fût encore cent fois plus belle que son royaume. Mais que moi, Jean Dupont, homme simple, fût autorisé à pénétrer les mystères de ce monde féerique dépassait mon entendement.
Je laissai de côté les questions, toute angoisse envolée, et de toute mon âme, avec toute la force de mon amour, j’attendis en confiance, flottant comme dans un songe très doux et je vis…
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Cette mer qu’ont chantée les poètes du monde entier, celle qui sait si bien, quand elle le veut, faire plaisir aux petits enfants, aux amoureux friands de bains de minuit, aux peintres avides de la fixer sur une toile, comme pour l’emprisonner, cette rebelle, cette mer semblable, oui, si semblable à une femme, capricieuse et câline, douce ou vengeresse, violente, passionnée, langoureuse ou sensuelle, ou, comme en ce moment même, cruelle, méchante, impitoyable.
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Il n’y a pas que le froid qui fait souffrir les matelots, et les Norvégiens ont l’habitude des rudes climats ; le plus difficile, c’est bel et bien d’oublier l’odeur du guano, ce fret bien peu appétissant.
Pourtant, il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre et continuer la route en rêvant quand c’est possible, à Tvedestrand, Risor, Arendal ou encore Kragero, au beau pays de Norvège qui prie pour ceux de ses enfants qui sont en mer.
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Aujourd’hui, j’ai décidé d’écrire mon histoire. Il ne s’agit pas de mes mémoires, ce n’est pas un journal non plus, non, juste quelque chose d’extravagant, de fabuleux — il n’y a pas de termes suffisamment puissants dans notre langue —, pour expliquer ce qui m’est arrivé, et que j’ai envie, besoin plutôt, de confier au papier.
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