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Critiques de Olivia Koudrine (40)
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Barby blue

Olivia est une ancienne danseuse du Crazy Horse, elle nous propose donc un thriller psychologique nous dévoilant les coulisses de cet univers



Compétition féroce entre filles, discipline de fer les empêchant de vivre comme de simples jeunes femmes, la beauté n'est ici qu'une marchandise. C'est le point intéressant du livre



En effet, le style est faible, l'intrigue mal construite et le dénouement convenu



Mais ce n'est que mon humble avis
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L'homme battu

****



Justine est une jeune fille qui ne sait si elle doit chérir ou regretter le souvenir de son père. Alors qu'il est mort depuis quelques mois, elle revient sur leur vie, leur relation ou plutôt l'absence de toute émotion. Faute à sa mère, autoritaire, tyrannique, destructrice et castratrice. Difficile de prendre du recul et de mettre en lumière ce père resté dans l'ombre depuis toujours...



J'ai découvert Olivia Koudrine avec son roman De cinq à Sept et j'avais totalement adhéré à sa sensibilité. Avec L'homme battu, elle confirme l'attachement à des personnages malmenés par la vie, blessés et perdus.



Cette histoire est celle d'un homme, Jérôme, professeur de musique, qui a abandonné son amour pour épouser Delphine, professeur de maths. Enceinte, elle ne lui a pas laissé le choix...

Delphine est une femme jalouse et acariâtre, qui n'a aucune honte à rabaisser son époux, à lui donner des ordres et à effacer toute trace d'autonomie.

Justine, leur fille, vit dans cet environnement pesant, étouffant. Sans véritablement donner raison à sa mère, elle n'éprouve aucune empathie pour son père, faible, sans personnalité ni courage.



C'est à la mort de Jérôme que Justine renoue avec son passé, son histoire. Elle découvre alors la correspondance qui n'a jamais cessé entre son père et Suzelle, son amour de toujours. Elle comprend alors la perfidie de sa mère et tente de se raccrocher aux souvenirs qu'elle garde de cet homme effacé.



J'ai été touchée, émue, mais aussi étonnée et triste pour cette famille. A l'image de Justine, dès les premières pages, on déteste Delphine, cette femme qui baigne dans la méchanceté, on s'agace de Jérôme qui se laisse malmener. Mais doucement, nos sentiments évoluent. Justine nous touche. Le couple disfonctionnel que forme ses parents la déstabilise et ne lui permet pas de grandir sereinement. Comme tout enfant, elle avait besoin d'un père aimant, aux gestes tendres, ce qu'ils lui ont refusé, chacun à sa manière...



Merci à NetGalley et aux Editions le Cherche midi pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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De cinq à sept

****



Charlotte, Fanny, Gislaine et Simone sont quatre femmes que rien n'est destiné à réunir. Charlotte est une parisienne branchée qui aime la mode et retrouver son jeune amant, Arthur. Fanny est une jeune mère célibataire, qui se débat au quotidien pour trouver un sens à sa vie et se faire respecter par son adolescent de fils. Gislaine est une femme travailleuse et le centre d'une petite famille que tout le monde semble oublie. Simone est une veuve de 75 ans, qui revit depuis la mort de son époux, un homme qui l'emprisonnait dans sa maladie de tout contrôler. Mais quand la vie s'en mêle, sera-t-il bon d'avoir un commun un incident de parcours...



Olivia Koudrine signe ici un roman tout autant original par sa forme que osé par son fond.

Nous nous plongeons dans le quotidien de ses 4 femmes, à certaines dates très précises de l'année, et toujours entre 17 et 19 heures. Alors qu'elles ne se connaissent pas, ne se fréquentent pas, et qu'elles ne se croiseront jamais, nous, lecteurs, les suivons pas à pas dans leurs joies, leurs amours et leurs souvenirs.



Mais si certaines se croient intouchables, et d'autres déjà attaquées par la vie, elles vont devoir affronter une terrible mal : le cancer du sein.

Et c'est là où Olivia Koudrine touche et blesse, car elle fait de ce quotidien léger une série de rendez-vous médicaux, de termes sombres et angoissants, de petits moments qui s'effilochent...

Si chacune de ces 4 femmes prend de plein fouet cette annonce de la maladie, elles vont la gérer différemment. Entourée ou non, l'affrontant de face ou tentant de l'oublier, elles auront toutes à vivre avec ce mal qui les ronge, cet horrible crabe qui met à mal leur féminité et qui fait de leur image un tableau difficile, voire impossible, à tolérer...



Je remercie infiniment NetGalley et les Éditions du Cherche Midi pour leur confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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De cinq à sept

certains livres semblent vous tendre les bras, c'est ce qui m'est arrivé avec celui ci.



Olivia Koudrine aborde un sujet grave, le cancer du sein, vécu par quatre femmes totalement différentes tant par leur origine sociale que par leur vie quotidienne :



Charlotte, parisienne, vit heureuse entre son riche mari et son jeune amant qui la comble



Fanny, esthéticienne à Deauville, connait une vie plus difficile entre un amant qui ne l'aime pas vraiment et un fils à problèmes



Gislaine, aide soignante à Besançon, mariée mère de deux adolescentes connait une existence sans grand bonheur



Simone, habitant Neuilly, veuve aisée, profite de sa vie, entourée de ses amis artistes et intellectuels.



Le récit couvre une longue période du 17 Décembre 2014 au 17 Mai 2016, toujours entre 17 et 19 heures



La première partie du livre nous fait vivre avec ces quatre femmes, toutes très attachantes. Ce n'est qu'à la moitié du livre qu'elles apprennent leur cancer et c'est un peu un autre livre qui commence. Nous les suivons dans leurs traitements, qui nous sont exposés de façon très claire et simple, mieux qu'aucun ouvrage médical ou qu'aucun oncologue débordé ne pourraient nous expliquer. Elles réagissent différemment et c'est intéressant de voir comment une maladie peut changer le cours de la vie et ce qui peut advenir de nous lorsque le temps est suspendu.



Ce livre plaira beaucoup à celles et ceux qui auront approché la maladie, mais aussi à ceux qui aiment les histoires qui collent à la réalité et qui montrent bien la fragilité des choses.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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De cinq à sept

J'ai découvert ce roman tout à fait par hasard et c'est le sujet qui m'a interpellé, quatre femmes face à un cancer du sein.

L'auteure brosse le portrait de quatre femmes d'âge et de conditions sociales différents. Nous faisons la connaissance des personnages dans leur quotidien, puis au moment de l'annonce de ce cancer et le temps du traitement. Aucune ne va réagir de la même manière mais au final, comme toutes les femmes touchées, il y a un avant et un après. L'annonce d'un cancer provoque un tsunami d'émotions que l'auteure raconte avec justesse, sans en rajouter, ni tomber dans le pathos.

J'ai malheureusement trouvé quelques longueurs mais je salue le travail de recherches de l'auteure.

Alors, sachant que nous sommes dans la période d'Octobre Rose, Mesdames, ne négligez pas le dépistage ! Cela n'arrive pas qu'aux autres... 🌹🙏
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L'homme battu

" Ces feuilles sont la petite flamme de ce père inconnu."



Le livre s'ouvre sur un enterrement, celui du père, Jérôme, qui vient d'être déposé dans son ultime prison, c'est ainsi que voit les choses Justine.



Au fil des pages de ce roman, Justine nous confie la vie de celui qu'a été ce père, à ses yeux du moins, car elle ne sait pas ce qui l'attend, une découverte surprenante.



C'est l'histoire d'un homme, d'un couple, dans lequel l'un des deux se sent supérieur à l'autre jusqu'à l'anéantir et faire de lui un martyre.



" Histoire de famille banale à en pleurer " ....

#LHommebattu #NetGalleyFrance
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L'homme battu

Les apparences sont souvent trompeuses et ce n'est pas Justine qui vous dira le contraire ! Car "L'homme battu", c'est une histoire de famille, et dans chaque famille les secrets sont immenses. La famille de Justine à première vue semble ordinaire mais dans l'ombre se cache une mère autoritaire, omniprésente, manipulatrice et un père muet, effacé, faible, qui subit la violence verbale et physique de sa femme.



Justine, à la mort de son père décide de sortir de son silence, elle nous plonge dans ses souvenirs, durant des années où elle a été témoin de cette femme diabolique et d'un père en souffrance. Mais, quand on est enfant, comme avoir des yeux d'adultes et ne pas se laisser porter par un univers de faux-semblant ?



Un roman fort, puissant, une auteure, Olivia Koudrine qui ose, qui casse les odes en parlant de violences conjugales subies par les hommes. Et oui, les hommes aussi !



Olivia Koudrine nous plonge dans les souvenirs d'un père qu'elle pensait connaitre à travers une plume percutante, tonitruante, où le langage choisi est cru, mais qui donne toute sa valeur et son sens à l'histoire !



C'est un roman addictif, surprenant, complet, où l'auteure décrit le mécanisme de cette mère, de ce monstre, pour arriver à ses fins et les répercussions psychologiques chez l'enfant qui assiste au drame d'une vie.



Bref, un roman unique, au sujet percutant et tabou, à une auteure à suivre. Un roman coup de poing, lumineux malgré le thème abordé !
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L'homme battu

À l'heure où on parle de la violence faite aux femmes, Olivia Koudrine a pris tout son monde à contre-pied. Puisqu'elle a fait le choix difficile de traiter de la maltraitance, surtout psychologique faite aux hommes.

*



Bien sûr le pourcentage est infime, mais il existe et est bien réel. J'ai rencontré cette « violence » même, qu'a subi un de mes proches.

Alors vous pensez bien que ce livre, très bien écrit, a eu une grande résonance en moi.

*



Je fus bouleversé par ce roman moderne, surprenant et unique où l'auteure s'est inspirée de faits réels pour écrire son livre.

Son écriture est sèche, nerveuse et addictive. de sa plume très grinçante, cynique et crue, Oliva Koudrine a bien su décrire, avec des mots d'adolescente parfois, les justes ressentiments de Justine, le personnage central du roman.

Une jeune fille qui va se retrouver très jeune, face à des situations inédites et très déstabilisantes pour elle.

Une jeune fille qui devra vivre avec cette image désastreuse, dégradante d'une mère toujours grimaçante et jamais satisfaite de son mari et d'un père tristounet et effacé, qui s'était réfugié dans un immense mutisme.

*



Justine qui durant son adolescente et même après à l'âge adulte, sera prise en tenaille par plusieurs sentiments différents et contraires, qui auront de graves conséquences sur son équilibre psychique.

Elle en perdra par périodes, ses repères.



La jeune fille sera oppressée constamment par de la tristesse et surtout par de la colère, de constater cette injustice, en voyant cette mère si agressive, si castratrice, si méprisante. Une mère, un monstre, une Gorgone, une mégère, qui ne cesse de déverser sur son mari, sa méchanceté, son fiel, ses amertumes, sa jalousie, ses rancoeurs.

*



Malgré ce désir de protéger parfois ce père si faible, c'est une fois de plus de la colère et de la honte qui s'empareront de Justine. Et elle n'aura pas assez de mots durs pour décrire son géniteur.

Un père qu'elle voit comme une mauviette, comme un poltron, comme un pauvre mec qui ne sait pas et ne veut pas se défendre face aux invectives de sa femme.

Un homme malmené, maltraité, qui a préféré abdiquer depuis longtemps en faisant le dos rond, qui a choisi le silence pour bouclier contre la rage et l'humiliation journalières de son épouse.

Un homme qui mourra d'un cancer, comme une délivrance.

*



C'est un roman qui questionne aussi sur les rapports malsains, très ambiguës parfois et pervers qui existent dans un couple. Un roman qui interroge sur les êtres, sur leur pouvoir et sur leur emprise, et sur la victimisation.

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Barby blue

J’avais bien aimé « L’homme battu ».

Lorsque j’ai consulté la bibliographie de l’auteure, j’ai vu qu’elle avait écrit entre autres, une intrigue dans un milieu qu’elle connaissait bien, pour l’avoir fréquenté.

Et j’ai pensé que « Barby Blue » devait me plaire.

*

J’émets donc tout de suite, une petite réserve sur ce roman car je m’attendais à ce qu’il contienne une description plus poussée de l’envers du décor et qu’il raconte des détails peut-être plus « croquants », sur l’arrière de la scène, aussi prestigieuse et fascinante que celle du « Crazy Horse Saloon ».

*



Mais Olivia Koudrine, avec une grande sensibilité et d’une écriture fluide, a privilégié la narration d’une histoire assez glauque et lugubre. Et c’est bien réussi pour moi.

Car l’auteure a su habilement mettre et entretenir le suspense, en intercalant au présent des retours en arrière intrigants. Et ce fût au fil des pages que ces flash-back furent lentement dévoilés, comme une danseuse qui s’effeuillait sur scène.



Si bien que je fus très impatient, non d’admirer le striptease, mais de voir, de connaitre le terrible passé de Barby Blue, l’héroïne du roman. Cette ancienne danseuse du Crazy Horse Salon, qui avait vécu d’immondes choses dans son passé de petite fille et jeune fille. Des évènements abjects qui l’avaient traumatisée et marquée à vie.

*



Barby Blue est aujourd’hui une femme rangée, discrète, même très secrète sur sa vie d’hier envers son mari et ses deux enfants.

Elle va alors enquêter sur ce meurtre répugnant qui vient d’avoir lieu et qui la ramènera inexorablement en arrière, à son passé et sa vie de strass et paillettes dans ce grand cabaret réputé parisien.

*



Olivia Koudrine m’a encore surpris car ses personnages sont bien dessinés et bien construits. L’auteure a fouillé dans les recoins les plus sombres des bourreaux et de leurs victimes, même que cette Marilyn m’a fait un grand froid dans le dos

Les descriptions des scènes sont fortes, réalistes et très pudiques à la fois.

*



J’ai aimé la délicatesse de l’auteure qui ne s’est pas éternisée sur la description physique des quelques danseuses et surtout de la sublime Barby Blue, sur laquelle tous les hommes éblouis se retournent.

Elle laisse à chaque lectrice et lecteur d’imaginer la beauté de son héroïne, suivant ses propres critères et ses fantasmes.

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De cinq à sept

De cinq à sept de Olivia Koudrine m'a été envoyé par net galley et cherche midi éditeur que je remercie chaleureusement.

Ce roman met en scène Charlotte, 48 ans ; Fanny, 32 ans ; Gislaine, la cinquantaine ; et Simone, 75 ans.

Quatre femmes, leur quotidien, leurs amours, leurs rires et leurs larmes… Quatre femmes qui n’ont rien en commun, avant que tout bascule.

Le même jour, entre cinq et sept, dans un lieu différent, un radiologue annonce à chacune qu’elle a un cancer du sein.

Un choc qui met en lumière la précarité de l’existence, qui pose la question de la féminité, du regard des autres et des proches face à la maladie.

De cinq à sept est un roman qui ne peut pas laisser indifférent, surtout quand on est une femme et qu'on connait ou qu'on à connu une ou plusieurs femmes atteintes de cette maladie ! En tant que femme, je peux très bien moi aussi développer ce cancer ci. C'est pour cela que cette lecture ne m'a évidemment pas laisser indifférente.

Le sujet est traité avec énormément de pudeur, sans pathos. C'est bien écrit, très touchant, mais jamais dans l'excès.

Quatre femmes différentes, ce qui permet d'apprécier plus ou moins l'une ou l'autre suivant nos propres parcours, age, sensibilité..

J'ai aimé ces quatre femmes, j'ai pris plaisir à les découvrir et j'ai beaucoup aimé cette lecture.

Je mets quatre étoiles, et je vous invite à lire vous aussi De cinq à sept, un roman à découvrir absolument :)

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L'homme battu

Évidemment le titre interpelle. J'ai lu ce roman aux allures de récit intime presque d'une traite !

Il faut savoir qu'en matière de violences conjugales, on a toujours tendance à présupposer que la femme est la victime. Pourtant les chiffres sont là, 28% des cas enregistrés concernent les hommes.



L'originalité de ce roman écrit dans une langue directe, parfois brutale et crue, est de se placer du point de vue de l'enfant dont le père est l'homme battu. Il lui faudra attendre d'être à la veille de la disparition de son père pour réaliser les choses et prendre la mesure de la manipulation dont à n'en pas douter, elle est une seconde victime. Car de mauvaise foi en mensonges, de méchancetés en dénigrements systématiques, la mère avait toujours su rallier sa fille à sa cause.

"Mon cerveau d'enfant s'était trop longtemps retranché dans le déni. Il avait fallu l'odeur âcre de la mort pour l'en délivrer "

On suit Justine, jeune adulte, qui plonge dans ses souvenirs et tente de démêler le faux du vrai, entre culpabilité et colère. Cela faisait longtemps que son corps avait parlé et que la situation familiale avait généré de la boulimie/anorexie, puis plus tard, l'addiction à l'alcool, au sexe... tout un ensemble de signaux d'alarme qui traduisaient son désarroi. Comment se construire avec un tel vécu au quotidien ? Quel rapport aux hommes peut-on avoir?

Justine va tenter de restaurer l'image qu'elle a de ce père qu'elle connaissait si peu si mal, à travers des souvenirs transmis par les rares amis de son père. Car sa mère avait fait le vide autour de lui.



C'est féroce, l'écriture est percutante, l'héroïne attachante, et c'est avec un certain soulagement qu'on la voit émerger de la noirceur de cette enfance volée par une mère indigne et se réconcilier avec l'image de son père, se reconstruire elle aussi, figure forte d'un féminisme équilibré, consciente que "dans le pire comme dans le meilleur, femmes et hommes sont égaux."



Un roman fort.

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L'homme battu

Justine vient de perdre son père. Sa mort est un vrai déclic pour elle. Il y a quelque temps, elle ne voulait pas qu'il lui parle ou pose la main sur elle. Elle le voyait comme "une lavette", "un moins que rien". Mais plus maintenant... Aujourd'hui, elle se rend compte que cette vision a été influencée par sa mère, une femme qui prenait plaisir à rabaisser son mari. Elle réalise qu'elle a été aveugle devant les insultes ou les coups qu'il prenait. C'était un homme battu, elle le sait désormais... Ou l'a-t-elle toujours su ? Est-ce de là que viennent son anorexie, son mal de vivre ? Justine doit se reconstruire. Et peut-être qu'il n'est pas trop tard apprendre quel homme il était vraiment ?



J'ai apprécié ce livre, qui explore le thème de la violence conjugale, dont la victime est un homme. Un angle moins courant, mais tout aussi important. Un roman fort et poignant !



L'autrice décrit parfaitement les mécanismes de la violence, physique et psychologique. Pluie de coups, dénigrement, isolement de la victime... Avec le personnage de la mère, elle va même plus loin : elle montre comment les rôles peuvent être inversés et comment le bourreau arrive à se faire passer pour la victime. Quand une femme bat son compagnon, il arrive qu'elle joue sur les stéréotypes pour se faire plaindre et justifier ses actes, "tu n'es pas assez viril", "je parie que tu regardes d'autres femmes et que tu ne penses qu'au sexe", "ne t'approche pas de notre fille, espèce de pédophile". Ces comportements attribués aux hommes en général sont de bonnes occasions pour s'en prendre à son mari et se défendre aux yeux des autres. Le parfait portrait du manipulateur. Et l'entourage, qui évolue dans cet environnement toxique, devient complice en étant berné. C'est le fardeau de Justine.
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L'homme battu

Résumé : Justine, une jeune femme d'une vingtaine d'années, vient de perdre son père brutalement. Elle nous dévoile alors son histoire, ou plutôt celle de son père Jérôme, un homme vu comme faible, « sans couilles ». Car un homme se doit d'être viril, fort. C'est clair que dans le couple, ce n'est pas lui qui porte la culotte ! Mais ça va bien au-delà de ça.

La mère de Justine est une femme autoritaire, méchante. Abusive. Elle a pris l'ascendant sur son mari depuis bien longtemps.



Mon avis : J'ai dévoré ce livre, fiction largement inspirée de la vie d'une amie de l'autrice. Il n'est pas habituel de rencontrer ce schéma, car dans la plupart des livres traitant de violence et d'abus, c'est la femme qui se trouve maltraitée par un mari ou les enfants qui subissent ces horreurs. Mais les hommes peuvent aussi en être les victimes, de manière parfois plus pernicieuse. J'ai eu tellement de peine pour Jérôme, la gentillesse incarnée. Comme à chaque fois, on se demande pourquoi la personne ne part pas, ne fuit pas cet environnement nauséabond et dangereux. Mais on se rend rapidement compte que le pauvre homme a été piégé par une femme manipulatrice. Elle a placé ses pions de manière à ce que toute fuite soit impossible. Elle a monté un petit théâtre où elle passe pour la gentille de l'histoire, avec son investissement dans différentes associations, mettant en avant sa soi-disant bonté d'âme. Être respectée, admirée, alors que dans l'ombre, elle s'acharne à détruire Jérôme, impliquant même sa propre fille qui pendant toute son enfance va mépriser son père. Comment peut-on prendre plaisir à rabaisser l'autre plus bas que terre ? Pourquoi ne pas simplement le laisser partir si on ne l'aime pas ? Le pouvoir, l'emprise, l'image. Et une bonne dose de perversion.
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L'homme battu

Justine, jeune femme qui va nous raconter ses mémoires, avec sa mère et son père. Ce livre est une claque. De manière subliminal mais intense. Nous découvrons une femme néfaste, perverse et odieuse et en face un mari effacer. N'osant affronter la cruauté de son épouse. Justine, va donc dépeindre le portrait de son enfance et des événements.



De part son passé, elle ne sait si elle doit aimer ou éprouver de l'empathie pour cet homme de l'ombre. Avec les yeux d'une enfant, c'est n'est pas simple. Mais lors de la perte de ce dernier, qu'elle va renouer avec son passé, prendre le recul nécessaires et comprendre. Elle va s'émanciper afin de pouvoir garder en mémoire les moments de joie avec son père. Qui s'est toute sa vie sacrifier. Un texte émouvant, parfois brut mais tellement vrai.

Au delà des souvenirs et du regard sur les événements, il ya aussi les répercussions. Les mécanismes, comment le bourreau réussit à se faire passer victime. Les étapes, quelles soient psychologiques, physiques..

Les ravages que peuvent provoquer les actes et les paroles. Un livre fort de sens, qui doit être lu et partagé.
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L'homme battu

L’Homme battu . D’Olivia Koudrine.

Un roman gagné lors d’un concours babelio, que je remercie pour l’envoi, ainsi qu’olivia Koudrine et Le Cherche midi.

Ce fût une excellente lecture, j’ai aimé beaucoup de chose dans ce roman.

La plume, déroutante au début, avec ce mélange de vocabulaire ampoulé et argotique, très acide par moment, si émouvante à d’autres. Captivante en définitive.

La structure, avec des souvenirs de l’enfance et de l’adolescence de Justine qui se rappellent à sa mémoire , subtilement intégrés dans le récit de sa vie d’adulte.

Ces moments de non dits qui laissent le lecteur lire entre les lignes et comprendre seul.

Et Justine, l’héroïne, la narratrice, Pour qui tout bascule le jour de la mort de son père.

Sa colère, tellement puissante. Envers une femme abominable, perverse, qui a causé malheur, tristesse et démoli la vie de Justine et de son père.

Un roman qui sonne juste, avec une Justine si attachante, si touchante de ses drames , de ses excès, de ses imperfections , de son courage et de ses espoirs.

Un court roman, mais intense et percutant.

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L'homme battu

À l’enterrement de son père, Justine gifle violemment sa mère. Cet acte pourrait contenir une partie de ce que sa mère a fait d’elle pendant 20 ans. Se libérer par la violence. C’est souvent ce que Justine a choisi, même si cette violence a plutôt été tournée contre elle-même.



Pendant 20 ans, il a fallu être témoin de la cruauté de sa mère envers son père. Et comme cela ne suffisait pas, cette femme a transformé sa fille en complice, la poussant à mépriser “sa lavette de père”.



Ce roman est pesant et dérangeant. Comment supporter pendant 20 ans une telle histoire? Pourquoi reste-t-elle avec un mari qu’elle méprise et lui avec une épouse qui l’humilie au quotidien, en vient à le frapper?

On en arrive aussi à mépriser cette victime parfaite. N’est-ce pas le but de la perverse manipulatrice?



C’est Justine qui raconte, alternant passé et reconstruction présente.

Le langage que lui donne Olivia Koudrine, entre gouaille ado et verbe haut, humour cinglant et autodérision, allège l’ambiance du récit, faisant de Justine une gosse sacrément attachante.



À l’heure où les violences faites aux femmes sont omniprésentes sur la place publique, centrer son récit sur un homme battu n’est pas anodin. Combien sont-ils? Il est probable qu’ils puissent encore moins en parler que les femmes.

En tout cas, mon grand-père n’en aurait jamais parlé. Son calvaire, les coups en moins, a duré 70 ans.



Coup de cœur pour ce roman qui sort des clous et que je vous conseille.
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L'homme battu

Récit intime, féroce et drôle d’une fille de vingt ans, L’Homme battu est l’histoire d’une famille ordinaire.

Une mère autoritaire et manipulatrice, un père faible et effacé…

Justine plonge dans ses souvenirs et tente de trouver sa place dans un monde de faux-semblants, abruti par le prêt-à-penser.

Surprenante, insaisissable, attachante, la jeune femme incarne, sans le revendiquer et peut-être sans le savoir, la figure d’un féminisme éclairé. Extrait Kobo lu sur reco Babelio. Portrait à charge lourde. Impression de fin dans le début. Nous met voyeu.r.ses. En devient gênant. Pas envie d'aller plus avant...
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L'homme battu

C'est l'histoire d'une jeune femme et de ses parents, un couple constitué d'une femme autoritaire et d'un homme effacé. La narratrice, prénommée Justine comme dans Justine ou les Malheurs de la vertu, est la fille du couple.

Elle nous écrit, un peu à la manière d'un journal intime, son quotidien mêlé à ses souvenirs d'enfance, sa vie de jeune femme du XXIème siècle.

Pleine de détermination, dotée d'un humour cinglant, elle est à la fois attachante et très cash comme on dit en franglais. Les chapitres s'enchaînent, on a hâte de savoir ce qu'elle découvrira ou fera de son lourd héritage.

Le dénouement inattendu est plein d'espoir, on y reconnaitra la nature optimiste de l'auteur. Comme dans son précédent livre et dans une veine balzacienne, elle nous faire rire et pleurer à la fois, c'est excellent je recommande vivement la lecture!!!
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L'homme battu

Récit d’une fille de 20 ans qui revient sur une enfance et adolescence douloureuse suite au décès de son père !

Une mère autoritaire, méchante et manipulatrice qui a eu raison de son père qui lui était faible et effacé !

Je ne peux que conseiller ce livre d’Olivia Koudrine, facile et plaisant à lire .
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L'homme battu

L’homme battu c’est l’histoire d’une famille où tout semble ordinaire. Et pourtant...



Justine, à la mort de son père, décide de sortir du silence. Elle se remémore cette vie chaotique, tiraillée entre une mère manipulatrice et omniprésente, et un père effacé et vaincu...

Sa mère incarne la perfidie même. Autoritaire mais aussi violente verbalement que physiquement, elle aura passé une vie à humilier et chosifier ce père que Justine a longtemps délaissé...

Parfois drôle, parfois coupable, la jeune fille essaie de se pardonner d’avoir autant fermer les yeux sur cette situation dévastatrice imposée par sa mère.



J’ai été très touchée par cette histoire. Les brimades quotidiennes que ce père accepte d’endurer pour être auprès de sa fille sont absolument abjectes. Souvent Justine l’appellera Jérôme plutôt que papa et j’avoue que c’est très déstabilisant de voir les ravages provoqués par une telle enfance. Cette mère castratrice est le diable personnifié.



Réputées pour être un sujet tabou, les violences conjugales subies par les hommes représentent pourtant 12% des victimes recensées en France.



Olivia Koudrine signe un roman coup de poing. Je vous invite fortement à le lire, il vaut le détour 🙏🏻
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