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Critiques de Olivia de Lamberterie (348)
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Avec toutes mes sympathies

Lorsqu’à Lyon, pour la présentation de la rentrée littéraire des Editions Stock, Olivia de Lamberterie a évoqué son livre, des frissons m’ont traversée de la tête aux pieds. Elle parlait de ce frère décédé - cet immense amour fracassé un soir d’octobre 2015 – sereine, digne, le ton posé, souriante et extrêmement émouvante.  Olivia, je la connaissais des médias et d’un très bref échange lors de la soirée du Grand Prix des Blogueurs. Là, à Lyon, je la découvrais un peu davantage, ses mots livrés au micro, au milieu du restaurant puis sur la terrasse. Olivia a partagé son émotion et  évoqué l’écriture de ce livre, son frère, son chagrin, ses enfants, mais aussi l’optimisme et la vie. J’ai découvert une belle personne. Une vraie. Et ce fut un immense bonheur.



La lecture de ce livre s’est donc posée comme une évidence. Un besoin. Une continuité. Et non comme une quelconque incitation promotionnelle autour d’une personnalité. Olivia devenait une femme, comme toutes, avec ses peines et ses chagrins, ses obligations, sa mélancolie et ses doutes. Une femme ordinaire. Une amie qui nous raconterait son existence attablée à nos côtés autour d’un café ou d’un verre de vin.



J’ai pris plaisir à lire ses mots. Son enfance, son histoire ; les éléments qui ont fait ce qu’elle est. J’ai aimé son frère, ses sœurs, ses parents et grands-parents. J’ai aimé son tact et sa pudeur. Aucun pathos, aucune plainte. Seulement le fil d’une vie qui s’écoule. Des infortunes, des allégresses.



Olivia de Lamberterie affronte la mort, la désacralise, s’en empare et vit avec. Le texte pose les faits : l’impuissance, la culpabilité, la douleur, l’absence. L’absence. Ne plus sentir son frère, ne plus recevoir ses mails, lui répondre, lui parler. Ne plus le voir. L’entendre encore, le chercher, l’attendre. Apprendre à vivre sans lui. Autrement.
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Avec toutes mes sympathies

À l’automne 2015, l’éditorialiste que nous connaissons n’arrivait plus à lire. Impossible, plus une ligne. Elle était en fait très occupée à chercher son frère dans les mots et leurs souvenirs d’enfance. De son bureau, elle observait les oiseaux voler dans le ciel et relisait les mails d’Alex. Ecris ton livre, lui avait-il suggéré avant de mourir. La commande est passée, aujourd’hui le roman est là.



L’été précédent, Olivia profitait paisiblement de son premier matin de grasse matinée en vacances à Cadaquès lorsque le téléphone a sonné. Alexandre, son frère, avait voulu mettre fin à ses jours à Montréal où il vivait. Olivia a alors sauté dans le premier avion pour le rattacher à la vie.



Alex était atteint d’une mélancolie sans nom, que l’on nomme troubles de l’humeur, dysthymie. À 45 ans, il semblait avoir réuni tous les éléments du bonheur, une femme et un job qu’il aimait, une famille soudée et heureuse. Et pourtant, la vie était pour lui un effort constant. Il avait fait une première tentative quinze ans plus tôt. À l’époque, même scénario mais à Paris, Olivia avait fait face avec Florence, sa belle-soeur, à la décrépitude de l’hôpital psychiatrique, aux médecins protocolaires et à la camisole chimique.



Dès le début du roman, on connaît l’issue fatale, le 14 octobre funeste ayant succédé cet été-là. Alors comme Olivia, on lit pour essayer de comprendre, de cerner, de revivre. Chercher par exemple dans la génétique familiale masculine, où trois suicides ont eu lieu. La mélancolie est-elle héréditaire, tout se jouerait dans un défaut de sécrétion de la sérotonine ? A-t-il eu une enfance joyeuse, auprès de ses trois soeurs et des parents bourgeois, avares en sentiments, aux « journées aussi normées que dans les albums de Petit ours brun » ? Oui sans doute, c’est injuste, tout est injuste, toute cette comédie, la vie qui continue et ces mails qui affluent. Olivia est en colère.



Un jour, Olivia devra remonter dans l’avion vers Montréal pour enterrer son frère. Les Québécois, à la manière de Françoise Sagan, traduiront littéralement l’anglais et lui adresseront en guise de condoléances « toutes leurs sympathies ». L’ambivalence de l’expression deviendra le titre de ce roman, symbole cocasse de la vie se confondant avec la mort.



Mon avis

À travers ses confessions, ses souvenirs et ses digressions littéraires, cette lecture m’a fait découvrir la femme derrière la journaliste. Et quelle femme ! Elle ne se cache pas, n’édulcore rien, ni sa peine, ni sa colère. Il n’y a ni complaisance ni exercice de style. À travers ce roman, elle n’a rien à prouver, elle a juste besoin d’écrire, c’est guidé par sa main, par le souvenir de son frère, c’est une nécessité. J’ai aimé la façon dont elle libère les mots, tous ceux qu’elle retient, je me suis attachée à sa famille, à ses soeurs, belle-soeur, et son père aussi, « cet homme des grands évènements », portrait qui m’a beaucoup touché. Elle a écrit un de ces romans qu’elle aime lire, prenant, de ceux qui émeuvent et dévorent sans chercher à impressionner. Et c’est sain, c’est émouvant, l’écriture est directe, belle, on rit, on pleure, on sait pourquoi on l’appréciait déjà tant. Olivia de Lamberterie signe un premier roman débordant de sincérité. Un hommage à la vie, à la famille, et à la littérature !


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Avec toutes mes sympathies

Un exercice périlleux et douloureux pour Olivia de Lamberterie, puisque critique littéraire ; elle se livre sans fard suite au suicide de son frère tant aimé à l’automne 2015. Alex, complice de toujours, qui avait enfin trouvé du répit au Canada où il s’était installé.

C’est un récit émouvant qui serre la gorge ; pourtant il touche à l’universel, un écho à la douleur indescriptible que chacun ressent à la disparition d’un être cher.

Le récit n’est pourtant pas « plombant ». Olivia de Lamberterie ne cherche pas à apitoyer, elle s’autorise même quelques traits d’humour sur sa personne, son métier, sa vie publique. Son frère est décrit lumineux, intelligent, généreux et pourtant rongé par cette maladie que l’on qualifie de dépression dans le langage courant, de dysthymie chez les médecins où l’entourage et les professionnels se révèlent bien impuissants.

Pour ceux qui seraient étonnés par ce titre étrange, juste préciser que « sympathie » n’a pas le même sens en France qu’au Canada où « sympathie » rime avec « condoléance ».

Lorsque j’ai évoqué l’universel ci-dessus, c’est aussi en lien avec la dépression, que personne ne méconnait pour l’avoir côtoyée de près ou de loin.

J’ai été très admirative par la cohésion et la force de cette famille, accablée et unie dans le deuil, où chacun se soutien avec dignité. Une famille que le chagrin n’isole pas du monde, la tragédie du 13 novembre 2015 la rend perméable aux malheurs extérieurs.

Et puis nous accompagnons l’auteure dans sa remontée vers la vie, elle invente une « nostalgie heureuse ».

C’est un récit sensible, douloureux et pourtant plein de vie qu’il m’a été donné de découvrir, où les disparus habitent les souvenirs et les pensées de ceux qui sont restés.
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Avec toutes mes sympathies

racines, ce terreau de l’enfance qui nous fait pousser. »



« J’écris pour prolonger l’existence d’Alex et m’empêcher de sombre. Parce que je ne peux tout simplement pas reprendre ma vie comme s’il n’avait jamais existé. »





Il y a mille et une raison de vouloir lire un livre, et tout autant de ne pas vouloir le lire, des meilleures comme des plus farfelues. Pour celui-ci, je reconnais bien volontiers le côté farfelu de ne pas vouloir en entendre parler…son titre un peu trop accrocheur à mon goût, et pas vraiment en relation avec ce que je pouvais en lire du contenu…Erreur…..



A croire qu’il y a toujours une bonne âme qui passe au bon moment ; une bonne âme à la tête d’un salon du livre cher à mon cœur…comprenne qui pourra…ou pas…Qu’elle en soit ici remerciée en particulier pour ce livre, et en général pour tout son investissement à Nancy pour faire du livre sur la place ce qu’il est aujourd’hui !



On connait Olivia de Lamberterie pour ses chroniques qui font autorité que ce soit dans la presse féminine ou sur le petit écran. Mais au-delà de cela, avait-elle réellement quelque chose à nous dire, ou à dire pour prendre la plume et s’exposer au jugement de ses pairs et de ses lectrices ? Sans aucun doute !



Et à ma grande surprise, elle l’a fait d’une bien jolie façon, en se dévoilant mais sans s’exhiber, avec humour, tendresse, amour, humilité et dans une langue harmonieuse.



Olivia avait un frère, tendrement aimé ; un frère qui n’avait pas la même force de caractère que les autres membres de la fratrie ; un écorché vif, un mélancolique à l’extrême.



C’est à ce frère mort que ce livre est consacré ; un hommage pour dire la douleur, le chagrin, l’incompréhension. Mais également un récit pour dire le bonheur de l’avoir eu comme frère, de l’avoir aimé, admiré pour son parcours professionnel et sa vie d’homme tout simplement.



Mais au-delà, il se dégage dans ce livre une réflexion sur le « pourquoi j’écris ». Parce depuis des années l’auteur « confesse » les auteurs sur le pourquoi de leur démarche, à son tour Olivia de Lamberterie tente, elle aussi de répondre à cette question



Contre toute attente ce livre m’a happé. Je partais réticente, persuadée qu’il s’agirait d’un énième témoignage de quelqu’un de connu, et c’est un texte bouleversant et lumineux qu’il m’a été donné de lire.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Avec toutes mes sympathies

La fatigue du voyage en avion trouve désormais une résolution singulière pour Olivia de Lamberterie lorsqu’elle débarque à Montréal, la ville qui lui a volé son frère deux fois, raconte-t-elle dans "Avec toutes mes sympathies" (Stock).
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Avec toutes mes sympathies

Bouleversant, incroyablement beau, ce livre d'Olivia de Lamberterie est une véritable déclaration d'amour à son frère disparu.
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Avec toutes mes sympathies

un livre écrit à fleur de peau, un bouleversant témoignage d'amour d'Olivia de Lamberterie, en hommage à son frère disparu.
Lien : https://chasseurdelivres.blo..
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Avec toutes mes sympathies

Lorsqu’on apprécie une critique littéraire , ayant pignon sur rue dans une des revues les plus lues au sein de la presse féminine et dont les interventions radiophoniques ou télévisées sont toujours reçues avec plaisir, il peut être tentant de découvrir le personnage de l’autre côté de la barrière, avec pour seul indice le titre (pré-rentrée littéraire , avare de quatrième de couverture).



Olivia de Lamberterie a donc pris la plume. Pour coucher sur le papier un épisode récent et douloureux. A visée thérapeutique? Peut-être pas. Même si le chagrin est encore là, l’absence s’est inscrite comme un fait indéniable et irréversible. C’est une perte intolérable , avec une souffrance en cascade qu’alimente la détresse de toute la famille qui avait en commun l’amour de ce frère qui n’a pas pu supporté le poids de son existence.



Et curieusement , malgré l’empathie que l’on peut ressentir face à la peine confiée, et ce d’autant que l’on a connu la même perte, le récit n’est pas plombant. Car derrière les larmes , derrière la colère, l’on entend la voix que les ondes nous ont rendue familière, et malgré tout, l’humour peut apparaître entre deux sanglots et au delà de la crainte d’une malédiction moins occulte que génique, et les questions induites sur le risque pour les générations futures.



C’est aussi l’occasion d’en savoir un peu plus sur la femme, sur son enfance et l’on retrouve avec bonheur des évocations des moeurs et habitudes des années 60.

Le texte est truffé de titres de livres et de chansons, une sorte d’ancrage dans la réalité, lorsque les piliers de ce qui constitue nos vies sont sapés à la base.







Bercée au fil des phrases par la musique de cette voix que je connais bien, j’ai parcouru avec plaisir et compassion ces confidences intimes qui modifieront sans doute la qualité des futures apparitions professionnelles de l’auteur, mais pas de façon négative, loin de là.





Merci aux éditions Stock et à Netgalley pour leur confiance
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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