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Citations de Olivier Babeau (38)


Le divertissement est comme une drogue. Plus on s'amuse, plus on vide le temps de sa substance, plus l'amusement est convoqué comme illusoire solution. Il est comme une boisson maudite qui attiserait la soif qu'elle serait censée étancher.
C'est, hélas !, le divertissement qui a conquis nos vies, absorbant comme une éponge les minutes de temps libre gagnées.
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Nous n'avons jamais autant tous fait la même chose que depuis que nous avons la possibilité d'agir différemment. Le grégarisme règne en maître. Les réseaux sociaux sont de vastes plaines où des gens s'agrègent en troupeaux d'affinités, pour mieux s'opposer à d'autres.
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Notre problème, à bien des égards, c’est la facilité de la vie. On a oublié combien elle était difficile pour nos aïeux. Et pourtant, ces gens qui mouraient souvent jeunes étaient capables d’édifier des œuvres qui figurent parmi les plus belles productions de l’humanité. Ce qu’il faut comprendre peut-être, c’est que la force de tant de créations et d’exploits était donnée grâce aux obstacles de la vie, et non en dépit d’eux.
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L’occupation de son temps libre est un art
qui n’est pas enseigné.
...
Le loisir est tout sauf un élément anecdotique de nos sociétés : il est à la fois leur plus grande faiblesse et la
clé de leur évolution.
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Il faut avoir « fait » tel pays. Cocher le plus de cases possible. Les voyages à répétition ne sont au fond que les nouveaux signes de distinction sociale. L’équivalent du nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux. Les clichés des premiers alimentant d’ailleurs l’accroissement des seconds.
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En 1950, on recensait en France 3 794 téléviseurs. Soixante-dix ans plus tard, on compte 200 millions d’écrans dans notre pays, soit plus de 7 par foyer.

(GFK, étude Référence des équipements connectés (REC), 2015)
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Les oiseaux avaient aussi pour consigne de voler moins vite, car, comme l’annonçait un communiqué répété dix fois par jour par le rossignol, « 95 % des collisions en vol entre oiseaux sont liées à la vitesse ». On interdit aussi aux oiseaux de mâcher des brindilles en volant, car cela les distrayait de leur vol et accroissait le risque d’accident.
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La bonne nouvelle, c'est que nous vivons à une époque où le loisir triomphe.
La mauvaise, c'est que ce triomphe est, sans qu'on s'en doute, l'un des plus grands défis jamais lancés à l'humanité.
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La mort des personnes aimées est toujours une souffrance. C'est aussi une opportune remise en cause de sa propre vie. On parvient, dans ces moments-là, à prendre beaucoup de distance avec ce qu'o tenait pour important.
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Petit, je pensais mon père ennuyeux et austère. Il m'a fallu plus de maturité pour comprendre qu'il était en fait un homme passionné, éperdument épris des délices de l'esprit. Ses aventures à lui ont été intellectuelles. Je revois cette attitude qu'il avait souvent lorsqu'il lisait, levant les yeux dans le vague; immobile et concentré comme Socrate à l'écoute de son daimon, profondément absorbé par des pensées que sa lecture venait de faire naître.
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Olivier Babeau
J'ai beau être épris de liberté, j'ai le faible d'avoir beaucoup plus peur des délinquants que des forces de l'ordre.

Dans le journal "Le Soir" du 08 juin 2022.
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Entre la réponse conservatrice de refus absolu des nouvelles technologies et le "transhumanisme" béat, il faut élaborer une approche médiane de la modernité qui fasse place au progrès tout en préservant ce qui fait notre humanité.
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Léo Strauss disait : « si toutes les cultures se valent, le cannibalisme n’est qu’une affaire de goût ».
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Le vrai rapport à la culture, autrement dit, c’est la libération des préoccupations touchant à soi, à son rang et à sa situation dans la société.
Paradoxalement, le divertissement ne permet pas cette prise de distance, car il ne réalise qu’une fuite de soi imparfaite, où nous restons toujours reliés par des fils invisibles aux accablements de l’existence. On ne sort bien du monde qu’en rentrant en soi. Et on ne rentre vraiment en soi qu’en allant au-delà de soi par la confrontation avec ce qui nous dépasse. Le divertissement s’épuise dans l’instant, alors que « seul ce qui dure à travers les siècles peut finalement revendiquer d’être un objet culturel ».
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Le dégout de la vie est la conséquence la plus certaine d'une hégémonie des divertissements qui remplissent mais ne nourrissent pas.
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Trop de choix, pour notre cerveau, est moins utile que d'en avoir moins. Nous n'avons pas les capacités de comparer sérieusement tant de possibilités, nous en savons souvent très peu sur les conséquences des options, nos préférences ne sont pas nécessairement cohérentes.
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L'idéal du courtisan est un idéal d'excellence joignant utilité sociale et travail sur soi. La sagesse personnelle que l'on acquiert par le travail sur soi, autrement dit, est la façon de remplir au mieux son rôle social
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38% des Français n'ont pas au moins l'une des quatre compétences numériques indispensables : s'informer, communiquer, s'informer sur un produit ou un service et rechercher des informations administratives. Pour ceux qui ne savent pas remplir un formulaire administratif en ligne, le monde numérique et ses mille opporunités sont inaccessibles.
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Parce que les machines marchent et courent à notre place, nous devons marcher et courir plus encore.

Parce qu'elles se souviennent à notre place, nous devons cultiver notre mémoire.

Parce qu'elles décident sans nous, nous devons imposer nos décisions.

Pour ne pas nous livrer pieds, poings et cerveau liés aux algorithmes, nous devons nous reprendre en mains.
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Le caractère aléatoire de la récompense suscite notre désir permanent d’aller « tenter notre chance ». C’est précisément le mécanisme à l’œuvre dans l’addiction au jeu.
Un autre levier utilisé est notre propension à être attiré par tout ce qui arrive de nouveau dans notre environnement, en particulier notre champ de vision. Elle nous vient du fond des âges : cette époque où repérer les proies ou les prédateurs étaient les conditions de la survie. Aujourd’hui, elle est mise à profit par les notifications.
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