Olivier Costes et
Arnaud Boutin - Allo docteur Ludo
Le samedi 8 décembre à la librairie Polymômes
Olivier Costes et
Arnaud Boutin ont rencontré leur public, en chanson... pour la sortie du livre-CD 'Allô docte...
Le comportement hors norme d'Adolf jetait un trouble parmi nous. Etait-il fou? Il y avait les pour et les contre. Moi j'hésitais toujours. Quelque chose en lui me dérangeait, m'inquiétait même, mais je ne pouvais m'empêcher de le trouver attachant.
J'avais prévenu Eva en lui disant de se méfier de ce phallocrate d' Adolf.
- Ce quoi ??? me demanda-t-elle en roulant ses yeux de veau.
- Phallocrate, ça veut dire qu'il croit à la domination des hommes sur les femmes. Il est sexiste quoi !!
- Ah oui, t'as raison, c'est vrai qu'il est sexy !!!
Ce livre est prenant, avec de l'humour, toujours en relation avec les évènements de l'époque nazie.
On comprend tout de suite que l'auteur veut retranscrire l’adolescence du fameux personnage qu'est Hitler, connu pour ses atrocités dans les année 1933 – 1945. Il y a donc un parallèle entre la vie fictive d'un adolescent à l'école et la vie d'Hitler. Avec de nombreux allers-retours entre réalité historique et fiction et certaine pointes d'humour, c'est un récit poignant qui explique l’adolescence d'un « pré - dictateur ». Chaque élément a son sens, les personnages sont trouvés et incorporés dans le récit (en annexes : repères historiques, correspondances entre les personnages de fiction et les personnages historiques). Il y a donc une sorte de parodie.
Assez marrant, ou peut-être effrayant !?
La transcription des évènements et des personnages est très bien faite.
Les repères, nous fais faire une très bonne correspondance entre les personnages, les dates et les évènements.
Avec la parallèle entre la vie fictive d'un adolescent à l'école et la vie d'Hitler, « c'est ainsi que l'on découvre une petite histoire qui ressemble à la grande » !
Á mettre dans tous les mains, vraiment !!
- Je suis vraiment confus de ma maladresse, madame la directrice, s'excusa-t-il en faisant mine de ramasser les débris. J'ai voulu m'emparer de l'Alsace et la Lorraine - ces pièces sont si belles- mais j'ai aperçu des rats qui couraient entre les pots.
Un garçon brun vêtu d’un imperméable gris clair était assis à ses côtés, immobile. Il fixait la foule silencieuse et attentive des élèves de ses yeux bleu métallique, dans une posture figée ; comme s’il était dans une cabine de Photomaton, dans l’attente des flashs. De temps en temps, il lissait consciencieusement sa mèche de cheveux noirs pour bien planquer sur le côté droit de son front. Une petite moustache adolescente dessinait sous son nez en rectangle sombre qui contrastait avec la pâleur de son visage impassible.
(…)
Le garçon ne daigna pas se lever pour me saluer. Il me sembla même avoir un bref mouvement de recul à la vue de ma main tendue, comme si l’idée de me toucher le dégoûtait. Puis, d’un geste assez ridicule, il leva brusquement son avant-bras droit ; et, la paume perpendiculaire à son oreille, il se présenta d’une voix nasillarde :
– Salut, moi c’est Adolf.
Curieusement, tous les élèves applaudirent chaleureusement la scène, et la Maréchal déclara d’un air réjoui :
– Voilà une collaboration qui s’annonce bien !
La terre est inquiète
Elle se gratte la tête.
Elle se gratte, elle se gratte, elle se gratte.
Vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Et plus elle se gratte, plus elle s'inquiète.
"La devise du lycée : travail, famille,poterie" (p.6)
"c'était un sacré beau parleur. Un athlète du verbe, ceinture noire de tchatche. Je l'aurais même bien vu faire du rap ou du slam. Mais non, en fait il n'aimait ni l'un ni l'autre. Il détestait même. "C'est pas de la musique, c'est des cris d'animaux!" disait-il".(p. 28)
"Tu me soûles avec ton Adolf. Ma pauvre France, je ne te reconnais plus..." (p.82)
" il avait reçu l'aide de la Maréchale et de Pierrette qui avaient institué une nouvelle matière à leur programme d'hygiène et de salubrité : le S.T.O. (Serpillières et Torchons Obligatoires." (p.114)