AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Olivier Descosse (244)


Merde. Elle avait complètement zappé ce dossier. Deux types descendus à bout portant devant un club en vogue du centre-ville. Une exécution en règle sur fond de trafic de stups. Plutôt banal à Marseille, sauf que l’une des victimes était le fils d’un conseiller municipal influent. L’enquête était bouclée. Le juge attendait ses conclusions pour clôturer la procédure.
Commenter  J’apprécie          10
La découverte d’un corps non identifié, même avec une forte suspicion de noyade accidentelle, entraînait toujours l’ouverture d’une procédure criminelle. Le parquet prenait les devants en ordonnant une enquête de flagrance. Il envisageait le pire, jusqu’à preuve du contraire, et cette preuve, c’était à elle de la fournir.
Commenter  J’apprécie          10
— Un fait ?
— C’est ça. On perd notre temps avec ce dossier de merde. La nana a fait un malaise en barbotant. Elle s’est noyée, son corps a été emporté par le courant : basta. L’autopsie va le confirmer. Tu prends le pari ?
La commandante Chloé Latour soupira. Elle partageait les réticences de son second de groupe mais pas question de le suivre sur ce terrain. Elle dirigeait l’équipe et devait montrer l’exemple.
Commenter  J’apprécie          10
Né à Paris dans les années 70, quasi autodidacte, il avait débuté sur la voie publique avec une casquette et un sifflet. Après avoir grimpé les échelons un par un, à la force du poignet, il avait accepté de s’exiler en province pour accéder à la BC. En retour, il attendait qu’on lui confie du lourd.
Commenter  J’apprécie          10
— Moi j’dis qu’on se fait chier pour rien.
Le capitaine Jo Agopian, tronche de boxeur et cerveau de pitbull, n’était pas passionné par les affaires de noyade. Il n’était pas entré dans la police pour ça. Son truc, c’était plutôt les crimes de sang. Des configurations bien glauques, bien tordues, où le mode opératoire ne laissait aucun doute sur la nature criminelle de la mort.
Commenter  J’apprécie          00
Le cadavre, très abîmé, a dû séjourner dans l’eau un certain temps. Il porte de nombreuses traces de morsures, probablement infligées par des prédateurs marins. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de Marseille.
Commenter  J’apprécie          10
Un cadavre remonté dans un filet

Un corps a été repêché hier après-midi près du phare de Planier. D’après les premières constatations, il s’agirait d’une jeune femme, brune, dans la trentaine, qui n’a pas encore été identifiée.
Commenter  J’apprécie          10
La plongeuse du génie soupira. Le côté obsessionnel de son patron provoquait chez elle un sentiment contradictoire. L’exaspération, de devoir répéter ou refaire dix fois la même chose, mais aussi une certaine forme de reconnaissance. Il valait mieux un boss à cheval sur les détails qu’un type trop sûr de lui qui les mette en danger.
Commenter  J’apprécie          10
— Tout le monde se retrouve au funérarium.
L’équipe serait au grand complet. Tant mieux. La solidarité permettait de garder le cap. La mort du petit nouveau avait créé une onde de choc. Au-delà de la peine, sa disparition avait réveillé chez ses collègues des angoisses plus profondes. L’idée, refoulée par chacun, que chaque mission pouvait être la dernière.
Commenter  J’apprécie          10
Étendu sur le sol, le corps inanimé de Thomas. Son masque était brisé, sans doute par un boulon arraché par la pression quand le pipe avait sauté. Le projectile avait continué sa course folle et atteint son visage avec la force d’une balle tirée à bout portant.
Plus de nez.
Plus de bouche.
Seulement un trou de la taille d’un œuf, cratère sanglant par lequel s’était enfuie son existence.
Commenter  J’apprécie          10
Son pied heurta quelque chose. Il baissa les yeux et sentit son cœur se comprimer dans sa poitrine.
Commenter  J’apprécie          10
Aucune trace de Thomas.
La corde repartait sur la gauche, le long de l’à-pic. Jean continua de la suivre. Un mauvais pressentiment l’habitait. Cette intuition se renforça lorsqu’il crut distinguer, intriquée dans la nappe de pétrole, une autre nappe, plus légère et d’une couleur écarlate.
Il fronça les yeux.
Et là, il comprit.
Du sang. Il y en avait partout. Jean progressait au cœur d’une vapeur rouge. Un grand bain d’hémoglobine dont les cristaux scintillaient dans la lumière de sa torche.
Commenter  J’apprécie          10
— Ça va ?
— Pourquoi ça irait pas ?
— À toi de me dire.
— Je… Je pète le feu… man. Tout est sous contrôle.
Le grimpeur venait de reprendre pied sur le plateau. Il la jouait détendu mais respirait avec difficulté. Derrière le masque, son visage avait viré au gris.
— On dirait pas. T’as l’air d’avoir pris une grosse claque.
— Ben… tu te trompes… grand chef. Je… Je gère à fond.
Il ne gérait plus rien. Élocution traînante. Phrasé hésitant. Chaque mot semblait sorti d’un synthétiseur. Dans son regard, flottait un détachement que Jean connaissait trop.
— Tends ton bras.
— Quoi ?
— Tends-le, j’te dis.
Thomas s’exécuta. Sous l’épaisseur du gant, les doigts du Tek étaient parcourus de convulsions.
Plus une seconde à perdre. Il fallait le remonter en vitesse pour endiguer le processus.
— On dégage.
— Quoi ?
— T’es en train de perdre les pédales.
— Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu me chantes ? J’t’ai dit que je me sentais… super bien.
— Et moi je t’ai dit qu’on dégageait.
Commenter  J’apprécie          20
Des traînées sombres, gluantes, dérivant dans l’eau tel du varech en suspension. Le pétrole remontait petit à petit vers la surface, semblable à une humeur nauséabonde pulsée par un malade.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le faisceau des torches, les prémices de la marée noire se faisaient déjà sentir.
Commenter  J’apprécie          10
Comme à chaque fois, Jean savoura l’instant. Plus de haut, plus de bas. Trois brasses de visibilité et les bulles pour seul repère. Un retour aux sources au cœur de la matrice originelle, avec au fond du ventre une puissante sensation de liberté.
Commenter  J’apprécie          10
— On allume.
Des rayons blancs jaillirent des lampes frontales. Un halo de vie dans un monde mort, à l’intérieur duquel évoluaient deux silhouettes épaisses, pataudes, engoncées dans les scaphandres isothermes et alourdies par les blocs de secours. L’image, étrange et féerique, faisait penser à des insectes mutants flottant dans les limbes des grands fonds.
Commenter  J’apprécie          10
Un soubresaut. L’immersion reprenait, guidée par les câbles qui soutenaient la cage.
Très vite, la lumière naturelle disparut totalement. À la place, une cape de ténèbres secrétée par les eaux. En une fraction de seconde, le noir pélagique des abysses s’était refermé sur eux.
Commenter  J’apprécie          10
Tout en descendant, il repensa aux raisons qui l’avaient conduit à faire équipe avec cette tête brûlée.
Commenter  J’apprécie          10
Jean lui tapota l’épaule. Une façon de calmer ses ardeurs. Thomas devait impérativement se contrôler, sans quoi c’étaient leurs vies à tous les deux qui seraient hypothéquées.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Descosse (1003)Voir plus

Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1306 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur cet auteur

{* *}