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Citations de Olivier Dorchamps (203)


Quand elle s’était aperçue que je prenais goût à la lecture, Claire m’avait mis en garde : « N’oublie pas de vivre au moins autant que tu lis, Adam. Les romans permettent de mieux vivre et la vie, de mieux lire. C’est une question d’équilibre. Le jour où tu auras trouvé le tien, il te propulsera vers ton avenir. Sers-toi des livres pour vivre pleinement ta vie, mais ne vis pas uniquement à travers eux. » Je comprends maintenant ce qu’elle voulait dire.
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« Pourquoi ne l’ai-je jamais questionné sur son pays? Je ne sais pas. J’avais honte ; de cette honte qui donne honte d’avoir honte. Comme lorsque je disais à mes camarades que ma mère était caissière alors qu’elle empilait des boîtes de conserve au supermarché. Mensonges minables de ceux qui ont vraiment la honte. J’aurais pu raconter qu’elle était secrétaire ou employée de mairie, mais on aurait tout de suite démasqué la supercherie. Alors que caissière, c’était suffisamment modeste pour être plausible et alléger ma honte. »
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La bibliothèque municipale, mon père passait devant tous les jours pour aller et rentrer du travail, mais jamais aux heures d'ouverture.Il lisait peu et mal et en souffrait. Ça ne l'empêchait pas d'être philosophe, un philosophe sans mots mais pas sans vérités. Combien de Voltaires finissent mécaniciens parce qu'ils sont nés plus près d'un garage que d'une école?
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Depuis la mort de mon père, j’ai pris conscience que le temps qui passe, c’est le temps qu’il reste.
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Pour nous, incinérer un défunt, c'est le priver d'au-delà. C'est impensable ! (...)
Chez nous on ne fête ni les Saints, ni les morts. C'est pour ça que les funérailles n'ont jamais lieu à la mosquée; la mosquée, c'est pour les vivants. (p. 56)
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Il y a deux sortes de souvenirs Marwan, ceux que l’on a de quelqu’un et ceux que l’on a avec quelqu’un. Les plus importants sont les deuxièmes.
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Mon père ne s’était jamais fait naturaliser. Il disait qu’à la douane, que ce soit à Paris ou à Casa, il serait toujours un Marocain en exil, jamais un Français en vacances, alors à quoi bon ?
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Je me cherchais une appartenance en serrant mes pauvres cent balles qui ne se transformaient jamais en rien. Cent balles de rêves qui restaient en suspens parce qu’il manquerait toujours la mise de départ. Cent balles qui finissaient en poupée Barbie pour offrir un semblant de réalité et de bonheur à Lauren.
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Combien de Voltaire finissent mécaniciens parce qu'ils sont nés plus près d'un garage que d'une école ?
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Tu dois connaître la part d'ombre de ta famille. Mais souviens-toi qu'il n'y a pas d'ombre sans lumière.
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Comme je disais, c'est elle qui a déniché la petite annonce de Claire au supermarché. Quelqu’un l'avait punaisée au panneau Love your Community, dans un recoin mal éclairé, près de la porte de sortie. Ça disait, « Dame aveugle cherche personne pour lui faire la lecture deux heures et demie, trois fois par semaine», suivi d’un numéro de téléphone. Karolina a ajouté, «si tu veux pas une vie de ce côté-ci des rails, je te conseille de téléphoner». C'était mieux payé que d'ouvrir des cartons chez Mister Ferguson.
Alors j’ai appelé. p. 63
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"Et pourquoi votre père ne se fait pas incinérer et vous emportez les cendres au Maroc pour les vacances de la Toussaint? Le premier novembre s'est pas mal ça, non? C'est la fête des morts en plus!"
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Depuis la mort de mon père, j'ai pris conscience que le temps qui passe, c'est le temps qu'il reste.
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- N'oublie jamais que nous sommes les enfants du Sahara. Dans le Sahara, tu ne demandes pas à celui qui a soif d'où il vient, où il va. Tu partages ton eau avec lui parce que c'est peut-être lui qui te protégera de son manteau quand le vent de sable se lèvera.
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L'horreur est toujours mère d'espoir.
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les pauvres n'ont pas d'enfance, Marwan, même pas de traces. Leurs souvenirs restent vivants dans la mémoire du plus âgé d'entre eux et s'évanouissent avec lui.
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《 Ne sois pas de ces hommes qui baissent les bras à la première difficulté, Adam.Si ça se trouve ,Eva ne pense qu'à toi aussi depuis ce matin.》
À la première difficulté ?Claire pense vraiment ce qu'elle dit? Elle connaît ma vie pourtant, je la lui ai racontée.Pas en détail mais suffisamment pour qu'elle sache que j'en ai chié et que j'en chie encore.J'aurais pu déclarer forfait il y a des années.Je me suis toujours démené pour avancer.Tout seul.Elle a déjà fait un tour de l'autre côté des voies ferrées ?On n'avance pas de là où je viens ,on se bat pour reculer le moins possible jusqu'au jour où on lache l'affaire.Elle comprend ça?Et même si je ne sais pas bien où je vais ,j'essaie quand même d'aller quelque part,pour ne pas faire de surplace et terminer en bouquet de fleurs sur un portail mal huilé. Baisser les bras?Les miens sont tendus depuis que j'ai neuf ans.(Page 167).
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Je vis du côté moche des voies ferrées ; pas le quartier rupin avec ses petits restos ,ses boulangeries coquettes,ses boutiques bio et ses cafés qui servent des cappuccinos au lait de soja à des blondes en pantalon de yoga.Non.Tu passes sous le pont ferroviaire ,au -delà de la gare routière et son rempart de bus qui crache une ombre vermeille le long du goudron flingué et,un peu plus loin ,derrière le Bosquet et les capotes usagées, la barre d'immeuble au fond de l'impasse ,c'est chez moi.
Au bout du monde .C'est ça, juste en face de la vieille bicoque victorienne transformée en mosquée. J'habite au treizième étage avec ma soeur Laureen et l'autre .Eden Tower ;Tout le monde ici dit l'Eden.(Page 11).
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Ma douleur et la sienne se sont fait écho et j'ai compris. J'ai compris que si la soumission est une condition de survie devant la brutalité, courber le dos ne suffit pas pour s'en sortir. Non. Encaisser les coups est une chose- cela permet d'abréger la violence faite au corps- mais la destruction la plus profonde, celle dont on ne se relève jamais, c'est celle infligée à l'âme. À moins de la dissocier de la destruction physique. P.124
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" N'oublie pas de vivre au moins autant que tu lis, Adam. Les romans permettent de mieux vivre et la vie de mieux lire. C'est une question d'équilibre. Le jour où tu auras trouvé le tien, il te propulsera vers ton avenir. Sers-toi des livres pour vivre pleinement ta vie, mais ne vis pas uniquement à travers-eux."
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