Pascal Bresson

Déstabilisée au départ par les dessins et les pages monocouleurs, en plus du noir et du blanc, je me suis vite laissée emportée. Et j'ai apprécié le choix des couleurs au final, une couleur correspondant à une époque de sa vie. Ce roman graphique est à lire et relire, que l'on connaisse ou que l'on découvre la vie de cette femme extraordinaire. A mettre en route les mains, pour ne jamais oublier.

J'avais déjà lu le roman qui m'avait bouleversé. Je m'en suis voulu de ne pas connaître ce pan de notre histoire. Et c'est pas glorieux. Mais justement c'est pour ça qu'il faut en parler plus ! Je n'avais pas le souvenir d'avoir trop abordé ce moment peu reluisant pour la France à l'école !



Pour revenir à la BD, elle suit la même trame que le roman mais en plus soft sans doute pour un public plus jeune ! J'ai beaucoup aimé les graphismes, les tons pastels et cette alternance de couleurs/noir et blanc. J'ai trouvé que le dessinateur avait réussis à appuyer la ou il fallait. Par exemple, il a complètement deshumanisé les "colabos" sans leur mettre vraiment un visage ça reste des personnages sombres. La couleur est réservé pour cette petite fille qui traverse l'horreur et pour lequel le monde s'effondre.



J'ai beaucoup apprécié cette BD ça se lit très bien et si ça permet de toucher un public plus large tant mieux !!! Par contre je reste Team bouquin j'ai été beaucoup plus touchée par le roman. A découvrir en complément ou pour vos ados ^^

En ce 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh vogue tranquillement dans les eaux internationales de la Manche lorsque soudain, il est entrainé par le fond et chavire en 37 secondes. 37 secondes pour un gros bateau de 24m avec 5 marins à bord, tous morts. Ce qui paraît impossible.

Or des manoeuvres militaires étaient en cours avec des sous marins à proximité.

Avant de chavirer il a eu le temps d'appeler un bateau sur zone, l'Eridan, en lui disant "Je chavire", et c'est tout. L'Eridan contrôle, rien au radar. Pas d'autres bateau en vue. Comment a-t-il pu chavirer ?

La BD, c'est l'histoire de ce chavirage et l'enquête, les doutes des familles, le renflouement du bateau (sa remontée), les bosses et les coups qui ne correspondent pas à la percussion par un autre bateau.

On suit donc l'obstination d'un journaliste, et les questions qui se posent et dont on n'a pas les réponses.

Très belle enquête dont je ne connaissais pas grand chose. J'ai appris beaucoup de chose et le style de la BD est très clair et précis, on suit le journaliste dans ses investigations.

(SC971) Un album en forme d'hommage à une personnalité dont le nom résonne de façon particulière en Guadeloupe, grâce à ses participations et sa victoire à la Route du Rhum. Je trouve cet album très beau et très touchant, il permet de découvrir cette femme dont le destin est exceptionnel, depuis son enfance, les moments forts de sa vie, notamment cet accident de voiture qui la laisse "comme un légume" pendant près de deux ans, ou encore cette fois où elle est projetée dans l'eau et sauvée in extremis par les gardes-cotes, jusqu'à sa fin tragique en 2015. le dessin est très expressif avec des couleurs chaudes et de belles vignettes faisant la part belle à la mer évidemment. Et bien sûr le texte est aussi très présent pour une bonne compréhension des choses. En cette année de Route du Rhum, ce serait l'occasion de mettre en avant une figure féminine qui a marqué cette course. Je dis oui pour le Prix, collège et lycée.

(LX971) Une biographie un peu plan-plan à mon goût, avec un schéma narratif autour d'une interview trop artificiel et surtout inutile selon moi. Le prétexte me semble alourdir le sujet principal, à savoir le parcours de la navigatrice, et ça rend l'album inutilement bavard. J'aurais personnellement préféré un récit plus dynamique et centré sur Florence Artaud, sa vie et ses exploits souvent contre vents et marées (des mâles dominants). Le dessin est assez impersonnel. Pour finir, la représentation de la Guadeloupe et de ses sempiternels "doudous" m'a plutôt agacé. Pas sûr que cette manière d'honorer l'histoire de cette grande figure et de cette prestigieuse course qu'est la Route du rhum soit indispensable à la sélection du Prix BDz'îles. Plutôt non donc mais ça reste un avis très personnel ;)

Après avoir lu le roman de Tatiana de Rosnay et vu l’adaptation cinématographique, il était normal de m’attaquer à la bande dessinée de Pascal Bresson et Horne. Celle-ci est très fidèle à l’ouvrage. On a d’une part l’histoire de Sarah, de l’autre, l’enquête menée par Julia, la reporter. Le dessin quant à lui, est très saisissant. La chevelure blonde de l’héroïne se démarque du reste, et les nazis sont représentés par de grandes formes brunes, que l’on a du mal à identifier, mais qui nous font sans aucun doute penser à des bourreaux.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..

Je n'ai pas aimé ce livre parce que je le trouve ennuyeux car j'avais l'impression qu'il répétait tout le temps la même chose par exemple le gouvernement avait toujours les mêmes hypothèses et Arthus Bossenec aussi donc ils se répétaient souvent mais aussi je le trouve lent car l'enquête n'avance pas, par exemple de la page 31 à la page 116, Arthus Bossenec avait tout le temps la même hypothèse. Mais j'ai bien aimé l'illustration car les lieux et les décors semblent vraiment réels et de plus les nuances entre le blanc, le gris et le noir sont vraiment belles.

Je conseille ce livre à ceux qui aiment les enquêtes et à ceux qui cherchent des livres difficiles à lire car il y a beaucoup de texte dans les phylactères et car il est difficile à comprendre.

Je connais l'histoire, j'ai lu le roman plusieurs fois, je souhaitais la redécouvrir en mode BD.



J'ai eu du mal avec les dessins au départ (je ne lis pas beaucoup de bandes dessinées et les dessins sont dans un style particulier). Cependant, on voit bien la différence entre "avant" et "maintenant" entre les pages d'un point de vue dessin sans même lire les bulles.



Honnêtement, j'ai été moins prise dans l'histoire que dans le roman mais de poser des images sur le texte, c'est assez percutant.

Très déçue par ce livre qui a beaucoup d'incohérences dans son contenu concernant la navigation, la géographie et même l'histoire de Florence. De plus les portraits de Flo, Tabarly ne sont pas ressemblants, le graphisme ne leur ressemble pas ! Ce livre est écrit par des personnes qui ne connaissent pas la mer et la navigation, ni l'histoire de Flo ! Ne mérite que 2 ☆

Quelle vie que celle de Florence Arthaud !

Retranscrite dans ce magnifique roman graphique, cela nous donne une lecture fantastique.



On découvre son fameux périple à bord de son périple, qui ne nous donne qu'une envie : foncer partir en voyage.



Un récit très intéressant, qui nous permet un coup d'oeil à cette femme incroyable et un beau voyage en prime.. A découvrir et à offrir !

Florence Arthaud, femme libre est une très belle lecture, un roman graphique que je vous recommande. Pascal Bresson y a fait un magnifique portrait de femme, mais aussi un bel hommage à cette femme qui a bravé la mort à de nombreuses fois. Ce livre est une lecture des plus passionnantes du début à la fin.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

C’est la première fois que je fais la critique d’une bande-dessinée, mais cette œuvre-ci a d’exceptionnel qu’elle est l’adaptation graphique d’un roman, que je voulais lire mais dont je craignais qu’il ne me captive pas assez. Avec la BD, je n’ai pas eu ce problème, en raison, je pense, de l’apport visuel.



Je ne m’attarderais pas sur les dessins de l’œuvre car je n’ai pas le recul nécessaire pour en parler (je ne suis pas dessinatrice, ni étudiante en arts), mais je tiens à noter l’idée intéressante de l’illustrateur qui est de n’avoir colorié que Sarah et sa famille, ainsi que les personnes l’ayant aidée. A contrario, les gens cruels envers elle ou lui ayant tourné le dos perdaient leur couleur, ce qui renforce la sensation de vie qui habite cette fillette, et la déshumanisation des autres personnages.



Au niveau de l’intrigue, j’ai beaucoup aimé l’implication de Julia, qui devient véritablement obsédée par l’histoire de Sarah et des enfants du Vél’ d’Hiv’ lorsqu’elle la découvre, si bien que cela impacte sa vie professionnelle et familiale. Dans ce sens, je me suis vraiment identifiée à elle, même si les intrigues la concernant me touchaient moins que celles concernant Sarah.



Autre point : j’ai énormément aimé le fait que cette histoire aborde l’Après : après la Seconde Guerre mondiale, après la Shoah, qu’est-ce que sont devenus les survivants ? Même si pour Sarah la réponse a été un énième coup de poignard au cœur, j’ai trouvé cela très intéressant.



Pour finir, je dirais que même si j’ai parfois été dérangée par le niveau de langue utilisé dans les dialogues et les pensées de Sarah (qui ne me paraissait pas cohérent avec le fait qu’il s’agisse d’une fillette de 10 ans), cela n’a en rien gâché ma lecture. J’ai adoré cette histoire, même si elle m’a brisé le cœur !

"L'histoire de Simone Veil est racontée avec beaucoup de finesse; l'usage de couleurs chromatiques permet de naviguer aisément entre les différentes périodes de sa vie . Le récit s’attache aux temps forts de sa vie : son enfance à Nice avant d’être déportée avec sa famille à Auschwitz, et son combat pour la création de la loi en faveur de la légalisation de l'IVG à l’assemblée nationale en 1974. Cette BD est un vibrant hommage à cette grande dame. Cette rétrospective, de sa vie et de son combat, offre une lecture abordable et fascinante, et permet d'en savoir davantage sur ce qu’elle a fait et ce qu’elle nous a laissé.

À mettre entre toutes les mains , jeune ou moins : pour ne jamais oublier l'Histoire et se rappeler que rien n'est acquis".

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J'ai beaucoup aimé cette biographie, classique par la forme, mais efficace. Des faits précis, un récit détaillé, des dessins puissants, notamment ceux dans les camps, des tons chromatiques avec des teintes spécifiques suivant les époques. Une biographie complète.
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Une BD prenante, dure mais d’une nécessitée urgente. On se replonge dans les moments les plus cruciaux de sa vie et aussi historiques de notre pays.

De plus les les illustrations sont belles et les couleurs très bien choisit en fonction d’où nous nous trouvons dans l’Histoire.

Tout comme le livre ne pas hésiter à acheter cette BD.

BD biographique que je recommande fortement !

La BD retrace ici - non toute la vie de Simon Veil - deux passages (et/ou combats) marquants de sa vie, à savoir la loi IVG sous la présidence Giscard et la Shoah.

Ces deux sujets sont mises en corrélation scénaristique : d'un côté, l'adoption de l'IVG, mettant en balance la vie des femmes face à la mort des futurs nés ; et les camps de concentrations où vie et mort sont les quotidiens des détenus.

Le graphisme est très bien réalisé, et nous permet de nous plonger en ce fameux jour du 26 novembre 1974, date où Mme VEIL défend le projet IVG devant une assemblée majoritairement masculine, tout en se commémorant son séjour pénible en camp de concentration, constituant sa faiblesse et à la fois cette force, lui permettant de faire adopter cette loi.

Une très belle BD sur le parcours de Simone Veil, et son combat pour le droit à l'IVG.

Une excellente adaptation du roman de Tatiana de Rosnay. L'alternance de la narration entre 1942 et 2002 est tout à fait fluide. La délicatesse du dessin et la colorisation de Horne Perreard ajoute à l'émotion du récit. Pédagogique et bouleversant !

Je n'ai pas lu le roman original, ni vu le film qui en est tiré. 



Cette histoire est bouleversante. Les destins croisés de Sarah et Julia sont magnifiques à voir. La mise en dessins est très belle et cet ouvrage devrait être mis entre toutes les mains pour l'Histoire, pour le souvenir. 

Mes remarques porteront sur la version roman graphique seulement, non sur l'histoire en elle-même.



* Pour ce qui est graphisme :



Les scènes qui se passent dans le présent sont en noir et blanc, alors que celles se passant dans les années 40 sont plus ou moins en couleurs. Généralement c'est le contraire qui est observé quand deux époques différentes se confondent.

Les planches du passées sont colorées d'une façon singulière qui rappelle un autre classique, filmographique cette fois, des œuvres sur la seconde guerre mondiale.

En effet, Horne a coloré de jaune les cheveux de la jeune Sarah et ceux de sa famille, ainsi que leurs visages alors que tout le reste est en noir et blanc. Vous aurez peut-être compris que cela m'a très fortement fait penser à la liste de Schindler de Steven Spielberg avec le fameux manteau rouge.

J'ai vraiment aimé ce choix, qui rajoute de la gravité à cette lecture qui pourtant n'en manque pas.



Les policiers français qui exécutent les ordres des nazis sont eux dépersonnifiés. Ce ne sont que d'immenses ombres noires, sans vraiment de visage ni de corps. Juste deux ombres noires géantes. La symbolique est forte.



J'ai aussi beaucoup aimé la simplicité des traits parfois, alors que lors de gros plans sur des visages par exemple, les détails sont magnifiques, presque émouvants.

Très joli coup de crayon.

J'ai parfois arrêté ma lecture pour savourer les détails d'un dessin un peu plus longtemps, ce qui est rare chez moi.



* Pour ce qui est de l'histoire :



L'histoire contée dans le roman graphique est fidèle à celle du roman.

Rien n'est laissé de côté, les émotions sont présentes et le peu de texte présent retranscrit très bien les situations. C'est encore un très bon point.



Cependant j'ai parfois été gênée par le personnage de Sarah qui parlait comme une adulte, avec des phrases et des mots qu'une enfant de dix ans ne prononcerait jamais.

J'ai trouvé ça dommage car je n'avais pas ressenti ça avec la lecture du roman. Peut-être est-ce l'obligation de synthétiser les dialogues et les pensées dans un roman graphique qui provoque ceci ?



Quant à la question Est-ce qui ce livre peut remplacer la lecture du roman ? je répondrais non.

Il est un bon substitut pour qui ne souhaiterait pas lire le livre, mais bien que les émotions des personnages sont fidèlement retranscrites et que rien ne manque à l'histoire, on ne peut à mon sens pas se passer des détails merveilleusement contés par la plume de Tatiana de Rosnay. Des doutes et des questionnements des personnages, tout ces détails qui ne peuvent pas être retranscrits dans un roman graphique. Vous savez ces petits détails qui font frémir, douter, larmoyer, espérer... Et bien cela manque quand même.

J'ai surtout ressenti cela en ce qui concerne Michel.





C'est très globalement une très bonne lecture. Elle me semblerait parfaite pour ceux qui aiment le roman de Tatiana de Rosnay mais qui manquent de temps pour le relire ou pour ceux qui n'osent pas lire de "gros" livres !