Découvrez les racines de L'Épervier avec le nouveau livre de Patrice Pellerin ! Plus d'une centaine de planches et dessins inédits ou jamais réunis en recueil !
Patrice Pellerin nous ouvre ses cartons à dessin et nous fait découvrir ses débuts. A travers sa sélection et ses commentaires, il nous montre comment ils annoncent et préparent ses futurs classiques. de ses dessins intimes et ses recherches jusqu'à ses plus récentes peintures, ce volume de 104 pages couleurs format 30X40 nous montre les passerelles existantes entre les différentes périodes de son travail et nous révèle les multiples facettes de son talent. Il contient ses pages de bandes dessinées jamais réunies en un album (dont une grande majorité entièrement inédite).
Imprimé sur papier 200 grammes avec des encres HUV (LED UV) au format intérieur 30X40, ce recueil (cartonné toilé avec marquage à chaud et tranchefile) est accompagné d'un ex-libris sur papier Rive Tradition 250 gr.
Parution : janvier 2024
https://www.editions-i.com/ouvrages/les-annees-d-apprentissage-les-racines-de-l-epervier-61.htm
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-Comme tu es belle pucelle ! Mais si sauvage ! Si coléreuse ! Jamais aucun riche et puissant seigneur ne demandera ta main !.. Les hommes aujourd'hui aiment les femmes aimables et douces !
-Et de quels hommes parles-tu ? A Poitiers, à la cour d'Alphonse, je les ai vus ces beaux seigneurs ! Vêtus de soie, parfumés et les cheveux frisés comme des femmes ! Ça des hommes ! Ils ne pourraient même pas tenir ferme un épieu !
-Pourvu qu'ils tiennent ferme celui qu'ils ont entre les jambes ! C'est suffisant...
Trois jours qu'il a fallu attendre avant de pouvoir passer enfin la pointe Saint-Mathieu et les prendre en chasse... et je ne parle même pas des querelles incessantes suscitées chez nos gars par l'attitude impudique de ces dévergondées !... Sacré nom ! Comment avoir l'esprit à la manœuvre avec ces jupons qui se balancent juste sous votre nez ?
- Il court dans ma famille une étrange histoire... une histoire à propos d'un trésor fabuleux que le marquis de Kermellec... oui... le père du comte qui vient d'être assassiné, aurait trouvé aux AMériques au début de ce siècle. Mort brutalement, il n'aurait pas eu le temps d'en révéler le secret à quiconque. Mais, pour l'abbé de Villeneuve, mon oncle, qui l'assistait dans ses derniers instants, la piste du trésor se trouve dans une idole païenne que Kermellec, malgré toutes les oppositions a tenu à emporter dans sa tombe...
- Tudieu ! La plaisante histoire ! ... Et vous vous proposez sans doute d'aller soulever le couvercle du tombeau de Kermellec pour retrouver cette mystérieuse idole ?
- ... Et prouver pa là même l'existence de ce trésor, oui ! Parfaitement !
- Le voilà le misérable ! Ne vous avais-je pas dit qu'il quitterait son terrier !
Ha, ha, ha ! Il n'a pas pu résister à la vanité de se montrer chevaleresque !
- Voilà qui ne risque pas de vous arriver, vicomte !
Yann est arrivé en Guyane à l'âge de 9 ans. Son père était mort en France, tué dans un duel. Et sa mère s'était remariée à un riche marchand venu s'installer dans la région ! Elle est morte six mois après son arrivée à Loyola. Une mauvaise fièvre. Le marchand est reparti très vite vers d'autres cieux, abandonnant l'enfant. Ce sont les bons pères qui ont recueilli le pauvret et tenté de lui donner une éducation digne de son rang... Mais dès qu'il avait fini ses versions latines, il se réfugiait chez les Amérindiens qui avaient leurs carbets dans l'habitation. Ainsi, au fil du temps, la mère de Cha-Ka est devenue aussi la sienne... et Cha-Ka et Yann ont vécu comme deux frères... inséparables dans tous les moments de la vie. C'est à cette époque que je les ai connus et que j'ai partagé leurs jeux ! Et, bien que la vie nous ait souvent séparés, notre amitié est toujours aussi forte !
... Ces Bretons ! Tous des vantards et des grandes gueules !
Marion : Eh bien, maître Caroff, pourquoi ces rougeurs ? Vous n’avez jamais vu une femme nue ?
Il m’avait pourtant semblé vous reconnaître l’autre soir en compagnie de mon amie Soizic ! Elle n’était guère plus habillée…
Et dans une position infiniment plus scabreuse !
-Eh bien Eudes ! Par quel odieux supplice vas-tu maintenant faire couler le sang de ta race ?
-Par le plus cruel de tous, mon frère ! Par ton orgueil et ta stupidité, tu as causé la mort de tes compagnons ! Je veux que toute ta vie durant, leurs cris de douleur te poursuivent et viennent hanter tes nuits ! Je te laisse donc la vie, Ravenaud ! Et...j'espère qu'elle te sera très longue !
- Vous... Vous pensez qu'il s'en tirera ?
- Je préférerais que non !... Mais ce genre de charogne a la vie dure !
-Ventredieu! Où est encore passé l'gamin?
-J'lai vu quitter l'bord hier soir, poudré comme un marquis et parfumé comme une cocotte! Tudieu qu'il empestait!
-L'a dù aller mignoter quelques jolies garces dans un bordeau du port...
-Dame! Quand il s'agit d'trousser un jupon, l'capitaine est toujours prêt à monter à l'abordage!