Pascal Bresson

A partir des débats de la fin de l'année 1974, à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse, par des retours dans le passé de Simone Veil, on comprend comment son histoire personnelle marquée par la déportation et la Shoah, a nourrit sa réflexion, sa personnalité, sa façon de faire de la politique.

L'alternance de couleurs permet de distinguer les époques et moments de sa vie pour mettre en valeur leur importance. Ce roman graphique qui s'achève sur l'entrée au Panthéon de Simone Veil avec son époux, permet de découvrir, pour celles et ceux qui ne l'aurait pas encore fait, le parcours de cette femme qui a su tout au long de sa vie garder les valeurs auxquelles elle tenait.

La professeuse documentaliste

Il y a à peine quelques semaines, Simone Veil entrait en compagnie de son mari au Panthéon auprès des plus grands qui, comme elle, ont marqué l’Histoire de la France. Le destin hors-norme de cette grande dame est désormais raconté dans une bande dessinée : Simone Veil, l’Immortelle.

Difficile de condenser la vie voire même les vies multiples de cette femme en quelques pages. Dans cet ouvrage, Pascal Bresson se concentre sur 3 périodes : son enfance à Nice, sa déportation et sa loi sur l’IVG. Ces grands axes, fondamentaux dans son parcours, permettent de cerner la personnalité de cette femme exceptionnelle, au tempérament bien trempé que l’on chercha par tous les moyens à détruire, par différents moyens, au cours de son existence.

Cette bande dessinée rappelle ou permet de découvrir le rôle essentiel de cette dame dans la vie politique du XX° siècle et la place prépondérante qu’elle a eu dans la vie des femmes en luttant pour leurs droits, corps et âme. Ce sont ses combats, et ce dès son plus jeune âge, qui ont sans nul doute façonné son destin, ses choix et son implication dans toutes les batailles menées au cours de sa vie, et qui nous sont contés dans cet ouvrage, le rendant incontournable.

Avec des dessins au trait épurés, Simone Veil reprend vie sous la plume d’Hervé Duphot, donnant au contenu et au contenant, toute sa beauté et sa force, menant le lecteur au coeur des différentes ambiances avec beaucoup d’efficacité.

Simone Veil, l’Immortelle est un ouvrage à mettre entre toutes les mains, pour que cet hommage formidablement bien mené puisque continuer de vivre et de faire vivre cette femme d’exception.
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L'histoire est prenante, belle et triste à la fois.

Je n'ai pas été enthousiasmée par le graphisme, mais c'est une bande dessinée qui vaut le détour pour son témoignage du passé.

Le naufrage du Bugaled Breizh survenu en 2004 a profondément marqué les esprits des “gens de la mer” et des bretons. Les marins-pêcheurs ont l'habitude de côtoyer la mort, ils savent que cet océan nourricier peut exiger un lourd tribut en retour mais ils savent aussi qu’un chalutier ne coule pas tout seul en 37 secondes.



La mort de 5 marins, le piétinement de l’enquête et les nombreuses zones d’ombre qui demeurent ont fait basculer l’affaire du Bugaled dans une autre dimension avec le sentiment particulier que dans les hautes sphères, on cherchait à étouffer l’affaire en cachant la vérité.



Pour raconter cette histoire, Pascal Bresson (scénario) et Erwan Le Saëc (illustrations) ont opté pour le roman graphique. Ils ont aussi choisi un mélange entre réalité et fiction, choix compréhensible pour apporter un peu de liant à l’enquête. Toutefois, la création d’un personnage de journaliste marginalisé, qui se débat pour la vérité mais également avec ses propres démons ne fonctionne pas tant celui-ci magnétise tous les clichés autour de lui.



Reste que cet ouvrage est salutaire car il est important de raconter l’histoire du Bugaled afin de garder l’espoir qu’un jour la vérité puisse éclater. A ce titre, la couverture est magnifique avec le Bugaled Breizh au loin et au premier plan l’ombre menaçante d’un sous-marin qui se faufile dans une mer de sang, un écho discret mais affirmé à l’une des thèses les plus probables.

Avec cette bande dessinée, Pascal Bresson met bien en avant ce passé maritime très important de la région de Saint-Malo, en redonnant vie à la côte bretonne qui existait à travers ce métier aujourd’hui disparu. On y découvre le quotidien des marins, d’une extrême difficulté, qui partaient de longs mois au point le plus septentrional du globe pour gagner de quoi vivre, laissant leurs femmes gérer la vie dans les terres, dans une angoisse permanente d’un mort en mer. Entre Terre et Mer, c’est aussi l’histoire de Pierre, cet homme de la terre qui, au contact des marins, veut lui aussi prendre la mer et vivre des aventures aussi difficiles soient-elles. A travers ce personnage, on en apprend plus sur ce métier dont on disait des hommes qu’ils étaient des « Chiens de la mer ».

Parallèlement à la grande Histoire, c’est la petite qui se met en place avec les relations qui se créent, l’amour qui naît ou encore les croyances qui guident ces hommes et ces femmes, solidement ancrés dans leur terre comme dans leur mer. On s’attache à tous ces destins et notamment à celui de Pierre que l’on voit s’affirmer et s’affranchir au fil des pages.

Sous le dessin d’Erwan Le Saëc, on se plait à redécouvrir la Côte d’Émeraude magnifiquement mise en valeur par des couleurs pastels qui rappellent ce bord de mer si particulier et qui amènent un vent de fraîcheur à chaque page, même dans les tempêtes les plus rudes. Néanmoins, je regrette de ne pas trouver le même esthétisme dans les personnages, dont les traits manquent parfois de finesse et de constance.

Dans cette épopée bretonne, on retrouve tous les ingrédients d’une saga même s’il m’a manqué un soupçon de rythme pour être vraiment embarquée à 100%. Pour autant, ce retour dans le passé à la rencontre des Terre-Neuvas est extrêmement passionnant pour découvrir ce métier qui fit vivre et vibrer les côtes malouines!
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Dans les années 30, Doug, jeune homme noir vit en Louisiane. Il travaille dans une scierie où le patron l'exploite pour sa force. Le Ku Klux Klan est une menace permanente. Jusqu'au jour où sa propre famille est prise pour cible. Renvoyée de la scierie, il ne trouve plus de travail. Greg, un vieil homme du voisinage l'envoie à la Nouvelle Orléans démarrer une carrière de boxeur pour lui éviter les ennuis. Le dessin est superbe, l'histoire magnifique. Le seul bémol est que la deuxième partie de l'histoire, celle de la réussite de Doug est trop vite expédiée. Pour une fois, un deuxième tome n'aurait pas été de trop.

Ce troisième opus des aventures de Nicolas Hulot est fidèle aux trois autres bandes dessinées de la série. Il se passe dans un endroit de la Terre peu connu, mais hyper intéressant (ici, le Soudan, pays des Pharaons noirs. Je ne savais même pas qu'il y avait des pyramides en dehors de l'Égypte, et vous?), il y a un mystère apparemment inexplicable que le peuple croit relever de fantômes ou autre bête fantastique et il y a des bons (Nicolas Hulot et son équipe) et des méchants. Oh, et aussi bien sûr une pincée d'humour (auquel je n'adhère toujours pas).



Après trois essais, bien que j'adore l'idée de rajouter un peu de fiction aux aventures de Nicolas Hulot, je dois lancer l'éponge et admettre une fois pour toute que je n'aime pas beaucoup les bandes dessinées. Je n'embarque pas dans ces aventures qui sont presque exclusivement constituées de dialogues et si désespérément courtes !



Par contre, je n'ai rien contre cette série de bande dessinées, que je trouve très éducative. Seulement, je ne pense plus en lire dans mes temps libres, je préfère les consacrer aux albums et aux romans qui me plaisent beaucoup plus.


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L'équipe d'Ushuaïa part faire un reportage sur les tortues marines de l'île de Pâques. Mais dès l'aéroport, un homme met Nicolas Hulot en garde. L'île serait maudite! Nicolas et son équipe partent quand même. Mais dès leur arrivée, ils se font attaquer par des monstres, tandis qu'une partie de l'équipe disparaît.







Vous connaissez Ushuaïa? Le magazine qui passe à la télévision. Nicolas Hulot et son équipe voient leurs aventures transposées en bande dessinée.



Pascal Bresson transforme les péripéties de l'équipe de télévision en aventures à la Indiana Jones. Mêlant aventures, histoire, protection de la nature, Pascal Bresson plonge le lecteur dans un récit, où l'ennui n'est pas permis. Privilégiant l'efficacité, Ushuaïa est un livre qui n'oublie pas d'être didactique. Loin des leçons de morale, Ushuaïa nous invite à une découverte, mais aussi une réflexion sur la nature.



Curd Ridel prend le crayon, et s'il nous offre des personnages comiques, il n'oublie pas qu'Ushuaïa est le magazine de la nature. Tout ce qui entoure les hommes est rigoureusement détaillé. Un joli travail qui donne envie d'en redemander.



Tout en mêlant les personnages à des aventures rocambolesques, une bande dessinée qui propose de l'histoire, le respect de la nature, dans un contexte divertissant. Un concept classique, qui fonctionne.




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Une bd bouleversante sur un évènement finalement assez peu connu de la 2ème guerre mondiale: la rafle de 45 enfants et leurs éducateurs à Izieu (Ain).

Le récit alterne entre 1944 et 1987, année du procès de Klaus Barbie.

On suit les évènements entourant la rafle: la rafle en elle-même, les réactions des témoins, "l'enquête" des gendarmes. Puis on bascule sur le procès et s'enchaîne les différents témoignages, tout en faisant des retours en arrière pour illustrer les paroles.

Le récit ne donne pas dans le sensationalisme ni dans l'émotion inutile. Oui on partage l'indignation, la colère et le désespoir des témoins mais sans en faire trop.

Les dessins sont réalistes, et participent à accentuer le drame et l'ambiance pesante du récit.



Reste que comme ceux qui l'ont vécu on s'interroge sur l'identité du délateur. Et ça, ça reste un peu en travers de la gorge.

Une bd qui permet de retracer la vie de Simone veil et de mieux connaître sa vie, sa famille et tous les malheurs par lesquels ils sont passés. A lire pour toute personne souhaitant faire un travail de mémoire ou qui souhaiterait comprendre l'importance de ce travail.

C'est un coup de coeur pour moi!

Ce roman graphique reste très fidèle au roman. Je me souviens que j'avais fait lire le roman à ma classe de 4ème (pour les Français = 16 ans) et beaucoup d'élèves avaient trouvé cela compliqué. A refaire, je pense que je leur ferais lire la version graphique qui simplifie l'histoire grâce aux illustrations.

Une magnifique BD qui nous apprend avec beaucoup de finesse la vie de cette femme forte et passionnante dont je connaissais mal l'histoire, on se balade dans plusieurs époques de sa vie, les transitions sont très bien amenées. Le dessin est très agréable. Très belle BD sur tous les plans, j'ai eu beaucoup de plaisir à la lire.

Cette bande dessinée retrace le parcours de Simone Veil, de son enfance à Nice, petite dernière d’une fratrie de quatre enfants, à sa fin de vie. Rebelle dès son plus jeune âge, sa force de caractère lui permettra de se présenter au bac malgré les persécutions des Juifs mais aussi de lutter contre l'abattement en déportation.

L'histoire partage les moments de confidences de Simone et de sa sœur, vieilles dames qui se retrouvent le dimanche. Elles se remémorent leurs vies, leur famille, mais aussi la guerre, puis leur retour de camp. L'accueil réservé aux résistantes comme la sœur de Simone n'était pas le même que celui fait aux Juifs : gloire, reconnaissance pour l'une, silence pour l'autre.

Se replonger dans l’histoire des sœurs Veil nous rend encore plus impressionnés par leur incroyable parcours et nous touchent par la tristesse avec laquelle elles doivent continuer à vivre, malgré l'absence des proches disparus.

C'est une histoire vraie qui est plus que jamais utile pour se rappeler que les horreurs d'une époque ont brisé des familles.

Quel plaisir de découvrir davantage sur Simone Veil et ses sœurs. Ce roman graphique fait écho au film que j ai pu voir en janvier au cinéma. J y découvre aussi de nouvelles facettes de son histoire. Je trouve les deux œuvres complémentaires.

Avis Lecture



Simone Veil et ses soeurs:

Les Inséparables



(Parution le 6/09/2023)



Un coup de ❤️ pour ce roman graphique poignant !

Lecture qui n'était pas prévue au programme mais je ne pouvais pas passer à côté !

Une adaptation du roman du même nom de Dominique Missaka (2018)que je vais m'empresser de découvrir aussi !



Une femme que j'ai toujours admiré pour son parcours et son courage!



J'ai appris beaucoup plus de choses sur sa vie personnelle en suivant Simone et sa sœur Denise lors de leurs rencontres chaque Dimanche dans la maison de campagne de Simone...

Elles évoquent leurs enfances, souvenirs, moments joyeux et dramatiques au sein de leurs familles Jacob...

un parcours bien différents entre les 2 sœurs mais tout aussi atroce,



Simone, sa sœur aînée et sa mère ont été déporté à Auschwitz et Denise à Ravensbruck..

L'une a participé à la résistance et l'autre a été au centre de la Shoah..

Après ces horreurs, elles ont participé à témoigner pour que personne n'oublie..



J'ai été happé par l'histoire de cette famille,ces femmes impressionnantes par leurs forces et leurs courages!

Les illustrations sont impressionnantes par leurs vérités et émotions..

Le graphisme m'a beaucoup plus..



J'ai eu la gorge nouée, la boule à l'estomac et les larmes aux yeux tant par le récit que les graphismes.



Quel parcours incroyable, insoutenable, impensable...mais tellement important de savoir que ces horreurs ont bien existé et ne pas oublier cette partie l'Histoire, un devoir de mémoire...



Tout simplement bouleversant, poignant..



A lire absolument...

Il s’agit là d’une bande dessinée retraçant la vie de Simone Veil et évidemment inspirée de sa biographie. On a ici un hommage vibrant à cette grande personnalité. J’ai réellement pris une claque à la lecture de cet ouvrage, tant par ses graphismes que par la réalité de la vie de Simon Veil. J’ai particulièrement aimé que l’ouvrage oscille parfaitement entre les différentes périodes de sa vie : dessins à dominantes bleu quand elle était ministre, dominante vert pour les flashbacks « contemporains », dominante jaune pour l’histoire de sa jeunesse, et dominante gris pour sa vie durant les camps. On peut parfaitement reconnaitre, à travers ces magnifiques dessins réalistes, bon nombre de personnalités connues (Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing par exemple). De voir cette histoire vraie en bande dessinée met froid dans le dos mais reflète, je pense, particulièrement la réalité de ces faits. La partie dans les camps m’a fait frissonner tant par son incroyable réalisation que par sa tristesse, j’en ai même versé des larmes.



J’ai réellement adoré cette lecture et les émotions que la BD transmet. Accessible à ceux qui n’aiment pas les biographies, même à ceux qui n’aiment pas tant les récits de témoignages, je ne peux que conseiller cette lecture à tous car elle est autant visuelle que prenante.
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Bonjour.

Ce livre m'a ÉNORMÉMENT touché....

Simone veil a vécu quelque chose que beaucoup de gens , TROP de gens, on vécu...

Alors qu'il n'avait pas à le vivre.

Merci à Simone veil, Anne frank, ginette kolinka et plein d'autre d'avoir témoigner sur tout ça....

J'ai une chose à vous dire pour finir :

NE JAMAIS OUBLIER, POUR QUE ÇA NE RECOMMENCE JAMAIS !!!!!!

Déstabilisée au départ par les dessins et les pages monocouleurs, en plus du noir et du blanc, je me suis vite laissée emportée. Et j'ai apprécié le choix des couleurs au final, une couleur correspondant à une époque de sa vie. Ce roman graphique est à lire et relire, que l'on connaisse ou que l'on découvre la vie de cette femme extraordinaire. A mettre en route les mains, pour ne jamais oublier.

J'avais déjà lu le roman qui m'avait bouleversé. Je m'en suis voulu de ne pas connaître ce pan de notre histoire. Et c'est pas glorieux. Mais justement c'est pour ça qu'il faut en parler plus ! Je n'avais pas le souvenir d'avoir trop abordé ce moment peu reluisant pour la France à l'école !



Pour revenir à la BD, elle suit la même trame que le roman mais en plus soft sans doute pour un public plus jeune ! J'ai beaucoup aimé les graphismes, les tons pastels et cette alternance de couleurs/noir et blanc. J'ai trouvé que le dessinateur avait réussis à appuyer la ou il fallait. Par exemple, il a complètement deshumanisé les "colabos" sans leur mettre vraiment un visage ça reste des personnages sombres. La couleur est réservé pour cette petite fille qui traverse l'horreur et pour lequel le monde s'effondre.



J'ai beaucoup apprécié cette BD ça se lit très bien et si ça permet de toucher un public plus large tant mieux !!! Par contre je reste Team bouquin j'ai été beaucoup plus touchée par le roman. A découvrir en complément ou pour vos ados ^^

En ce 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh vogue tranquillement dans les eaux internationales de la Manche lorsque soudain, il est entrainé par le fond et chavire en 37 secondes. 37 secondes pour un gros bateau de 24m avec 5 marins à bord, tous morts. Ce qui paraît impossible.

Or des manoeuvres militaires étaient en cours avec des sous marins à proximité.

Avant de chavirer il a eu le temps d'appeler un bateau sur zone, l'Eridan, en lui disant "Je chavire", et c'est tout. L'Eridan contrôle, rien au radar. Pas d'autres bateau en vue. Comment a-t-il pu chavirer ?

La BD, c'est l'histoire de ce chavirage et l'enquête, les doutes des familles, le renflouement du bateau (sa remontée), les bosses et les coups qui ne correspondent pas à la percussion par un autre bateau.

On suit donc l'obstination d'un journaliste, et les questions qui se posent et dont on n'a pas les réponses.

Très belle enquête dont je ne connaissais pas grand chose. J'ai appris beaucoup de chose et le style de la BD est très clair et précis, on suit le journaliste dans ses investigations.