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Critiques de Pat Conroy (431)
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Beach music

Un excellent livre tres long mais rapide à lire tant le rythme est excellent et l'humour omnipresent bref on ne s'ennuie jamais au cours des pages e je me suis régalé à découvrir cet auteur ! je vous conseille ce livre en tout cas !
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Beach music

Vous aimez être ému(e), pleurer, être captivé(e) à ne pouvoir lâcher votre lecture ? Ce livre est pour vous !




Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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Beach music

Ouf Ouf, enfin je suis arrivé à terminer ce bouquin.

J'ai l'impression que j'ai mis une éternité pour le lire, il est vrai que j'ai fais de nombreuses pauses et que parfois même j'ai songé à l'abandonner.

Pour ma défense, il s'agit de ce que l'on peut qualifier de gros pavé.

Alors la taille n'est pas toujours ce qui compte , mais elle a son importance.

Ici le souci n'est pas l'écriture ni le style, mais bel et bien la masse d'informations qui vous sont apportées.

On suit une histoire principale qui se divise en plusieurs histoires, qui vous font oublier la trame principale.

Je trouve aussi qu'il y a des similitudes avec "le prince des marées " un autre livre du même auteur .

Je le répète le style et l'écriture sont très agréables, donc si vous avez le courage de vous embarquer dans des histoires intenses en émotions, alors foncez .
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Beach music

J'avais depuis longtemps envie de lire un roman de Pat Conroy dont j'avais souvent entendu les louanges et je dois avouer que j'ai été déçue à la lecture de Beach music.

Certes cet écrivain a beaucoup d'imagination et le roman présente un vrai souffle romanesque mais que d'invraisemblances et de facilités parfois. Les exemples ne manquent pas :

La fille du narrateur est une fillette parfaite, qui présente une maturité tout à fait exceptionnelle à 10 ans. Personnellement, je n'ai jamais croisé un enfant qui pouvait ressembler, même de loin, à celle dépeinte.

Le début du roman se déroule à Rome qui est décrite comme une ville de carte postale sans consistance ni réalité.

Les rapports entre les 5 frères sont certes très amusants mais apparaissent également dénués de tout réalisme : quels frères ont des échanges de cette sorte en permanence ?

Le personnage du général Elliot me semble outré et très peu crédible dans la haine qu'il voue à son fils

Le récit du père de Shyla dans le ghetto et dans le camp de concentration apparaît également bien peu crédible au regard des véritables témoignages sur la période (Primo levi, Germaine tillion, pour ne citer qu'eux)

Les exemples de ce type pourraient encore être nombreux.

Je suis allée au bout de ma lecture parce que c'est agréable, romanesque et très facile à lire mais j'ai réellement regretté cette suite d'invraisemblances et de facilités.

Pour moi, on est très loin de la finesse des grands écrivains américains que j'aime , les Jim Harrison Russel Banks, William Styron, Philip Meyer etc..
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Beach music

Il y a un certain temps que Pat Conroy me faisait de l'oeil mais il faut être dans les dispositions littéraires adéquates pour s'attaquer à un roman-fleuve. Comme, selon une idée largement répandue, l'été est propice à la lecture de pavés, j'ai choisi Beach Music. 949 pages.





Jack McCall s'est exilé en Italie en compagnie de sa fillette après la mort de Shyla, son épouse vive et drôle qui avait pourtant en elle une part sombre, sinon pourquoi aurait-elle sauté du haut d'un pont pour abréger son existence, lasse de se sentir défectueuse et éphémère. Depuis ce saut de l'ange qui l'a rendu veuf, Jack est moralement exsangue, vaincu, et subit une tristesse permanente. Il cherche l'amnésie, Rome lui permet d'y accéder. Il a fui aussi son passé familial, sa belle-famille qui lui a intenté un procès pour la garde de sa fille, et la Caroline du Sud, cet Etat obscurantiste où une grande partie de la population vit dans des maisons vulgaires inspirées de Tara, en feignant d'ignorer que Lincoln a libéré les esclaves.





Dès les premières pages, bien que craignant un côté étouffe-chrétien de l'intrigue qui fait un tour d'horizon englobant rien de moins que la ségrégation, la guerre du Vietnam, l'Holocauste, les familles dysfonctionnelles, j'ai été séduite par le style de l'auteur. Il faut dire qu'il commence en douceur en décrivant une Rome digne de la Dolce Vita, des placettes où chantent des fontaines, des terrasses où sont servies les meilleures pâtes et pizzas du monde et des environs ; avec très peu d'imagination, j'ai eu vite fait d'assimiler Jack McCall à Marceeellôôôô... J'ai également été très sensible à la qualité des dialogues, qui fusent et éclairent l'histoire de leur humour et intelligence.





Et puis, et puis, Jack retourne chez lui aux Etats-Unis, sa mère est mourante, et à partir de ce moment-là, mon intérêt s'est émoussé. Un manque de structuration, de cohésion a perturbé ma boussole littéraire, l'ensemble des thématiques se fondant dans un récit embrouillé et redondant. La famille de Jack bien que particulièrement cinglée n'a pas réussi à accrocher mon attention, et j'ai fini - pour des motifs personnels de deuil très récent – par caler sur la leucémie de la mère de Jack hospitalisée en chimio. Au final, j'ai lu plus ou moins un tiers de ce pavé, je n'ai pas l'intention d'y revenir ultérieurement pour l'achever.

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Beach music

Le personnage de la mère nous offre la plus belle leçon de vie qui soit quand elle nous amène voir ses précieuses tortues...

La naissance des tortues, comment elles savent, seules, dès la naissance, ce qu'elles doivent faire. Sans modèle. Seule. Tout dans le code génétique, tout dans l'inné, déjà acquis avant que d'être expérimenté. Exactement le contraire de nous, pauvres humains qui pataugeons dans la boue de nos vaines tentatives d'essais-erreurs, tantôt mauvaise, tantôt bonne éducation, valse hésitation sans fin de l'humain ardoise quasi-vierge où toute expérience de vie reste sans cesse à refaire. On ne naît pas avec "l'expérience", elle ne figure dans aucun code génétique, ne se transmet qu'au compte-goutte, voire homéopathiquement. Je veux renaître tortue!
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Beach music

Enfin fini mon pavé de 900 pages.

Je ne connaissais pas ce Pat Conroy, mort récemment. Ce fut un chouette voyage.

Le gars aurait écrit un chef d'oeuvre, le Prince des Marées. Ce Beach Music n'arrive pas à égaler son grand aîné, dit-on, ach, dur dur d'être écrivain. Néanmoins, prenons la barque du bayou et arrivons... à Rome.

Le héros, Jack, s'y est installé avec sa fifille, Leah, après la mort de sa femme (et mère de la petite) Shyla par suicide. Là-bas, en Caroline du Sud.

Il ne veut plus entendre parler, ni de ce deep south de sa jeunesse, ni de sa famille, ni des parents de Shyla qui lui ont fait un procès pour obtenir la garde de la gamine. Il a gagné le procès, et s'est barré loin, très loin. Dans un pays aimable, d'autant plus avec sa profession de guide et critique culinaire.

C'est là que ça pêche un peu : il ne veut plus jamais entendre parler de son père qu'il hait, de sa mère qu'il rejette en masse... mais en un claquement de doigt elle devient sa mère adorée, et son père, un alcoolique certes, mais finalement fréquentable. Quant à ses beaux-parents, en écoutant leur histoire, il comprend tout et évidemment, ne peut plus leur en vouloir...

Outre ces "trop" et "jamais plus" et "pour toujours" déplacés,

la galerie de personnages est riche.

En Caroline du Sud, ils étaient une bande de copains, quatre gars, et deux filles, dont Shyla l'ardente. Deux des gars avaient des pères extrêmement violents avec leur progéniture. Lui et ses quatre frères (aux noms rigolos : Tee, Dupree, Dallas, John Hardin), battus au gré des saoulographies du père. Et le père de Jordan, militaire intransigeant et sectaire, tabassant son fils unique à la moindre contrariété.

Ca pêche à la mer entre les bayous, ça se gorge de crevettes et poissons au barbecue, ça crapahute dans des cabanes. Ca milite contre la guerre du Viet-Nam. Ca se perd en mer et rencontre des marsouins, ou même une raie géante très très géante. Les deux copains chanceux veulent devenir qui député, qui producteur hollywoodien. Les deux ex-enfants battus font ce qu'ils peuvent, fuyant en Italie pour l'un, dans la religion pour l'autre. Shyla s'enflamme, se passionne, aime énormément, danse, entraine, exalte - et se jette du pont en laissant une lettre d'adieu. Ledare, l'autre fille de la bande, est plus sérieuse, posée, amoureuse, observatrice, douce, et finalement craquante.

En morceaux séparés, en short stories dans le gros roman, on se régale. On découvre le destin de la mamma, si dur. Les humeurs du dernier frère, John Hardin, chiantissime, parfois dangereux, tendre, sincère, allumé... bref, un schizophrène que sa famille supporte, et protège malgré tout le soucis qu'il leur cause à tous. Et puis Jordan, le fils du militaire, qu'on aime aimer, génie du base ball, du surf, de la rébellion, de l'amitié et en quelque sorte, d'un beau catholiscisme. Le militantisme de Shyla, et de Casper le futur politique, contre cette guerre du Viet Nam dont on ne savait pourtant pas grand chose dans les facs de Caroline, ce deep south attachant.

Et puis soudain, on file en Europe de l'Est avec les parents de Shyla. La mère, fuyant la Pologne envahie par les nazis, repêchée par le gentil Max Le Grand Juif, qui la "rachète" sans la connaître. Parce qu'il se sent impuissant depuis sa Caroline du Sud à sauver la vie de chaque membre de sa famille restée là-bas et qui sera engloutie, lui le juif russe ayant par miracle - et courage - échappé aux Cosaques, les nazis russes des pogroms. Et puis le père de Shyla se raconte, et soudain, depuis un bouquin si américain - du Sud - mâtiné d'Italie, un bouquin si plein de vie, d'amitié, de gourmandise, de soleil, et ses petites tortues qui courent par centaines vers la mer lors de l'éclosion des nids... on atterrit au pire de la shoah, depuis le ghetto de Varsovie jusqu'aux camps. Evidemment c'est un cauchemar, évidemment ceux qui ont survécu sont quand même des morts-vivants. J'ai dû sauter quelques pages tellement c'était hard, voilà, le père a raconté, en détail... On en sort délabré, on revient sur la plage des tortues que la Mamma essaie de sauver, on reprend la vie des quatre copains, des cinq frères...



Un peu le bintz ce livre, avec ces morceaux de bravoure, mais les rapports humains un peu ratés, comme si l'auteur voulait tout dire et bâclait les liens entre toutes ces histoires pour balancer ce pavé. N'empêche, à la fin du livre on n'a plus envie de les quitter, ces gens avec qui on vient de passer des semaines. C'est marrant un livre, un gros livre comme ça. Il se crée un attachement. Il n'y a pas d'images, mais les images se créent, avec une brume onirique.

Avec sa bonne tête de bon gars qui ne ferait pas de mal à une mouche, l'écrivain a sombré dans une profonde dépression après ce Beach Music, sa première femme était juive comme Shyla, peut-être a-t-il réellement recueilli ces histoires venues de l'Est...



Faut voir, le Prince des Marées, histoire de retourner en Caroline, surtout si c'est un chef d'oeuvre. Surtout après avoir appris que l'écrivain et ses frères ont carrément été martyrisés par le père, battus à mort parfois, que plusieurs fils ont voulu se suicider, que l'un d'eux a réussi...

J'ai noté dans le récit du père juif, grand pianiste, qui n'avait pas vu venir le tsunami destructeur nazi, que "après tout on se disait que les Allemands étaient des êtres humains comme tout le monde, impossible de croire à ces horreurs qu'on nous rapportait sur eux". J'avais jamais vu ça sous cet angle. Evidemment, ils étaient des humains comme tout le monde. Puis sont sortis de l'humanité. Comme les terroristes de maintenant. Comment peut-on à ce point balancer son humanité à la poubelle comme ça, et faire subir l'insupportable à d'autres humains... Dans le Choix de Sophie, William Styron tente une réponse. Mais ça reste quand même un mystère...

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Beach music

Alors que j'avais beaucoup aimé Le Prince des Marées, j'ai vite abandonné Beach Music : écriture lourde, trop de longueurs, ennuyeux.
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Beach music

Je pourrais vous dire que ce livre parle de religions

Je pourrais vous dire que ce livre parle de l'holocauste

Je pourrais vous dire que ce livre parle de maltraitance

Je pourrais vous dire que ce livre parle de la guerre du Vietnam

Je pourrais vous dire que ce livre parle de folie, de cuisine, de Rome, de Venise, de Caroline du Sud, de relations humaines, de trahison, de culpabilité, de politique, d'argent, de paternité, de suicide, d'écologie, de danse, de la maladie ou bien de la mort...

Je pourrais vous dire que ce livre parle de mille autre thèmes encore.



Mais ce que je retiens au final, c'est que ce magnifique récit parle avant et surtout des traces, des traumatismes, des perceptions qui nous sont laissés, de façon consciente ou pas, durant l'enfance, par notre éduction ou par la force des choses. Par la vie tout simplement. Toutes ces choses qui nous construisent ou nous détruisent mais toutes ces choses qui font ce que nous sommes et devenons.
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Beach music

Comme dans Le Prince des Marées, ça commence par un suicide. Le pourquoi devient la trame de fond de ce roman de 900 pages, où la fuite en Italie du narrateur en deuil avec sa fille est stoppée par la maladie de sa mère et l'amène à renouer avec sa terre natale, la Caroline du Sud, ses frères, son père alcoolique, ses anciens amis marqués par la guerre du Vietnam et ses beaux-parents polonais meurtris à vie par la shoa. Admirablement construite, avec des pages admirables sur Venise et un sens psychologique impressionnant, cette saga met en scène des personnages complexes, contrastés, émouvants, révoltés qui ne mâchent pas leurs mots et leurs reproches. La douleur de vieilles blessures trouve sa rédemption dans une fin inspirée par l'amour de la belle suicidée. Excellent tour de force romanesque.
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Beach music

Mon deuxième Pat Conroy, après le Prince des Marées. Toujours aussi magique, poétique, marquant.



En quelques mots, Jack élève seul sa fille Leah depuis le suicide de son épouse Shyla et va devoir se replonger dans son passé et le passé de ses proches plus ou moins douloureusement.

Sur le fonds, les ingrédients sont les mêmes que pour le Prince des Marées, c'est-à-dire une enfance très marquée, des personnages devenus adultes qui continuent à en souffrir, des proches en détresse et diverses bonnes excuses pour se replonger dans un passé aux anecdotes tumultueuses.

La recette est connue et vite reconnue au bout de quelques pages. Et pourtant la magie opère malgré tout. Pat Conroy a un véritablement talent, une prose poétique. L'histoire (ou les histoires devrai-je plutôt dire) est parfois poignante, ou au contraire hilarante, mais ne laisse jamais indifférent.



Je ne peux que recommander très chaudement cet auteur et cet ouvrage. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler...



Mais ce n'est que mon avis.
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Beach music

Jack MacCall et Shyla Fox sont tombés amoureux à la fin du lycée. Résidant à Waterford (Caroline du Sud), ils se sont mariés (malgré le peu d’enthousiasme des deux familles) et ont eu une petite Leah. Malheureusement, quand celle-ci a atteint l’âge de deux ans, le mal-être de Shyla a remporté la bataille et sa maman a mis fin à ses jours en se jetant d’un pont … Après avoir gagné un procès douloureux (qui a duré deux longues années) contre ses beaux-parents (qui voulaient la garde de Leah) Jack s’est installé à Rome avec sa fille, se jurant de ne plus jamais revoir les deux familles ainsi que son continent natal …



De cette jeunesse perdue, demeurent toutefois présents quelques « fidèles », dans la vie du père et de sa fillette. La belle Ledare (son premier amour) et Mike (aujourd’hui un détestable scénariste parvenu) aux trousses d’un quatrième larron (disparu dans les années soixante-dix et donné pour mort ) un certain Jordan Elliott, le meilleur ami de Jack …



En cette année 1985, cinq ans après la fuite en Europe, bien des choses vont changer dans leur vie, à commencer par la découverte de leur adresse par Martha, la soeur de Shyla … Et l’annonce téléphonique de Dupree (l’un des quatre frères de Jack) à savoir que leur mère se meurt d’une leucémie …



Pat Conroy va nous livrer – sur plus de 900 pages – les souvenirs du passé douloureux de notre héros et narrateur, notamment sa haine indicible pour un ancien élève, lancé dans la politique : Capers Middleton … Haine qu’il éprouve également pour le père de Shyla ainsi que pour le père de Jordan … Sans oublier les relations très complexes entretenues – non seulement avec sa fratrie (Jack est l’ainé) : Dupree, Dallas, Tee et John Hardin (dans l’ordre de naissance …) – mais aussi avec son propre père, juge (alcoolique et tyrannique) et enfin avec sa mère (menteuse et manipulatrice) remariée à un brave médecin fou d’amour … Une mère « dure à cuire » en rechute régulière d’une tenace leucémie depuis sa jeunesse …



Un magnifique récit, sur fond de pogrom Ukrainien (Max Russof, l’ami de son grand-père) d’holocauste, de terrorisme italien (brigades rouges) et de divers secrets de familles (la sienne et celle de ses relations proches) Une intrigue qui balaie toutes vos certitudes et bouscule vos convictions !



C’est tragique, c’est percutant. Extraordinairement humain, superbement bien écrit. De l’excellent, du brillant Pat Conroy ! Indéniablement mon préféré de l’auteur, un roman qui a sa place légitime (et définitive !) dans le TOP 10 de mes coups de coeur, précieusement conservés dans ma bibliothèque …
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Beach music

Titre : Beach music

Année : 1996

Editeur : Albin michel

Auteur : Pat Conroy

Résumé : Jack McCall élève sa fille Leah à Rome, loin de Waterford Caroline du sud, la ville qui l’a vu naître et où il a passé son enfance. Jack tente de se remettre du suicide de sa femme Shylla quelques années auparavant. Il s’est juré de ne jamais remettre les pieds dans cette région du sud des états-unis où vivent encore ses beaux-parents qui ont tentés de lui arracher sa petite fille et sa propre famille dysfonctionnelle. C’était sans compter sans la leucémie de sa mère qui va le pousser à faire machine arrière et retourner sur les pas d’une enfance traumatisante.

Mon humble avis : Ceux qui sont habitués aux petites chroniques de francksbooks savent à quel point les lectures du grand Santini mais surtout du Prince des marées auront marqué ma vie de lecteur à jamais. Je tiens Pat Conroy pour un écrivain majeur, sans équivalent lorsqu’il s’agit de décrire les relations familiales troublées ou les paysages magnifiques et l’ambiance qui règne dans les régions littorales du sud des USA. Conroy, aujourd’hui décédé, fut un conteur hors-pair et le témoin privilégié d’une société américaine à bout de souffle. Au vu de mes lectures précédentes et de l’estime porté à cet auteur vous comprendrez aisément que je m’attaquai à ce pavé avec beaucoup d’espoir et l’espérance d’un plaisir de lecture évident. Et puis la lecture : les premières pages au style ampoulées, une description de Rome digne d’un guide de voyage, beaucoup de sarcasmes, un humour forcé bref, je ne reconnaissais pas l’auteur que j’avais tant aimé. Lorsque Jack se décidait enfin à rentrer au bercail j’espérais enfin le retour du grand Pat Conroy mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Tout ce qui faisait le charme de cet auteur tombe ici à plat. La plupart de ses personnages sont caricaturaux, les situations parfois risibles et même si ce roman n’est pas dénué de qualité (lecture facile, rythme, grands espaces) il n’arrive, à mon humble avis, pas à la cheville des productions précédentes de l’auteur natif d’Atlanta mais aussi du chef d’oeuvre que fut le prince des marées. Beach Music est un roman protéiforme brassant des thèmes aussi larges que le devoir de mémoire, l’holocauste (avec une surenchère de scènes atroces qui m’ont laissé dubitatif), la schizophrénie, les relations familiales, la guerre du Vietnam; un roman ambitieux à n’en pas douter mais un roman fleuve qui perd son lecteur en route et j’avoue avoir ressenti un vrai soulagement au moment d’achever sa lecture. Parfois les grandes espérances provoquent de grandes déceptions et ce fut malheureusement le cas avec ce Beach Music. Ceci ne m’empêchera pas de continuer à considérer Conroy comme un auteur rare et immense. A très bientôt mister Conroy.

J’achète ? : Je suis le premier étonné de devoir avouer que ce Beach Music est un roman décevant, absolument pas à la hauteur du talent de son auteur. Par contre si tu n’as pas encore lu le prince des marées je te conseille de te ruer vers la librairie la plus proche de chez toi pour acquérir ce chef d’oeuvre où toute la quintessence du talent de Conroy est concentrée. Cours te dis-je !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Beach music

Un bon gros pavé de 922 pages mais de Pat Conroy, dont j'avais adoré le prince des marées et Charleston sud. Du coup j'y suis allée confiante et en effet je suis de nouveau sortie émue de cette lecture. Il a vraiment un don de conteur, c'est certain et les décors de Caroline du Sud magnifie bien le tragique et la beauté du récit. Jack vit en Italie avec sa fille Leah depuis le suicide de sa femme. Il a coupé les ponts avec ses proches de Caroline du Sud jusqu'à ce coup de téléphone qui lui annonce la mort imminente de sa mère. Il se rend à son chevet et doit, cinq après, se confronter à ses souvenirs, son passé et surtout à sa famille et sa belle-famille qu'il a laissé derrière lui.

J'ai adoré me plonger dans les multiples histoires des personnages de ce roman : des lieux (Waterford, Rome, La Pologne) et des évènements ( L'holocauste, la guerre du Vietnam...) bien différents qui ont forgé chacune des personnalités du récit. C'est un récit prenant , avec des moments vraiment émouvants, de l'humour, de l'amour ...des personnages très attachants et réalistes. On peut dire que c'est quasiment un coup de coeur.



Challenge Pavé 2022
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Beach music

Quel paradoxe que ce Pat Conroy qui comme un bon américain qui se respecte décrit le monde à base de clichés (ici Rome et Venise seules villes connues...) mais se sublime quand il faut décrire sa Caroline du Sud natale. Ce livre est incontestablement un roman total menant du rire aux larmes sans aucuns temps morts . A lire et à apprécier sans retenues.
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Beach music

C'est presque par hasard que j'ai acheté et lu ce roman, ce n'est en effet pas du tout mon style habituel de lecture mais quelle claque ! Au fil des pages on est emporté dans un véritable tourbillon d'émotions, on passe du rire aux larmes. Tout simplement magnifique !
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Beach music

Après la renversante découverte que fut pour moi le Prince des Marées, il s’agit ici de ma seconde lecture de Pat Conroy. J’ai beaucoup aimé ce livre, bien qu’il ne soit pas, selon moi, au même niveau que le Prince des Marées, du fait de plusieurs rebondissements narratifs que j’ai trouvé quelque peu exagérés et irréalistes. J’ai néanmoins eu énormément de plaisir à retrouver ce style si unique de l’auteur, qui sait, dès les premières lignes, nous faire nous attacher à ses personnages et nous embarquer dans son univers. On s’attache ainsi très vite à Jack McCall, veuf, expatrié à Rome avec sa fille Leah dont la garde a fait l’objet d’une âpre bataille judiciaire à la suite du décès de son épouse, qui a mis fin à ses jours en se jetant du haut d’un pont de Waterford. Confronté à la maladie de sa mère, Jack va devoir mettre un terme à son exil, rentrer en Caroline du Sud, se confronter aux épisodes douloureux de son passé et de celui de ses proches ainsi que de ses amis, et introduire sa fille à son héritage familial, malgré ses propres réticences à revisiter un passé douloureux. J’ai lu ce roman en même temps qu’une amie, qui avait également lu le Prince des Marées, et nous avons échangé, au fur et à mesure de notre lecture, sur ce qui rendait l’ambiance narrative créée par l’auteur si spécifique. Nous avions en effet du mal à cerner ce qui caractérisait cette écriture, si riche, si entraînante et sensuelle, jusqu’à ce que mon amie pointe du doigt, de manière tout à fait pertinente selon moi, la place prépondérante occupée par la nature dans l’écriture de Pat Conroy : les péripéties vécues par les personnages -et elles sont nombreuses !- ont en effet toujours pour toile de fond un élément naturel : le fleuve qui traverse Waterford, la mer, où Jack et ses amis d’enfance vivront des expériences transformatrices, les animaux : tortues, marsouins, crabes, raie géante… cet environnement, ce « tout » qui est témoin des accidents de vie des personnages, de leurs joies, de leurs échecs, est présent à chaque page du livre. C’est pour moi ce qui fait toute la magie de l’écriture de Pat Conroy, ce qui m’émeut le plus. La nature sauvage de Caroline du Sud, à laquelle l’auteur semble éperdument attaché, accompagne les vies de Jack, de ses frères, de ses amis et de sa mère, de la naissance à la mort. Je garde en particulier le souvenir de passages fantastiques dans le roman, où est raconté l’apprentissage de Leah auprès de sa grand-mère, qui lui enseigne à prendre soin des œufs de tortues, et à connaître et protéger l’environnement maritime de Waterford ; de la même façon, les retrouvailles de Jack avec son fleuve dans lequel il se laisse porter après avoir sauté (nu !) d’un pont avec ses frères -scène mémorable du livre !-… toutes ces scènes uniques font de ce roman une pépite, et encore, je ne m’étendrai pas sur la richesse des personnages, leur humour malgré les obstacles qu’ils rencontrent, leur résilience (mais pas une résilience béate, non, une résilience vraiment « humaine », avec ses ratés et ses maladresses)… Pat Conroy nous régale à chaque page. Je garderai un très beau souvenir de cette lecture, et je suis certaine que ce livre fera partie des ouvrages dont j’aurai plaisir à relire quelques passages au cours des années à venir.
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Beach music

Un roman qui ne m'a pas laissé de marbre, sans qu'il ne prenne la place des meilleurs romans que j'ai pu lire.

Il est presque entièrement consacré aux rapports familiaux qu'entretient une famille américaine pour le moins haute en couleurs.

Les dialogues entre les frères sont percutants, incisifs et ne manquent pas de nous arracher un sourire. Le personnage principal qu'est Jack McCall gravite autours de cette fratrie et prend de la hauteur sur sa famille, et son passé.



Souvent teinté d'un humour loufoque, parfois corrosif; le roman n'est pas moins marqué par des passages plus sombres. A ce sujet, ces nombreux flashbacks qui permettent d'en savoir davantage sur les personnages m'ont apparus comme plusieurs nouvelles insérées dans le roman.

En effet, ces récits dans le récit propres à l'enfance de Lucy McCall, celle de Jack , ou de Shyla par exemple, permettant de tirer divers enseignements.

De plus les personnages ont un réel intérêt de part leur psychologie, et leur vision -parfois tranchante- des choses.



En somme ce roman nous livre un témoignage poignant de ce qu'est la vie; avec son lot de joie mais aussi de peine.

Je le conseille aux lecteurs qui hésiteraient à le lire, même si quelques passages sont parfois longs et sans grand intérêt; le tout se lit avec plaisir, en raison de l'écriture fluide de l'écrivain. Osez voyager sans crainte dans cette Caroline du sud dépeinte par Pat Conroy. J'ai particulièrement aimé la fin du roman, teinté d'espoir pour Jack et sa fille Leah, où l'on apprend également les raisons du suicide de sa tendre femme Shyla.



De nombreux sujets existentiels sont abordés et on ne peut que ressortir grandi de cette leçon que l'auteur nous livre sur la Vie.
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Beach music

Après avoir lu le prince des marées du même auteur, Conroy avait retenu mon attention. J'aime son style, sa façon de nous plonger en Caroline du Sud. On sent la volonté de peindre cette région autrement que telle que sa réputation pourrait nous laisser l'imaginer.

Cependant je suis assez d'accord avec la personne soulignant les ressemblances avec le Prince des Marées, on reste sur une thématique de famille brisée, qui ploie sous les secrets. Je trouve intéressant de jeter un oeil sur sa biographie ! On retrouve des éléments dans ses romans.
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Beach music

Pourquoi n'avez vous écrit que 1000 pages ? J'aurais pu en lire 2000 de plus tant votre écriture est agréable et vos histoires intéressantes. J'ai droit à 250 caractères mais je n'en écrirai qu'un seul, un régal ce livre , passionnant et tellement fluide.
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