AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Patrick Ben Soussan (41)


« Le premier homme de la préhistoire qui composa un bouquet de fleurs fut le premier à quitter l'état animal ; il comprit l'utilité de l'inutile. » Le livre du Thé, Okakura Kakuzô, 1906
Commenter  J’apprécie          352
Les livres sonnent-ils comme des réveils dans nos mémoires endormies, et nos corps anesthésiés de trop avoir arriveront-ils à être, enfin?
Si "lire empêche d'être heureux", que penser de tous ces livres qui nous ressassent la mélodie du bonheur, du développement et de l'épanouissement personnel: "Je peux changer", "Le courage d'être soi", "Ecoute ton corps", "Guérir",....et autant de témoignage infatués de ce qui serait le seul étai de notre Recherche singulière en notre société de malaise: Soi?
Le bonheur de soi, le plaisir de soi, la réalisation de soi....
Et les autres?
Commenter  J’apprécie          170
"Il n'y a pas d'art pour l'enfant, il y a de l'Art. Il n'y a pas de graphisme pour enfant, il y a le graphisme. Il n'y a pas de couleurs pour enfants, il y a les couleurs. Il n'y a pas de littérature pour enfants, il y a la littérature."

Commenter  J’apprécie          110
Prologue:

EXCELLENT! PASSIONNANT! DECAPANT! FOISONNANT!

1er acte:

Je suis en train de le terminer.....et après je reviens finir cette critique.....
&&&&&&&&*********§§§§§§§§§§§^^^^^^^^^^^^@@@@@@@;;;;;;;;;;;;;!!!!!!!!!!!!!!!!!!...........?????

2è acte:

En vérité je vous le dis, Patrick B.S est notre frère en lecture, c'est un ogre, un Gargantua qui a fait bonne chère avec des millefeuilles à la crème littéraire depuis sa première barboteuse, un bibliophage vorace, une termite emmurée vivante dans une cathédrale de volumes, qui grignote inlassablement la production éditoriale depuis Les albums du Père Castor jusqu'à Sartre et Heidegger, en passant par Lacan et Marguerite Duraille.

La Marguerite, c'est sa chouchoute, il s'en sert pour nous faire de gros bouquets de chouettes citations, comme: "Si on savait quelque chose de ce qu'on va écrire, avant de le faire, avant d'écrire, on n'écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine."
Duras, "abandonnée au fond de son enfance", s'y replongeant, s'y noyant, construisant des barrages pour remonter à la surface...

Notre ami Patrick, lui, est comme un poisson dans l'eau, il connait son sujet.
Non comme spécialiste de la narration vernaculaire, ou docteur ès-lettres d'abécédaires, professeur agrégé en comptines et fabulettes, ni comme éditeur du premier âge ou écrivain "pour la jeunesse".
Il nous torche plus de 300 pages pour nous confesser son amour passionné pour toutes les formes littéraires, antiques ou post-modernes, poétiques ou savantes, primitives ou nobélisées, totalement imaginaires ou rigoureusement historiques, fabuleuses, magiques, féériques, sauvages, violentes, les flots de l'écriture et du récit l'emportent comme une marée vers le large.

Alors forcément, ça tangue, ça chahute, ça se mutine dans l'entrepont, et quelques victimes passent par-dessus bord.
Le premier à se faire passer la cravate de chanvre est le malheureux François Busnel, pendu à la grand'vergue pour irrespect, cabotinage et désinformation. Il ose affirmer que cette prétendue littérature jeunesse n'est qui pipi de chat, marketing vulgaire et pauvre imitation des vraies oeuvres littéraires. Ah, le pendard, qu'on le jette aux requins!
Puis Mme Sallenave dégringole à son tour de ses positions académiciennes pour s'être montrée trop académique. Elle voudrait rendre la littérature "efficace" contre l'échec scolaire! Un truc de bouffonne, koi...

Alors que pour Patrick, flibustier des mers du Sud, la littérature, qu'elle soit conte de fées ou roman, est avant tout un vaisseau pour l'imaginaire, elle nous charme, comme les sirènes, nous terrifie avec ses monstres, nous fait rire ou trembler, nous renvoie dans le passé, nous prédit l'apocalypse et les voyages intergalactiques.
Elle est donc dangereusement subversive et hautement addictive, c'est pourquoi il est conseillé de ne rien lire en dehors des cours de la Bourse et des résultats du tiercé.

"Il me semble d'ailleurs qu'on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un bon coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire?... Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous."

Avec celui-là, pas de risque de s'endormir!
Commenter  J’apprécie          90
À côté de cette administration sociopolitique de la déviance, se développent des techniques psychorééducatives qui apprennent aux individus à toujours mieux se gouverner eux-mêmes en consentant librement à leur normalisation comportementale et à leur régulation chimique. Nul besoin de soigner quand on peut surveiller et rééduquer mollement, librement et de manière homogène et standardisée.
Commenter  J’apprécie          60
La croyance que le secret demande des efforts psychiques pour être conservé (efforts éventuellement inconscients) a été portée par une idéologie psychothérapeutique fondée sur le dogme des « ravages du non-dit ». Certes, un secret peut être empoisonnant mais il ne l'est probablement pas par définition. On peut imaginer l'existence de secrets de plume en dehors des secrets de plomb.
Commenter  J’apprécie          65
Je suis dans l'action psychique quand je suspens ou réprime un désir de dire. Je dois faire l'effort de résister à la tentation du dévoilement, surmonter un penchant narcissique qui m'incline à vouloir écarquiller les yeux de l'autre.
Commenter  J’apprécie          60
Voilà ce que je dois à la littérature, en préliminaire- (...)

Je lui dois d'avoir pensé qu'avec la Folcoche de -Vipère au poing- ou la Mère Lepic de -Poil de Carotte-, ou la Thénardier de Hugo, j'avais quand même un peu de chance d'avoir la mère juive trop aimante, trop protectrice, trop tout en fait, dont j'avais hérité en naissant. (p.15)
Commenter  J’apprécie          60
"Vous n'êtes pas là pour aimer les malades, vous êtes là pour les soigner."
J'ai choisi. Mal, à l'en croire. J'ai choisi de continuer à être sensible, j'ai choisi d'aimer mes malades.
Commenter  J’apprécie          50
Un champ culturel d'une richesse inouïe, une friche à mots, à accents, à rythmes, à pauses, à silence.
Commenter  J’apprécie          50
L'alternative : « Faut-il considérer le corps comme le “substrat” de la “personne” ou le reconnaître comme une “chose” ? » s'inscrit dans l'espace du principe de discrétion. Ses deux branches, en effet, proposent deux conceptions de la différenciation : soit singulariser le corps comme substrat d'une personne singulière, soit en faire une chose, objet de propriété singulière d'une personne.
Commenter  J’apprécie          40
Faire le récit de sa vie, de sa maladie, de sa souffrance ou de ses peines, c'est faire, c'est pas que des mots, blablater ensemble, c'est poser un acte, tant il est vital pour les malades, d' "en faire quelque chose " de leur cancer.
Commenter  J’apprécie          30
De ce double point de vue, la psychanalyse est donc une pratique de la discrétion : elle invite chaque sujet, saisi en son point de singularité, à un discours qui neutralise l'alternative de la communication et du secret. C'est pourquoi, comme on l'a souvent remarqué, la séance analytique forme une enclave dans la « société » bien qu'elle constitue un phénomène social. Pratique de la discrétion, et non du secret ou de l'information, la psychanalyse est ainsi en situation d'extériorité interne (d'« extimité ») à l'égard de la société.
Commenter  J’apprécie          30
Foucault naguère avait relevé un « phénomène de la médicalisation infinie » tel que la médecine « commence à ne plus avoir de domaine qui lui soit extérieur ». Mais alors, cette « médicalisation sans limite » ne détermine-t-elle pas la pratique du DMP à être elle-même sans limite ?
Commenter  J’apprécie          30
dans l'opuscule Sur un prétendu droit de mentir par humanité, Kant défend le caractère absolu du devoir de vérité, quel que soit le mal qui peut en résulter pour autrui. Pour Kant, une action ne saurait être tantôt juste, tantôt injuste : la vérité n'est donc jamais mauvaise, alors que mentir (même par omission) revient à commettre une faute envers la morale, donc envers l'humanité. La loi morale n'admet aucune exception, et s'écroule sous l'effet de la moindre trahison.
Commenter  J’apprécie          30
Disposons-nous de logiciels d'analyse des informations (de data mining), que nous ne sommes toujours pas assurés qu'ils extrairont bien pour nous l'information pertinente. Il en est de celle-ci comme de la lettre volée de Poe. Elle est en pleine vue de tout le monde, mais il faudrait savoir où regarder et quelle feuille de papier déplier – quel site Internet visiter dans tous ses liens hypertextes – et surtout, en fonction de quel but.
Commenter  J’apprécie          21
Si aujourd'hui le dispositif législatif entame le traditionnel « secret médical » au point d'exiger la transmission au maire et aux autorités d'un certain nombre d'informations concernant les patients, si le secret psychothérapique se trouve aujourd'hui compromis par les exigences d'un « secret partagé », c'est bien parce que l'objectif n'est plus de guérir les pathologies individuelles mais de toujours plus surveiller à la trace les populations à risque en gérant les actes qu'elles pourraient être amenées à commettre.
Commenter  J’apprécie          20
Nous laisserions-nous emprisonner, victimes consentantes, dans cette culture du secret, qui, sous couvert de préserver notre identité, garantir l'intériorité de cette « blanche maison » natale que chante le poète, nous enterre dans des cryptes, hermétiques et sombres ? Avons-nous, par principe ou par essence, le droit de tout dire ou de ne pas dire, en bref, le droit au secret ? Sommes-nous libres, en fait ?
Commenter  J’apprécie          20
Leur temps perd ses références habituelles, semaine, mois, calendrier des enfants, vacances scolaires, week-end..., pour se calquer sur la matérialité de la prise en charge ; il devient celui de leur maladie, à l'exclusion de tout autre.
Commenter  J’apprécie          10
Rien n'échappe aux enfants des modifications physiques de son parent ou des moindres changements dans l'organisation du quotidien. Le cancer de son parent regarde bel et bien l'enfant.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Patrick Ben Soussan
Lecteurs de Patrick Ben Soussan (95)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
18 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..