Comme celle de tous les soldats du monde, la vie des auxiliaires chargés de la défense du limes* était rythmée par une routine grise et non par les flamboiements de la gloire des armes. Les gardes, les corvées de nettoyage, l'entretien des chevaux, la collecte de bois de chauffage, la fabrication de charbon de bois alternaient avec les exercices quotidiens sur le terrain de parade et, de temps à autre, avec les grandes manœuvres qui, entraînant les hommes loin du fort et des chemins battus, devaient être attendues avec quelque impatience, tant par le rang que par les officiers.
*Frontières fortifiées de l'empire romain
Les îles septentrionales de l'Atlantique on toujours éveillé chez les peuples du sud de l'Europe des sentiments complexes, mêlant les craintes confuses que faisaient naître les tempêtes ou les brouillards épais, si fréquents dans ces parages, et une lancinante aspiration à d'indicibles rapines.
Le second âge du fer
Alors que les communautés armoricaines du Premier âge du fer ne furent que superficiellement affectées par les influences hallstatiennes continentales, le Second âge du fer vit se modifier profondément cette situation, les nombreux habitats et monuments datables de cette période témoignant par ailleurs d'un fort accroissement démographique et d'un développement de nouvelles technologies. Ces mutations s'accompagnèrent d'une mobilité accrue des structures sociales et d'une ouverture progressive aux civilisations voisines.
Les riches Armoricains avaient, depuis la fin de l'époque de La Tène, pris l'habitude de consommer du vin, mais, alors qu'au premier siècle av. ils ne recevaient que des vins italiens, le marché s'ouvrit largement au début de notre ère, offrant aux Armoricains la possibilité de goûter aux crus du Sud de la Gaule et du Nord-Est de l'Espagne.