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Citations de Patrick Graham (108)


Les deuxièmes, les mass-murderers, commettent des massacres aussi monstrueux qu’imprévisibles. Une dizaine de morts d’un coup. Tel Herbert Stox qui s’était brusquement mis à éventrer des jeunes femmes brunes et enceintes : douze jeunes femmes, en une seule nuit, et dans le même quartier. Ils obéissent à une pulsion suprême et dévastatrice : les mass-murderers sont des exaltés qui entendent la voix de Dieu.

Deuxième partie
Chapitre 16
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Les premiers chassent dans leur groupe ethnique en assassinant leurs victimes selon le principe des séries. Comme Edward Sorrenson, ce père de famille sans histoire qui sculptait des adolescentes. Il les enlevait, les étranglait puis sculptait leurs chairs avec une masse. Ou comme Edmund Stern, ce déménageur qui collectionnait des bébés morts dans des cartons à chaussures. Avec les tueurs en série, c𠆞st toujours le même scénario : une mère abusive, un viol incestueux, des coups et des brimades, des flots de haine accumulés chaque jour. Et le monstre, devenu grand, se met à tuer les reflets de ses frustrations : des blondes, des prostituées, des institutrices à la retraite, des adolescentes, ou des bébés. Des tueurs qui tuent leur propre reflet : les serial-killers sont des briseurs de miroirs.

Deuxième partie
Chapitre 15
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ÉVANGILE SELON SATAN DE L�REUX MALHEUR, DES MORTES PLAIES ET DES GRANDS CATACLYSMES. ICI COMMENCE LA FIN, ICI S�HÈVE LE COMMENCEMENT. ICI SOMMEILLE LE SECRET DE LA PUISSANCE DE DIEU. MAUDITS PAR LE FEU SOIENT LES YEUX QUI S’Y POSENT.

Chapitre 9
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Et pourtant, à mesure qu𠆞lle manipulait cet ouvrage très ancien, la mère supérieure ressentit de nouveau l’étrange chaleur qui s𠆞n dégageait. Comme si sa main, en touchant le cuir, caressait en même temps la bête que l’on avait écorchée pour habiller la reliure : les battements lointains du cœur de l𠆚nimal, ses veines et ses artères, ses muscles et sa toison luisante de graisse. (...)
Peu à peu, la main râpeuse d’Yseult ralentit sa caresse, la rendant plus aérienne et féminine, presque diabolique, comme celle d’une demoiselle effleurant le ventre de son amant. À mesure que sa caresse se précisait, la mère supérieure sentit la chaleur du manuscrit envahir le creux de son ventre et durcir ses mamelons. Yseult, vieille et sèche, qui n𠆚vait connu des plaisirs de la chair que ceux que la main consent à regret, succomba alors à ce trouble qui engourdissait peu à peu son corps. Et, tandis que son âme se rendait, la mère supérieure eut une autre vision.

Chapitre 8
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Notre-Dame-du-Cervin abritait en fait la plus grande bibliothèque interdite de la chrétienté : des sous-sols fortifiés et des salles dérobées qui renfermaient des milliers d’ouvrages satanistes et, surtout, les clés de si grands mystères et de si odieux mensonges qu’ils auraient mis l’Église en péril si quiconque les avait révélés. Des évangiles hérétiques récupérés par l’Inquisition dans les citadelles cathares et vaudoises, des recueils apostats volés par les croisés dans les forteresses d’Orient, des parchemins démoniaques et des bibles maudites que ces vieilles religieuses, pétries de renoncement, conservaient en leurs murs pour préserver l’humanité de leur détestable contenu. C𠆞st pour tout cela que cet ordre silencieux vivait retiré au bord du monde.

Chapitre 5
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Personne n'avait jamais vu leurs visages ni entendu le son de leurs voix. Si bien qu'on disait de ces cloîtrées qu'elles étaient plus laides et plus méchantes que le Diable, qu'elles buvaient du sang humain et qu'elles se nourrissaient de brouets répugnants qui leur conféraient le don des oracles et celui de double vue. d'autres rumeurs prétendaient qu'elles étaient sorcières et des avorteuses et qu'on les avait condamnées à perpétuité entre ces murs pour avoir commis le très épouvantable crime d'anthropophagie. D'autres affirmaient encore qu'elles étaient mortes depuis des siècles et que, se transformant en vampires à chaque pleine lune, elles planaient au-dessus des Alpes pour dévorer les voyageurs égarés. Des légendes que les montagnards resservaient à la veillée en faisant le signe des cornes pour chasser le mauvais oeil. Du Val d'Aoste aux Dolomites, la simple évocation de leur nom suffisait à faire verrouiller les portes et aboyer les chiens.

Première partie
Chapitre 4
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