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Citations de Patrick Graham (108)


L'histoire fourmille de meurtres si atroce que la conscience populaire à tenté d'y apporter des explications surnaturelles afin de ne pas avoir à en affronter la réalité humaine. Combien d'ogres, de vampires, de loups-garous ou de bêtes de Gévaudan avons-nous rendus responsables [...] ?
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"L'Eglise a aidé les hommes à croire en ce qu'ils avaient besoin de croire. Elle a bâti des cathédrales, elle a construit des villages et des villes, elle a donné de la lumière à des siècles de ténèbres et un sens à ce qui n'en avait pas. Que resterait-il d'autre à l'humanité que la certitude de na jamais mourir ?
- C'est trop tard à présent. Ils connaissent la vérité. Ils ne l'oublieront pas.
- Allons, Votre Eminence, c'est l'invisible qui nourrit la foi, jamais la vérité"
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- Je t'aime Elena. Je sais que tu es morte ce soir-là et que ce n'est pas à toi que je m'adresse mais, si tu m'entends encore quelque part tout au fond de cette noirceur, je voulais que tu saches que je t'ai toujours aimée.(Strickland)
Elena entrouvre les yeux. Il y a des larmes dans sa voix quand elle dit :
- Elle me manque tellement.
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- Elle n'est pas folle, elle est juste triste. (Carson)
- La tristesse rend fou, petit, tu peux me croire. (Buster)
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Des cris de haine et des appels au secours : les innombrables victimes de Caleb, des femmes, des enfants et des vieillards. Et puis, soudain , la voix de Caleb retentit comme un cor dans la tourmente.
_ Je suis la balance et le poids. Je suis le fléau qui pèse les âmes. Je suis le contremaître du chantier de la Création. Le levier qui soulève le monde. Je suis l'Autre, le contraire de tout, le néant et le vide, le chevalier du Très-Bas. Je suis le Voyageur.

P. 133
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- [...] le septième jour Dieu livra les hommes aux animaux de la terre pour que les animaux les dévorent. [...] il se détourna de sa création et Satan demeura seul pour tourmenter les hommes. -
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Mourir, c'était sa raison de vivre, à ma mère. Y en a qui s'adonnent au crochet ou à la lecture, d'autres qui sont bénévoles dans une paroisse. Ma mère, elle, son truc, c'était de chercher à se foutre en l'air par n'importe quel moyen.
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En 1970, Studs Terkel rassemble dans son livre "Hard Times" les témoignages de ceux qui ont traversé la Grande Dépression. En guise de préface, il raconte les souvenirs d'un gosse de dix ans du Chicago des années 1930 ravagé par la crise, où les hommes de Capone distribuaient la soupe populaire dans les stades. Ce gosse, c'est lui.

En 1986, Terkel rédige une nouvelle préface où, comme Maharidge et Williamson, il repère dans la société américaine les mêmes signes avant-coureurs qu'en 1929. Un an plus tard, les marchés financiers sombrent. Terkel disait alors qu'il n'y a pas de crise américaine, car toute crise américaine est avant tout mondiale. Les spéculations sur les matières premières, les émeutes de la faim qu'elles déclenchent à travers la planète, la faillite en chaîne de pays entiers passés sous le contrôle des marchés sur lesquels ils empruntent pour éponger leurs dettes colossales, et le décrochage perpétuel de ces mêmes marchés malgré les efforts des gouvernements pour éviter le pire, ne le contrediront pas.

Terkel est mort en Octobre 2008. Gageons que, s'il avait écrit une troisième préface de son "Hard Times" en 2007, alors que les banques américains se précipitaient dans l'impasse des "subprimes" et du système pyramidal de Madoff, réplique exacte du schéma de Ponzi qui ruina des milliers d'investisseurs en 1929, il aurait peint le même tableau et que, une fois de plus, il aurait eu raison. Gageons aussi que si Lange, Russell Lee, Jack Delano, Agee ou Walker Evans reprenaient la route pour autopsier la société américaine aujourd'hui, leur constat serait le même, les visages qu'ils croiseraient seraient les mêmes, la misère, surtout, comme un éternel recommencement.
(Avant-propos)
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Le cross-killer, lui, est un migrateur, un dévoreur de cadavres, un grand requin blanc qui remonte le courant à la recherche de ses proies. Il est au sommet de la chaine alimentaire. C' est un être froid qui sélectionne ses cibles et contrôle ses pulsions. Il ne se laisse jamais déborder par elles, il n' entend pas de voix, il n' obéit pas à Dieu. Il n' a pas de comptes à régler, ni de revanche à prendre. Il était le fils unique ou l' aîné d'une famille heureuse. Son papa ne le violait pas, sa maman ne le soumettait pas à cet inceste affectueux qui vous tord le cerveau. Personne ne le battait. Il est né comme ça : avec des sorcières penchées au-dessus de son berceau.

Comme le tueur en série, le spree-killer ou le mass-murderer, le cross-killer est fou. Mais, à la différence des autres, lui sait qu' il est fou. Et c' est cette conscience aigüe de ce qu' il est qui lui permet de compenser cette folie par un comportement remarquablement stable. L' équilibre est dans le déséquilibre.
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L'homme a détourné les yeux. Il regarde la pluie gifler les vitres. Le banquier sanglote. Il essaie d'arrondir la nuque mais l'arme suit le moindre de ses mouvements. Il ne parle plus. Il murmure.
La détonation se perd dans le craquement d'un éclair et illumine l'intérieur de la Cadillac.
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«  Avant que le pays ne sombre dans la Dépression, maman aimait par- dessus tout les émissions du sénateur Bob La Follette et les chansons de ces années sans tourment.
Depuis que tout s’est effondré , elle s’est rabattue sur les serments du révérend Coughlin , surtout les jeudis, quand papa boit.
C’est grâce à ces discours haineux qu’elle a compris que la crise est la faute des juifs et des bolcheviques .
Souvent, elle en note des passages entiers qu’elle nous lit au souper.
Et ces soirs- là , mon père fait du bruit en mangeant sa soupe » .
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La colère et la peur, les deux carburants de la haine.
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« Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge
Donne- moi tes pauvres , tes exténués
Qui, en rangs serrés, aspirent à vivre libres.
Les rebuts de tes rivages surpeuplés , envoie- les - moi,
Les déshérités, que la tempête me les rapporte,
Je lève ma flamme à côté de la porte d’or » .
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— Et « accointance », ça veut dire quoi ?
— Accointance, c'est quand des gens de mauvaises fréquentations se retrouvent dans des coins obscurs pour comploter.
— Comme dans des impasses, tu veux dire ?
— Ouais.
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En 1929, au terme de trente ans de crise larvée, l'effondrement du système financier plonge les Etats-Unis dans une récession profonde dont ils n'émergeront qu'au lendemain de la seconde Guerre Mondiale. C'est l'époque où les investisseurs ruinés se suicident et où les autres dorment serrés les uns contre les autres sous les ponts de Washington. C'est l'époque où des millions de chômeurs et de sans-abri font la queue devant les soupes populaires et où il n'est pas rare que les gens s'effondrent dans les rues et meurent de faim devant tout le monde. C'est aussi l'époque des expulsions de masse, des saisies, des ventes forcées.
(Avant-propos. Que je vais recopier en entier. Parce que quand on cherche "conséquences de la Grande Dépression sur le peuple américain", sur internet, on ne trouve quasiment rien, sauf sur le site de "lutte ouvrière". Un tel black-out sur cela alors qu'on nous décrit par le menu le krach boursier sur les 3 jours, et ses conséquences sur l'économie mondiale, et les pertes de ces "pauvres riches" de banquiers comme Rotschild, (on va les plaindre, tiens), ça me révolte profond. Tatooa.)
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Le choc avait été si violent que Marie avait eu l'impression d'être un miroir explosant sous la puissance de l'impact. L'avant du camping-car s'était désintégré contre les troncs d'arbres et la cabine avait éclaté en mille morceaux. Les souvenirs de Marie aussi. Des millions d'éclats de verre qui rebondissent sur l'asphalte, des millions de particules de mémoire qui se dispersent, des odeurs de son enfance, des couleurs et des images. Toute sa vie qui s'enfuit. Les battements de son coeur qui s'espacent. Un froid immense.
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- Et l'enfer, il est comment l'enfer ?
- L'enfer, c'est Wall Street.
(Deux ouvriers dans une "ville-campement")
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Allez-vous commettre le crime de Dieu ? Allez-vous sauver l'Humanité ou allez-vous sauver l'Univers ?
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On commença alors à incendier les villages et à jeter les agonisants dans les brasiers.On plaça en quarantaine des villes entières pour tenter d'enrayer l'épidémie.On répandit des poignées de gros sel sur les champs et on combla les puits avec des gravats.On aspergea aussi les granges d'eau bénite et on cloua des milliers de chouettes vivantes sur les portes des maisons.On brûla même quelques sorcières, des becs-de-lièvre et des enfants difformes. Quelques bossus aussi.Hélas, la peste noire commença à se transmettre aux animaux et l'on vit bientôt des meutes de chiens et des nuées de corbeaux attaquer les colonnes de fuyards qui s'étiraient sur les routes.
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tout le monde sait que Dieu est mort à la seconde où Neil Armtrong a posé le pied sur la Lune.
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