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Critiques de Patrick K. Dewdney (262)
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Syffe est un gamin de 8 ans lorsque nous faisons sa connaissance. Orphelin, il grandit dans une ferme, qui accueille les enfants comme lui. Avec trois autres enfants, il va vivre une existence semi-sauvage, entre petits boulots et menus larcins. Un jour, suite à des disparitions, au chaos politique, et divers autres événements, Syffe se retrouve enrôle, un peu contraint et forcé, au service du seigneur local.

Au cours des quelques années qui suivent, Syffe va devoir endosser plusieurs rôles, bien loin de ce qu'il imaginait...

Avant de recevoir L'enfant de poussière en service de presse, j'avoue que je ne connaissais absolument pas Patrick K. Dewdney. Honte à moi ! Mais maintenant que je l'ai découvert, je ne compte pas m'arrêter là. Sachant aussi que ce livre n'est que le premier tome des aventures de Syffe, et j'ai EXTRÊMEMENT hâte de pouvoir lire les prochains !

Mais concentrons-nous sur ce premier tome : je dirais déjà que le début m'a un peu fait penser à L'assassin royal, avec cette histoire où on fait la connaissance d'un jeune garçon, qui vit de manière un peu sauvage au début, avant de se faire remarquer par des gens puissants, qui l'entraîneront dans des jeux dangereux. Différents maîtres, des missions à accomplir, une origine un peu trouble... Ce n'est pas identique, je vous rassure tout de suite, mais le fait que certaines similitudes existent m'a fait aimer L'enfant de poussière dès le début. Je me retrouve dans un univers riche, familier... mais qui va évidemment développer très vite ses propres codes et sa mythologie !

L'enfant de poussière nous immerge dans un monde très riche, très fouillé et détaillé, avec une très belle écriture.



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Écume

La collection Territori prend le large au propre comme au figuré puisqu’après avoir arpenté quelques zones rurales reculées du pays, son directeur Cyril Herry nous propose Ecume, un nouveau texte de Patrick K. Dewdney dont l’intrigue se déroule dans un contexte maritime, plus précisément au large des côtes de l’océan Atlantique en partageant les affres de deux marins pêcheurs naviguant au bord de l’abîme. Côtoyant des auteurs comme Frank Bouysse, Séverine Chevalier, Antonin Varenne, Eric Maneval et Laurence Bieberfled, entre autres, on avait découvert Patrick K. Dewdney avec Crocs, un texte d’une éblouissante noirceur où le verbe forme une terrible alliance avec une intrigue propre aux romans noirs magnifiés par une prose racée pleine de colère et de révolte.



La Princesse est devenue Gueuse car le fier navire d’autrefois n’est plus qu’un vieux rafiot qui sillonne les flots en quête de pêches incertaines que l’océan épuisé ne livre plus qu’au compte-gouttes et au terme de terribles efforts. A son bord, le père et le fils s’échinent à la tâche et entre silence et colère, ces deux âmes essorées par les vicissitudes d’un monde qui s’écroule, nourrissent la démence de l’un et la rancœur de l’autre au gré de campagnes de pêche toujours plus éprouvantes. Et si le poisson ne suffit plus à subvenir aux maigres besoins de cet équipage bancal, il restera toujours la possibilité de faire passer quelques réfugiés dont la contribution perçue permettra de remplir les cuves et de pallier un ordinaire misérable. Mais bien au delà de l’écume se désagrégeant dans les flots tourmentés, ce sont les certitudes des hommes qui disparaissent au large des côtes.



Ecume se situe sur la fracture d’un univers en déclin oscillant entre la révolte du désespoir et la résignation du point de non retour dont l’incarnation tragique prend forme avec la dualité de ce père et de ce fils entretenant leur animosité dans un mutisme hostile qui ne fait que raviver les tensions au large de ces côtes qui n’ont plus de nom. Dans ce monde désincarné, il ne reste plus que cette étendue d’eau impitoyable et la colère sourde de ces deux hommes dont l’auteur dissèque la personnalité à la lumière de leurs introspections respectives. Ainsi la lente agonie de l’océan s’assortit à l’amertume de la dissolution des rapports humains dont la conjonction s’achève sous la forme d’un inéluctable naufrage. Un mélange malsain qui s’incarne dans cette écume dont on suit le sillage implacable jusqu’au drame irrémédiable.



La précision du mot, l’élégance de la phrase sont au service d’une langue à la fois éclatante et imagée permettant au lecteur de s’immerger au cœur de cette ambiance chaotique où la fureur des tempêtes se conjugue à la difficulté d’un métier dont chacune des erreurs commises se paie au prix fort. La dureté de la tâche, l’odeur des embruns, l’atmosphère perdue de ces contrée maritimes, tout cela, Patrick K. Dewdney parvient à le restituer par l’entremise d’un texte dense aux entournures à la fois lyriques et poétiques dont le fragile équilibre révèle toute la maîtrise d’un auteur inspiré.



Implacable observateur d’un monde qui s’étiole, Patrick K. Dewdney construit une intrigue solide dont la dramatique logique met en exergue les désastres écologiques d’un océan mourant sur lequel marins désespérés et migrants désemparés se côtoient au rythme des marées immuables. Emulsion de fureur et d’abattement, Ecume est un terrible roman noir où l’espoir se niche pourtant sur un frêle esquif ballotté au gré du vent et des courants. Tumultueux et éclatant.





Patrick K. Dewdney : Ecume. La Manufacture de livres/collection Territori 2017.



A lire en écoutant : La Mémoire Et La Mer de Léo Ferré. Album : Amour Anarchie. Barclay Records 1970.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Bon, ben, ça ne marche pas à tous les coups, hein ? Il est très rare que j’abandonne des lectures, mais cela peut arriver – et c’est arrivé pour cet Enfant de poussière, de Patrick K. Dewdney, premier tome nous dit-on d’une série de sept (!), qui pesait déjà bien ses 620 pages ; le deuxième tome, La Peste et la vigne, tout aussi volumineux, étant déjà sorti. En fait, je suppose même que cette parution a eu sa part dans ma décision de baisser les bras – car c’était comme si le premier roman, qui m’ennuyait profondément, avait soudain plus que doublé de volume ! Ce qui avait quelque chose d’un peu menaçant ? Quoi qu’il en soit, au bout de 440 pages du tome 1 environ, las et au mieux indifférent à l’égard de ce qui m’était raconté, j’ai lâché l’affaire – je ne manquais pas d’autres choses à lire.







Ce roman a reçu un accueil très favorable chez les blogopotes – et c’est sans doute pour de bonnes raisons. Mais je n’ai pas pu… Notez bien, je ne l’ai pas détesté non plus, je ne ressens pas le besoin de hurler combien il serait mauvais, etc. – mais il m’a sans l’ombre d’un doute paru bien médiocre, car très… banal, en fait. Je ne comprends dès lors pas le caractère censément « événementiel », pour ne pas dire « providentiel », de L’Enfant de poussière. Je vais tâcher de dire pourquoi…







« Le Cycle de Syffe », puisque c’est donc ainsi qu’il faut désigner l’ensemble, se situe dans un registre low fantasy, disons, ou de fantasy « réaliste », très éloigné de tout caractère épique. Il y a des cartes dans le bouquin (preuve que c’est bien de la fantasy) (aha), mais qui se dévoilent au fur et à mesure, avec une focalisation très ciblée – nous n’avons pas (dans les livres, mais on peut la trouver ailleurs) de carte globale. Ainsi, le début du roman se concentre sur la région immédiatement autour de Corne-Brune, une sorte de principauté frontalière, en tant que telle aux limites de la « civilisation ». Les autochtones, de la bonne société comme de l'autre, n’en sont que plus hostiles à l’encontre des « barbares » plus ou moins nomades qui les « envahissent », disent-ils ; le racisme et la xénophobie sont des thèmes sous-jacents du roman, qui redoublent d’une certaine manière mais en le complexifiant l’ersatz local de « lutte des classes », disons (même si cela serait en même temps une « lutte des ordres »).







Et nous y faisons la connaissance de Syffe (ce qui n’est en fait pas un nom à proprement parler, c’est un mot qui désigne les « étrangers » dans la perspective mentionnée à l’instant), un orphelin (oh…) de huit ans. L’Enfant de poussière est la première partie de l’autobiographie de Syffe, et porte sur quelque chose comme trois années, à vue de nez, qui ont changé sa vie – un vieux Syffe en est l’auteur, qui revient sur son passé avec, suppose-t-on, le recul qu’autorise seule la sagesse forcément (?) conférée par le poids des ans. Et c’est une vie… compliquée.







Dès les premières pages, L’Enfant de poussière nous braille à la gueule « ROMAN D’APPRENTISSAGE !!! », et, de fait, Syffe a bien des choses à apprendre. Bien des choses auprès de bien des maîtres, très différents les uns des autres… En fait, pour ce que j’en ai lu (mais a priori ce premier roman s’en tient là même dans les 180 pages en gros sur lesquelles j’ai préféré faire l’impasse), L’Enfant de poussière rapporte les enseignements reçus par Syffe auprès de trois maîtres successifs, qui ont tous comme de juste quelque chose de pères de substitution : le premier est le Maître-Lame Hesse, une sorte de super-policier/espion au passé un peu lourd, qui tire Syffe des mauvais pas de la petite délinquance pour en faire un agent/indic/espion au service de Corne-Brune. Le deuxième maître est un médecin du nom de Nahirsipal, un ancien esclave en provenance d’une lointaine contrée, et dont le savoir scientifique est en même temps religieux – cette partie est clairement celle qui m’a le plus parlé dans le roman (relativement s’entend, bien sûr). Mais le troisième maître est un guerrier mercenaire issu du fier peuple des Vars, et qui répond (s’il le veut !) au nom de Huldrik – il forme, à la rude, son apprenti (crotteux) Syffe au combat, à la survie et à la LIBERTÉÉÉÉÉÉÉ anarchiste (même si, sans surprise, je trouve la brute plus « anarfasciste » qu’autre chose, ça-arrive-parfois-hein, et sous cet angle je n’ai pas manqué de soupirer en repensant à un Damasio, mettons ; les deux aiment bien le Comité Invisible, d’ailleurs, à en juger par cette interview).







Mais cette succession des maîtres tient aussi à ce que la vie de Syffe est tumultueuse, avec une certaine prédilection pour le fait de se trouver exactement là où il n'aurait pas dû être. De mauvaises décisions, ou la fatalité, ou les déterminismes sociaux, décident de l'avenir de Syffe, au fil de ruptures brutales où l'accumulation a sa part.







C'est qu'il y a bien sûr de nombreux à-côtés – qui sont à leur tour autant d’occasions d’apprentissages pour notre Syffe apprenant ; ainsi auprès des tribus semi-nomades qui plantent périodiquement la tente dans la, euh, banlieue ? de Corne-Brune… mais aussi bien, par la force des choses, dans les écuries des nobliaux du coin, où le travailleur forcé Syffe charrie de la merde à longueur de journées, tâche parfaitement vaine mais qui réjouit son sadique « petit-chef ».







Et voilà pour l’essentiel – mais ceci, c’est dans la perspective de l’autobiographie de Syffe : il n’en laisse pas moins entendre qu’il se passe bien des choses dans le vaste monde, et, çà et là, se dessine progressivement le tableau d’un âge au bord de la crise, et de la guerre – la sédition nobiliaire et réactionnaire gronde en Corne-Brune, qui exècre d’autant plus le primat qu’il est « teinté » de sang étranger ; les fédérations conçues pour prévenir les conflits s’effondrent ; on engage ici ou là des troupes de mercenaires, dont les redoutables Vars, censément pour des « opérations de police », qui ne trompent personne… La haute politique est à l’arrière-plan, Patrick K. Dewdney ne fait pas à cet égard dans le « Trône de Fer », mais elle est là néanmoins – et, comme dit plus haut, ce tableau d’ensemble implique aussi d’envisager quelques thématiques politiques et/ou sociétales liées, touchant aussi bien à l’immigration et à la xénophobie qu’à la participation au pouvoir, aux conséquences diplomatiques mais aussi sociales du commerce comme aux modalités de l’aide aux indigents ou de la justice criminelle, au poids de la tradition quelle qu’elle soit ou encore à la place des femmes dans la société.







Ces thèmes sont intéressants en tant que tels, et, dans un premier temps du moins, l’auteur en traite de manière plutôt habile, je suppose (j’émettrais seulement un bémol : cela passe à l’occasion par des « scènes d’exposition » qui rompent le registre et l’intrigue). Cependant, la dimension de roman d’apprentissage de L’Enfant de poussière, qui y est nécessairement liée, m’a assez vite saoulé… et d’autant plus du fait de la répétition qu’elle implique finalement, avec cette succession de trois maîtres – une succession, au passage, qui n’est pas aussi compartimentée que j’ai pu en donner l’impression : si Hesse est le premier de ces enseignants, il le demeure en parallèle à Nahirsipal. Le médecin est donc celui qui m’a le plus séduit – y compris dans ses traits les moins unilatéralement positifs : le regard qui est porté (par Syffe ou surtout par l'auteur, qui y reviendra via Huldrick) sur sa religiosité, voire sa superstition, n’a rien de neutre, mais le personnage y gagne en caractère. En revanche, le guerrier var m’a vraiment pété les burnes… et le ton pseudo-sage-à-la-dure qui accompagne ses « leçons » encore plus – même en prenant en compte combien notre narrateur Syffe affirme haïr ce troisième maître : les discours de ce dernier n’en sont ni moins pontifiants, ni moins creux (et vaguement ou moins vaguement puants). Bon, nous n’étions pas forcément supposés aimer ce personnage… Je ne sais pas ce que cela donne dans les 180 pages restantes de L’Enfant de poussière – et encore moins dans La Peste et la vigne, si la question doit seulement être posée. Non, ils n’ont pas à être sympathiques, ces maîtres, et l’auteur a toute latitude pour malmener l’identification du lecteur, passé le seul Syffe qui la monopolise par la force des choses, dans une perspective où les « héros » n’ont pas lieu d’être – c’est même un parti-pris que j’apprécie, de manière générale.







Le problème demeure : où sont les qualités propres qui font que l’on lira L’Enfant de poussière de préférence à what mille pavés de fantasy initiatique ? Quel est le petit plus, le truc, qui fait la différence ? Très honnêtement, je ne l’ai pas trouvé – nulle part. Si ce roman m’a déçu, c’est d’abord et avant tout parce que je l’ai trouvé tristement banal. J’ai déjà lu cette histoire – trop souvent (je n’ai pas forcément de références précises à mentionner, justement parce que c’est de banalité qu’il s’agit, mais je relève que plusieurs camarades ont cité Robin Hobb). Et j’ai déjà rencontré ces personnages – trop souvent ; bon sang, je les ai même probablement joués ou mis en scène dans je ne sais combien de parties de jeu de rôle… et pas les meilleures. Je n’y vois que des archétypes imbriqués dans un schéma narratif strict de roman d’apprentissage qui n’en tient que davantage de la formule (impression renforcée par la répétition de la structure). Le genre fantasy y a certes abondamment eu recours, cela fait sans doute même partie de son essence, mais il n’en reste pas moins que L’Enfant de poussière, ici, ne se distingue en rien du tout-venant. Et l’univers non plus n’a pas la moindre saveur – ce que l’optique « réaliste » n’implique en rien, voyez, pour citer des locomotives, George R.R. Martin donc ou, chez nous, Jean-Philippe Jaworski (auquel on n’a pas manqué de comparer Patrick K. Dewdney, comme on le fait pour absolument tout « nouvel auteur de fantasy francophone », et généralement sans vraie raison autre que commerciale) ; et il en va de même pour l’approche « micro » plutôt que « macro ». À tous les niveaux, en somme, j’ai la conviction que L’Enfant de poussière n’a pas ce « truc » qui en fait une lecture préférable à d’autres. Le caractère censément « événementiel » de cette publication ne m’en laisse que davantage perplexe.







Ce « truc », à en croire les blogocopines et copains, pourrait résider dans le style de Patrick K. Dewdney – mais, là encore, je ne suis pas convaincu. Ou disons pas totalement. En cela aussi, d’ailleurs, l’auteur me fait penser d’une certaine manière à Alain Damasio… Tous deux ont indéniablement le sens de la formule : ils sont capables, et de manière régulière, de livrer des sentences qui sonnent, qui claquent, et qui appellent presque irrésistiblement à la citation – par exemple, quand Syffe prend conscience des implications de la manière dont on le désigne : « […] je ne connaissais aucun chien auquel son maître n'avait pas daigné donner un meilleur nom que chien. » Sobre, pertinent, efficace. Et des sentences de ce type ne sont pas seulement là « pour faire joli », mais servent bel et bien l’histoire et l’ambiance, quitte à appuyer un peu trop sur les thèmes sous-jacents, d’une manière pas toujours très subtile. Mais, oui, ça sonne, ça claque, régulièrement au fil de L’Enfant de poussière – peut-être même chaque page a-t-elle sa phrase parfaitement à sa place, fond et forme. En cela, je suppose que Patrick K. Dewdney est effectivement au-dessus du lot… mais pas tant que cela non plus, car, pour chaque formule élégamment troussée, j’en vois une autre, deux paragraphes plus loin, qui boite pour quelque raison (une répétition malencontreuse, une rupture dans le registre de langage qui nuit à l’immersion, ce genre de choses). Ceci pour la forme, mais cela vaut aussi pour le fond (comme chez Damasio là encore, aux deux niveaux), ainsi quand l’auteur tend à devenir pontifiant, et émet des saillies censément spirituelles et profondes mais qui ne le sont pas tant que cela à y regarder de plus près, ou, autre possibilité, des réflexions tellement démonstratives dans leurs intentions qu’elles en deviennent péniblement lourdes, et, donc, guère subtiles. Du coup, j’ai sans cesse fait la bascule entre ce qui fonctionne bien, voire très bien, et ce qui fonctionne mal, voire très mal – parce que boiteux, parce que lourd, parce que démonstratif. Je veux bien croire que ce jeune auteur, qui a déjà quelques livres à son actif dans d’autres domaines (le policier, mais aussi la poésie) a du talent, une bonne plume, et dès maintenant, c’est-à-dire probablement plus que du simplement potentiel, mais L’Enfant de poussière me paraît encore inégal en la matière.







Ce n’est pas forcément un mauvais roman, non... On en a dit beaucoup de bien, c’est sans doute qu’il y a de bonnes raisons à cela. Mais il ne m’a pas plu – parce que je l’ai trouvé tristement banal, n’y ayant pas décelé le moindre élément en faisant une lecture préférable à une autre, tout particulièrement dans ce genre très encombré, et plus qu’à son tour par la formule, qu’est la fantasy, qu’elle soit low ou high ou ce que vous voudrez. Je n’y vois certainement pas l’événement que l’on a dit – même si ma déception ne pèse probablement pas grand-chose au regard de l’enthousiasme quasi systématique dans la réception de L’Enfant de poussière. La seule chose que je puis affirmer est que moi, je, me, myself, I, me suis ennuyé à mourir dans cette lecture, au point où je n’ai pu la mener à son terme – d’autant qu’à ce stade, je me doutais depuis quelque temps déjà que je n’aurais aucune envie de poursuivre l’expérience avec La Peste et la vigne… et les cinq autres tomes prévus !







Pas possible.







Vraiment pas.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Reçu dans le cadre d'une masse critique spéciale, ce livre m'aura bien intriguée d'abord, puis malheureusement bien déçue et ma voix je crois va être plutôt dissonnante parmi les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pû lire ici et là.

Car sans être complètement désanchantée, cette chronique risque d'être plus partagée que beaucoup.



Alors, intriguée oui... Toujours quand je m'apprête à découvrir un nouvel auteur de fantasy. Et même si le point de départ m'avait paru manquer cruellement d'originalité - l'orphelin perdu dans un monde plein de danger -rien de rédhibitoire. Je commençais donc cette lecture espérant rapidement tourner la page qui amènerait le changement de cap dans ce schéma hyper classique. Qu'il s'agisse d'un événement, d'un personnage, d'une action, j'appelais avec ferveur la surprise, l'étonnement et pourquoi pas, l'émerveillement.

Mais rien de tout cela. Je continuais donc à suivre ce parcours initiatique d'un jeune garçon d'une dizaine d'années, que certes la vie n'épargne pas mais qui ne se démarque jamais assez pour me le rendre passionnant. Pourtant, "L'enfant de poussière".... Quel joli titre ! Et quelles promesses contenues dans ces quelques mots.

Promesses non tenues, l'ennui avait fini par me gagner et certains passages m'ont demandé bien des efforts pour ne pas abandonner ma lecture.

Peut être un lecteur moins aguerri au genre serait plus indulgent. Car oui, l'écriture est belle, enlevée, rythmée et empêche le désintérêt total. Dommage que la plume soit si souvent mise au service de descriptions dignes du meilleur guide touristique de l'année tant elles sont omniprésentes et prennent le pas sur l'action. Quand action il y a....



Alors non, l'originalité n'est pas une condition absolument nécessaire pour me permettre d'apprécier une lecture. J'ai toutefois besoin de ne pas avoir cette impression latente de RElecture.

L'arrière plan géo politique, peu détaillé manque d'épaisseur et lorsque la guerre survient, ma foi, on est un peu perdu dans le pourquoi et le où. En tout cas, je l'ai été.

Reste que les personnages sont attachants, l'ébauche du mystère quand aux origines de Sylfe intrigant, que les différentes tribus font clairement penser à une mythologie nordique familière et prisée. Et que les cinquante dernières pages raniment à elles seules un intérêt trop vite éteint à mon goût.

Dommage aussi que l'on reste à ce point sur notre faim pour ce qui concerne la stryge et le Deïsi, ébauche d'un bestiaire et d'une mythologie qu'on ne fait que survoler. D'accord c'est un premier tome et l'auteur ne fait que poser les bases et commence juste à construire son intrigue mais trop de compte goutte à mon goût.

Alors sans doute beaucoup vont me trouver sévère pourtant je n'exclue pas de lire la suite de ce cycle car comme dit plus haut, les cinquante dernières pages ont su réveiller mon intérêt et les personnages sont assez intéressants pour que j'aie envie de connaître leur sort. L'écriture aussi est un réel point fort. Beaucoup de choses prometteuses. A suivre donc....

Un grand merci dans tous les cas à Babelio et aux Editions Au diable vauvert pour cette découverte.....







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Le cycle de Syffe, tome 3 : Les chiens et l..

Un nouveau périple, débutant par le fond de la déchéance, et passant par la participation à une équipe d'habiles contrebandiers.

Le dialogue intérieur, support de l'intrigue est toujours aussi riche, complexe, construit comme une vaste négociation avec lui-même, en petit groupe ou au milieu des puissants, visant à retrouver la grandeur d'un état unifié en proie aux guerres de factions.

L'écriture est puissante, imagée, elle nous fait vivre les émotions de Syffe, guerrier et diplomate malgré lui, déjà vieux de son expérience, à 22ans.

Le pays, qu'on pourrait situer quelque part dans une Europe parallèle du haut moyen âge est décrit magistralement comme humide, hostile, dangereux.

Dense et complexe, cet opus de plus de 750 pages se lit bien à condition de rester concentré (sur les souvenirs de Syffre et les divers primats et leurs alliances).

Évidemment j'attends le quatrième !

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Le cycle de Syffe, tome 3 : Les chiens et l..

Après trois ans d'attente, ce troisième tome d'un cycle (qui devrait en compter 7) émerge singulièrement du flot des nouveautés en fantasy. Le roman pourtant utilise tous les ingrédients habituels du genre : un enfant, puis adolescent vit un parcours initiatique ; il se découvre doté par le destin de pouvoirs particuliers et d'une mission pour sauver le monde ; il se constitue un groupe d'amis et d'aidants pour accomplir cette mission et se mêle d'intrigues politiques. Le tout dans un univers assez classique de tonalité médiévale européenne.



Alors, comment sont-ils du lot ? Pour moi, très clairement par l'écriture. L'auteur éparpille dans son texte une multitude de petites descriptions scintillantes, quelques phrases joliment imagées, dans un vocabulaire choisi, comme autant de discrètes paillettes. Le rythme lent du texte, qui installe tranquillement les personnages et les lieux dans l'imaginaire du lecteur renforce à mon avis cette sensation. J'ai vraiment vu les paysages, les personnages, leur beauté et leur originalité.



Au delà de ces considérations stylistiques, l'intrigue m'a réellement intéressée. Syffe passe par de nombreuses aventures, riches en rebondissements, mais également en tonalités différentes. Dans ce tome, il est, dans le désordre, ivrogne, vagabond, mercenaire, conseiller d'un prince, prisonnier de guerrières nomades, chef de guerre.... Et ces différents statuts ne se succèdent pas forcément dans l'ordre linéaire qu'on attendrait. La psychologie du personnage, très fouillée, donne une réelle cohérence à ces rebondissements, en donnant une ligne directrice à une intrigue globale qui paraît parfois un peu partir dans tous les sens.



J'ai donc apprécié les diverses considérations de Syffe sur les épisodes précédents, qui permettent au lecteur de renouer le fil avec les précédents tomes, tout en donnant du sens de et de l'épaisseur à l'intrigue en cours..



J'attends le 4e volume avec impatience.
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Le cycle de Syffe, tome 3 : Les chiens et l..

Syffe a survécu au second tome, mais il est devenu un vagabond dépressif et alcoolique sans grande envie de continuer à vivre. Dès les premières pages le ton est donné, notre anti-héros se prend une rouste sans résister alors qu'il est fin saoul, puis il gagne la berge de la rivière avec des envies suicidaires et y croise une contrebandière qui l'embauche pour l'aider sur sa barque.





Comme dans le second tome qui m'avait fortement déplu Syffe est le narrateur de ce huis clos sur une barque qui descend le fleuve avec un marinier taiseux et une contrebandière inconstante à bord. L'occasion d'un monologue monotone qui s'étale sur 151 pages, où il m'est impossible de ressentir quelque chose, le style évoquant plus la narration d'un spectateur indifférent que celle de quelqu'un concerné par les faits.

De longues descriptions de paysages et de non moins longs passages où nous subissons les ruminations introspectives de Syffe, l'auteur dispose d'une belle plume, d'un vocabulaire étendu mais je n'accroche absolument pas.





Un livre bien écrit, mais à mes yeux c'est sa seule qualité, les pages se noircissent, mais je ne vois pas quelles sont les motivations ou envies de partager de l'auteur, je n'ai pas l'impression d'avoir en main un livre exprimant quelque chose, juste une suite de mots joliment arrangés, pour moi c'est insuffisant, mais je suppose que d'autres prendrons plaisir à cette lecture …







PS : J'avais apprécié le premier tome, le second m'avait fortement déplu, aussi avais-je décidé de ne pas acheter le troisième … cependant il faut féliciter l'auteur et l'éditeur pour leur initiative de publier chaque livre de la série en quatre épisodes en e-book, le premier étant gratuit, ce qui permet aux lecteurs de juger sur pièce avant de prendre une décision …
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Il s’agit d’un ouvrage de plus de 600 pages, d’une écriture serrée, premier volume de la série « Le Cycle de Syffe ». On y trouve un monde qui

n’est pas sans rappeler celui de «l’Assassin Royal», de Robin Hobb. Nous sommes en présence de fantasy (pourtant peu présente dans ce volume),

à une époque médiévale : la pauvreté et la violence sont présentes.

C’est un roman où le temps s’écoule très lentement (plus de quatre ans dans ce volume). Les événements se mettent en place tranquillement. L’auteur plante son décor, et nous fait découvrir les différents éléments de son intrigue (ou d’une partie), tout en laissant planer le mystère autour de Syffe. Les personnages sont travaillés, et nombreux sont ceux qui déclenchent de l’empathie : Hesse, Nahirsipal, Uldrick, Driche, etc.

À la lecture de l’ouvrage, on comprend que Syffe revient sur sa vie qu’il nous raconte (point commun supplémentaire avec «L’assassin royal»). Malgré son

jeune âge, Syffe est débrouillard, et a l’esprit vif. Par contre, il est impulsif et l’apprendra à ses dépens. Cela le poussera vers l’âge adulte plus vite que prévu. Il s’agit réellement d’un apprentissage de la vie. Le prochain tome nous montrera sans doute (je l’espère en tout cas) où cela mènera le jeune garçon.

Ce premier volume se découpe en quatre parties, d’une écriture riche, travaillée, et rythmée, qui se lit avec appétit. On peut peut-être, par moments, ressentir quelques longueurs au vu des nombreuses descriptions, mais dans mon cas, rien de rédhibitoire.



Vivement la suite !

À lire !
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Je ressors avec un avis mitigé de cette lecture. Je me suis un peu perdue dans les méandres du contexte social et politique qui en est la toile de fond. Mais d'un autre coté j'étais sous le charme de la plume de l'auteur que je découvre pour la première fois.

Il brosse un portrait d'un jeune garçon et nous allons le suivre dans ce roman d’apprentissage qui court sur plusieurs années. Même si la plume est particulièrement poétique, je me suis ennuyée par moments.

Cependant Patrick Dewdley nous attache au personnage de Syffe et de ses compagnons de route, ses amis d'infortune Merle, Brindille, Cardou, Driche et d'autres personnages qu'il croisera et l'aiderons à grandir, le sauverons, le formerons. On devinera une forme d'amour dans les comportements de certains. Cet apprentissage se fera parfois dans la douleur.

Les portraits des personnages sont brossés avec finesse. Une certaine douceur dans le choix des mots vient adoucir la rudesse de ce roman fantasy qui prend ses sources pour une bonne part dans l'histoire moyenâgeuse avec son vocabulaire entre autre.Toutefois l'imagination de l'auteur perce ici et là.

Nous suivons donc les aventures, de Syffe à travers son récit, avec beaucoup d’introspection bien plus que d'action. Ce tome traite de son enfance, enfance troublée ce qui le fera mûrir bien vite. Dans l'ombre se profile une mission, des êtres surnaturels et des projets pour le jeune garçon lié à son histoire, je présume, que l'auteur ne fait qu’effleurer pour titiller notre intérêt.

Nous vivons donc son histoire avec ses yeux, ressentons ses peurs, sa colère suivons son apprentissage avec le guerrier-var, percevons l'attachement des adultes pour cet enfant.

Dans l'ensemble la lecture fut plaisante, et l'auteur a su me faire ressentir de l’empathie pour les personnages d' Ulrich, Hesse et bien évidemment de notre protagoniste principal. L'issue de ce tome m'a un peu surprise par certains aspects. Au terme de cette histoire j'ai l'envie de connaître la suite, malgré les bémols que j'ai mis en avant.

Je remercie Masse Critique Privilège, ainsi que les Editions Au diable Vauvert, pour m'avoir donnée l'opportunité de lire ce roman.

A suivre.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

La fantasy n'est à priori plus mon style de prédilection. J'en ai lu pas mal il y a quelques années puis au fil du temps, me suis lassée en raison du côté un peu répétitif que je retrouvais systématiquement (une quête, des héros toujours assez semblables, qu'ils soient homme ou femme, un héro malmené par la vie, souvent orphelin, des cités médiévales, très fréquemment plusieurs tomes avec une histoire à rallonge, une histoire d'apprentissage où notre héro(ïne) en ressortira invariablement malmené mais plus fort,...).



Enfin, guidée par les nombreux avis positifs sur ce roman, je me suis décidée à replonger un instant dans ce style littéraire.

Après lecture, plusieurs choses à dire.



- Premièrement, il s'agit du premier tome d'une saga qui promet de nombreux volumes (cela pourra en intéresser certains, en décourager d'autres)

- Deuxièmement, l'écriture est très belle. La lecture est fluide, le rythme présent et les descriptions plaisantes sans être trop longues

- Troisièmement, malgré toutes ses qualités, ce roman n'échappe malheureusement pas à de nombreux stéréotypes et répétitions trop souvent vues en fantasy, ce qui était ma crainte de départ et la raison pour laquelle je m'étais détachée de ce style au fil des années.

Au final, je ressors donc de cette lecture en ne pouvant que reconnaitre les talents d'écriture de l'auteur mais en me confortant dans le côté prévisible et répétitif de ce genre de littérature. Ce n'est bien entendu que mon avis et celui ci n'est orienté que par mon coeur de lectrice. Je ne doutes pas que ce style puisse plaire à d'autres.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

J’avais hésité à acheter ce roman aux Imaginales, un peu effrayée par le nombre de tomes prévus. Cependant, quand Babelio m’a proposé de le gagner lors d’une opération masse critique spéciale, je n’ai pas du tout hésité. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour cette offre.



L’enfant de poussière est le premier tome du cycle de Syffe visiblement prévu en 7 tomes. C’est le premier cycle de fantasy de l’auteur qui a écrit auparavant des romans noirs et de la poésie. Le livre objet est vraiment très réussi avec une couverture en relief et des illustrations intérieures des cartes faites par l’illustratrice Fanny Etienne-Artur, de grande qualité. Le seul bémol est qu’il ne faut pas lire le 4ème de couverture qui dévoile beaucoup trop de choses sur l’intrigue et qui gâche un peu la lecture pour le coup. J’ai d’ailleurs mis une version écourtée de ce résumé à la fin de cet article.



Le roman est raconté par Syffe à la première personne. Au tout début du roman, Syffe est âgé de 8 ans et vit avec 3 autres enfants du même âge à la ferme de la veuve Tarron aux alentours de la ville de Corne-Brune. Les trois enfants sont orphelins et grandissent ensemble dans les rues et se soutiennent mutuellement. Jusqu’au jour où le destin va faire basculer la vie de Syffe et lui faire prendre un tour totalement différent. On pourrait alors classer le roman dans les romans d’apprentissage mais il va bien au delà de cela. L’itinéraire de Syffe est lié à plusieurs rencontres et va nous permettre de découvrir l’univers développé par l’auteur.



Au sein de la ville de Corne-Brune, quelques personnes vont faire changer le destin de Syffe et le premier d’entre eux est le première lame Hesse qui fait partie de la garde de la cité. Par la suite, viendra Nahirsipal médecin du primat de la ville qui apprendra beaucoup de choses à Syffe, puis un guerrier Var, Huldrik. Ces trois personnages vont avoir chacun un impact différent sur l’enfant, le faire grandir de différentes manières, le faire évoluer, et lui transmettrons leurs connaissances.



Les mentors de Syffe font un peu office de figure paternelle pour lui. Cependant, rien n’est facile pour ce jeune héros qui connait de nombreuses peines, douleurs et peu de choses lui sont épargnées. De ce point de vue, le roman est extrêmement bien réussi et rend ce personnage central attachant, complexe, confronté à une vie très difficile trop tôt pour un simple enfant, ce qui le fait grandir trop vite. Même si le roman est raconté à la première personne, les personnages secondaires ne sont pas laissés de côté. Ils sont tous très bien creusés, intéressants, avec des zones d’ombre, et contribuent grandement à faire de ce roman une réussite.



Le début du roman fait un peu penser à La citadelle des ombres de Robin Hobb, surtout parce que le personnage de Syffe est un enfant dont le destin va basculer, et qui va côtoyer la noblesse de la ville, mais les 2 personnages ne sont pas du tout semblables. Les deux univers sont également très différents. Dans l’univers créé par Patrick K. Dewdney, le surnaturel est présent par petites touches, au départ sous formes de légendes puis de créatures étranges comme les Stryges. Le lecteur découvre l’univers au gré des mésaventures de Syffe, et le monde ne se réduit pas qu’à la ville de Corne-Brune. L’univers est complexe, avec des situations politiques difficiles et vraisemblables, des peuples variés, des tensions, de la misère. On peut d’ailleurs noter que si le roman nous touche particulièrement c’est aussi parce que son univers semble proche du notre par certains points: le fait que le primat ait des origines différentes de l’aristocratie dérangent les nobles, le rôle des femmes dans certains clans est de loin plus enviable qu’ailleurs, la conception de l’amour et de l’homosexualité est également beaucoup plus libre chez les Var. Tous ces points nous parlent et font écho à ce que l’on connait bien. Les thématiques du roman sont ainsi nombreuses dans un monde difficile et dangereux, on y parle de la guerre, du courage, de la liberté, de violence subie, de l’injustice, de l’amour, du passage à l’âge adulte.



Le roman est long (plus de 600 pages) mais on se sent très vite pris dans le récit grâce à l’émotion qui ressort du personnage de Syffe, de l’univers et de tout ce qui le constitue, des paysages aux conflits. Certains passages sont vraiment marqués par une grande intensité, on peut juste noter une légère baisse de rythme et d’intérêt dans la dernière partie du roman, avant que la fin ne vienne relancer de manière magistrale le récit donnant envie de se jeter sur la suite le plus vite possible. La sortie du second tome appelé La peste et la vigne est d’ailleurs prévue le 13 septembre.



Mais surtout ce qui fait que l’on est si vite happé par le récit, c’est l’écriture de Patrick K. Dewdney, vraiment très prenante et sensitive. C’est vraiment magnifiquement écrit, avec toujours le mot juste que ce soit dans les descriptions de paysages ou dans les combats.



L’enfant de poussière est donc une véritable réussite, un premier tome qui nous happe et se révèle d’une incroyable densité. Un univers complexe, une intrigue très bien construite et des personnages très travaillés, le tout mis en valeur par une écriture magnifique.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

"L'enfant de poussière" de Patrik.K Dewdney chez au diable vauvert.



Je ne lis pas de roman de Fantasy hormis en BD du coup il m’est difficile de comparer avec d’autres œuvres pour dire si ce bouquin rempli tous les critères de ladite Fantasy. En revanche ce que je peux dire après avoir refermé le roman c’est qu’il remplit les critères du putain de bon bouquin avec mention plaisir de lecture assuré.



Point de dragon ou de magicien à la longue barbe blanche pour le moment, oui pour le moment car ce livre n’est que le premier volume d’une saga qui s’annonce dantesque.



Roman qui se déroule à une période qu’on pourrait qualifier de moyenâgeuse même si elle est totalement imaginaire, on suit les aventures de Syffe jeunes orphelins de 8 ans.



On peut aussi parler de roman initiatique et ce qu’on peut dire c’est que ce premier volume met en appétit.Même si les lieux, les personnages sont nombreux, on suit parfaitement l’histoire qui tient la route avec son lot de rebondissement, les personnages sont des plus crédibles et attachants et l’ambiance est juste impeccable. Le lecteur sourit, pleure, souffre avec les 2 pieds dans la boue et claque des dents dans la forêt glaciale.



Je connaissais l’auteur pour ses romans noirs, à l’écriture puissante et pleine de poésie. Ici, l’écriture est toujours aussi belle mais il l’a rendu plus accessible pour toucher un plus grand nombre et c’est réussi.



L’univers qu’il met en place semble être le fruit d’un travail colossal (6 tomes prévus), et le pire dans tout ça c’est qu’il semble savoir parfaitement où il va, et nous aussi du coup car on a envie de voir grandir Syffe.



Pari réussis, même si la Fantasy n’est pas ma came c’est une très belle découverte que je conseille vivement à tous les amoureux de littératures.



A noté également la très belle mis en page et le très beau travail d’illustration ce qui en fait en plus un bel objet.

Bravo et merci pour le voyage.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Syffe est un orphelin. Avec ses autres amis, orphelins comme lui, il vivote grâce à la veuve Tarron qui s’en occupe comme elle peut. Les enfants grandissent loin du château et de la ville, rendant des petits services de-ci, de-là. Mais Syffe est un enfant qui observe et qui est très intelligent. Repéré par la première Lame du château, il va servir d’espion mais le piège va se refermer sur lui…



Ce premier tome est très immersif et prend son temps. En commençant, sachez où vous mettez les pieds. La fantasy est d’abord très discrète. Elle apparaît sporadiquement. L’auteur prend vraiment le temps de nous plonger au cœur d’une cité qui rappelle une ville médiévale avec ce personnage d’orphelin, livré à lui-même, sans grande qualité a priori si ce n’est son intelligence. On est donc plongé aux côtés de Syffe et on vit avec lui sa misérable existence. C’est un tome très sombre où la violence, la pauvreté, la dureté de la vie sont omniprésentes. La narration est d’ailleurs assez lente au début, permettant au lecteur de s’imprégner vraiment de ce paysage froid et rude.



Mais dans l’ombre, des guerres de pouvoir entre rois, entre clans se déroulent et Syffe, malgré lui, va en devenir l’objet. Forcé de quitter sa ville, Syffe va connaître alors un destin incroyable puisqu’il va faire son apprentissage auprès d’un guerrier Var. L’intrigue s’accélère à partir de ce moment et donne lieu à des scènes de batailles épiques. Le personnage de Syffe prend une autre dimension et le livre devient roman d’initiation, d’apprentissage. Mais encore une fois, l’auteur prend son temps et aime maltraiter son personnage!



Pour ma part, j’ai adoré ce premier tome parce que, même si la fantasy se fait discrète, on prend le temps de suivre Syffe qui ne sait pas vraiment ce qu’il fait là d’ailleurs. Il est totalement imparfait, sans grand talent et pourtant, il persévère. Pas de grande révélation, pas de magie qui transforme le héros, juste un garçon qui va apprendre le courage et la pugnacité. L’auteur nous offre de beaux portraits nuancés.



Ce premier tome est une réussite à tous les points de vue: intrigue, personnage, univers. La plume de Patrick K. Dewdney est magnifique et saura vous emporter.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Roman d'apprentissage qui ne révolutionne pas les codes de la fantasy (un petit orphelin ordinaire qui va en fait s'avérer pas si ordinaire), à l'intrigue somme toute assez linéaire (nouveau maître, initiation et ainsi de suite) mais qui se lit avec plaisir, surtout si comme moi vous en lisez un de temps en temps pour vous évader, tant la plume de l'auteur est immersive (grosse vibe de "conteur") et l'univers dépeint, solide et intrigant. Pour les passionés du genre en revanche, c'est quitte ou double je pense : la déception est possible en tout cas car dans ce premier tome, il se passe rien qui ne se soit pas déjà passé ailleurs. De mon côté, je me suis laissée porter par l'intrigue, certes cousue de fil blanc mais avec une réelle profondeur politique et culturelle (la philosophie des Vars par exemple, et notamment ce paragraphe où l'auteur ressuscite astucieusement la pensée socratique et le "tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien"), et j'ai hâte de découvrir où la suite va mener.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Je vais essayer de ne pas faire trop long, comme j'avais déjà parlé un peu de ce roman en stories. Je vais d'ailleurs commencer par les bons points, car dans l'absolu je n'ai pas détesté du tout ma lecture, simplement des aspects de l'histoire (surtout de l'écriture et de l'écriture des personnages).

Avant tout, il faut savoir que la comparaison avec l'Assassin Royal de R. Hobb n'est pas mensongère. Comme il s'agit de ma saga de fantasy préférée, j'ai apprécié les points communs comme j'ai apprécié que le Cycle de Syffe (je vais abréger en LCDS) prenne une direction générale différente. Les points communs se situent avant tout au début du tome. Ensuite l'auteur parvient à se détacher de tout ça pour offrir une escapade plus guerrière, plus violente à son héros. Le scénario est à la fois simple et dense, car quatre parties divisent le livre et chacune d'entre elle emmène Syffe sur une voie bien différente. On peut toutefois résumer ce T1 à une grosse initiation du héros à différents arts : l'espionnage, la médecine et la guerre. Ce que je regrette par rapport à ces enseignements qui se succèdent, c'est que Syffe a semblé repartir de 0 à chaque fois. J'ai notamment été frustrée de ne pas le voir remettre en pratique ses connaissances médicales à partir des 3/4 du tome. Comme s'il avait tout oublié en menant une nouvelle vie, ce qui en résulte des incohérences à mes yeux (il aurait pu soigner certains de ses camarades, mais il est resté très passif). La fin du tome est très nerveuse, bourrée de rebondissements, mais elle amène à une conclusion un peu sordide, qui ne me donne en réalité pas taaant que ça envie de lire la suite. Donc, à l'heure où je rédige cette chronique, je ne sais pas si je continue l'aventure (d'autant plus que j'ai eu des retours d'autres lecteurs sur l'importance croissante d'un personnage que je ne peux pas me voir).

Ceci me permet de rebondir sur les personnages. J'ai eu beaucoup, beaucoup de mal avec eux. Il n'y a que trois personnages auxquels je me suis attachée : les trois mentors successifs de Syffe. Un peu malheureux pour moi, d'ailleurs, mais motus et bouche cousue. Le reste des personnages m'a pas forcément bien plu, pas même le protagoniste-narrateur (Syffe). J'avais pu voir que des lecteurs avaient reproché au ton d'être trop adulte vis-à-vis de l'âge du protagoniste (on le suit dans ce T1 de ses 6 à 13 ans). Ce n'est pas un reproche que je peux faire, puisque le narrateur raconte son enfance (comme dans l'Assassin Royal) et qu'il est donc adulte au moment de la narration. En revanche, je reproche au narrateur de s'écouter parler. Il y a vraiment des passages du bouquin que j'avais envie de sauter, car c'étaient des détails de world-building ou d'histoire de l'univers dont je me fichais éperdument et qui ne servaient pas l'intrigue dans l'immédiat (ni même peut-être jamais). LCDS a ce côté vieille fantasy dans la façon d'aborder l'univers, de la présenter aux lecteurs. J'ai eu du mal. Les descriptions étaient trop longues, répétitives, avec parfois des images à côté de la plaque et qui m'ont gonflée (peut-on arrêter d'utiliser la femme et le corps féminin pour décrire la nature, merci). Dommage pour un bouquin de 2019. Le traitement des personnages féminins aussi est dommage pour un livre de 2019. Encore un côté vieille fantasy. C'est pas compliqué, il y a un personnage féminin "marquant" (un autre aurait pu avoir un rôle intéressant, mais il a disparu au premier tiers du livre). Brindille. Brindille, la fille. La fille, fragile, vulnérable, douce, qui sent bon, jolie. Brindille. Tout est dit dans le nom, hein. Brindille, l'amie d'enfance de Syffe, dont il est amoureux bien évidemment. Brindille, décrite comme une petite femme alors qu'elle a 11 ans. Bref, faut pas lire ce livre pour ses personnages féminins. Faut pas lire ce livre si on est aussi sensibles à la sexualisation des mineurs.
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Dans le premier tome nous avons quitté Syffe alors qu'il était mis en esclavage, nous le retrouvons ayant passé cinq ans dans les mines - il faudra la peste qui a éliminé tout le monde en l'épargnant pour qu'il prenne la tangente et s'attaque aux montagnes du Sud qui l'éloigneront des esclavagistes en butte à l'épidémie.

Ces cinq ans d'adolescence perdus semblent lui avoir enlevé tout allant et lorsqu'ils rejoint les Arces qui l'épargnent c'est à un garçon de 18 ans éteint que nous avons affaire …





Cinq ans, pour un enfant ou un adolescent c'est une éternité, le récit reprend après une longue période d'esclavage pendant laquelle Syffe n'a pas eu la possibilité de se développer normalement, est-ce pour ça que nous nous retrouvons face à une personnage éteint, ou l'auteur avait-il perdu son envie d'écrire ?

La narration à la première personne nous délivre un récit introspectif, lent et monotone que le personnage semble vivre en spectateur, je n'ai pas ressenti de vécu, le héros se laisse porter par les événements alors que les multiples pages narrant les pérégrinations par le menu s'égrènent, "agrémentées" par les réflexions répétitives qui tournent en rond et les réminiscences. Syffe interagit peu avec les autres personnages qui semblent faire partie du décor sans vraiment témoigner d'une grande profondeur et sa fixation sur sa copine d'enfance est vraiment peu compréhensible.

Franchement cette romance fantôme avec Brindille, ça frise le ridicule, dans le premier tome Syffe a été hébergé avec elle et deux autres garçons dans la même ferme pendant trois ans, mais dès ses huit ans sa vie a changé alors que les autres en restait au même point, en deux ans il a espionné pour un garde, il a quasi été adopté par une famille des clans ayant noué une relation forte avec la fille de cette famille, il a failli être pendu, il est devenu apprenti du guérisseur du château pour fuir à dix ans pour devenir apprenti guerrier, il a connu plusieurs modes de vie et s'est fait des amis avant de revoir Brindille un bref moment (quelques minutes) alors qu'il avait treize ans. Pour un enfant c'est une éternité, la mentalité change, alors à 18 ans faire une fixation sur une amie de prime enfance, ça semble invraisemblable, vu la personnalité décrite dans le premier tome ! et puis c'est plutôt mièvre et ça lasse lorsque ça devient un leitmotiv dans le livre …

Alors que Syffe paraissait prometteur dans le premier tome il semble maintenant faible et de peu d'intelligence, on se demande comment il a pu survivre aux épreuves du voyage de retour, et l'ambiance ne s'améliore pas à la rencontre avec les Arces …





Le récit a perdu de sa cohérence, l'argument amour aveugle est éculé et enlève de l'intérêt au récit plus qu'il n'en amène et le démarrage asthénique et lent n'arrange rien, des longueurs qui sur un ton larmoyant n'enrichissent pas le récit

C'est toujours une écriture de qualité, mais je suis très déçu et je ne pense pas avoir envie d'acquérir un éventuel troisième tome, qui de toute façon tarde beaucoup trop à sortit …
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

« Le vrai livre se passe à l’intérieur du lecteur. »



Embarquement immédiat pour cette extraordinaire "saga à vocation réaliste" que nous propose le jeune (je dis jeune parce qu’il a le même âge que moi…) et talentueux Patrick Dewdney.



Le premier tome constitue un récit initiatique que l'auteur envisage comme une introduction au personnage et à l'univers. Ça démarre avec un p'tit gars de 8 ans, malin comme un singe, agile comme un chat, orphelin bienheureux, sans le sou, sans origine et qui grandit dans une ville frontière. Un gamin comme les autres, insouciant, libre, que les figures politiques locales ne vont pas hésiter à sacrifier sur l’autel de leurs ambitions politiques. Alors il fuit, abandonne tout, sa vie, sa ville, ses amis et se jette sur les routes avec un guerrier terrible et attachant.



Après le polar, la poésie, le roman noir (que je vais m'empresser de découvrir), Patrick Dewdney s’est attaqué à son genre littéraire de prédilection. Pour lui, "pour faire quelque chose de bien dans l'imaginaire, il faut un sacré bagage littéraire et, je ne l'avais pas". Alors il a travaillé, s’est essayé à d’autres littératures avant de sauter dans le vide avec Syffe.



J'ai tourné la dernière page, pensive et pressée d’entamer le second tome car la fin du roman réserve des rebondissements inattendus.



J’ai aussi eu l’impression que le rythme s’accélérait au fur et à mesure que Syffe murissait, grandissait intérieurement, évoluait vers la compréhension du monde et de lui-même, découvrait la rudesse et la bestialité des hommes, des guerres, des mœurs.



L’écriture est fluide, bien maîtrisée, les mots choisis sont justes, les descriptions bien dosées, le tout laissant une place confortable à notre imaginaire.



Une belle rencontre dans les rayonnages de la médiathèque en attendant une prochaine venue de l'auteur aux Imaginales !
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Waouh. Une sacrée découverte que ce premier tome d'une saga fantasy ultra-prometteuse.



Le parallèle avec Robin Hobb est en effet tentant, dans la manière de dérouler l'action, l'ennui, et les questionnements qui résultent des situations auxquelles les personnages sont soumis ; mais ça s'arrête là. Patrick K. Dewdney a son propre style, sa propre voie(x) et histoire qui promet de prendre encore plus d'ampleur que ce qu'on peut déjà voir dans ce tome un, qui pose les bases d'un univers fantasy complet.



Si vous aimez le genre, foncez ! Et si vous n'aimez pas/ne connaissez pas, n'hésitez pas à le découvrir par le biais de ce premier tome au souffle romanesque déjà certain.
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Salut les Babelionautes

A la Fin du tome 1, Patrick K. Dewdney faisait un mauvais sort a Syffe, prisonnier des Carmides il allait être envoyé aux mines d' Iphos ou il subira des conditions précaires, toujours la faim au ventre et subissant les mauvais traitement de gardes chiourme.

Ce deuxième tome est agrémenté de Cartes signées Fanny Etienne-Artur, que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors des Imaginales.

Après bien des péripéties Il va encore une fois devoir choisir le chemin qu'il veut emprunter et pas celui que l'on voudrait qu'i prenne.

La Fin de ce tome deux, le laisse encore une fois, dans une situation précaire.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Dévoré en mai, je ne m’étais pas encore posée pour mettre au clair mes idées. Car voyez-vous, je l’ai adoré ce livre. Mais pourquoi ? Grande question.



Pour l’histoire ? On retrouve une quête initiatique assez classique en fantasy. Un orphelin qui va devoir se débrouiller pour survire au milieu des intrigues et des guerres. Mais cet univers est assez original et très riche, on y rencontre un médecin arabe, des esprits de la forêt, des peuplades nomades, des guerriers qui font penser aux chevaliers germains, des intrigues politiques, un brin de magie…. le tout construit avec minutie. L’auteur prend vraiment le temps de construire cet univers et de placer pas à pas les pions sur son échiquier.

(...)Tout simplement pour tout ça. Je me suis régalée et j’ai hâte de lire la suite des aventures de Syffe.
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