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Critiques de Patrick K. Dewdney (262)
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Le cycle de Syffe, tome 3 : Les chiens et l..

Il était attendu, ce troisième tome du cycle de Syffe ! Et, même si le deuxième, La Peste et la vigne, m’avait laissé un sentiment mitigé, j’ai attaqué sans hésiter Les Chiens et la charrue. Et bien m’en a pris ! Quel souffle ! Quelle force ! Patrick K. Dewdney, tout en conservant les qualités de ses précédents volumes, ajoute une dimension politique entraperçue dans L’Enfant de poussière, mais davantage développée ici. Et le résultat est au-delà de mes espérances : j’ai dévoré ces plus de six cents pages et j’attends fiévreusement la suite.



Au début, Syffe se retrouve dans un état déplorable. Comme souvent, d’ailleurs, puisque Patrick K. Dewdney se fait un plaisir de le plonger, en fin de volume, dans une situation détestable. Pour ceux qui auraient oublié, je rappelle (attention, spoil en vue pour ceux qui n’ont pas lu les deux premiers romans) que Syffe a tué une créature aux pouvoirs quasi divins (ou extraterrestres), sans le vouloir et,dans le même mouvement, a causé la mort prématurée de Brindille (qui était de toute façon condamnée, car malade). Il se retrouve donc avec quelques cadavres de plus sur la conscience et, surtout, sans le moindre but. Puisque c’est la figure de Brindille qui lui avait permis de tenir tout au long de La Peste et la vigne. Il est donc plus bas que terre et voit, misérable épave imbibée d’alcool, la mort comme une solution de plus en plus désirable.

Mais une fois de plus, le hasard, le destin, comme l’on veut, va lui permettre de rebondir. La rencontre d’une contrebandière, l’Écailleuse, lui donne l’occasion de sortir de son marasme et de retrouver goût au monde qui l’entoure. Et vous connaissez l’auteur, vous savez combien il peut donner de l’importance au décor. Ici aussi, le ciel, l’eau, les arbres, les animaux jouent un rôle de premier plan. Ils envahissent les pages de leurs cris,de leur souffle, de leurs couleurs. Ils imprègnent l’histoire de leurs teintes, donnant le ton aux aventures de Syffe.



Ce troisième roman est très lié aux précédents. En effet, tout d’abord, (mais aussi comme avant) Syffe est toujours plongé dans ses souvenirs. Les personnages croisées, les cadavres de ceux qu’il a aimés le hantent et reviennent surtout la nuit. Ils l’entrainent dans ses doutes et ses tergiversations. Ensuite, l’auteur, qui avait placé des pièces sur son gigantesque puzzle, en utilise certaines : Syffe avait sauvé, presque malgré lui, Aidan, un noble éminemment sympathique qui lui avait confié une bague en retour. Cette bague, à son tour, va sauver Syffe. Et amener un sacré changement dans l’existence de notre jeune héros. Et, par conséquent, un changement de rythme et de décor dans ce troisième volume. Car, si la nature et la contemplation obtenaient les premières places jusqu’ici, la politique, la diplomatie et la gestion des groupes humains vont prendre l’essentiel de la place dans cet opus. Syffe va se retrouver au centre de manœuvres plus ou moins claires dont il sera en partie acteur (et cela fait du bien qu’il parvienne enfin à sembler avoir du poids sur sa propre existence) et en partie pion. Il va apporter sa marque en faisant appel à un autre élément de La Peste et la vigne, le peuple des Arces, qui lui avaient laissé une chance de les revoir.

Mais ce n’est pas tout, d’autres personnages qui datent de L’Enfant de poussière vont faire leur réapparition dans ces pages. Je ne donnerai pas leurs noms, mais je signale juste que j’ai été ravi de les retrouver. Surpris pour l’une, moins pour l’autre. Mais, dans les deux cas, tout à fait convaincu par le rôle que Patrick K. Dewdney leur a trouvé. Cela coule de source et semble parfaitement naturel. L’auteur a la gentillesse (et l’habileté) de distiller juste ce qu’il faut de rappels pour ne pas lasser le lecteur qui vient de lire les précédents tomes, mais pour réveiller des souvenirs suffisants pour celui qui a lu les livres à leur sortie, voilà trois ans. Cela renforce la puissance de ce cycle que de tisser des liens très forts entre toutes les étapes de la vie de Syffe, tous les personnages qui l’ont fréquenté, qui l’ont changé.



Un petit mot pour finir sur la couverture, encore superbe. Je parle, bien sûr, de celle de la version grand format, réalisée, comme les illustrations intérieures, par Fanny Etienne-Artur. Elle parvient à renouveler l’image, tout en gardant une architecture commune, avec l’arrivée du reflet de l’arbre cette fois-ci. Sur une étagère, les trois côte à côte donnent une impression de saisons qui s’écoulent, un petit coin de nature échappé du livre pour s’offrir à nos yeux. Superbe !



À ceux qui ont lu et aimé le début de ce cycle, n’hésitez pas : Les Chiens et la charrue, c’est du bon, de l’excellent même ! Un bon cru qu’on aime garder en bouche, afin d’en sentir tous les arômes, d’en découvrir la moindre subtilité. À ceux qui n’ont pas encore entamé la lecture du cycle, n’hésitez pas : foncez découvrir L’Enfant de poussière. Vous ne le regretterez pas !
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

« Une terrible sensation d’impuissance se nicha dans mes tripes, pire encore que celle qui m’avait accompagné tout au long de la matinée. Je me mis à songer soudain au roi des Ormes, et à la facilité avec laquelle il m’avait assuré que je pouvais changer de camp. »



Au début de ce second volume, Syffe est esclave dans des mines, destiné à une mort prochaine. Cinq ans se sont écoulés depuis sa capture et il est devenu un jeune homme. Une épidémie de peste l’épargnera, lui seul parmi de nombreux autres prisonniers ou gardes. Il s’enfuira par les montagnes et devra résister à la tentation de rester avec le peuple où il s’est fait une place.



Il n’a pas renoncé à retrouver Brindille, qu’un pèlerin étrange avait dit emmener loin du champ de bataille où Syffe avait été capturé. Il retrouvera la région de son enfance, où la guerre n’a pas cessé. Il fera partie d’une troupe de mercenaires recrutée pour éliminer les Feuillus, un peuple étrange et sans pitié mais duquel il se sent pourtant proche : il a parfois, depuis toujours, des sortes de rêves très troublants peut-être suscités par leur Déesse…



La citation ci-dessus est extraite du chapitre où, après une longue guerre d’usure dans des forêts, il va devoir prendre la décision ultime : trahir les mercenaires avec qui il a combattu les indigènes ou bien leur rester fidèle et mourir. Le Pérégrin est revenu le voir et s’est présenté comme le roi des Ormes, un des chefs des Feuillus, mais Syffe n’était alors pas prêt à les rejoindre.



Le style de Patrick K. Dewdney est particulièrement riche et original. Son univers est bien souvent noir et même désespéré. En vérité, cette noirceur constante m’a épuisé. Je n’étais pas certain de lire ce second tome, tant le premier m’avait fait la même impression.



J’ai trouvé la seconde partie du roman assez étouffante, avec cette longue guerre d’usure dans des paysages hostiles où le danger peut se manifester à tout moment, apportant son lot de morts, toutes horribles.



Pour le troisième tome, dont la date de publication est encore inconnue au moment où j’écris ces lignes, je ne sais pas encore ce que je ferai, tant je suis partagé entre attraction et répulsion. Mais le talent de cet écrivain est incontestable et pourrait bien l’emporter dans la balance…

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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Ce livre a tout pour me plaire. A priori. Mais… il y a un mais. Et, plus compliqué, un « mais » assez difficile à expliquer, mais qui doit l’être parce que ce livre a été largement plébiscité, fêté, couronné de prix. On ne peut donc pas se contenter de dire qu’il ne s’agit pas d’un bon livre, bien au contraire. Et, cela se voit dans les critiques, tous ceux qui n’ont pas accroché se sentent obligés de s’expliquer, presque de se justifier.



Commençons par le positif, parce qu’il y en a. Des histoires de ce type, romans d’apprentissage comme certains les qualifient, me plaisent en général. J’apprécie plutôt l’idée d’un héros qui s’ignore, mais qui, placé devant des événements qui semblent le dépasser, n’ont d’autre choix que de plier ou de se battre. Et, à ce titre, L’enfant de poussière se place dans une tradition qui remonte loin : je ne peux pas m’empêcher de repenser aux légendes arthuriennes, et, par exemple, à la version qu’en donne Mary Stewart dans Le roi de lumière, évoqué précédemment. Mais on peut également avoir en tête, dans un autre style, la quête initiatique d’Amin Maalouf dans Le périple de Baldassare, ou encore celle de Mikael dans Le soleil des rebelles, de Luca di Fulvio. On pourrait poursuivre la liste, sans oublier, naturellement, les immenses Bilbo le Hobbit et Le seigneur des anneaux, de Tolkien !



Les personnages, ensuite. Syffe est tout de même bien mystérieux : il est frêle, on le sent assez démuni – mais quel enfant de 8 huit ans ne le serait pas, plongé dans le monde des adultes aussi brutalement ? -, et franchement, il a un don assez énervant pour faire les mauvais choix. Mais on se doute, sans avoir besoin d’attendre les tomes suivants, que le mystère de ses origines pourrait être un élément de l’histoire, et qu’un destin qui dépasse probablement celui de mercenaire l’attend. Hesse, son premier « père de substitution », est visiblement bien plus complexe qu’il n’y parait au premier abord ; Nahirsipal également, dans sa bienveillance, est un personnage intéressant ; quant à Huldrick, il est juste torturé comme il le faut… Autrement dit – et c’est heureux lorsque vous en êtes au tome 1 d’une saga prévue en 7 volumes -, la galerie de portraits est suffisamment riche pour tenir la distance, du moins on peut l’espérer.



Sur les thèmes abordés, il y a des choses très intéressantes – ce qui marque souvent, d’ailleurs, ces romans d’apprentissage. En effet, il y est question de suivre l’évolution et la découverte de la vie de Syffe : forcément, cela amène l’auteur à proposer une certaine vision de la vie, de la sagesse – ou de son absence -, de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. La guerre, l’amour, la religion, le pouvoir, l’exclusion sont évidemment présents dans ce livre. Et si certains m’ont parus traités avec finesse, d’autres « prises de position » m’ont semblé plus caricaturales, ou sont présentées de façon un peu forcée, ce qui alourdit la lecture.



Mais parlons maintenant du style de l’auteur. Une immense partie des critiques signalent la jolie plume de Patrick K. Dewdney. Pourtant, je suis moins enthousiaste que beaucoup d’autres, tout en me démarquant des critiques qui sont faites le plus souvent à ce texte. En effet, il y a de très belles fulgurances : on sent que l’auteur s’est frotté à la poésie, et qu’il a du style. Les passages descriptifs ne m’ont pas semblé trop fréquents, comme certains. En revanche, j’ai eu le sentiment d’une volonté délibérée de rechercher la formule choc, quitte à négliger d’autres passages.



Pour être même totalement honnête, j’ai passé une partie de ma lecture à me demander si les « fautes » que je relevais étaient des problèmes liés à l’écriture, à la relecture, ou à une éventuelle traduction. Il semble, parce que cette question est devenue progressivement si forte que je me suis lancé dans de rapides recherches sur l’auteur, que cette dernière piste soit à écarter, puisque l’auteur, s’il est britannique, habite en France et écrit en français. Mais, sur les 200 dernières pages, j’ai systématiquement noté les erreurs que je repérais (des mots employés pour d’autres, des mots manquants, qui enlèvent tout sens à la phrase ou sont de façon évidente inadéquats), et j’ai relevé 7 fautes grossières. Je ne parle évidemment pas là de petites fautes d’accord, ou d’application erronée de règles de grammaire absconses… Le dernier exemple du livre, page 612 (ligne 9) :



« Je mangeais parfois un peu neige pour pallier la faim et à la fatigue, même si je savais qu’il ne fallait pas. »

J’ai du mal à comprendre qu’une telle phrase, dans laquelle il manque la préposition « de » (à moins qu’il soit ici article indéfini ou partitif, j’hésite) dans « un peu de neige », et où pallier est mal employé – il aurait fallu écrire « … pour pallier la faim et la fatigue… », puisse passer.



Au total, c’est plutôt un bon livre, mais qui ne se distingue pas forcément des précédentes lectures du même type… Si je dois recommander une lecture de ce type, j’avoue que ma préférence ira probablement davantage vers d’autres livres.
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Après un passage par le roman noir et la poésie, Patrick Dewdney faisait en mai dernier une entrée fracassante dans le domaine des littératures de l’imaginaire avec le premier tome de son « Cycle de Syffe » : « L’enfant de poussière ». Récompensé depuis par plusieurs prix (Julia Verlanger, 25e Heure du livre du Mans...), le roman a d’ores et déjà conquis un vaste lectorat qui n’aura évidemment pas manqué de se jeter sur le deuxième volume paru en octobre dernier (un délais d’attente extrêmement rapide mais qui devrait être amené à s’allonger pour les tomes à venir). [Attention : Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire « L’enfant de poussière », je vous conseille de passer le paragraphe qui va suivre au risque de vous gâcher la surprise de certaines révélations.] On retrouve donc Syffe quelques années après l’avoir quitté à la fin du premier tome, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa situation ne s’est pas améliorée. Réduit en esclavage depuis des années dans les mines d’Iphos, notre petit vagabond a bien grandi et a enduré des épreuves tellement terribles que le narrateur ne s’y attarde que très brièvement, manifestement toujours bouleversé par les sévices subis au cours de cette période. Un événement totalement inattendu va toutefois permettre à notre héros d’enfin briser ses chaînes et de reprendre la route pour de nouvelles aventures. Son but ? Retrouver Brindille, la jeune orpheline avec laquelle il a grandi et qui, aux dernières nouvelles, devraient se trouver en terre ketoï où la guerre fait rage depuis des années et semble être en passe de prendre une nouvelle tournure.



On retrouve le même procédé narratif que dans le précédent volume : Syffe assume toujours seul la narration des années après les faits, et ses aventures sont une fois encore découpée en quatre parties bien distinctes. De même, chacune d’entre elles sont à nouveau entrecoupées de cartes qui nous permettent de nous familiariser avec la topographie de la région (signées Fanny Etienne-Artur), ainsi que d’extraits de chroniques ou d’actes officiels relatant des événements bien antérieurs à l’histoire. Le rythme adopté est également globalement le même que celui du premier tome, le parcours de Syffe alternant entre phases plus ou moins longues d’adaptation à un nouveau milieu, systématiquement suivies de ruptures qui viennent totalement bouleverser la nouvelle vie de notre héros. Difficile de parler de l’intrigue sans trop en dévoiler sur ce second tome, aussi ne m’attarderais-je pas trop longtemps sur le sujet. Sachez toutefois que le monde dans lequel vit Syffe continue au fil des chapitres à s’élargir toujours un peu plus, ouvrant de nouvelles frontières, dévoilant des territoires inconnus et révélant de nouvelles opportunités. Après Corne-Brume, la forêt de Vaux et le siège d’Aigue-Passe, le lecteur découvre avec enthousiasme d’autres lieux et d’autres cultures, parmi lesquels il convient (entre autre) de mentionner les impressionnantes cités des Arces, peuple de guerriers vivant reclus dans leurs montagnes, ou encore les Ronces, forêt abritant le peuple ketoï à l’assaut de laquelle des milliers de mercenaires ont décidé de se lancer, à leurs risques et périls.



Le récit reste dans l’ensemble aussi immersif que dans le premier tome, même si le roman souffre à certains endroits d’une petite baisse de régime. Sa conclusion, notamment, est totalement inattendue et je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ce que l’histoire de notre héros prenne une telle tournure. Curieusement, c’est lorsque la magie et le surnaturel se sont mis à occuper une place de plus en plus prépondérante dans le récit que j’ai eu le plus de mal à ne pas décrocher. Outre le fait que l’histoire était suffisamment dense et intéressante en elle-même sans ces éléments, l’irruption du fantastique dans la vie de notre héros est amenée de manière assez brutale et sans guère d’explications. Cette remarque vaut cela dit essentiellement pour la toute fin du roman qui, si elle m’a quelque peu perturbée, ne gâche en rien l’intérêt que l’on continue de porter au protagoniste ou à l’univers mis en scène par l’auteur. Syffe se révèle toujours aussi attachant (quand bien même il a bien grandi depuis le premier tome), et Patrick Dewdney n’a encore une fois pas son pareil pour créer toute une galerie de personnages secondaires particulièrement marquants et très hétéroclites. C’est dans les rangs des compagnies de mercenaires un temps fréquentées par notre héros que l’on trouve les portraits les plus saisissants, qu’il s’agisse de charismatiques chefs de guerre ou de compagnons d’armes tour à tour totalement givrés, dignes de confiance ou à la moralité douteuse. Les scènes de combat sont une fois encore extrêmement bien dépeintes, et on retrouve le même souci de réalisme et le même soin apporté aux détails dans la description de toute l’organisation nécessaire pour mener à bien une opération militaire de ce type (ravitaillement, rôle des éclaireurs, tactiques de guérilla…).



On retrouve avec grand plaisir Syffe pour de nouvelles aventures qui se révèlent encore plus mouvementées que celles dépeintes dans le premier volume. L’univers continue pour sa part de se dévoiler petit à petit, et chaque nouveau recoin exploré témoigne d’une richesse et d’une complexité plus que prometteuses. En dépit d’une conclusion un peu bancale, le roman dispose une fois encore de sacrés atouts qui ne manqueront pas de vous rendre accros à la série et à son protagoniste. Il ne reste désormais plus qu’à patienter en attendant le troisième volume.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Je suis impardonnable ! Je suis partie en vacances sans mon livre alors qu'il me restait une centaine de pages à lire !!



Bon, je peux tout de même faire une critique de ce roman sans avoir lu la fin. Je ne pense pas que cela change quelque chose à mon avis sur ce roman.



J'ai lu ce livre avec un plaisir certain mais ce ne sera pas un coup de cœur pour autant.

Dès le début de l'histoire, on est plongé dans un univers médiéval fantasy bien défini qu'on peut sans peine imaginer. Les personnages sont également bien campés dans leur rôle ce qui permet de suivre l'intrigue sans problème.

On s'attache assez facilement au personnage principal, Syffe, l'orphelin de Corne-Brune. J'ai d'ailleurs hâte de le voir grandir car on sent déjà à travers ce gamin d'une dizaine d'années une maturité et une force de caractère qui ne demandent qu'à s'exprimer avec encore plus d'intensité.

Certains l'ont déjà dit ici ; il y a un peu de Fitz, le héros de Robin Hobb, dans ce gamin. Un héros dont le destin semble déjà défini à l'avance et qui ne peut malheureusement pas faire grand chose pour y remédier. Cela peut agacer d'ailleurs par moments...



Pour conclure, je dirai que c'est une lecture plutôt plaisante qui en rappelle d'autres. On attend bien sûr pour la suite une ouverture sur un monde imaginaire plus innovant, peut être...



Merci à Babelio et aux éditions Au diable Vauvert pour l'envoi de cet ouvrage, qui est resté bien au frais sur ma table de chevet !
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Premier tome du cycle de Syffe, l'enfant de poussière est l'histoire d'un petit gars de huit ans, orphelin, hébergé chez la veuve Tarron, avec trois autres enfants Cardou, Merle, Brindille. Ils partagent le peu qu'ils ont ou qu'ils gagnent, ils grandissent dans la rue et se soutiennent mutuellement.

Jusqu'au jour où Syffe va se retrouver pris dans l'engrenage de la vie de la cité et des histoires de hauts personnages.

C'est aussi l'histoire de plusieurs rencontres, amitiés, et apprentissages qui se feront toujours par accident, maladresse et surtout comme ultime porte de secours.

Syffe sera pris sous l'aile de trois mentors.

Le première lame Hesse de la garde de la cité le formera au rôle d'espion et sera la première personne à lui montrer un peu d'intérêt, puis par un autre concours de circonstances il sera mis à la disposition du médecin/chirurgien du primat, Nahirsipal, ancien esclave étranger. Il apprendra à lire, à parler une autre langue étrangère, à déchiffrer les manuscrits et surtout à soigner et opérer. Il lui ouvrira la possibilité d'aiguiser son esprit qui est fort agile et avide de connaissances.

Syffe verra arriver ensuite dans sa vie un légendaire guerrier Var, Huldrik, soldat rude, qui le sauvera d'un très grand danger et lui apprendra le métier des armes, à survivre dans la nature et à se fortifier physiquement et moralement. Il lui inculquera la valeur de la liberté, à faire la guerre sans plaisir, et sans colère et à ne pas infliger la souffrance inutilement

Chacun à sa manière le fera avancer, lui apportera savoir et confiance et l'aidera à grandir.

Excellent roman de fantasy, où pour l'instant la fantasy n'est présente qu'à travers les légendes, les sous-entendus d'animaux fantastiques. Les rêves de Syffe laisse présager des évolutions dans le tome suivant. Pour l'instant, à travers la narration de Syffe lui même, mais adulte, on assiste à son évolution de l'enfance vers l'âge adulte. La façon dont il a été formé et où il a appris à dépasser ses peurs, ses colères, ses rancunes.

L'écriture de Patrick Dewdney est très agréable, fluide, à la fois poétique et rude. La violence côtoie la beauté et tout est ressenti à travers la narration, l'emploi des mots s'affronte dans un mélange très juste et harmonieux pour nous faire ressentir les émotions des personnages et surtout de Syffe.

Un excellent moment avec ce roman et je remercie Babelio et les éditions Au Diable Vauvert, pour cette masse critique privilégiée.

Me voilà donc à surveiller la sortie du deuxième tome, ma pauvre PAL ;-)



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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Ce premier tome des aventures de Syffe est une très bonne surprise ! C'est grâce à une masse critique privilégiée que j'ai pu découcrir ce roman et je commence donc par remercier Babelio et les éditions du diable Vauvert.

C'est un pavé mais les pages se tournent toutes seules ! Il faut dire que c'est bien écrit déjà, et que je me suis immergée dès les premières pages dans l'histoire. Pourtant l'histoire peut paraître banale (un orphelin qui va vite se retrouver le protégé d'un première-lame, équivalent d'une police de ville et évoluer sous le regard du lecteur !) et déjà-vu mais l'auteur arrive tout de même à créer un monde médiéval assez original et des personnages profonds. Un peu de suspens, un brin de fantasy et la promesse d'intrigues réjouissantes dans les tomes à venir ....il ne m'en fallait pas plus , je vais lire la suite avec plaisir !
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Mauvaise graisse

Mauvaise graisse, mauvaise conscience,mauvaise estime de soi, mauvaise humeur, mauvais choix,la liste pourrait se poursuivre pour décrire l'état d'âme de François Martin,de son vrai nom François Pirelli. Ancien malfrat marseillais qui ne doit sa liberté qu'à sa trahison. Mais est-il plus libre que ses compères incarcérés après leur braquage finit dans le sang? Poursuivi par le dégoût de lui même depuis vingt ans il mène une vie minable. Un soir de tempête de neige hors du commun il se retrouve accueilli chez Fabien,dans une ferme perdue au fin fond de la Creuse. Deux êtres que tout sépare, lui cet homme egocentre et pitoyable, et Fabien le coeur aussi ouvert que son sourire et ses bras. J'ai adoré ce roman qui décrit la plongée d'un homme au coeur de lui même,et paradoxalement sa renaissance.

Merci Diablotino,pendant ce confinement,ta bibliothèque privée m'aura permis e de très belles rencontres !
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Nombreux sont ceux qui ont déjà partagé les aventures du jeune Syffe. Nombreux sont ceux qui ont souffert avec lui. Ses premières aventures sont parues en 2018, Au Diable Vauvert. Deux tomes épais, aux couvertures attirantes, bien que raisonnablement lugubres (arbres morts, corbeau perché sur une branche, couleurs d’automne ou d’hiver), au contenu dense et addictif : L’Enfant de poussière et La Peste et la vigne. Il a fallu attendre trois ans avant le retour du jeune garçon devenu jeune homme dans Les Chiens et la charrue, le troisième tome de ce cycle. Il était donc temps que je rattrape mon retard et entame la chronique de la vie bien mouvementée de Syffe.



Ainsi débute l’histoire de Syffe : orphelin, il est confié aux bons soins de la veuve Tarron, qui fait son travail, mais pas plus. Elle le nourrit, mais ne va pas se disperser en marques d’affections. Ni pour lui, ni pour les autres orphelins placés dans « l’orphelinat Tarron » : Cardou, Merle et la belle Brindille. Tous les quatre vivent comme ils peuvent, pas si mal finalement, dans un monde en plein bouleversement. Le roi est mort et, avec lui, l’équilibre entre les ambitions des barons locaux. Les trahisons se préparent, les coups en douce. Bref, la tambouille classique de ces moments de flottement.

Quel rapport avec un pauvre gamin survivant difficilement ? On peut se le demander effectivement. Mais rapidement, Syffe va se retrouver, suite à des choix plus ou moins heureux, au centre de certains intérêts. Et, surtout, au centre de certaines haines. Car il a le don pour s’attirer l’inimitié de certains puissants, évidemment rancuniers et stupides, prêts à tout pour se venger même d’un petit pouilleux. Surtout d’un petit pouilleux qui a osé les remettre à leur place. Et, si le hasard met Syffe en présence de personnages éminemment sympathique ou, au moins, désireux d’aider un peu le jeune garçon, il le place également entre les griffes d’individus faisant preuve d’une cruauté sans nom.



Car le destin de Syffe est d’une richesse et d’une cruauté infinie. Il a plus fait en un roman, alors qu’il n’est pas encore un adolescent, que n’importe qui dans la vie réelle (je sais, en cherchant bien, on doit trouver quelques enfants avec une vie très riche, mais là, quand même, il bat des records). Bien qu’à l’origine de certaines directions prises par sa vie, Syffe est, la plupart du temps, passif. Il tente des choses, mais les évènements le remettent dans leur sens à eux. Et ne le gâtent pas. Cela m’a (évidemment, sans doute) rappelé le parcours d’un certain assassin royal (Robin Hobb) et le long calvaire que l’on aime à suivre. Avec une certaine dose de masochisme tant on s’attache au personnage et tant on souffre avec lui. Car Le roman est un parcours de souffrance, de déceptions.

Mais si je m’arrêtais là, je trahirais la réalité de cette lecture. Car oui, Syffe souffre et perd beaucoup. Mais, d’un autre côté, que de personnages passionnants il rencontre ! Dont Uldrick, guerrier aux méthodes dures et sans faiblesse, mais aux valeurs honorables et sans tâche. Dont Driche, jeune fille issue d’un clan nomade, pleine d’énergie et d’envies, qui permet à Syffe de s’évader par moments de sa routine délétère et d’apprendre la vraie valeur de l’amitié forte. Dont Nahir, scientifique et croyant, qui offre à Syffe l’accès à la culture et à la réflexion distanciée. Que de rencontres et d’occasions de se former, de s’ouvrir à ce qui n’est l’habitude, le confortable, le connu. Ce sont ces personnages qui créent Syffe, le modèlent, le forment. Mais, toujours, et j’y reviens, malgré la douceur dont certains peuvent faire preuve, dans la douleur et la contrainte. Syffe est forgé par les expériences et les apprentissages, mais pas modelé avec des doigts doux et tendres, plutôt travaillé au burin et au marteau, au ciseau à bois aiguisé.



J’avais acquis L’Enfant de poussière à sa sortie et l’avais laissé traîner dans ma bibliothèque, ne trouvant jamais le temps de m’y mettre (je le rappelle, le volume est épais). La parution très proche (le 9 septembre) du troisième volume m’a décidé. Et je n’ai pas regretté du tout. Car Patrick K. Dewdney a su créer un personnage formidablement attachant. J’ai aimé Syffe dès les premières pages et je me suis trouvé obligé de le suivre, malgré les coups du sort qui le mettaient à terre. Le rythme de ce roman, d’ailleurs, est paradoxal : Syffe vit quantité d’aventures, à tel point qu’à la fin du récit, on se retourne et on est impressionné par le nombre. Mais, en même temps, l’auteur prend le temps d’installer son univers, personnages et décor, avec des descriptions aux termes souvent originaux et fort beaux. Certains passages sont magnifiques et m’ont fait arrêter la lecture pour en goûter la mélodie, essayer de retrouver la sensation décrite, l’image évoquée.



Vous l’aurez compris, je ne regrette aucunement d’avoir enfin lu L’Enfant de poussière. D’ailleurs, je suis déjà dans le deuxième tome, La Peste et la vigne. Et je me prépare à attaquer, ensuite, Les Chiens et la charrue. À ceux qui, comme moi, se sont un peu inquiétés devant l’épaisseur du volume, n’hésitez plus. À la différence de certaines sagas dont on pourrait retrancher la moitié des pages sans rien perdre, ce premier tome du Cycle de Syffe est un bon cru dont pas une page ne mérite d’être supprimée. Il faut se perdre dans les pas de Syffe, jeune orphelin aux origines mystérieuses. Il faut se perdre dans ces paysages si lumineux et si présents grâce à la langue de Patrick K. Dewdney. Il faut lire L’Enfant de poussière.


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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Le premier tome ayant été lu il y a 2 ans, difficile de me souvenir de certains événements et personnages qui sont évoqués dans ce tome.Je ne me souvenais que de la trame générale ! Il n'empêche je suis très bien rentrée dans l'histoire , j'ai retrouvé avec bonheur cette écriture poétique et j'ai une fois de plus adoré suivre les aventures de Syffe. De la mine à la forêt Des ronces en passant par les Arces , on explore une partie de ce monde à ses côtés, sans jamais un moment s'ennuyer. Cette forêt m'a d'ailleurs fait froid dans le dos et rappelé un peu celle de Déracinée de Novik !

Syffe est décidé coûte que coûte à retrouver Brindille mais il n'est pas au bout de ses surprises. On en apprend beaucoup sur lui et sur son "destin". Vivement la suite !

Challenge Mauvais genres 2020

Challenge séries 2020
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Syffe a grandi. Il est à présent un jeune homme. Mais Syffe est l’ombre de lui-même. En sursis. Fait prisonnier dans les dernières pages de L’Enfant de poussière, premier volume du Cycle de Syffe, il est devenu une loque humaine, un corps sans volonté propre. À peine celle de se battre pour survivre. Enfermé dans une mine sous la garde de geôliers sans aucune pitié, il ne parvient plus à trouver un motif suffisant pour résister aux conditions inhumaines de détention. Heureusement, un évènement tragique va survenir et lui permettre de retrouver un sens à son existence : aller à la recherche de Brindille.



Mais avant de retrouver cette volonté, du temps va s’écouler. Et Patrick K. Dewdney va bien nous le faire ressentir. Ainsi que la solitude de Syffe, pendant tout le roman mais, surtout, dans sa première moitié. Et cela a fini par me paraître bien long. J’avais apprécié, dans le premier roman (L’Enfant de poussière), que l’auteur prenne son temps et décrive les paysages, en lien avec les sentiments des personnages. Mais entre le moment où Syffe est esclave et son passage dans les montagnes (petit spoil, mais sans gravité), j’ai trouvé le temps long. Le rythme était trop lent pour moi. Je me suis accroché et cela m’a été profitable, car la suite a connu une nette accélération et des révélations fort bienvenues. Mais ce début m’a considérablement échaudé.

Pourtant, il ne manque pas de qualités. L’écriture est toujours aussi belle et particulière, avec des images surprenantes, tout comme certaines tournures de phrases. Elle permet de pleinement s’imprégner de cette nature si présente dans les textes de Patrick K. Dewdney. Cet auteur a le don pour trouver quelle touche mettre en avant pour faire naître une atmosphère. Une image, un son, une odeur, voire un goût, et l’on est plongé dans le lieu, on se retrouve accroupi dans la forêt avec Syffe, on ressent la violence du froid dans les montagnes enneigées et sombres, on respire la peur des combattants. Et heureusement, donc, que l’écriture de Patrick K. Dewdney possède cette force, car je crois que j’aurais, sans cela, laissé le roman de côté pour un moment.



Et cela aurait été dommage, tant la suite m’a ramené dans l’histoire. Car une fois Syffe de retour, vraiment, quand il finit par vaincre tous les obstacles qui se dressent sur sa route (je reste dans le vague pour ne rien dévoiler, ou presque), quand il peut suivre la piste de Brindille, le récit m’a convaincu à nouveau. Même si un changement de ton est apparu. En effet, la magie, les créatures surhumaines (ou inhumaines), si elles n’étaient pas absentes du premier récit, avec le démon déïsi, par exemple, n’étaient là qu’en filigrane, à la marge. L’histoire, en elle-même, était extrêmement réaliste, ancrée dans un monde différent du nôtre, mais cohérent selon nos règles. Cependant, dans la deuxième partie de La peste et la vigne, on tombe plus franchement dans la fantasy. Et, même si cela n’était pas obligatoire pour moi, c’est bien tombé, car cela a donné un nouveau souffle au récit. Encore une fois, je préfère ne pas trop en dire, mais je signale tout de même que la fin a été une surprise pour moi et que j’ai retrouvé dans ces pages l’envie de poursuivre la lecture du cycle.



Et cela tombe bien, puisque le troisième volume est justement paru le 9 septembre. Et c’est peu dire qu’il est attendu. Par moi, entre autres. Car, une fois de plus, le roman s’achève sur un gros point d’interrogation et un Syffe en piteux état. Patrick K. Dewdney, comme je le disais à propos de L’enfant de poussière, maltraite énormément son personnage. À se demander comment il trouve la force de se relever à chaque fois. Non, on ne se le demande pas, car l’auteur nous le raconte, à chaque fois. Il expose (et de façon réaliste et réussie) les leviers qui ont permis à Syffe de redresser la tête et de continuer à vivre. Pour notre plus grand plaisir. Car, bien que j’ai moins apprécié la lecture de La peste et la vigne que du précédent, les qualités que j’ai évoquées plus haut (et la beauté de la couverture signée, comme les illustrations intérieures, Fanny Etienne-Artur) suffisent amplement à me convaincre qu’il m’est nécessaire de lire rapidement Les chiens et la charrue.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Je n'ai pas eu la claque.

La révélation. Celle qui entre divers lieux internétiques couronne déjà ce livre et début de saga comme un classique du genre. (Quel genre d'ailleurs ?) (Hard fantasy ai-je lu, en gros fantasy réaliste, et non lupanar en oreilles pointues m'a expliqué wikimonpote). (Donc une fiction médiévale en somme). Ouidoncbref je me dis que je vais encore jouer le rôle du ronchon de service.





Ce livre est très bien écrit, on y lit des belles phrases, des mots plus crus. Il est aussi très facile a lire.

Cependant, une fois le livre posé je n'avais pas plus que cela envie d'y revenir, et était encore moins curieuse d'en connaître la suite. Seul le sablier qui s'égraine me rappelait chaque jour qu'il fallait que je le critique avant la fin du mois.



Mais pourquoi ? (après tout je viens de dire que l'écriture était belle) (c'est vrai quoi)

Oui l'écriture est belle. Mais monotone.

Comme un étudiant appliqué ou un adulte en ferait une rédaction, soignée, imagée, réfléchie. Trop. Pas avec le ressenti, les couilles, la morve, le sang d'un gamin de huit ans qui crève à en survivre tout au long des 600 pages. J'ai lu qu'on comparait ce premier tome de future heptalogie (oula, de 600 pages !?) à l'assassin royal ou à Jaworski. On va rester sérieux deux minutes, il n'a, pour moi en tout cas, ni la mélodie envoûtante de Robin Hobb, ni le pouvoir des mots du second (je vous ai déjà dit que j'adorais lire Jaworski?). Les faits sont détaillés froidement, comme on te décrirait doctement, mais sans âme, fibres, nerfs et tendons du cadavre que tu es en train de disséquer.



Ensuite, j'ai trouvé l'histoire très linéaire.

Enfin en escalier descendant.

Charybde

Scylla





Je suis un minot, ma vie ne va pas trop mal.

CATASTROPHE !!

Je tente de me relever tant bien que mal

Je me refais un univers, c'est moins bien qu'avant, mais on s'y fait, une nouvelle routine s'installe

HORREUR !!

plus ou moins dépendante de mes actions

là encore je presque crève

Puis je reprends pieds peu à peu (600 pages les gars), c'est pire mais je me sens presqu'à ma place finalement

or CATASTROPHE !!! etc...



Tant et si bien qu'à la dernière CATASTROPHE !!!! j'ai pesté du ohnonquoiencore ! Et failli fermer le bouquin for good (et puis il me restait plus grand chose, alors, hein...)

Voilà.

Je n'ai pas été subjuguée, mais j'ai gardé de belles images, de belles rencontres, Uldrick surtout, Hesse un peu, et les ogres tristes isolés dans les montagnes.



[600ème critique sur Babelio !!]

[Masse Critique]
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

L'enfant de poussière, ou un nouvel héros à suivre.

J'ai beaucoup aimé voir Syffe grandir au fil des pages.

P. Dewdney nous emmène dans un monde foisonnant, dense et précis : récit initiatique, avec sa dose de coup du sort et de rebondissements, roman d'aventures avec ses personnages attachants (ou pas) et bien campés, roman imprégné de suspense et de mystère.

La plume est juste, remarquable.

Même s'il m'a fallu un peu de temps à entrer totalement dans l'histoire, ce fut une très belle découverte.

Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

C'est l'histoire de Syffe, orphelin qui vit avec d'autres orphelins chez la veuve Tarron, où plutôt dans sa grange. Il a 7 ans au début de l'histoire et va être embarqué par son destin. Il va prendre des décisions sans avoir réellement le choix et de fil en aiguille, va apprendre plusieurs métiers et savoirs-faire, va rencontrer toute une galerie de personnages qui vont influencer sa vie.

C'est Syffe lui-même qui nous raconte son histoire, un certain temps après les évènements. Ce qui fait que parfois, il porte un certain regard critique sur ses actes. Siffle est un gamin attachant, à qui il arrive tout un tas de malheur. La façon dont il s'en sort est toujours in extremis et théâtral, mais ça fait partie du charme de ce genre de Fantasy, ça ne m'a pas vraiment dérangée.

Le point négatif pour moi, sur ce roman, c'est le rythme très lent. Malgré tous les rebondissements, certains passages m'ont paru extrêmement longs et pas toujours utiles.

Ça reste une très bonne lecture, dans un univers moyen-âgeux avec une pointe de magie qui ne demande qu'à se développer dans la suite. Je fais surveiller la sortie du tome 2 prévue pour septembre, il me semble.

Merci à Babelio et Au Diable Vauvert pour cette découverte.


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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Me promenant dans les rayons ados de ma bibliothèque de quartier, je me suis (encore) laissée tenter par un volume de fantasy - la 4ème de couverture étant très élogieuse.

En lisant les premières pages, je me suis demandé si la magie allait opérer, si je n’avais pas dépassé l’âge de ce type de lecture, si le genre pouvait vraiment être renouvelé... Bref, je n’étais pas du tout convaincue que j’irais au bout de L’enfant de poussière. Rapidement mes doutes ont été balayés, notamment parce que le style est très soigné, l’auteur a une très belle plume qui donne vie et âme aux personnages et à l’univers créé - un moyen-âge revisité.

Syffe, le narrateur, est un orphelin de 8 ans qui vit chez la veuve Tarron, en compagnie de Merle, Cardou et Brindille, dans un gros bourg nommé Corne-Brune. C’est un quotidien fait d’amitié mais aussi de vagabondage, de débrouille, de recherche de subsistance.

Le destin de l’enfant va être bousculé par plusieurs événements qui vont le contraindre à quitter Corne-Brune, sous la protection du guerrier Var, Uldrick. Ce dernier se donne pour mission de former Syffe au dur métier de soldat et il ne ménage pas sa peine pour y parvenir : c’est un long et douloureux apprentissage qu’il lui impose. Tout en assurant auprès de l’enfant une présence rassurante, il éduque ce dernier afin qu’il devienne autonome et soit en mesure de faire face aux difficultés de la vie. Il ne lui épargne rien, semble faire preuve de peu d’empathie mais développe néanmoins avec lui une authentique relation filiale. Initiaque, leur voyage est parsemé d’embuches, d’obstacles et s’effectue dans un environnement hostile où tout peut devenir source de danger.

Dans un monde complexe et tourmenté, où les alliances se font et se défont, où la guerre menace, où la trahison n’est jamais très loin, des mondes et des valeurs s’affrontent, se confrontent. Difficile de ne pas transposer l’actualité dans ce contexte, Syffe étant un « teinté », l’exclusion dont il est l’objet n’est pas sans relation avec ses origines…

Outre le style de l’auteur déjà évoqué, notons l’humanité qui se dégage des personnages. Dewdney développe des portraits qui ne sont pas manichéens : les adultes qui croisent la route de Syffe – Hesse ou Uldrick – sont durs à la douleur mais néanmoins en capacité d’éprouver des sentiments. La guerre, le combat, la mort du rival, ne sont jamais glorifiés, érigés en acte de bravoure. Les adultes qui entourent Syffe, s’ils tuent sans hésiter, ne le font jamais sans conscience que prendre la vie est un acte sans portée. Le respect de la vie est un des enseignements dont va bénéficier Syffe durant les mois passés en compagnie d’Uldrick.

Peu de magie dans ce premier tome, juste une atmosphère oppressante et la présence de quelques entités monstrueuses – mais les rêves de Syffe, les voix qu’il entend laissent présager que la suite de ses aventures sera davantage empreinte de fantasy.

J’attends donc avec impatience la suite !

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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Un fantastique voyage dans le VIIème siècle, avec sa misère, ses intempéries, ses blessures et ses batailles. L'histoire commence comme un conte réaliste. Syffe est un jeune orphelin arrivé ici on ne sait comment. Il a huit ans et doit se battre pour survivre. De ses rencontres il apprendra à aimer, à soigner, puis à se battre. Lorsque ce premier tome s'achève, il a treize ans.... L'écriture est agréable mais j'ai trouvé les descriptions - notamment de batailles- souvent interminables.
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Le cycle de Syffe, tome 3 : Les chiens et l..

Après un premier tome ayant rencontré un chaleureux accueil de la part du public et des critiques, suivi quelques mois plus tard seulement d’un second volume, la série « Le cycle de Syffe » avait marqué un petit temps d’arrêt (trois ans) jusqu’à la sortie récente du troisième opus : « Les chiens et les charrue ». [Rappelons que la série devrait comprendre sept tomes au total.] On y retrouve Syffe, notre héros, que l’on a connu petit orphelin débrouillard tentant tant bien que mal de survivre dans les rues de Corne-Brune, puis apprenti guerrier auprès d’un maître excentrique et exigeant, esclave, prisonnier d’un peuple montagnard isolé, mercenaire et enfin protégé d’une sorte de déesse végétale avec laquelle la rencontre s’acheva pour le moins brutalement à la fin de « La peste et la vigne ». [Attention SPOILERS : si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire les volumes précédents, je vous invite à passer directement au paragraphe suivant.] La disparition violente de celle qu’il désespérait de retrouver depuis son départ de Corne-Brune, de même que son expérience mystique perturbante dans la forêt des Ronces ont sérieusement sapé le moral du jeune homme qui erre depuis de village en village dans un état d’abattement total. Sa rencontre avec deux bateleurs contrebandiers va lui remettre peu à peu le pied à l’étrier, de même que ses retrouvailles avec un personnage brièvement croisé lors de ses précédentes pérégrinations, Aidan Corjoug, noble ayant désormais le titre de primat de Bourre et redevable à Syffe de sa survie. Bien décidé à exploiter ce lien avec le seigneur des lieux, notre héros va se voir assigner une nouvelle place dans la société bien au-delà de ses attentes puisque le voilà à la tête d’une petite troupe d’élite qu’Aidan entend employer dans les guerres à venir aussi bien pour des missions de diplomatie que d’assassinat ou d’espionnage. L’occasion pour Syffe de poser véritablement ses bagages pour la première fois depuis bien longtemps, et de peser dans les conflits politiques en cours, dont il avait jusqu’à présent avant tout été une victime.



On retrouve sans surprise tout ce qui avait fait le sel des précédents volumes, à commencer par ce protagoniste si attachant qui a parcouru un sacré bout de chemin depuis le début de ses aventures. Désormais bien plus sûr de lui et de ses capacités, mais aussi profondément marqué par toutes les épreuves et les pertes subies en chemin, Syffe continue de charmer le lecteur par son humilité et le recul qu’il porte sur son parcours. Les personnages secondaires sont pour leur part à nouveau très réussis, d’autant plus que le héros tisse avec eux des liens plus durables qu’avec ceux des tomes précédents, souvent de passage le temps d’une centaine de pages seulement. C’est d’ailleurs là le véritable changement (bienvenu) par rapport aux deux autres opus dans lesquels des circonstances dramatiques poussaient constamment le héros à quitter les différents endroits où il avait trouvé refuge, donnant ainsi l’impression au lecteur d’un exode sans fin et, parfois, sans véritable but perceptible. Ce troisième tome rompt un peu (mais pas complètement) avec cette routine puisque Syffe a cette fois un solide port d’attache, ce qui permet à l’auteur, outre de développer davantage sa galerie de personnages secondaires, de s’étendre également un peu plus longuement sur les enjeux des conflits auxquels le protagoniste a été mêlé sans jusqu’à présent véritablement se soucier des raisons politiques qui avaient mené à la guerre. L’univers se développe ainsi toujours un peu plus, et, quoique relevant du modèle désormais classique du medieval-fantastique, se révèle toujours aussi captivant à découvrir en raison de la complexité et de la richesse des différents territoires et cultures qui le composent. Le fait de plonger ici un peu plus dans les intrigues d’ordre politique permet d’ailleurs de renforcer cette immersion, mais surtout de structurer davantage l’ensemble de la série qui, jusqu’à présent, semblait évoluer sans guère de direction précise en tête. On en sait désormais un peu plus sur la nature des menaces qui pèsent sur cette partie du monde, ce qui donne au roman un aspect un peu moins « brouillon » que les précédents.



Tout comme dans le premier tome (qui relevait essentiellement du récit initiatique), Patrick K. Dewdney renoue ici avec plusieurs poncifs propres à un certain type de fantasy épique plus classique : le héros qui va lui-même réunir une brochette de personnages plus atypiques les uns que les autres dont il va tenter de former un tout cohérent (j’ai beaucoup pensé ici à la série « Haut-Royaume » de Pierre Pevel, par exemple) ; ses balbutiements au sein d’une cour dont il méconnaît les usages et les rapports de force ; la réalisation d’une mission périlleuse avec un groupe d’individus restreints… Bien que peu originaux, ces épisodes n’en sont pas moins intéressants pour le lecteur qui prend beaucoup de plaisir à découvrir les hommes dont Syffe a choisi de s’entourer et qui possèdent tous une personnalité ou une particularité étonnante. Le talent de conteur de l’auteur participe évidemment énormément à la qualité de l’immersion, la plume de Patrick K. Dewdney se révélant toujours aussi agréable et soignée. Parmi les bémols qui viennent parfois ralentir la lecture de ce troisième tome, on peut mentionner quelques longueurs, notamment au milieu du roman, qui mettent parfois à mal la patience du lecteur, avide de voir l’intrigue avancée et la petite troupe réunie par Syffe enfin être employée pour quelque chose. Autre reproche : la propension du héros à s’apitoyer sur son sort et à évoquer sans cesse les épreuves (certes terribles) précédemment endurées : si on comprend sans mal les difficultés du protagoniste de se relever après tant de coups durs, le fait qu’il ressasse longuement des événements dont le lecteur a lui-même déjà été témoin donne parfois une impression de lourdeur et de répétition qui pourra en agacer certains.



Troisième tome du « Cycle de Syffe », « Les chiens et la charrue » ne marque pas de rupture nette avec les volumes précédents, même si on commence ici à mieux cerner la direction vers laquelle l’auteur souhaite nous entraîner. Porté par un héros toujours aussi attachant, le roman réunit à nouveau toutes les qualités qui avaient fait le succès de « L’enfant de poussière » et ne manquera pas de ravir les lecteurs déjà séduits par l’univers et la plume de Patrick K. Dewdney.
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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

Et voilà la dernière page du tome 2 du cycle de Syffe est tournée.



Syffe, pauvre diable, dans le tome 1, il n'avait pas eu beaucoup de change... Mais alors dans le tome 2, comment dire, il tombe de Charybde en Scylla.



A la fin du tome 1 (je suppose que vous l'avez fini, ce tome 1, car sinon, il vaut mieux arrêter votre lecture, ici, notre héros est prisonnier des carmides. Cela durera des lunes et des lunes (une centaine de pages). Puis vient la peste, qui paradoxalement va permettre à Syffe de s'échapper (une autre centaine de pages). Il va trouver refuge dans les montagnes où il sera retenu prisonnier par les Arces (une centaine de pages) avant de repartir en quête de son amie Brindille (100 pages). Pour financer cette quête, il devient mercenaire (100 pages). Protéger, pour une bonne raison, il peut échapper à la mort (100 pages). Mais cette bonne étoile, il va lui falloir une centaine de pages pour la gâcher.



Et me voilà donc 700 pages plus loin, en me demandant, si je dois ou non commander le tome 3...





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Le cycle de Syffe, tome 2 : La peste et la ..

J'ai lu le premier tome il y a environ 2 ans. J'avais le souvenir d'une bonne lecture, très dense, un univers complexe et détaillé, avec quelques longueurs. C'est courant pour moi de lire les tomes d'une série avec beaucoup de délai entre chaque. En général, les détails reviennent au fur et à mesure de la lecture. Dans ce genre de cycle très chargé, c'est un défi plus difficile, il est vrai, mais ma deuxième rencontre avec Syffe fut égale à la première : 600 pages d'une écriture maîtrisée et d'aventures qui se succèdent, avec parfois quelques longueurs qui étirent les chapitres.

Siffle nous raconte sa sortie de l'enfance. Il traverse les terres, les peuples et les conflits. Il est prêt à tout pour retrouver Brindille. Mais il ne sait pas où va le mener sa quête. Les rencontres qu'il va faire tout au long de son chemin, les écueils qu'il va essuyer vont forger la caractère de ce personnage au destin exceptionnel.

Malgré le rythme lent qui ne me correspond pas tellement en ce moment, la fin me laisse sur ma faim et j'attends donc le tome 3 pour éclaircir certains points.
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Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de pou..

Bon je vais me lancer dans un petit avis à mi- parcours parce que je suis très en retard (je compléterai mon avis une fois terminé). Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Au diable vauvert pour cet envoi.

Tout d'abord, ma difficulté à tenir les délais ne tient pas du tout au livre en lui-même du moins pas à l'histoire qui est très immersive ! Mais les vacances aidant, j'ai envie de lecture légère et facile, plutôt jeunesse, ce que ce livre n'est pas. Il s'agit de fantasy pure et dure où l'on suit Syffe, petit orphelin dans un univers médiéval-fantastique assez chouette.

Les décors sont très détaillés et on s'y croirait. Le personnage prend de l'ampleur au fil du roman (même si je ne l'ai pas terminé ça se voit nettement) et la galerie de personnages secondaires est tout à fait en adéquation avec le monde créé. J'ai beaucoup aimé les introductions de parties avec les cartes et les éléments historiques sur l'univers. Le style est fluide même s'il est dense. La langue est travaillée malgré quelques coquilles, cela ne dérange pas trop la lecture. Ce qui m'a un peu dérangé et qui fait que je suis très lente à le lire c'est le format du livre : un pavé du genre brique, assez lourd et peu pratique à prendre en main et écrit quand même assez petit j'avoue que je peine pas mal et je le lis par conséquent par petites touches.

Au niveau inspiration, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un monde entre Oliver Twist pour la bande de gamins, Tolkien ou David B. COE pour le foisonnement de détails de l'univers (politique, social, géographique) et Robin Hobb pour le héros et l'aspect quête initiatique qui est très présent. Oui Syffe m'a beaucoup fait pensé à Fitz dans l'assassin royal notamment sur les premiers tomes de la saga. J'ai beaucoup aimé la relation avec Brindille et Driche, toutes les précisions sur les Gaïches et leurs coutumes ainsi que l'apprentissage auprès de Nahir que j'aurais aimé voir se prolonger parce que j'avoue avoir beaucoup plus de mal avec le personnage d'Uldrick, mais bon je me dis que les 200 pages qu'il me restent à lire sauront peut-être me convaincre avec ce personnage.

Toujours est-il que j'apprécie énormément ma lecture, simplement le moment estival était peu propice pour moi pour ce genre de lecture car l'ambiance reste quand même très sombre et assez dramatique, ajoutée au format qui ne me convient pas tellement, c'est dur de tenir les délais.

Je viendrai rajouter quelques lignes en fin de lecture pour donner mon impression générale sur la dernière partie mais cela restera une belle lecture fantasy, agréable et prenante. Une saga à suivre par la suite.
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