Citations de Paul C. Doherty (332)
Louis XIII n’était pas heureux avec les femmes, pas même avec la sienne. Il était froid, sur ses gardes ; c’était un hypocondriaque qui avait tendance à être mélancolique. Anne avait le sang chaud, elle était espagnole, et son époux éprouvait envers l’Espagne une haine qui frôlait la folie. Comme je vous l’ai dit, Louis n’aimait pas les femmes. Quand ils furent mariés en 1615, ils n’avaient tous deux que quatorze ans et ce fut Louis, non Anne, qui pleura et protesta.
Louis XIII n’aimait pas son épouse. Il s’en méfiait beaucoup ; le peuple ne l’aimait pas non plus, même quand elle vendit ses boucles d’oreilles pour acheter du pain destiné aux miséreux. Une reine est épiée dans chacun de ses mots, chacun de ses gestes. Croyez-vous qu’elle aurait pu être grosse, accoucher, sans que personne à la Cour s’en aperçoive ?
Il est notoire que les rois de France ont tous eu des bâtards ! Le roi Henri IV a eu plus d’enfants illégitimes que je n’ai bu de verres de vin !
J’avais l’étrange impression d’être dans le monde tout en n’y étant pas, presque comme un fantôme. Je voyais, entendais, sentais tout ce qui se trouvait autour de moi, pourtant mes deux compagnons ne pouvaient déchiffrer mon visage, mes traits, mes pensées, mes expressions. Le masque, façonné dans un acier très fin, sans doute dans une fonderie milanaise ou turinoise, était léger.
Rien n’est réel. Nous vivons tous masqués.
Difficile pour l’empereur d’avouer que son fils était un alcoolique doublé d’un morphinomane dont la décadence s’était soldée par le meurtre et le suicide.
Quand un riche bourgeois de Vienne est assassiné, je vous parie une bouteille de schnaps contre une bouteille de cognac que, pendant que vous interrogez la famille, votre fidèle Brunner va boire le café dans la cuisine pour écouter cancaner le personnel.
J’ai beau être à Vienne en tant qu’invité, cela ne fait pas de moi une marionnette. Mes seules intentions sont de rencontrer des gens qui préfèrent parler sans qu’un espion de la police les observe par le trou de la serrure.
Je m’occupe de ma famille, que j’adore. Je ne lis les journaux que très rarement et ne m’intéresse surtout pas aux ragots de la cour.
Rodolphe avait beau être un débauché, se perdre dans l’alcool et la drogue, surtout la morphine, s’inventer des rôles tragiques, adorer l’intrigue et les rendez-vous clandestins, il n’aimait pas Marie Vetsera au point de mourir pour elle.
Sans savoir pourquoi, il ressentit à son égard une antipathie immédiate. Elle était pourtant jolie, séduisante même, avec ses cheveux cuivrés qui dépassaient de son bonnet noir élégant, mais malgré son air affable et sa main douce et chaude, elle lui évoquait une vipère. Cette femme devait être une source d’ennuis inépuisable.
Après sa défaite, il avait saisi toutes les occasions pour faire exécuter courtisans, généraux ou capitaines auxquels il ne se fiait pas totalement, écartant ainsi, pour quelque temps, le risque de trahison ou de révolte. Mais il savait que les survivants attendaient leur heure.
— Mieux que cela. Je connais les secrets de l’anus, du nez et de tous les autres orifices du corps. Vous prenez un scorpion, le mêlez à du sang de vipère et…
— … et vous êtes mort dans la semaine, conclut Prenhoe.
La coutume en Égypte était d’adapter la sentence au crime.
Tout le monde aimait Sinoué et surtout les belles histoires qu’il racontait. Car Sinoué avait parcouru le monde. Au temps de l’ancien pharaon, il était descendu au-delà de la Quatrième Cataracte, traversant la Nubie, le pays de Koush et pénétrant même dans les jungles sombres et inextricables du Sud. Il s’était battu contre des tribus sauvages qui mangeaient la chair de leurs captifs et offraient des sacrifices sanglants à leurs idoles grimaçantes.
Les Égyptiens vouent un profond respect mêlé de crainte à toutes les choses de la nature. Animaux, plantes, fleuves et rivières sont considérés comme sacrés, tandis que leur maître, Pharaon, est adoré en tant qu’incarnation de la volonté divine. Les noms utilisés par les Égyptiens pour décrire leur environnement sont à cet égard révélateurs. Ainsi, Pharaon est « le Faucon d’or », le ministère des Finances « la maison de l’Argent », une période de guerre une « saison de la Hyène », un palais royal une « maison de Millions d’années ».
Rien ne pourrait davantage impressionner les esprits et les âmes de notre communauté que ces histoires de crime inexplicable et de mort brutale faisant intervenir des forces invisibles.
Un homme doit pouvoir se reposer et le corps mérite d’être choyé tout autant que l’âme.
Un lion, une hyène pourraient peut-être sortir du labyrinthe, mais ils n’y pénétreraient pas d’eux-mêmes sans y avoir été attirés.
Évite de faire le mal.
La vertu d’un homme droit
S’éteint avant lui et meurt,
Mais la vérité, elle, est éternelle.