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Citations de Paul C. Doherty (332)


Le père gardien m'avait autorisée à me servir du scriptorium et de la bibliothèque. Je commençai à écrire en un code que moi seule pouvais déchiffrer et qui me venait de l'époque où j'étais physicienne. Les semaines devinrent des mois. L'été passa ; l'automne arriva dans sa splendide profusion. Les allées et les jardins du couvent se tapissèrent de feuilles luisantes comme du cuivre avant que les pluies ne les transforment en un amas bourbeux que je devais enlever, mettre en tas, faire sécher et brûler. Je promis au père gardien qu'à l'Avent et une fois l'église nettoyée pour accueillir l'Enfant Roi, je me confesserais.

Prologue
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Pour comprendre ce que j'avais fait, pour saisir qui j'étais vraiment, ou qui je suis, il m'aurait fallu décrire Isabelle : la princesse de quelque roman d'Arthur qui était arrivée en Angleterre à treize ans pour épouser Édouard de Caernarvon et unir l'Angleterre et la France dans une alliance de paix qui serait éternelle.

Prologue
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Je me suis plongée dans l'infamie, mon père. Je suis la Dame de l'Enfer. J'ai vécu dans l'ombre d'Isabelle la Belle, la Jézabel, la Louve, la femme à la poigne de fer.

Prologue
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En esprit, je me retrouvais dans un luxuriant jardin ou une superbe pièce au sol couvert de dalles en losange, aux murs tendus de tapisseries. Un feu ronflait dans la cheminée et partout flottait le parfum entêtant de ma maîtresse. Je lui parlais, morte, comme je lui avais parlé, vivante. Elle m'appelait sa Dame de l'Enfer. J'étais la gardienne de ses noirs secrets.

Prologue
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J'avais rejoint l'ordre mendiant de saint François, les franciscains, et obtenu l'autorisation de l'évêque de Londres de vivre en ermite dans une cellule sur les lieux. Seul le père gardien savait depuis le début pourquoi en réalité je me trouvais là. On me confiait d'humbles tâches, les plus viles des plus viles.

Prologue
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— Mathilde, je sens que votre âme ploie sous le poids du péché. Votre esprit, vos souvenirs, vos rêves en sont hantés ; un mal infect les empuantit.
(...) Le père gardien m'avait dit avoir prié pour moi. Même lorsqu'il se penchait sur le calice pour murmurer les mots de la consécration ou qu'il transformait le pain en corps sacré du Christ, il demandait toujours la même chose : qu'un jour, agenouillée devant lui, je me confesse et fasse la paix avec Dieu afin que mon âme soit prête pour son long voyage avant de rejoindre les autres. De

Prologue
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J'en ai vu, des choses, et le père gardien le savait bien. Il m'arrivait, mais rarement, de parler d'Isabelle, Isabelle à la peau éblouissante et aux ardents yeux bleus, à la chevelure semblable à de l'or filé et au corps que même un moine aurait convoité.

Prologue
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Pour le reste de la communauté je ne suis qu'une ermite dans sa cellule, une simple femme dont le seul souci consiste à nettoyer les allées du jardin ou à frotter les dalles de la cuisine. Pourtant le père gardien soupçonnait mon secret. Bien souvent, quand ses compagnons étaient occupés, il se mettait à ma recherche, soit dans le verger, soit dans le jardin encaissé où je désherbais les bords du vivier. Il m'effleurait l'épaule ou tirait la manche de ma robe, puis m'entraînait parfois sous une tonnelle ombragée, parfois dans un coin isolé. Nous nous y installions alors pour évoquer le passé. Je ne lui avais jamais révélé grandchose, mais il n'ignorait pas qui j'étais. Il savait que j'avais servi la reine mère, Isabelle de France.

Prologue
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Les moines allaient porter à l'église le père gardien, âgé d'au moins quatre-vingt-cinq printemps, enveloppé dans son linceul. Il y reposerait entouré de cierges pourpres, devant le chœur, endroit sacré où voltigent les anges afin que les hordes de démons, qui rôdent en quête des âmes des défunts, ne puissent entrer. Plus tard, ces mêmes frères de l'ordre mendiant des franciscains, dont le couvent se niche à l'ombre de St Paul, chanteraient leur messe de requiem et, ensuite, enterreraient le père gardien dans le cimetière où, protégé par une croix délabrée, il attendrait la fin du monde et la résurrection du Christ.

Prologue
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— Quel endroit sinistre ! marmonna Cranston. Le Donjon du Bourreau.
Il jeta un coup d'oeil perplexe à Athelstan.
— Nos vieilles connaissances, la Mort et le Crime, y rôdent.
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Ce qui retenait surtout l'attention du gamin, c'était la simple mais immense croix rouge peinte sur le surcot de coton blanc.
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Corbet (...) prit congé, soulagé de quitter ce lieu où planait une sourde menace et de s’éloigner d’une église qui offrait si peu de réconfort tant aux vivants qu’aux morts. (...)
Il se coucha, épuisé, mais sans pouvoir oublier cette église sombre et son prêtre inquiétant. Il se souvint vaguement d’avoir lu ou entendu quelque chose à propos de St Mary-le-Bow. Un lieu associé au malheur. Mais pourquoi ? D’où tenait-il cela ?  

Chapitre III
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Parallèlement à l’église apparaissait ce que Corbett pensa être le presbytère, une construction aux poutres apparentes et au toit de chaume. Les deux bâtiments avaient l’air délabré et rongé par le temps. Il se dégageait de l’endroit un sentiment d’étrangeté lugubre, une sensation de menace silencieuse, mais sinistre qui lui fit froid dans le dos. (...)
Les fenêtres étaient closes derrière leurs vantaux, la porte principale verrouillée et barrée était impossible à ouvrir. Il leva les yeux, mais son regard ne rencontra que le visage mauvais et démoniaque d’une gargouille dégoulinante d’eau.  

Chapitre III
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Née d’une souffrance enfouie depuis longtemps, une douleur sourde le fit frissonner de tout son être, (...). Son épouse et son enfant, aux visages rieurs, à la peau sans tache, resplendissants de force et de santé, transformés en un rien de temps en ombres puantes et vomissantes au corps entier couvert de bubons et de plaies purulentes... Ils étaient morts avant qu’il ne réalisât ce qui arrivait et ils gisaient à présent dans le paisible cimetière d’Alfriston, au Sussex. Cela faisait dix ans, bientôt dix ans, pensa-t-il, et la souffrance était toujours là. 

Chapitre premier
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Née d’une souffrance enfouie depuis longtemps, une douleur sourde le fit frissonner de tout son être, (...). Cela faisait dix ans, bientôt dix ans, pensa-t-il, et la souffrance était toujours là.  

Chapitre premier
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C’était toujours ici qu’ils se rassemblaient, dans l’ossuaire de cette église déserte de Londres, au centre de cette crypte rongée de moisissure et de poussière, dans cet endroit clos et secret, dissimulé aux regards des curieux et des espions. Ils avaient entonné leur prière à Lucifer, l’Étoile du Matin Déchue, les mains tendues au-dessus d’un grossier autel en pierre recouvert de symboles mystiques entourant une croix renversée. La lueur hésitante et crue de l’unique torche éclairait l’obscurité glacée, mais ne révélait rien des treize personnages qui avaient rabattu le capuchon de leur cape et dissimulé leur visage sous des masques de cuir brut. Ils ne savaient même pas qui étaient les autres. Seul leur chef, La Cagoule, silencieux comme toujours, connaissait leur identité. Par des pactes macabres et des serments de sang, ils s’étaient engagés à abattre le roi et à fomenter la révolte. C’était l’essence même de leur existence, le lien qui les unissait, et ils étaient là pour savoir comment mener leur entreprise à bien. La silhouette à la droite du chef prit la parole d’une voix rauque, étouffée par le masque ; ses mots — presque des chuchotements — se répercutèrent dans la pièce glaciale et sinistre. 

Chapitre premier
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Si seulement le passé pouvait mourir et le laisser en paix ! Il avait tant à faire, mais Montfort et ses sociétés secrètes ne cessaient de s’acharner sur lui.
— Retourne dans ta tombe, Simon ! siffla-t-il férocement, mais seules lui répondirent l’obscurité et la plainte incessante du vent. 

Chapitre premier
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Henri était piètre roi, mais Montfort et les autres barons étaient des tyrans ne pensant qu’à leurs propres intérêts. Simon s’était révélé le pire, lié à des sectes sataniques, aux rites secrets et exécrables que sa famille maudite avait ramenés des provinces opulentes et aimables du midi de la France. Même mort, pensa tristement Édouard, Montfort surgissait de la tombe pour venir le hanter par-delà les années. 

Chapitre premier
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"Ils " étaient là, groupe de noirs corbeaux maléfiques dans le cercle de lumière des torches, et ils commencèrent à avancer silencieusement vers lui. 

Introduction
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Hic est terribilis locus : voici le Lieu de Terreur.

Introduction
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