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Citations de Paul Fort (58)


Paul Fort
Il faut nous aimer sur terre. Il faut nous aimer vivants.
Ne crois pas au cimetière. Il faut nous aimer avant.

Ma poussière et ta poussière deviendront le gré des vents.

(chanté par Brassens)

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Paul Fort
LA PETITE RUE SILENCIEUSE
(Senlis)

Le silence orageux ronronne. Il ne passera donc personne ?
Les pavés comptent les géraniums. Les géraniums comptent les pavés.
Rêve, jeune fille, à ta croisée. Les petits pois sont écossés.
Ils bombent ton blanc tablier que tes doigts roses vont lier.
Je passe de noir habillé. Un éclair au ciel t’a troublée,
jeune fille, ou c’est donc ma vue ? Tes petits pois tombent dans la rue.
Sombre je passe. Derrière moi les pavés comptent les petits pois.
Le silence orageux ronronne. Il ne passera donc personne ?
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Paul Fort
LA CHAPELLE ABANDONNÉE
Elle se reflète dans une mare où les rainettes vont chanter, où le clair de lune vient boire, où les nuages vont pleurer.

C’est une pauvre petite chapelle, sans croix, sans vitraux, sans clocher ; ni saints ni Vierge et pas d’autel, jamais une âme pour y prier.

Ses fidèles sont les brins d’herbe et la frileuse giroflée, qui regarde par la fenêtre et ne cesse pas de trembler.

De la route on la voit à peine, mais on la voit, et par la baie, sur l’éboulis qui fut l’autel, l’azur encor frais de son ciel.

Elle est, sous un saule pleureur, la triste amie des hirondelles. L’araignée y sort de son cœur des voiles tout mouillés de perles.

C’est une douce petite chapelle qui garde les trésors du monde : le silence, la pauvreté, l’ombre et la chasteté de l’ombre.

Tous les trésors ? hélas ! mon Dieu, l’illusion est morte en elle, malgré son toit qui vers les cieux monte berçant un bouleau grêle.

Ainsi que deux mains en prière, le bois bénit entre les doigts, montent les deux côtés du toit : c’est une pauvre petite chapelle

qui frissonne de tous ses lierres, la porte ouverte à l’étranger. La nuit d’étoiles passe en elle ; c’est la cabane du berger,

et mon asile... Elle me sert à me cacher dans ma misère. Souvent elle me voit pleurer — pourquoi ? pour rien, pour me distraire —

la tempe couchée sur la pierre, le front coiffé de giroflées (même elle prend pour des prières mes petits sanglots étouffés)

le jour quand je n’ai rien à faire, et la nuit quand je baye aux fées.



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Paul Fort
La mer brille comme une coquille…


La mer brille comme une coquille
On a envie de la pêcher
La mer est verte
La mer est grise
Elle est d’azur
Elle est d’argent et de dentelle
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Paul Fort
La vie nous donne toujours une seconde chance qui s'appelle demain.
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Paul Fort
Ecoute ton regard se mêler aux étoiles, leurs reflets se heurter doucement dans tes yeux, et mêlant ton regard aux fleurs de ton haleine, laisse éclore à tes yeux des étoiles nouvelles.

Contemple, sois ta chose, laisse penser tes sens, éprends-toi de toi-même épars dans cette vie.Laisse ordonner le ciel à tes yeux, sans comprendre , et crée de ton silence la musique des nuits.

(" Ballades françaises ")
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Paul Fort
Complainte du petit cheval blanc

Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. Il n'y avait jamais de printemps ni derrière, ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village, à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
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Paul Fort
L'amour est le seul rêve qui ne se rêve pas.
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Jacques Legrand
- Il ment celui qui, régnant sur les hommes, ne leur donne en exemple, sous les dehors d'une froide et molle vertu, qu'une vie de luxure, d'impiétés, d'apostasie !
Le duc de Berry, au connétable
- Luxure ? Il me flatte. (riant) Pour l'apostasie ! ...
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Paul Fort
Où est donc ma peine?
Je n'ai plus de peine.
Ce n'est qu'un murmure
Au bord du soleil.
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Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.

Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite,
sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.

De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.

Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
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On s'aime, on se ment.
On s'aime en serment.
On s'aime en s'aimant.
On s'aime en sarment.
On s'aime en semant.
Ensemencement. 
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Hymne dans la nuit

L’ombre, comme un parfum, s’exhale des montagnes, et le silence est tel
que l’on croirait mourir. On entendrait, ce soir, le rayon d’une étoile remonter en tremblant le courant du zéphir.

Contemple. Sous ton front que tes yeux soient la source qui charme de
reflets ses rives dans sa course... Sur la terre étoilée surprends le ciel, écoute le chant bleu des étoiles en la rosée des mousses.

Respire, et rends à l’air, fleur de l’air, ton haleine, et que ton souffle chaud fasse embaumer des fleurs, respire pieusement en regardant le ciel, et que ton souffle humide étoile encor les herbes.

Laisse nager le ciel entier dans tes yeux sombres, et mêle ton silence à
l’ombre de la terre : si ta vie ne fait pas une ombre sur son ombre, tes yeux et la rosée sont les miroirs des sphères.

Sens ton âme monter sur sa tige éternelle : l’émotion divine, et parvenir aux cieux, suis des yeux ton étoile, ou ton âme éternelle, entrouvrant sa corolle et parfumant les cieux.

A l’espalier des nuits aux branches invisibles, vois briller ces fleurs d’or,
espoir de notre vie, vois scintiller sur nous, - scels d’or des vies futures, - nos étoiles visibles aux arbres de la nuit.

Ecoute ton regard se mêler aux étoiles, leurs reflets se heurter doucement dans tes yeux, et mêlant son regard aux fleurs de ton haleine, laisse éclore à tes yeux des étoiles nouvelles.

Contemple, sois ta chose, laisse penser tes sens, éprend-toi de toi-même
épars dans cette vie. Laisse ordonner le ciel à tes yeux, sans comprendre, et
crée de ton silence la musique des nuits.
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Paul Fort
L’ arbre à poèmes



– Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète !
de sa vase gluante aux crapauds endormis.
Soulève-toi d’horreur, mais non plus
à demi, couverts de lieux communs épais,
d’images blettes.

Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi
des eaux croupies du Rêve. – Oui, c’est
fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé,
vaincu par mon effort ! Un peuple de
sylvains me nargue sur ces bords ?…

À leurs cris je me dresse en piétinant
d’orgueil. Que fais-je là ? Je prends
racine, je m’enfeuille
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A Paris. Une grande salle de l'hôtel Barbette, que la reine Ysabeau, depuis quelques temps, habite préférablement à l'hôtel royal de Saint-Pol, où demeure son époux, le roi Charles VI, en proie à la folie.
Plusieurs portes sur les côtés et une très large porte au fond.
Une haute fenêtre ogivale à gauche ...
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Paul Fort
La vie nous donne toujours une seconde chance qui s'appelle demain.
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Le petit cheval dans le mauvais temps,
qu'il avait donc du courage !
C'était un petit cheval blanc,
tous derrière et lui devant.

Il n'y avait jamais de beau temps
dans ce pauvre paysage.
Il n'y avait jamais de printemps,
ni derrière ni devant.

Mais toujours il était content,
menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs,
tous derrière et lui devant.

Sa voiture allait poursuivant
sa belle petite queue sauvage.
C'est alors qu'il était content,
eux derrière et lui devant.

Mais un jour, dans le mauvais temps,
un jour qu'il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc,
tous derrière et lui devant.

Il est mort sans voir le beau temps,
qu'il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps
ni derrière ni devant.
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Paul Fort
OMBRE DES BOIS



Je suis tout à la tristesse de ma vie perdue dans les bois
  que le vent berce.
Je suis tout à la détresse de ma vie sans but dans l’ombre
  des bois touffus.
Mon bonheur est d’y frémir, je m’y sens perdu. Tout
  ajoute à ma tristesse.
Je le dis, j’ai du plaisir dans les bois touffus qu’aucun
  sentier ne traverse.
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Un poète n'écrit pas de chefs-d'oeuvre, il écrit sa vie.
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BALLADE DE L’OMBRE DE LA MAIN
  
  
  
  
Tout est fugitif en ce monde.
Voire même les découvertes.
J’étais en l’auto découverte
que conduisait alors ma blonde.

Je saluais tout à la ronde.
Je saluais notre Destin,
le Baiser proche, l’Art qui sonde,
et même la lune au lointain.

Et je voyais sur le chemin
passer l’ombre, passer l’ombre…
Et je voyais sur le chemin
passer l’ombre de ma main
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