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3.77/5 (sur 138 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pau , le 05/06/1867
Mort(e) à : Guéthary , le 06/09/1920
Biographie :

ll perd sa mère peu après sa naissance, il passe sa première enfance chez une tante à la villa " Mauricia " de Billère.
Paul-Jean Toulet est l'un des poètes les plus aigus et les plus brefs de la littérature française ; peu connu du grand public, il a toujours suscité des admirations en haut lieu, en France (du président Pompidou à beaucoup d'académiciens actuels comme Jean Dutourd, Jean d'Ormesson) et à l'étranger (l'Argentin Borges, le Libanais Salah Stétié admirent sa " perfection "). On se souvient de Toulet en particulier pour ses contrerimes. C'est aussi un maître de la prose poétique, et à ce titre les souvenirs d'enfance de Billère lui auront inspiré un chef-d'œuvre : sa lettre à soi-même du 4 avril 1904. Toulet est encore romancier, un moraliste sombre, un critique à la fois profond, rêveur et désinvolte.
Après des études itinérantes et capricieuses, il passera sa jeunesse en Béarn (Carresse), à l'île Maurice chez son père, en Algérie ; il s'établit de 1898 à 1912 à Paris, dont il est une figure brillante, acerbe, noctambule (il se lève tous les jours à quatre heures de l'après-midi) ; puis se replie sur l'Aquitaine (Saint-Loubès, près de Bordeaux, puis à partir de 1916 à Guéthary chez sa femme, qu'il a épousée à 49 ans).
Opiomane invétéré, il meurt à Guéthary (où il sera inhumé) d'une overdose de laudanum, substance proche de l'opium. Il avouait que ce qu'il avait le plus aimé au monde, c'était " les femmes, l'alcool et les paysages ".
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Source : http://www.ville-billere.fr
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INTRODUCTION : « Si Toulet (1867-1920) reçut son âme de ces îles lointaines [Île Maurice], pleines d'ombre et de roucoulements, c'est au pied des Pyrénées, où ses yeux s'ouvrirent, qu'ayant perdu sa mère peu de jours après sa naissance il passa ses jeunes ans. […] “J'ai vu de beaux paysages depuis, de bien plus beaux paysages (s'il y a des degrés à la beauté toute subjective de la terre). Combien me sont demeurés aussi intenses, combien ont éveillé dans mon coeur cette ivresse presque dangereuse où entraient pour causes ce parfum de glycine mêlé à la brise des Pyrénées, ces chants de clairon qui enflent la sensation de vivre, et le vague et la beauté dont les brouillards revêtent la terre ? Mais tout ce charme s'évente à l'écriture et mes paroles n'ont pas sur faire revivre ces sensations d'enfance, évanouies, fondues comme la neige qui blanchissait alors les montagnes. […]” […] Toulet n'était si oisif qu'il ne peut se réfugier assidûment dans les livres. Il a minutieusement laissé le relevé et presque toujours l'analyse aussi, coupée de réflexions personnelles, de tout ce qu'il dévorait ainsi pêle-mêle. […] Cette activité d'esprit s'alliait à un souci profond de psychologie. On découvre dans les cahiers de cette époque un goût de l'analyse assez rare chez un jeune homme. On sent chez lui la volonté de creuser sa connaissance de l'âme humaine. […] C'est en 1898 que Paul-Jean Toulet vint se fixer à Paris. Il avait trente-et-un ans et songeait à tenter la fortune littéraire […] C'est à Paris, en quelques mois, dès son installation, que Toulet écrivit très rapidement Monsieur du Paur, homme public. […] Toulet s'y montrait pourtant du premier coup en pleine possession d'un talent qu'il ne pourra qu'affirmer désormais, et le subtil grammairien qu'il ne cessera d'être dans tous ses livres, possédant avec une unique maîtrise les ressources, mêmes les plus périlleuses, d'une langue contractée, et parmi tant de raffinements enclin par dessus tout à cette froide ironie que d'aucuns se plaisent à nommer humour. […] “Moi, mordant et raffiné comme un outil de dentiste, cachant un grand fond de tendresse (huit mètres au moins, ce qui est plus qu'à Kuantcheou) sous les algues de l'ironie, aimé des femmes, craint des hommes…” […] Tandis qu'il fallait avoir pénétré plus avant dans son intimité pour retrouver dans un geste convenu, un regard rapide ou un seul mot réticent toute la délicatesse d'une âme qui ne s'enchantait elle-même que des sentiments les plus rares et, sachant le prix de semblables phrases, se plaisait à écrire : “Voyageur qui de loin respire, en un couchant d'Océanie, le parfum de cette île et son mystère, et ses bocages, où plane un lumineux oiseau, — telle une vie ardente et cachée, qu'un seul amour traverse.” Sans doute l'avait-il entrevu sur sa route, cet amour unique, et que c'était sa présence encore qui lui faisait s'écrier : “Au désert de la vie, se sentir aimé tout à coup (car cela aussi arrive), c'est comme à Robinson le pas du sauvage. On a peur d'abord ; et puis de mourir d'espérance. On songe de n'être plus seul. On songe.” » (Henri Martineau, La vie de P.-J. Toulet, Paris, Éditions du Divan, 1921, 128 p.) CHAPITRES : 0:01 — 1re observation (L'art et la vie) ; 0:10 — Introduction ; LES FEMMES ET L'AMOUR 0:41 — 2e obs. ; 0:59 — 3e obs. ; 1:24 — 4e obs. ; 1:49 — 5e obs. ; 2:02 — 6e obs. ; 2:21 — 7e obs. ; 2:40 — 8e obs. ; 2:52 — 9e obs. ; LES HOMMES ET L'AMITIÉ 3:06 — 10e obs. ; 3:20 — 11e obs. ; 3:32 — 12e obs. ; 3:45 — 13e obs. ; 4:14 — 14e obs. ; 4:36 — 15e obs. ; 4:55 — 16e obs. ; 5:06 — 17e obs. ; 5:22 — 18e obs. ; L'ART ET LA VIE 5:40 — 19e obs.; 5:55 — 20e obs. ; 6:12 — 21e obs. ; 6:25 — 22e obs. ; 6:36 — 23e obs. ; 6:57 — 24e obs. ; 7:20 — 25e obs. ; 7:35 — 26e obs. ; 7:49 — 27e obs. ; 8:02 — 28e obs. ; 8:12 — 29e obs. ; 8:28 — 30e obs. ; 8:49 — 31e obs. ; 9:02 — 32e obs. ; 9:19 — 33e obs. ; 9:34 — 34e obs. ; 10:01 — 35e obs. ; 10:11 — Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Paul-Jean Toulet, le carnet de M. du Paur, Paris, À la cité des livres, 1927, 86 p. IMAGE D'ILLUSTRATION : https://beretandboina.blogspot.com/2018/10/paul-jean-toulet.html BANDE SONORE ORIGINALE : Lite Saturation — Nostalgia Nostalgia by Lite Saturation is licensed under a CC BY-ND license. https://freemusicarchive.org/music/lite-saturation/nostalgia-1 LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES : CE MONDE SIMIEN : https://youtu.be/REZ802zpqow VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/VNA9W VOYAGE À PLOUTOPIE : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0CB2FTQWF/ VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/jZ7Ro SOUTENIR « L

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Citations et extraits (200) Voir plus Ajouter une citation
Paul-Jean Toulet
“La nuit, quand tu as peur,
N’écoute pas battre ton cœur:
C’est une étrange peine.”
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Paul-Jean Toulet
Il y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l’air de pleurer de joie.
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Paul-Jean Toulet
Si tu pleures de joie, ne sèche pas tes larmes : tu les voles à la douleur.
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Paul-Jean Toulet
Aimez-vous le passé

Aimez-vous le passé
Et rêver d’histoires
Évocatoires
Aux contours effacés ?

Les vieilles chambres
Veuves de pas
Qui sentent tout bas
L’iris et l’ambre ;

La pâleur des portraits,
Les reliques usées
Que des morts ont baisées,
Chère, je voudrais

Qu’elles vous soient chères,
Et vous parlent un peu
D’un coeur poussiéreux
Et plein de mystère.

(Paul-Jean Toulet, "Chansons")
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Paul-Jean Toulet
En Arles

Dans Arles, où sont les Aliscams,
Quand l'ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,

Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;

Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c'est d'amour,
Au bord des tombes.
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Paul-Jean Toulet
Puisque tes jours ne t'ont laissé
Qu'un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu'on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu'y courbe un souffle amer,
- Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l'homme est semblable
Aux illusions de la mer.
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C'était sur un chemin crayeux
Trois châtes de Provence
Qui s'en allaient d'un pas qui danse
Le soleil dans les yeux.

Une enseigne, au bord de la route,
- Azur et jaune d'oeuf, -
Annonçait : Vin de Châteauneuf,
Tonnelles, Casse-croûte.

Et, tandis que les suit trois fois
Leur ombre violette,
Noir pastou, sous la gloriette,
Toi, tu t'en fous : tu bois...

C'était trois châtes de Provence,
Des oliviers poudreux,
Et le mistral brûlant aux yeux
Dans un azur immense.
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Le temps irrévocable a fui. L’heure s’achève.
Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.
À travers le passé ma mémoire t’embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s’embarrassent
Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l’automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! Verrai-je encor se farder ton visage
D’ombre et de soleil ?
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“Prends garde à la douceur des choses.

Lorsque tu sens battre sans cause

Ton coeur trop lourd”
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Puisque tes jours ne t'ont laissé
Qu'un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu'on ne tende la couche
Où ton coeur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu'y courbe un souffle amer,
- Et grave ces mots dans le sable :
Le rêve de l'homme est semblable
Aux illusions de la mer.
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